Rescapée des opioïdes: petit retour...

Publié par ,
2519 vues, 25 réponses
avatar
Mlle*Ordinaire femme
Psycho junior
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2023
261 messages
Bonjour à toutes et à tous,

Depuis un mois, j'ai décidé de m'isoler pour entreprendre un sevrage SEC.

Je rappelle le contexte de cette prise de décision :
Dependante aux opioïdes (Tramadol), j'ai tenté de m'en défaire avec un TSO (l'orobupre).
Malheureusement, l'expérience avec ce TSO ne fut pas concluante. Je suis restée deux semaines avec une dose qui ne me convenait pas, puisque chaque soir j'avais des symptômes de manque (sueurs, jambes qui tirent) et je n'en dormais plus.
Et pourtant, j'ai insisté auprès de la médecin addictologue pour réajuster la dose de Bupré. Mais hélas, ce fut sans résultat... Si ce qu'un AD et puis un somnifère (Zopiclone) qu'elle a bien voulu me prescrire (et encore j'ai dû pleurer pour qu'elle accepte la prescription).

Maintenant, ça fait donc un mois que je ne prends plus rien. Le sevrage dure bien au-delà de 10 jours. 21 jours au moins pour se sentir soulager. Ensuite les symptômes continuent à se dissiper (mais toujours bien lentement).
Là au bout d'un mois sans rien, on peut dire qu'enfin le mal physique est passé. Je dors encore très peu.  Malgré ce manque de sommeil, j'arrive à tenir la journée avec de la vitamine c, eau riche en magnésium...
Je me renseigne aussi sur d'autres compléments  bons à prendre pour retrouver une forme physique satisfaisante...
Bref, je fais comme je peux quoi pour remonter la pente...

Concernant l'activité physique :
Il est vrai que sous opioïdes (bupré ou tramadol), je n'avais pas de mal à marcher (bien au contraire).
Maintenant, sans opioïdes comme béquille, je dois me forcer pour faire quelques pas...
Ça pose question quand même si j'aimais bien marcher? En vrai, je ne pense pas vraiment. J'aimais marcher seulement sous substances (ça me donnait un bon petit boost bien agréable).
Finalement, je me rends compte qu'avec les opioïdes, je ne me connaissais pas vraiment. Aujourd'hui, sans cette bequille, j'ai cette impression d'être un nouveau né qui redécouvre la Vie.
J'essaye de me tourner vers des activités qui me plaisent. Et ce n'est vraiment pas évident puisque j'ai l'impression de ne pas aimer grand chose en fait...
Alors que sous tramadol, je trouvais de l'intérêt pour tout..
J'admets que l'atterrissage est un peu brutal.. mais bon je me dis qu'il n'y a pas de raisons pour que je ne retrouve pas le goût à la vie, le goût "à faire"?


A y réfléchir, peut-être que j'y serais allée avec plus de douceur...
Peut-être...
Mais vu la tournure que prenait mon initiation à la bupré, je pense que je me serais toujours plus épuisée à me battre dans le vide, pour au final me laisser avec une dose de Bupré insuffisante (car ne me durait que 8-9h). Alors à quoi bon?
C'est avec ce ras le bol de cette soumission chimique, que le sevrage sec se présentait alors comme ma seule solution à ce moment là..
C'est vraiment la possibilité de pouvoir retrouver ma liberté qui m'a poussé vers le sevrage sec. C'est d'ailleurs ce qui m'a donné cette énorme force de ne pas lâcher!

Je ne ferais peut-être pas l'unanimité quant à ma prise de décision, ben tant pis. Après tout, c'est moi seule qui suis décisionnaire de mon avenir..

En tous cas, je suis bien contente que cette torture du manque soit derrière moi. Aucun regrets.

Je tenais à faire ce retour et je terminerais par cette phrase de Albert Camus:

“En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout".

"Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout" Pollet-Villard

Hors ligne

 

avatar
@Dantes@ homme
Bonne épaule
France
champi vert5champijaune2cxhampi rouge0
Inscrit le 01 May 2019
304 messages

Mlle*Ordinaire a écrit

Aujourd'hui, sans cette bequille, j'ai cette impression d'être un nouveau né qui redécouvre la Vie.
J'essaye de me tourner vers des activités qui me plaisent. Et ce n'est vraiment pas évident puisque j'ai l'impression de ne pas aimer grand chose en fait...

Salut félicitation pour ton sevrage.
Je me reconnais bien dans cet parie de message moi c'est pareil depuis 2 ans je ressens plus rien du tout un vide totale comme un légume sans sentiments j'ai
Plus rien et j'ai beau allez voir des psy et prendre des anti depresseur le résultat est pareil.

Dernière modification par @Dantes@ (21 décembre 2024 à  14:41)

Hors ligne

 

avatar
Pesteux homme
Adhérent Vert-Beuh
champi vert42champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2023
1011 messages
Salut à toi smile

Mlle*Ordinaire a écrit

Depuis un mois, j'ai décidé de m'isoler pour entreprendre un sevrage SEC.
(...)
Je ne ferais peut-être pas l'unanimité quant à ma prise de décision, ben tant pis. Après tout, c'est moi seule qui suis décisionnaire de mon avenir..

PA ne veut pas encourager les sevrages secs, parce qu'on est nombreux à avoir de très mauvaises expériences. On sait combien ça peut faire très mal, combien ça peut être dangereux, combien ça peut conduire à une nouvelle conso encore plus problématique que la précédente, et combien ça démultiplie les risques de dépression post sevrage (PAWS).

Mais pour moi, ça ne veut pas dire qu'on a toujours tort de faire comme ça, ni qu'on peut toujours faire autrement. C'est souvent nécessaire, dans la vie, de tester par soi-même, de tracer son propre chemin, même quand ça parait risqué, même si ça conduit à faire des choses dangereuses qui peuvent nous faire mal. Et ça ne mène pas toujours au pire, fort heureusement ! C'est comme ça qu'on se construit et qu'on constitue son propre "savoir expérientiel". Sinon, il suffirait de suivre religieusement la sagesse des anciens ou le savoir des scientifiques, et tout serait simple, il n'y aurait jamais de décision à prendre ni de question à se poser sur rien. Il suffirait de faire comme disent les "sachants", et tout irait bien.

Bref, je veux que tu saches que je respecte ta décision. Pour moi, ça n'est ni la bonne décision, ni la mauvaise décision : c'est TA décision, visiblement prise en toute connaissance de cause. Ca me fait penser à ton pseudo : "Mlle*Ordinaire". Ordinaire, mais singulière. Ton rapport au produit, ça relève de TON intimité, et tout commentaire désobligeant serait profondément déplacé.

Ensuite, il se peut que certains lecteurs prennent mal ton titre "Rescapée des opioïdes". Dans notre langue, on ne peut être "rescapé" que d'un accident, d'une prise d'otage, d'une catastrophe, d'un cataclysme, d'un sinistre, etc. Pour ceux qui ne le vivent pas du tout comme ça, ça peut sembler un peu brutal, comme si tu leur disais que leur choix de conso est une catastrophe. Ca n'est probablement pas volontaire de ta part, mais je t'invite à y réfléchir, si on n'avait pas pris l'habitude de considérer comme une évidence que la conso d'opiacés/opioïdes est une catastrophe, ça éviterait peut-être que :



Mlle*Ordinaire a écrit

j'ai insisté auprès de la médecin addictologue pour réajuster la dose de Bupré. Mais hélas, ce fut sans résultat...

Ton addicto n'a pas vraiment l'air de partager mon opinion. La subjectivité de ton rapport au produit, ton expérience du manque, ton intimité, visiblement, elle s'en cogne. De toute évidence, elle suppose détenir un savoir sur ce que tu vies, un savoir forcément plus pertinent que le tien, qui compte plus que ton insistance, et qui doit primer sur ta parole. Et ça ne s'arrête pas à un commentaire blessant, ça va jusqu'à une restriction concrète dans ton accès au TSO. C'est quelque chose qui me révolte, et c'est pour ce genre de raison que je soutiens PA dans son virage contre la médicalisation.

C'était quoi son excuse bidon ?


Amicalement.


Analysez vos drogues à distance via PsychoACTIF

     ~~~~~~~~~~ Confidentiel Anonyme Gratuit ~~~~~~~~~~~~
     ~~~~~ Pour toute demande : analyse@psychoactif.org ~~~~~

Hors ligne

 

avatar
pierre
Web-Administrateur
champi vert77champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 15 Sep 2006
17912 messages
Blogs
Bonjour,

Rescapé de quoi ? C'est toujours le même langage stigmatisant qui est utilisé, ou les usagers passent d'addict à clean, et puis peuvent affirmer qu'il s'en sont sortis, (ou rescapé pour l'occasion). Le langage de la repentance....

Et puis, désolé, mais après 21 jours, c'est certe déja un premier pas, mais le plus dure n'est pas forcément passé. Maintenant, ca va etre l'ennui, la dépression. Des choses qui n'ont rien à voir avec les premiers jours, mais qui durent beaucoup plus longtemps. Que nous appelons ici le PAWS (Syndrome prolongé de sevrage) https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Pour moi ce genre de message après 21 jours avec des leçons sur la volonté est néfaste, parce que ca fait croire que 20 jours suffirait a "effacer" une dépendance... Que tout pourrait marché comme avant....

Cordialement,
Pierre

Hors ligne

 

avatar
kaneda homme
Animateur PsychoACTIF
champi vert25champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 04 Sep 2021
997 messages

Mlle*Ordinaire a écrit

mais bon je me dis qu'il n'y a pas de raisons pour que je ne retrouve pas le goût à la vie, le goût "à faire"?

Salut, comme évoqué par pierre après le sevrage vient parfois (souvent ?) le PAWS et d'après ton témoignage, tu a l'air d'être dedans, tu dis toi même ne pas avoir l'impression d'aimer grand chose.

Et attention, je connais bien le sujet, j'ai moi-même par le passé subi ce fucking PAWS et j'ai pris la décision après 6 mois sans aucune amélioration de reprendre mon cher et tendre traitement methadone que je ne quitterais plus pour rien au monde.

Je suis dépendance au opiacés et précisément à l’héroïne depuis 20 ans environs et alors ?
Je travail dans une grande entreprise, j'ai ma maison, une compagne, un enfant, une vie normale quoi. A si, je prends 2 fois par jour un médicaments qui améliore de 200% ma qualité de vie, et même ça c'est pas si extraordinaire que ça, beaucoup de personnes prennent des médicaments, certains pour du diabète, d'autres pour des problèmes cardiaque, etc...

Mlle*Ordinaire a écrit

Je tenais à faire ce retour et je terminerais par cette phrase de Albert Camus:

“En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout".

Concernant ta dernière phrase sur la volonté, je peux te dire que ce sont de grosses conneries, d'ailleurs Albert Camus ne souffre pas à ta place......

Je te laisse ce LIEN , c'est un texte qui explique pourquoi la volonté ne suffit pas.

Hors ligne

 

meumeuh homme
Modérateur
Jolly Roger
champi vert28champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 Nov 2017
5837 messages
Blogs

Mlle*Ordinaire a écrit

Et pourtant, j'ai insisté auprès de la médecin addictologue pour réajuster la dose de Bupré. Mais hélas, ce fut sans résultat... Si ce qu'un AD et puis un somnifère (Zopiclone) qu'elle a bien voulu me prescrire (et encore j'ai dû pleurer pour qu'elle accepte la prescription).

A ta place j'aurais changer d'addicto, ou meme je serais aller chez un généraliste


Mlle*Ordinaire a écrit

“En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout".

https://www.psychoactif.org/forum/2021/ … .html#divx


Analyse de drogues par voie postale via PA 
☆☆ Keep Calm & Smoke Crack ☆☆

Hors ligne

 

Lydou homme
Nouveau membre
France
champi vert0champijaune1cxhampi rouge3
Inscrit le 26 Jun 2024
8 messages
Bonjour,

Je viens de voir le post, je me permets de faire un petit message groupé pour Pierre et kaneda ...
Psychoactif et un Site, qui a été créé pour "entraide" et "limiter les risques" en cas de demande pour faire certains mélange de drogues et autres....

Je crois que Mlle ordinaire, a publié ce poste pour donner des nouvelles.... certainement pas pour avoir des avis sur le fait que un sevrage soit bien ou non.

Et en lisant bien son post, ça ne fait pas 21 jours, mais un mois (30 jours) minimum, donc sachez lire...

Ensuite pas la peine de lui faire la Moral sur le sevrage sec, elle le dit elle-même sur son post:

Mlle Ordinaire  a écrit

A y réfléchir, peut-être que j'y serais allée avec plus de douceur...  Peut-être... Mais vu la tournure que prenait mon initiation à la bupré, je pense que je me serais toujours plus épuisée à me battre dans le vide, pour au final me laisser avec une dose de Bupré insuffisante (car ne me durait que 8-9h). Alors à quoi bon?

Donc je me permets de dire encore une fois: sachez lire...

Ensuite à force de lire les posts de Mlle ordinaire je crois qu'elle est consciente du Paws.... Donc le rôle de nous tous et vous qui la lisez n'est pas de la démotiver.... Mais de la soutenir je crois? En fesant attention à  ne pas influencer des lecteurs.
.... pendant un sevrage ou après, la dépression nous guette, le paws,  et entendre, des gens (fait gaffe, c'est pas Bien) enferme les personnes concernées dans une spirale.....avec vos discours moralisateurs vous emprisonnez l' addict à être addict toute sa vie....c'est une dictature......un monde paternaliste.... Mais si les personnes concernées ne font pas leur propre expérience ça donne quoi???? Des regrets, des remords......vous même vous l'avez fait..... Ainsi va la vie..... Notre rôle a chacun dans l'addictions et de soutenir et d'être présent...mais pas de moraliser les Gens.......


Et qui sait, si elle va avoir un paws demain? Vous savez lire l'avenir ??? Vous êtes des voyants ??? Vous avez le journal de demain ????

A CHAQUE JOUR SUFFIT SA PEINE.....

Louis Bertignac, Marie de Noailles, Ray Charles, pour ne citer que eux sont des personnes qui se sont sorties de leurs dépendances en faisant des cures de désintoxication sans traitement voir sevrage sec et on vécu heureux.... Mais il y a des personnes comme Amy Winehouse, ou même Kurt Cobain, Jim Morrison, Bon Scott qui sont d'autres personnalités qui sont morts suite à des paws et autres....

Et encore une chose, a travers ces posts, j'ai pû comprendre qu'elle était addict au Tramadol, et qu'elle a essayé de baisser sa consommation avec son médecin généraliste traitant et on voit dans ce post qu'elle a essayé la substitution avec une addicto, donc elle a un vécu....elle a essayé des choses avant d'en arriver là....

Et je crois que dans le contexte d'aujourd'hui changer de médecin traitant (pour du tramadol, ou substitution) n'est pas une mission très très facile....et changer de Csapa desfois pour des personnes n'est pas évident (pas de voiture, pas d'argent....)

Donc avant de lui faire la moral,  je vous invite à la contacter et venir peut-être comprendre sa vie....

Avant d'être modérateur, ils faudrait se regarder dans un glace, s'ouvrir l'esprit et savoir écouter et lire...

A bon entendeur

Cdt.

Reputation de ce post
 
Arête de faire la moral, t'es lourds...
 
Il te reste du chemin à faire pour comprendre les bases.
 
Ridicule ! Rien à voir avec les modérateurs
 
Je suis plutôt d'accord avec toi ;) Mais restons courtois- Dextro

Hors ligne

 

avatar
filousky homme
Modérateur
France
champi vert65champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 14 Dec 2008
12606 messages
Blogs

Lydou a écrit

Avant d'être modérateur, ils faudrait se regarder dans un glace, s'ouvrir l'esprit et savoir écouter et lire...

A bon entendeur

Cette fin de post est si abrupte que j'ai été amené à lire tous tes posts depuis le premier afin d'affiner ma réponse et de mieux comprendre ce qui te pousse à te rendre antipathique aux yeux des membres de l'équipe de modération du forum.

Je n'ai rien trouvé, à part le fait qu'une de tes question est restée sans réponse : https://www.psychoactif.org/forum/2024/ … .html#divx

La question est  que cherches-tu en pratiquant ainsi, au risque de te coller tous les membres de l'équipe à dos ou, au minimum, à "rebrousse-poil" ?

Amicalement

Fil

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert48champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12499 messages
Blogs
Melle Ordinaire, tu parles en effet en JE mais finit mal avec la citation de Camus qui evoque le "quand on veut (ne plus boire, ne plus consommer) on peut" qui est servie ad nauseam aux addicts divers, alcool, jeu bouffe etc... Avec l'idée qu'il faut vouloir car "c'est mal" !

Je suis tombé sur ce blog qui me semble une bonne analyse de la citation (nb= je ne connais pas ce Mr Gustavson, donc ma recommandation se limite pour le moment à ce texte). Amicalement

https://gustavson-fr.over-blog.com/arti … 32872.html

« En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout. »


Sisyphe, héros de l'absurde.


Une vérité, un chemin, une volonté, une finalité, une suffisance et une totalité, voilà toutes les notions de cette phrase impliquant bien des philosophies particulières, au service d'une philosophie globale. Le chemin importe peu, qu'importe le flacon, pourvu qu'on ai  l'ivresse, qu'importe le moyen, pourvu qu'on y arrive, la fin justifie les moyens comme le dirais La Fontaine. Franchement, je ne sais pas si toute méthode justifie tout but que l'on se donne, pour parler ainsi, il faut vraiment être sure de soit, de son idée directrice, il faut accepter de faire de multiples concessions, prendre des chemins que l'on se refuserait à prendre habituellement, selon sa conscience, ses valeurs propres, pour arriver là ou l'on veut arriver. Le problème avec cette notion, est que le fait de marcher sur les autres pour réussir, entre parfaitement dedans. Est-ce que ça vaut le coups de se trahir pour une cause ? Peut-être, peut-être pas. Mais quand on dit que le chemin importe peu, on peut aussi envisager que l'on ne choisit pas forcément son chemin, qu'on le subit, ou qu'il est le fruits du hasard. Cela veut aussi dire que l'on fait des essais, qu'on rate, qu'on retente, que l'on apprend de ses échecs, que l'on prend des chemins détournés, imprévus, escarpés.

La société nous dit, "tu as le choix entre du pire ou du moins pire, elle nous met des œillères pour qu'on prenne le chemin qui l'arrange le plus, le chemin emprunté de tous pour savoir ou tout le monde va, pour mieux nous dominer, nous acculturer, nous faire penser comme elle veut que nous pensions. Prendre du recul, c'est reculer, voire de plus loin la multiplicité des chemins qui s'offrent à nous, il y a le pire, le moins pire et tous les autres qui étaient cachés par nos œillères imposées. Avoir raison d'emprunter un chemin plutôt qu'un autre, être dans la vérité, c'est subjectif, il n'y a pas de vérité, il y a sa vérité, qui ne vaut pas plus que celles des autres.

La volonté, c'est bien, ça fait avancer mais la volonté n'est pas tout. La volonté permet de s'engager mais la volonté n'est qu'un outil de l'orientation qu'on lui donne. La volonté est la voile, l'orientation est la barre mais c'est le vent qui donne à la voile toute son efficacité pour avancer sur le chemin que notre volonté nous à fait choisir et on ne peut pas contrôler le vent. On ne peut donc pas maîtriser sa volonté propre et la faveur de l'environnement à permettre son accomplissement.

Arriver, arriver, pourquoi faut-il toujours arriver, parfois on arrive jamais, la plupart du temps d'ailleurs et alors ! Arriver ne doit pas être une fin en soit, si on arrive, on s'arrête, c'est dommage, on peut toujours aller plus loin, on peut passer une vie sans arriver. Les gens qui estiment être arrivés sont chiant parce qu'ils ne sont plus en mouvement, il ne font plus rien qui les développe, ils sont arrivés, nostalgiques de leur chemin parcouru. On peut avoir la volonté d'arriver tout en sachant que l'on arrivera jamais, on peut vivre l'absurdité de l'existence tout en ayant conscience qu'elle est absurde. Comme le dit Camus, la conscience de l'absurde amène à l'engagement, à la révolte, ce qui permet de faire évoluer sa condition, de changer le monde. Mais alors, est-ce que la volonté d'arriver suffit à tout ? Non, car rien ne suffit à rien alors il n'y a pas de raison pour que cette volonté suffise à tout.

Donc en résumé la volonté d'arriver est bénéfique que si l'on prend conscience que l'on arrivera jamais parce que si l'on arrive, il faudra fatalement aller ailleurs. Ceci dit, avoir des idées, des projets, des buts est une bonne chose, mais il faut savoir que rien n'est figé sans être chiant. La vérité n'existe pas, il n'y a que sa vérité qui évolue également et qui ne vaut pas forcément mieux que celle d'un autre, même si elle nous concerne plus directement. Le chemin importe peu, à condition de prendre du recul et d'appréhender la multiplicité des chemins possibles, de faire un choix dans les meilleures conditions de connaissance, sachant que ça ne sera jamais "en toute connaissance de causes". La volonté peut-être une bonne chose mais elle ne fait pas tout, il faut la diriger et trouver le vent qui la porte.


Donc, "en vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout. », est une phrase un peu trop absolue pour moi, je dirais plutôt, " La vérité est subjective, soyons conscients de la multiplicité des chemins abordables, arpentons les poussés par le vent de notre volonté et sachons que nous n'arriverons jamais à ce que nous avons cru au départ". C'est un peu plus long, plus complexe, mais ça ressemble plus à ce que je pense.

Dernière modification par prescripteur (23 décembre 2024 à  13:56)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

Acid Test homme
PsychoAddict
champi vert12champijaune1cxhampi rouge1
Inscrit le 28 Sep 2014
3203 messages
Blogs
Ce qui me choque ici ebcore une fois , c'est l'attitude du médecin qui refuse de prescrire du subutex à dose correcte pour empêcher le manque !
Aprés , si tu es sur la fin de ton sevrage et si tu étais vraiment à petite dose de Tramadol, c'est peut etre un mal pour un bien , si tu commences vraiment à te sentir mieux et que tu n'as pas de syndrome post sevrage ( le fameux PAWS) ou effet rebond de celui ci mais ce n'est pas au médecin de décider ça tout seul !
Ça démontre encore une fois les préjugés descmédecins , meme contre les TSO et le peu de considération'pour de nombreux médecins enverscleurs patients et leurs choix de traitement , alors que le TSO est un droit chez une personne majeure !

Dernière modification par Acid Test (23 décembre 2024 à  14:18)

Hors ligne

 

avatar
Mynight femme
Psycho junior
France
champi vert19champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 28 Mar 2021
238 messages

Mlle*Ordinaire a écrit

Bonjour à toutes et à tous,

Depuis un mois, j'ai décidé de m'isoler pour entreprendre un sevrage SEC.

Je rappelle le contexte de cette prise de décision :
Dependante aux opioïdes (Tramadol), j'ai tenté de m'en défaire avec un TSO (l'orobupre).
Malheureusement, l'expérience avec ce TSO ne fut pas concluante. Je suis restée deux semaines avec une dose qui ne me convenait pas, puisque chaque soir j'avais des symptômes de manque (sueurs, jambes qui tirent) et je n'en dormais plus.
Et pourtant, j'ai insisté auprès de la médecin addictologue pour réajuster la dose de Bupré. Mais hélas, ce fut sans résultat... Si ce qu'un AD et puis un somnifère (Zopiclone) qu'elle a bien voulu me prescrire (et encore j'ai dû pleurer pour qu'elle accepte la prescription).

Maintenant, ça fait donc un mois que je ne prends plus rien. Le sevrage dure bien au-delà de 10 jours. 21 jours au moins pour se sentir soulager. Ensuite les symptômes continuent à se dissiper (mais toujours bien lentement).
Là au bout d'un mois sans rien, on peut dire qu'enfin le mal physique est passé. Je dors encore très peu.  Malgré ce manque de sommeil, j'arrive à tenir la journée avec de la vitamine c, eau riche en magnésium...
Je me renseigne aussi sur d'autres compléments  bons à prendre pour retrouver une forme physique satisfaisante...
Bref, je fais comme je peux quoi pour remonter la pente...

Concernant l'activité physique :
Il est vrai que sous opioïdes (bupré ou tramadol), je n'avais pas de mal à marcher (bien au contraire).
Maintenant, sans opioïdes comme béquille, je dois me forcer pour faire quelques pas...
Ça pose question quand même si j'aimais bien marcher? En vrai, je ne pense pas vraiment. J'aimais marcher seulement sous substances (ça me donnait un bon petit boost bien agréable).
Finalement, je me rends compte qu'avec les opioïdes, je ne me connaissais pas vraiment. Aujourd'hui, sans cette bequille, j'ai cette impression d'être un nouveau né qui redécouvre la Vie.
J'essaye de me tourner vers des activités qui me plaisent. Et ce n'est vraiment pas évident puisque j'ai l'impression de ne pas aimer grand chose en fait...
Alors que sous tramadol, je trouvais de l'intérêt pour tout..
J'admets que l'atterrissage est un peu brutal.. mais bon je me dis qu'il n'y a pas de raisons pour que je ne retrouve pas le goût à la vie, le goût "à faire"?


A y réfléchir, peut-être que j'y serais allée avec plus de douceur...
Peut-être...
Mais vu la tournure que prenait mon initiation à la bupré, je pense que je me serais toujours plus épuisée à me battre dans le vide, pour au final me laisser avec une dose de Bupré insuffisante (car ne me durait que 8-9h). Alors à quoi bon?
C'est avec ce ras le bol de cette soumission chimique, que le sevrage sec se présentait alors comme ma seule solution à ce moment là..
C'est vraiment la possibilité de pouvoir retrouver ma liberté qui m'a poussé vers le sevrage sec. C'est d'ailleurs ce qui m'a donné cette énorme force de ne pas lâcher!

Je ne ferais peut-être pas l'unanimité quant à ma prise de décision, ben tant pis. Après tout, c'est moi seule qui suis décisionnaire de mon avenir..

En tous cas, je suis bien contente que cette torture du manque soit derrière moi. Aucun regrets.

Je tenais à faire ce retour et je terminerais par cette phrase de Albert Camus:

“En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout".

Je suis heureuse de te relire ici!
Et d'avoir des nouvelles.
Ta décision t'appartient
J'ose tput de meme espérer que tu prenais depuis suffisamment peu de temps pour qu'un tel sevrage, non sans être très dur, soit tout de même possible, faisable.
Enfin, j'espère ne pas me tromper.
Car 21 jours, c'est très, très court...
Tu as affronté le pire, le manque physique, mais le pire est encore à venir: Rééduquer tout cerveau, retrouver de l'intérêt aux choses... Tu as l'air d'être quand même dans un état assez compliqué...
Et l'angoisse, qui me vient en te lisant, du fameux PAWS...

Là, c'était encore faisable.
J'ai suivi ton histoire dans le détails depuis le début et j'espère tu étais encore "dans les temps", pour ne pas avoir à subir le pire par la suite. La dépression. L'envie de rien.
Le PAWS (je me répète  désolée),mais je suis ravie de lire que tu as tenu bon. Aussi difficile que ce soit, jusque là.
Mais je reste inquiète, encore une fois je ne connais que trop bien le Tramadol, et l'incapacité que j'ai moi-même eue pour l'arrêter brutalement.
Après, mon histoire ne peut se comparer avec la tienne, et j'espère de tout cœur me tromper.

Je fort les doigts pour que les choses aillent en s'améliorant un peu plus chaque jour, tu as tour mon soutien, et toute mon admiration pour ta détermination sans faille.
Mais tu sais, la volonté ne suffit pas...
Je ne veux pas jouer la mère la morale mais vraiment, face à la longueur du mal-être mental qui suit ce genre d'arrêt brutal me fait peur pour toi.

Hâte de lire de tes nouvelles, toujours meilleures, je l'espère très fort. Myna

Dernière modification par Mynight (24 décembre 2024 à  10:09)


°•✨️If you can't handle me at my worst, then U sure as hell don't deserve me at my best.✨️•°

En ligne

 

avatar
Mlle*Ordinaire femme
Psycho junior
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2023
261 messages
A ce jour, Ça fait 36 jours que je n'ai pas pris des opioïdes.
Et je sais bien que rien n'est fini. Je suis consciente des PAWS et je réfléchis à des solutions pour en soulager les symptômes.
En plus d'une alimentation équilibrée, et d'une activité physique, j'essaye de faire des choses qui peuvent m'apporter du confort, comme écouter de la musique, faire un peu de coloriage, regarder quelques Disney. Ce petit retour à l'enfance aide à me faire du bien. D'ailleurs, je tiens un journal où je me remémore les moments de mon enfance qui me donnait le sourire...Je fais de mon mieux pour retrouver goût...
Et ça semble porter ses fruits, car je sens un peu plus du mieux-être jour après jour...


Je ne pensais jamais arriver au sevrage sec.
Il faut savoir que j'ai très mal vécu mon initiation au substitut.
Déja, je devais commencer à 4 mg (confirmé préalablement 2 semaines par ma médecin addictologue) et au dernier moment soit le lundi matin même lors de ma première prise), l'infirmier m'annonce que mon initiation débutera à 2 mg en Orobupre (qu'apparemment il y a eu une erreur de calcul de la médecin addictologue qui me suivait).
J'aurais tout de même aimé qu'on me prévienne...
Mais, j'étais tellement mal par le manque, que je n'avais pas la force de poser des questions du pourquoi et du comment de la posologie. Je commençais donc mon initiation à 2 mg d'orobupré. Mais retour du manque physique dans l'après midi (sueurs, mal de jambes).

Je décide alors de retourner au CSAPA en fin d'après midi.
L'infirmier doute de mes symptômes de manque.
Il me fit un test de tremblements pour savoir si j'étais bien en manque, regarda mes yeux, me pèse aussi et finit par appeler la médecin addictologue. Suite à cela, il me remit 1 mg en Bupré (à mettre cette fois SUR la langue, qui d'ailleurs mit du temps à faire de l'effet).

Mais rebelote, plus tard un Re manque dans la nuit.

Le lendemain, même après lui avoir dis que le 1 mg de la veille n'a pas suffit, le même infirmier décide de me doser à 3 mg. Je lui demande si c'est possible de passer à 4 mg. Après avoir appeler ma médecin addictologue, il finit par accepter mais me préviens que j'allais être certainement surdosée à 4 mg, et que certainement, le lendemain, il reverrait le dosage vers la baisse avec du 3,4 mg ou du 3,8 mg de bupré.
Sauf que je n'ai pas senti du surdosage cette journée, au contraire, j'avais des symptômes de manque dans la soirée.

Je leur annonce au 3ème matin de mon initiation que j'avais encore des symptômes de manque. Pour eux, ce n'était pas possible d'être en manque avec du 4 mg. Malgré mes dires, ils décident de me laisser à 4 mg les jours qui suivent, et me mirent un RDV avec la médecin addictologue dans l'après midi. C'est de là, qu'un AD et un somnifère m'ont été prescrit.
Une semaine plus tard, j'avais un autre RDV avec la médecin addictologue pour faire le point.
C'est à ce RDV, que je lui précise qu'avec 4 mg pris en milieu de matinée, que j'avais toujours des symptômes de manque dès 17h-18h (jambes qui tirent, transpiration)
Mais elle n'a rien voulu savoir. Elle estimait que j'étais déjà en surdosage.
Pour elle, 4mg était déjà trop pour ce que je consommais en tramadol (450mg que je prenais en une fois).
Ça n'allait pas dans le sens de son tableau de conversion (puisque 4 mg bupré= 600 mg tramadol).

Elle a donc conclu qu'on allait rester à 4 mg, et que concernant mon mal de jambes selon elle, il y avait des solutions.
Mais quelles solutions pouvaient ils exister, si ce mal de jambes était lié à un sous dosage?

Et puis "pourquoi m'encombrer de traitements alors qu'il suffit d'augmenter la substitution pour régler le mal de jambes?"

Je lui dis aussi que j'avais l'impression de n'être pas pris au sérieux. Et elle me rétorque: "ah tiens, ce n'est pas la première que j'entends ça".

IL aurait fallu que je fasse quoi pour qu'elle accepte une hausse de traitement?

Face à ces refus de m'augmenter, je me mis à pleurer, je lui dis que je n'en pouvais plus de cet état de manque répété, et lui dis en pleurs: "c'est bon j'arrête tout". ET je décide de quitter le CSAPA...
Je suis rentrée chez moi. J'étais à bout de nerfs. Je ne pouvais plus supporter cette soumission une minute de plus: je voulais retrouver ma liberté à tout prix. C'est de cette volonté là, que la force de tenir dans le sevrage ne me quitta plus.


A la base, je voulais me défaire d'une dépendance  physique/psychologique de tramadol devenue trop encombrante au quotidien. D'où le choix de la bupré. Je voulais récupérer de la liberté physique (et donc psychologique), et on me disait que la buprénorphine pouvait m'y aider doucement à la retrouver. J'y ai cru jusqu'à ce que la médecin addictologue estime que 4 mg suffirait à ce but.
Mais sauf que pas du tout, j'étais en manque avec cette dose: 8h après l'avoir prise.
-> Alors comment puis-je retrouver ma liberté si déjà la dose prescrite ne me durait pas 24h?
Comment pouvais-je me sevrer progressivement ensuite de la Bupré, si déjà je n'étais pas bien avec une dose d'initiation que le médecin addictologue a décrété comme suffisante, mais que moi ne me permettait pas de tenir 24h?

J'ai agi comme je pouvais, je ne me voyais pas subir un sous dosage de TSO encore plus longtemps. Surtout que j'avais entendu dire, que plus j'attendais, plus ce substitut allait s'accrocher et que plus j'allais avoir du mal pour m'en débarrasser.
Une véritable torture psychologique pour moi de prendre un produit pas bien dosé qui ne m'apportait que davantage de frustration, de soumission.
J'ai pensé à reprendre du tramadol, j'y ai pensé mais à quoi cela me servirait? Surtout qu'il fallait avoir de quoi pour arriver à 450 mg.... Et en quelques jours, je n'aurais eu plus rien..
Le sevrage sec me paraissait ma seule issue à ce moment là, pour faire un ménage d'abord, et espérer grâce à ça, mieux repartir avec le tramadol (consommation modérée et contrôlée ).
Et c'est toujours le but vers lequel j'aimerais aller.
Aujourd'hui, je me dis que je pourrais repartir sur de bonnes bases avec les opioïdes.


J'ai donc utilisé le terme de rescapée pour exprimer le désir de me sortir d'un usage problématique que j'avais avec les opioïdes (celui de consommer toujours plus pour ne plus être en manque physique).
Oui, je me considère comme rescapée d'une consommation problématique qui aurait pu devenir davantage source de souffrances pour MOI si je n'avais rien fait...
En aucun cas, j'incite à faire pareil que moi. J'ai fait ce que je pouvais en fonction de cette expérience au CSAPA, de comment je me projetais dans l'avenir...

Dernière modification par Mlle*Ordinaire (26 décembre 2024 à  19:03)


"Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout" Pollet-Villard

Hors ligne

 

avatar
Mlle*Ordinaire femme
Psycho junior
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2023
261 messages

pierre a écrit

Bonjour,

Rescapé de quoi ? C'est toujours le même langage stigmatisant qui est utilisé, ou les usagers passent d'addict à clean, et puis peuvent affirmer qu'il s'en sont sortis, (ou rescapé pour l'occasion). Le langage de la repentance....

Et puis, désolé, mais après 21 jours, c'est certe déja un premier pas, mais le plus dure n'est pas forcément passé. Maintenant, ca va etre l'ennui, la dépression. Des choses qui n'ont rien à voir avec les premiers jours, mais qui durent beaucoup plus longtemps. Que nous appelons ici le PAWS (Syndrome prolongé de sevrage) https://www.psychoactif.org/psychowiki/ … de_sevrage

Pour moi ce genre de message après 21 jours avec des leçons sur la volonté est néfaste, parce que ca fait croire que 20 jours suffirait a "effacer" une dépendance... Que tout pourrait marché comme avant....

Cordialement,
Pierre

Puisque les PAWS auront raison de moi, ça ne sert donc à rien que je continue mes efforts ?


"Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout" Pollet-Villard

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert48champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12499 messages
Blogs
Le PAWS n'est pas ineluctable et il a une fin (parfois lointaine mais ce n'est pas le plus frequent). Donc continue et ne te decourage pas. Pierre parle "en général" mais tu es toi ! Amicalement

Dernière modification par prescripteur (26 décembre 2024 à  19:02)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
Plotchiplocth homme
Modérateur
champi vert31champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 13 Mar 2019
2947 messages
Blogs

Mlle*Ordinaire a écrit

Puisque les PAWS auront raison de moi, ça ne sert donc à rien que je continue mes efforts ?

Je ressens une forme de vexation à la lecture de ta réponse.

La question n'est pas tant AMHA la venue du paws qui serait inéluctable ou non, car certaines personnes semblent que peu le ressentir, mais plutôt le choix des mots que tu as employé. Car, au delà de ce que tu penses et dis, les mots ont une charge symbolique qui dépasse largement tes propos. Que pourraient penser ou ressentir à la lecture de ton message les personnes dépendantes qui ne peuvent ou ne veulent pas arrêter ? Qu'elles n'ont pas de volonté ? Qu'elles sont dirty en opposition à clean ? Que si elles ne sont pas comme toi rescapées elles sont probablement condamnées ? Sans doute ton message va leur apporter de la culpabilité et une piètre estime d'eux mêmes. Penses tu que c'est ce dont elles ont besoin, voire ce qu'elles méritent ?
En tout cas, moi, en tant que personne dépendante et le vivant bien, ton message vient au fond me dire quelque part que je devrai me considérer comme une merde condamnée... Ce que je n'apprécie que moyennement. Car on peut porter un autre regard sur soi en tant que personne dépendante. Et s'accorder le droit d'être des gens biens.
Tu as le droit de porter le regard que tu veux sur ta propre dépendance, mais s'il te plaît ne viens pas juger ou détruire les autres personnes dépendantes qui pourraient te lire, ce que fait peut être malgré toi tes messages, par le choix des mots que tu as fait et par leur sens et charge symbolique.
Car à l'opposé de ce que tu as écrit, et quelque soit nos rapports heureux ou non à nos dépendances, on a le droit de se penser digne ... car on l'est. Être dépendant n'est pas une marque d'indignité, ou de manque de volonté, ou une forme de condamnation inéluctable, inévitable.
Merci par avance s'il te plaît de prendre un moment pour lire ce que d'autres disent de leur dépendance, et pour mesurer le poids des mots que tu emploies, de prendre le temps d'y réfléchir.



Et tout ça me fait penser à des discussions qui datent des tout débuts d'un forum qui est devenu Psychoactif. Notamment ce post de Kanar en 2006. Je le partage ici pour lui rendre "hommage"...

kanar a écrit

Moi aussi, je prends beaucoup de recul face à  ce monde médical qui tente, quelque part, de nous "incarcérer" (là  où il faudrait nous "libérer" de notre addiction, et encore, pourquoi faire finalement) et lorsque j'entends que le toxico est un "malade" qu'il faut "guérir" (par substitution puis sevrage avec suivi social psychologique blablabla), ça me hérisse le poil comme quand, à  l'époque (et peut-être même encore un peu maintenant) on voulait guérir les homosexuels de leur maladie!
Et encore, je préfère encore ce discours à  ceux qui disent que les UD ne sont pas des malades mais juste des connards de sales tox qu'il faut brûler au bûcher...
Non pas que je refuse le fait d'être malade, mais alors pas du tout, j'ai moi-même été hospitalisé en psychiatrie plusieurs fois et pas que pour toxicomanie, mais tu l'as dit toi-même, nous possédons un "mal de vivre chronique"... Je suis tout à  fait d'accord.
Tu remarqueras alors l'ambivalence du jugement que nous portons envers nous-mêmes: quelque part le mot "malade" stigmatise notre comportement, nous marginalise à  outrance et semble peu opportun dans la mesure où il nous range dans une case qui me semble erratique car il nous colle sur le dos un problème là  où, pour nous, il n'y en a pas. "Malade"... ça fait doucement rigoler non?

https://www.psychoactif.org/forum/t4-p1 … E.html#p92

Dernière modification par Plotchiplocth (26 décembre 2024 à  21:11)


Analyse à distance-recherche DigiTraj
"Needles protect the neon logos from pigeon shit", Sleaford Mods

Hors ligne

 

avatar
Mlle*Ordinaire femme
Psycho junior
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2023
261 messages

Plotchiplocth a écrit

La question n'est pas tant AMHA la venue du paws qui serait inéluctable ou non, car certaines personnes semblent que peu le ressentir, mais plutôt le choix des mots que tu as employé. Car, au delà de ce que tu penses et dis, les mots ont une charge symbolique qui dépasse largement tes propos. Que pourraient penser ou ressentir à la lecture de ton message les personnes dépendantes qui ne peuvent ou ne veulent pas arrêter ? Qu'elles n'ont pas de volonté ? Qu'elles sont dirty en opposition à clean ? Que si elles ne sont pas comme toi rescapées elles sont probablement condamnées ? Sans doute ton message va leur apporter de la culpabilité et une piètre estime d'eux mêmes. Penses tu que c'est ce dont elles ont besoin, voire ce qu'elles méritent ? En tout cas, moi, en tant que personne dépendante et le vivant bien, ton message vient au fond me dire quelque part que je devrai me considérer comme une merde condamnée... Ce que je n'apprécie que moyennement. Car on peut porter un autre regard sur soi en tant que personne dépendante. Et s'accorder le droit d'être des gens biens. Tu as le droit de porter le regard que tu veux sur ta propre dépendance, mais s'il te plaît ne viens pas juger ou détruire les autres personnes dépendantes qui pourraient te lire, ce que fait peut être malgré toi tes messages, par le choix des mots que tu as fait et par leur sens et charge symbolique. Car à l'opposé de ce que tu as écrit, et quelque soit nos rapports heureux ou non à nos dépendances, on a le droit de se penser digne ... car on l'est. Être dépendant n'est pas une marque d'indignité, ou de manque de volonté, ou une forme de condamnation inéluctable, inévitable. Merci par avance s'il te plaît de prendre un moment pour lire ce que d'autres disent de leur dépendance, et pour mesurer le poids des mots que tu emploies, de prendre le temps d'y réfléchir.

Alors déjà dsl si tu t'es senti jugé...
Tes mots me touchent puisque je suis la première à avoir une oreille attentive quand une personne tente de se confier sur sa dépendance...
Et ce n'est pas parce que j'ai tenté de me sevrer d'une certaine façon, que je vais encourager ma manière chez d'autre..
En me confiant sur mon histoire, je ne cherchais pas à culpabiliser qui que ce soit sur sa dépendance... Chacun son histoire, son vécu, ses souffrances, ses idéaux. Ce qui marche chez les uns, ne marche pas forcément chez les autres, parce qu'on est tous différent !
Je parlais en mon NOM. J'ai pris soin d'utiliser le JE. Ce n'est tout de même pas de ma faute, si en exprimant ma tentative de me défaire d'une dépendance qui ME faisait souffrir, peut en faire culpabiliser d'autres...
Je pensais trouver du soutien ici pour passer cette étape qu'est le sevrage.
Mais je me trompais, ce qui me rends plus mal...
Si je ne peux plus m'exprimer comme je le ressens ici sur le forum, je ne vois plus trop l'intérêt d'y rester..


"Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout" Pollet-Villard

Hors ligne

 

avatar
kaneda homme
Animateur PsychoACTIF
champi vert25champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 04 Sep 2021
997 messages

Mlle*Ordinaire a écrit

Ce n'est tout de même pas de ma faute, si en exprimant ma tentative de me défaire d'une dépendance qui ME faisait souffrir, peut en faire culpabiliser d'autres...

Salut, ce que mon collègue Plotchiplocth t'explique, c'est que les mots que l'on  utilise peuvent stigmatisés certain comportements et certaines pratiques mais que l'on en a pas toujours conscience.

Et ne le prend pas mal, mais si, tu es responsable de tes mots, comme je suis responsable des miens.

Reputation de ce post
 
Yes , mais je pense qu'elle n"'a pas compris ou meme lu ton message :) MM

Hors ligne

 

avatar
Plotchiplocth homme
Modérateur
champi vert31champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 13 Mar 2019
2947 messages
Blogs

Mlle*Ordinaire a écrit

Je parlais en mon NOM. J'ai pris soin d'utiliser le JE. Ce n'est tout de même pas de ma faute, si en exprimant ma tentative de me défaire d'une dépendance qui ME faisait souffrir, peut en faire culpabiliser d'autres...
Je pensais trouver du soutien ici pour passer cette étape qu'est le sevrage.
Mais je me trompais, ce qui me rends plus mal...
Si je ne peux plus m'exprimer comme je le ressens ici sur le forum, je ne vois plus trop l'intérêt d'y rester..

Je crois que tu pourrais parler de la même chose mais en choisissant d'autres mots.
Exemple: remplacer le mot rechute par reconsommation.
Tu peux exprimer je crois ce que tu as vécu, mais peut être juste repenser certains termes qui, je le redis, portent une charge morale qui dépasse ton propos, qui est la malgré toi quelque part. Tu sais, c'est un apprentissage auquel on est tous confronté en écrivant publiquement ici, penser et soupeser les mots qu'on emploie. Parfois aussi un disclaimer avertissant que les propos vont être stigmatisants suffit à apaiser en éclaircissant les choses, la difficulté étant qu'il n'est pas aisé et jamais fini de prendre conscience de nos autostigmatisations.
A mon humble avis, tu peux continuer à écrire, juste peut être en faisant un peu de ce chemin de réflexion sur les mots employés. Car ma réflexion ne visait pas du tout à ce que tu te taises, mais juste que tu prennes conscience si ce n'était pas déjà fait des enjeux liés au stigmate dans le choix des mots employés.
En espérant que tu entendras cela et trouveras comment sortir d'une logique quelque part du "tout ou rien" pour continuer à écrire, je te souhaite pleins de choses qui te seront les plus agréables

Reputation de ce post
 
Merci pour ton explication détaillée (kaneda)

Analyse à distance-recherche DigiTraj
"Needles protect the neon logos from pigeon shit", Sleaford Mods

Hors ligne

 

MoteurDeBalayeuse homme
Nouveau membre
Canada
champi vert0champijaune1cxhampi rouge0
Inscrit le 17 Jan 2021
11 messages
Bonne chance Mlle Ordinaire,

Moi même j'ai essayer d'arrêter le dilaudid. Sans succés, un mélange entre aimer trop la drogue, problème de santé, d'anxiété et autre j'imagine. Autant le dilaudid me fait du bien autant je vois les problème que cela me crée. J'essaie de gérer ma consommation, j'essaie mais trop souvent hors de contrôle. Vraiment j'espère que ça va bien aller, faire ce choix là est pas facile et si c'est le bon pour toi continue fonce.


À tous, SVP un peu de respect pour cette dame. Je ne comprends pas pourquoi son message à choqué autant, vraiment peu de tolérance pour un site qui je croyais pronais cela.

Edit: Aussi avoir le gout de rien sans consommer, je m'identifie a 100%. Comme si il n'y avait rien d'intéressant et tout est morne, gris.

Dernière modification par MoteurDeBalayeuse (26 avril 2025 à  18:49)

Reputation de ce post
 
Ou tu vois des mesages qui ont choqués ? , c'est une quesions de sémantique

Hors ligne

 

avatar
Mlle*Ordinaire femme
Psycho junior
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2023
261 messages
Bonjour,

Merci pour ton soutien MoteurDeBalayeuse. smile

Il est vrai qu'en cette période, je me questionnais pas mal sur ce mal être  psychologique. 
Car oui, suite au manque d'écoute du CSAPA m'ayant amené un peu malgré moi à un sevrage sec de la buprénorphine (pour une dépendance au tramadol), je me suis sentie alors très vulnérable et vraiment perdue. J'espérais donc  retrouver un peu de réconfort ici (comme je l'avais toujours fait auparavant, avant ma prise en charge au CSAPA). Ce forum  m'aidait réellement à ne pas me décourager.
Mais hélas, j'ai fini par abandonner puisque non seulement je n'ai pas eu de réponses, mais en plus, j'en suis ressortie avec une énorme culpabilité par-dessus. L'impression vraiment d'avoir fait quelque chose de mal...
Alors que mon but n'était en aucun cas de porter des jugements ou de dicter une conduite (bien que j'ai eu moi même l'impression d'être jugée et qu'on me dicte ma conduite).
Je trouve juste ça dommage pour un site qui prône la tolérance le soutien (ou l'entraide), que je n'ai eu l'occasion de ressentir l'un des deux, au moment même où j'en avais plus besoin...
Au lieu de ça, la majorité des commentaires se sont tournés autour du titre de mon post, alors que je parlais bien en mon nom...
Bref, c'est à ne plus rien y comprendre..

Dernière modification par Mlle*Ordinaire (28 avril 2025 à  23:38)


"Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout" Pollet-Villard

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert48champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12499 messages
Blogs
Je comprend ta colere , qui me touche profondément. Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 

avatar
pierre
Web-Administrateur
champi vert77champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 15 Sep 2006
17912 messages
Blogs
Bonjour,

Désolé que tu le prennes comme cela mais notre premier travail ici c’est de lutter contre la stigmatisation, y compris des PUD contre d’autres PUD.

C’est bien la stigmatisation qui comporte le plus de risque et de dommages pour les PUD. Risques de mort sociale, de honte, de culpabilité, de discrimination a foisons, de marginalité, d’exclusions, de dépression…..

Alors peut être que nos interventions était maladroites, fatigués d’être confronté à autant de violence de la part de nos pairs, mais nous dénoncerons toujours les propos stigmatisant sur PA.

Quand vous vous inscrivez il y a une liste de texte à lire pour éviter de reproduire cette stigmatisation.

Cordialement
Pierre
Reputation de ce post
 
je plussoie ,Et puis dsl mais amha ne nous sommes pas maladroits MM

Hors ligne

 

avatar
Pesteux homme
Adhérent Vert-Beuh
champi vert42champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2023
1011 messages

On est au coeur de la réflexion sur la façon de modérer le forum. Comment concilier la visée politique de PsychoActif avec l'accueil de la souffrance de certaines personnes qui utilisent des drogues ?

Ici, toute la difficulté réside dans le fait de savoir comment interpréter ton message, Mlle*Ordinaire : est-ce que c'est la demande de soutien d'une personne en détresse ? Ou bien, est ce que c'est un discours d'opposition politique que tu viens tenir sur PA ?

Si c'est un appel à l'aide un peu maladroit, on a envie d'être indulgent et empathique, alors que si c'est une opposition politique, on a envie de débattre et de rétorquer avec vigueur !

Le problème est que tu joues sur les deux tableaux en même temps, en t'appuyant sur ta souffrance pour interdire toute discussion politique à propos du message que tu fais passer.

Je trouve que tu nous fais un mauvais procès. Au-delà de certaines limites, la détresse a bon dos... On a tous fait de notre mieux pour te répondre avec tact, alors que tu nous prenais totalement à contre-pied, en dénigrant aujourd'hui le forum et le produit que tu aimais tant hier...



Mlle*Ordinaire a écrit

Je parlais en mon NOM. J'ai pris soin d'utiliser le JE. Ce n'est tout de même pas de ma faute, si en exprimant ma tentative de me défaire d'une dépendance qui ME faisait souffrir, peut en faire culpabiliser d'autres...

Parler en JE ne t'autorise pas à dire tout ce qui te vient à l'esprit sans la moindre autocensure ni même le commencement d'un début de retenue.

On dirait que tu ne fais aucune distinction entre la parole publique et l'intimité d'un échange privé. A ce jour, il y a plus de 2000 vues sur ton sujet. On t'a simplement demandé d'en tenir compte, et d'essayer d'être un peu plus attentive aux autres dans ta façon de t'exprimer, pas de renier ton vécu ni de changer ta décision. On est sur un forum public, quand tu écris, tu t'adresses à des centaines de personnes qui utilisent des drogues : tu ne peux pas avoir la même liberté de ton que si tu étais avec un pote ou un psychothérapeute.

Du coup, je me demande quel genre de soutien tu aurais espéré de la part du forum. On dirait que tu attendais qu'on te réponde à toi et à toi seule, sans du tout tenir compte des centaines de forumeurs qui allaient lire ton sujet par la suite. Si c'est ça que tu voulais, je pense que la familiarité d'un échange privé aurait été bien plus appropriée qu'un forum.

Si on laisse passer les témoignages comme le tien, sans intervenir pour rappeler que le sevrage sec augmente les risques de PAWS et qu'il existe des alternatives à une solution aussi brutale...

Si on te laisse fanfaronner au bout d'un mois seulement, avec des phrases comme "je suis bien contente que cette torture du manque soit derrière moi. Aucun regrets" sans rappeler que pour l'écrasante majorité des personnes, c'est infiniment plus compliqué que ça...

Si on s'interdit de commenter tes associations entre "sevrage", "liberté" et "force" de la "volonté"...

Si on se contente de te soutenir en te disant juste "bravo", "félicitation", "lâche rien", etc...

Eh bien on va valoriser ce genre de fil, ça va les encourager, ils vont se multiplier tout naturellement, et ils deviendront vite beaucoup plus nombreux et beaucoup plus visibles que les sujets plus respectueux et non stigmatisants.

Pourquoi ce genre de propos deviendraient majoritaires ? Tout simplement parce qu'ils reflètent le discours dominant sur les drogues, y compris parmi les consommateurs eux-mêmes. Sans modération politique, on ne voit pas trop comment le discours majoritaire partout ailleurs ne deviendrait pas également le discours dominant sur le forum ! Et même dans un groupe de parole totalement apolitique, il y a des limites à ce qu'on peut dire en son nom, si on ne veut pas que le groupe devienne toxique pour certains. Pour une asso qui combat les violences symboliques envers les personnes qui utilisent des drogues, ça serait quand même un comble de laisser se reproduire ces mêmes violences sur le média qu'elle fait vivre bénévolement !

Si la modération laissait faire ça, au final, on obtiendrait un forum qui incite à la repentance, au sevrage, et pire encore, au sevrage sec. Ca ne veut pas dire que toi tu incites à ça volontairement, c'est simplement qu'on veut éviter une incitation indirecte par effet de groupe. Chacun imitant les autres pour bénéficier du soutien de la communauté. Il ne s'agit pas de reprocher aux personnes d'être surdéterminées par les structures sociales et les discours qui les supportent : ça n'est pas une question de responsabilité individuelle, mais un effet d'entraînement collectif que nous voulons éviter.

PA ne veut pas servir de relais aux préjugés habituels sur les drogues ni au discours des addictos. Pour moi, c'est ça que Pierre tente de t'expliquer quand il dit qu'à ses yeux, ce genre de message est "néfaste" et que "après 21 jours, c'est certes déja un premier pas, mais le plus dure n'est pas forcément passé". Il ne cherche pas du tout à te faire la morale, il dit surtout ça pour les lecteurs qui vont voir ton message.

En ce qui te concerne, tout le monde a bien compris qu'on n'allait pas te faire changer d'avis. Mais par contre, pour les autres, pour celles et ceux qui seraient tentés de se lancer tête baissée dans un cold turkey, en pensant que dans 30 jours tout sera fini, oui, permet nous de continuer d'espérer les en dissuader.



Mlle*Ordinaire a écrit

Puisque les PAWS auront raison de moi, ça ne sert donc à rien que je continue mes efforts ?

Mais personne n'a dit ça ! Ni même sous-entendu ça ! C'est simplement qu'ici, tu t'exprimes en public, et qu'on ne veut pas applaudir et encourager sans commentaire un message qui présente comme une décision quelque chose qui t'es imposé par les circonstances, ni comme un effort volontaire et libérateur, ce qu'on considère en fait comme une contrainte brutale et aliénante imposée par ton addicto. D'ailleurs, vu ce que tu écris à son sujet (LIEN), c'est étonnant que tu titres "rescapée des opioïdes", plutôt que "rescapée de mon addicto". On croirait presque que tu veux nous prouver que ton addicto t'a rendu service en te laissant en chien !!! Ca fait un peu penser au syndrome de Stockholm...

Si à peu près tout le monde te parle du PAWS, c'est pour faire écho à ton "impression de ne pas aimer grand chose" et à ton questionnement sur ton "mal être psychologique". Personne n'a tenté de te décourager d'arrêter, mais par contre oui, on a tous tenté de te soutenir sans trop te renforcer dans ta décision de t'infliger des souffrances inutiles, au risque de réduire tes chances de parvenir à tes fins sans dommage. Pour être plus précis, on a tenté de ne pas trop t'encourager à relativiser les souffrances que t'inflige ton addicto en te persuadant qu'elles relèvent de ta propre "volonté" et de ton "énorme force de ne pas lâcher". Il faut reconnaître que l'exercice était difficile...



Mlle*Ordinaire a écrit

En aucun cas, j'incite à faire pareil que moi.
(...)
ce n'est pas parce que j'ai tenté de me sevrer d'une certaine façon, que je vais encourager ma manière chez d'autre..
(...)
mon but n'était en aucun cas de porter des jugements ou de dicter une conduite

Personne ne t'a accusé de ça, ni même sous-entendu ça. Aucun message ne t'a prêté l'intention de promouvoir les sevrages secs, ni même les sevrages en général. On a tous bien compris que tu parlais pour toi. En ce qui me concerne, je me suis d'ailleurs longuement étalé dans mon message pour bien souligner combien ta décision respectable et compréhensible n'appartenait qu'à toi, dans l'espoir de désamorcer tout de suite la polémique que ton message allait inévitablement lancer.

Mais peine perdue, tu as continué et amplifié ce petit air de défi avec lequel tu avais ouvert ton sujet, ce qui me conduit à penser que la dimension provocatrice de ton message initial n'était peut-être pas aussi involontaire que je l'avais supposé au départ.

Perso, tes réactions aux posts de Pierre et de Plotch, ça m'a découragé de poster à nouveau sur ton fil pour te soutenir. Pourtant, je me serais fait un plaisir : ce que tu racontes sur ton addicto est un boulevard pour mes critiques sur le discours médical (et Plotch me tendait bien la perche en citant le message de Kanar, qui mériterait une dissertation à lui tout seul).



Mlle*Ordinaire a écrit

j'ai eu moi même l'impression d'être jugée et qu'on me dicte ma conduite.
Je trouve juste ça dommage pour un site qui prône la tolérance le soutien (ou l'entraide), que je n'ai eu l'occasion de ressentir l'un des deux, au moment même où j'en avais plus besoin...
Au lieu de ça, la majorité des commentaires se sont tournés autour du titre de mon post, alors que je parlais bien en mon nom...
(...)
hélas, j'ai fini par abandonner puisque non seulement je n'ai pas eu de réponses, mais en plus, j'en suis ressortie avec une énorme culpabilité par-dessus. L'impression vraiment d'avoir fait quelque chose de mal...

Là, tu y vas vraiment fort ! Tu dis que tu n'as pas eu de réponse, mais où est-ce que tu as posé la moindre question ? Tu dis toi-même dans ton titre et dans ton message que ton texte est un "retour". Ce genre de critique, ça me fait penser à du chantage affectif, version publique. Tu parles en ton nom, donc on a plus le droit de rajouter quoi que ce soit ? En gros, on est invité à la fermer, sinon ça veut dire qu'on ne te soutient pas ? Ca me conforte vraiment dans l'idée que tu nous cherches des poux dans la tête et que tu voulais nous pourrir à tout prix. Et cela, pour des motifs tout à fait politiques, mais en nous interdisant de te répondre de façon politique.

Où est-ce que quelqu'un te juge ? Où est-ce que quelqu'un te dicte une conduite ? Au contraire, on a tous essayé de faire preuve de la plus grande ouverture possible, étant donné ta situation difficile. Dis-toi bien que si un message aussi stigmatisant que le tien a pu passer sans champi rouge/jaune ni intervention plus musclée de la modération, c'est justement parce que tout le monde a tenu compte de la détresse dans laquelle tu semblais te trouver. En vain malheureusement...

Car ton refus obstiné de tenir le moindre compte des explications détaillées de Plotch, pas même une micro concession après 4 mois de recul, ça donne vraiment l'impression que ta conclusion accablante était prévue dès le départ, et que ce que tu cherchais sur ce fil, c'était surtout d'en faire la démonstration. L’erreur est humaine, persévérer dans son erreur est diabolique.

Tu dis que tu as fini par abandonner, mais visiblement non, ton dernier message lève le doute, aucune rupture dans ta démarche : ton propos est cohérent du début à la fin. En fait, tout au long du fil, tu continues sur la même lancée que depuis ton premier message sur ce sujet : nous cracher dessus. Est-ce qu'au moins tu t'en rends compte ? Le seul message que tu remercies, c'est celui de MoteurDeBalayeuse, qui nous accuse carrément de "manque de respect" : on croit rêver...

Je trouve que les conclusions amères auxquelles tu parviens aujourd'hui devraient t'interroger sur ta manière de t'y prendre lorsque tu cherches du réconfort. Car finalement, tes critiques envers PA étaient déjà présentes dès ton premier message, qui prend clairement l'esprit du forum à rebrousse-poil. Est-ce comme ça que tu t'y prends à chaque fois que tu demandes du soutien à quelqu'un ?



Mlle*Ordinaire a écrit

C'est avec ce ras le bol de cette soumission chimique, que le sevrage sec se présentait alors comme ma seule solution à ce moment là..

C'est vraiment la possibilité de pouvoir retrouver ma liberté qui m'a poussé vers le sevrage sec. C'est d'ailleurs ce qui m'a donné cette énorme force de ne pas lâcher!

Je ne ferais peut-être pas l'unanimité quant à ma prise de décision, ben tant pis. Après tout, c'est moi seule qui suis décisionnaire de mon avenir..

En tous cas, je suis bien contente que cette torture du manque soit derrière moi. Aucun regrets.

Je tenais à faire ce retour et je terminerais par cette phrase de Albert Camus:

“En vérité, le chemin importe peu, la volonté d'arriver suffit à tout".

T'es vraiment sûre que t'as pas la repentance un peu arrogante ?

Perso, quand j'ai lu ça, j'ai un peu eu l'impression que tu nous demandais du soutien en même temps que tu nous faisais un bras d'honneur wink Si je t'ai malgré tout répondu par un message qui se voulait positif, si je me suis abstenu de commenter longuement tant de propos blessants, contraires à la rdr la plus élémentaire, et contraires à mes opinions politiques, c'est vraiment parce que je croyais à ta détresse, et que j'éprouvais de la compassion envers la situation de crise que tu étais en train de vivre. Si j'ai commenté seulement ton titre, et pas le reste de ton message, c'était pour te faire une fleur. Avec le recul, je me demande si je n'ai pas été un peu naïf.

Car enfin, tu es sur PA depuis un moment, associer le sevrage sec à la "liberté" et à la "force" de la "volonté", pour l'opposer à la "soumission chimique" c'est quand même difficile de croire que tu ne te doutes pas un peu que ça ne va pas bien passer ici. Et au cas où on n'aurait pas bien compris, tu en rajoutes encore une couche dans ton titre "rescapée des opioïdes".

C'est important le titre, c'est un condensé du texte, c'est ce qu'on met en avant, en gros, en large, pour que tout le monde le voie bien. Et ici, le titre est très bien choisi : il résume bien ton texte. Quand on choisit un titre pareil sur un forum de drogués qui assument leurs consos, leurs plaisirs, et leurs éventuelles dépendances, il ne faut pas s'étonner que ça fasse des vagues. D'ailleurs, tu es clairement consciente que ton message va faire polémique : tu dis toi-même que tu sais que tu ne vas pas "faire l'unanimité" (bel euphémisme). Et tu ajoutes même "tant pis" : je trouve ça drôlement hypocrite de venir nous dire ensuite que tu tombes des nues parce que tes propos ne sont pas unanimement approuvés.



Mlle*Ordinaire a écrit

c'est à ne plus rien y comprendre

C'est pas si compliqué que ça :

T'as le droit de penser ce que tu penses et de dire ce que tu dis. Mais PA n'est pas obligé de te fournir une tribune pour le faire savoir, et encore moins si on ne peut rien rajouter à tes propos.

Si vraiment c'est du soutien que tu cherches, et pas une opposition politique que tu viens défendre ici, je te suggère de faire quelques efforts pour ne pas te rendre aussi désagréable auprès du groupe à qui tu demandes de l'aide.

Dernière modification par Pesteux (Hier à  14:05)

Reputation de ce post
 
Merci de prendre ce temps pour décortiquer et analyser le discours ! Fil
 
Je plussoie MM

Analysez vos drogues à distance via PsychoACTIF

     ~~~~~~~~~~ Confidentiel Anonyme Gratuit ~~~~~~~~~~~~
     ~~~~~ Pour toute demande : analyse@psychoactif.org ~~~~~

Hors ligne

 

meumeuh homme
Modérateur
Jolly Roger
champi vert28champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 21 Nov 2017
5837 messages
Blogs

Pesteux a écrit

C'est pas si compliqué que ça :

T'as le droit de penser ce que tu penses et de dire ce que tu dis. Mais PA n'est pas obligé de te fournir une tribune pour le faire savoir, et encore moins si on ne peut rien rajouter à tes propos.

Si vraiment c'est du soutien que tu cherches, et pas une opposition politique que tu viens défendre ici, je te suggère de faire quelques efforts pour ne pas te rendre aussi désagréable auprès du groupe à qui tu demandes de l'aide.

Hell'O

Je ne peux qu'être d'accord avec toi Pesteux , avant le départ de Pierre en vacances, nous ( l'équipe) avons eu une réflexion, justement , et déjà nous n'avons rien contre toi @Mlle*Ordinaire, mais c'est d'autant plus dur pour nous, de voir des termes stigmatisants,  surtout quand cela vient d'une de nos pairs.

@MilleOrdinaire
Peut-être un billet de blog (qui ne demande pas à y mettre une ou des questions) aurait été plus judicieux ?


Amicalement


Analyse de drogues par voie postale via PA 
☆☆ Keep Calm & Smoke Crack ☆☆

Hors ligne

 

avatar
Mlle*Ordinaire femme
Psycho junior
France
champi vert4champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 20 Dec 2023
261 messages
Bonjour à tous,


Il est vrai que j'ai créé ce post lors d'un moment de ma vie où j'étais vulnérable psychologiquement.

Je me questionnais sur le Syndrome de Sevrage Prolongé (PAWS), parce que mon mal être faisait étroitement écho à ce syndrome. Sauf qu'à cette étape de sevrage, j'avais du mal à admettre que je pouvais être dans le PAWS.

Aujourd'hui, je le sais et je l'ai accepté.
D'ailleurs j'ai repris du tramadol à petite dose (150 mg en L.I, en sachant que je tournais autour de 450-500 mg L.I) avec un AD.

Si vous avez eu l'impression que mes propos critiquaient votre politique, ce n'était pas du tout volontaire de ma part puisqu'à ce moment-là, tout était très flou dans ma tête.

Je me sentais soulagée de m'être sortie d'un scénario qui aurait pu être davantage catastrophique si j'avais persisté dans ce protocole d'initiation à la buprénorphine.
Mais pour autant, malgré ce soulagement de m'être sortie de là, je n'avais plus envie de rien...
J'ai pensé vraiment mettre fin à mes jours. J'étais un vrai zombi.

A y réfléchir, si c'était à refaire, mon titre aurait pu être le suivant:
"Rescapée d'une addicto inexpérimentée et bornée" ou "Rescapée d'un suivi insecure"

Sauf que voilà, au moment où j'ai lancé ce post, je sortais d'un sevrage d'un mois. Et j'avais encore des séquelles du traumatisme que m'a causé le protocole d'initiation à la buprénorphine.

Je précise aussi que quand je parle de "soumission chimique", dans mon cas,  je ne visais pas que la  buprénorphine.

Je m'explique:

Après 17 jours sous buprénorphine,  en plus des problèmes de sommeil et d'une dépression, j'avais toujours du manque physique vers 17h-18h.
J'avais beau le signaler à la médecin addictologue du centre que ça n'allait vraiment pas mais rien à faire! Elle était bornée.
Elle ne voulait pas augmenter au delà de 4 mg puisque pour elle avec une dose de 450 mg de tramadol L.I, j'étais déjà bien trop dosé avec du 4 mg en buprénorphine.
Ainsi, pour elle, il était hors de question d'aller au-delà de 4 mg et qu'il fallait réajuster le traitement autrement qu'en haussant la buprénorphine.
Du coup, j'ai eu le droit à un AD (miansérine), du Zopiclone. Puis, elle m'avait proposé un traitement pour soulager mes jambes (ce fameux "syndrome de jambes sans repos"). 
3 traitements en plus de la buprénorphine !
C'est donc en ce sens, que je parle de "camisole chimique".

D'ailleurs, j'ai même eu du mal à arriver à 4 mg.
Normalement, les 4 mg auraient dû être ma première dose du premier jour du protocole d'initiation.
Je m'était mis au clair avec l' addictologue lors d'un Rdv pour partir sur 4 mg dès le premier jour du protocole (et j'avais même la possibilité de revenir en journée au centre pour en reprendre si j'avais quelques symptômes de manque).

Sauf que ça ne s'est pas passé comme prévu.
Car quand je me suis présentée au premier jour du protocole, l'infirmier m'annonce qu'on va démarrer sur du 2 mg (au lieu du 4 mg). 
Et étant bien en manque, j'étais incapable de me défendre, et j'ai fini par accepter cette dose de 2 mg.

Je me suis retrouvée en manque en début d'après-midi. Je suis retournée au centre pour réajuster ma dose.
Je m'attendais à ce qu'il me redonne 2 mg. Au lieu de ça, j'ai dû attendre une heure, ensuite j'ai été ausculté "sur toutes les coutures" pour savoir si j'ai été bien en manque, et j'ai fini avec 1 mg pour la soirée...

Et je ne vous parle pas du lendemain où j'ai dû me battre pour qu'il me donne d'un coup 4 mg. En effet, l'équipe était partie pour me donner 3 mg sans me demander si la dose m'avait correspondu la veille...
Bref, j'ai insisté et j'ai fini par obtenir les 4 mg.
Mais hélas, ce n'était pas encore assez pour tenir toute la journée...

Malgré tout, j'ai tenu 17 jours avec 4 mg en espérant que mon corps, mon cerveau finisse par s'y adapter.
Mais c'était en vain...
J'avais toujours des douleurs en début de soirée.
Pourtant, ce n'est pas faute d'avoir essayé de parler de mes douleurs à la médecin addictologue, et d'insister auprès d'elle pour qu'elle m'augmente!


Pourquoi se compliquer en me prescrivant autant de chimie (Buprénorphine, antidépresseur, somnifere, traitement pour les "jambes sans repos") alors qu'il aurait suffit de rajuster la dose de buprénorphine jusqu'à 5 voire à 6 mg?

C'est pourquoi, avant que ça aille trop loin dans les traitements et en espérant que la buprénorphine n'avait pas trop accrochée, j'ai décidé du jour au lendemain d'entreprendre un sevrage "Cold Turkey"...
A ce moment-là, j'étais dans l'espoir de retrouver une partie de ma liberté.
J'ai tenu 2 mois où j'ai pu retrouver ma liberté physique (plus aucune douleur liée au manque) mais malheureusement pas celle psychologique (d'ailleurs j'ai été diagnostiquée dépressive).

Après 2 mois alors, en accord avec mon traitant, j'ai repris du tramadol (100-150 mg) et commencé un antidépresseur (venlafaxine).
En espérant que cette fois-ci, je réussisse le sevrage dégressif du tramadol tout en parvenant à un état psychologique suffisamment confortable me permettant de surmonter les tensions "normales" de la vie..

Dernière modification par Mlle*Ordinaire (Hier à  15:06)

Reputation de ce post
 
Du recul et une réaction constructive qui fait vraiment plaisir à lire :) PTX.

"Dans un voyage, ce n'est pas la destination qui compte mais toujours le chemin parcouru et les détours surtout" Pollet-Villard

Hors ligne

 

avatar
prescripteur homme
Modérateur
champi vert48champijaune0cxhampi rouge0
Inscrit le 22 Feb 2008
12499 messages
Blogs
Oui CSAPA pas du tout à l'ecoute. Le Tramadol et la venlafaxine font un peu double emploi, donc ne derape pas avec les doses de tramadol.

https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/18364623/

Certaines seances de psychologue sont maintenant remboursées. ça pourrait aider pour la depression, en assocxiation avec le traitement medicamenteux.

https://feelapp.care/blog/psychotherapie-depression/

Amicalement

Dernière modification par prescripteur (Hier à  15:45)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

Hors ligne

 


Remonter


Pour répondre à cette discussion, vous devez vous inscrire

Sujets similaires dans les forums, psychowiki et QuizzZ

logo Psychoactif
[ Forum ] Sevrage et dependance
par L'astronaute, dernier post 20 septembre 2023 par Monsieur Grossier
  31
logo Psychoactif
[ Forum ] Petit récit de Ninette.
par Nine, dernier post 14 octobre 2007 par ketamineuse
  2
logo Psychoactif
[ Forum ] Témoignage - Années de dépendance
par MoteurDeBalayeuse, dernier post 14 janvier 2025 par Anonyme1972
  3
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] Tramadol, effets, risques, témoignages
logo Psychoactif   [ PsychoWIKI ] Usage, abus et addiction à la codéine et au tramadol

Pied de page des forums