Dépression et lsd

Salut.

Je n'ai jamais vécu de descentes dépressives avec un psychédélique. Au contraire. La période qui suit la fin de l'effet de la molécule est généralement plus heureuse, enthousiaste et stimulante que la normale (je parle d'un intervalle de temps pouvant aller jusqu'à une semaine).

En addition de ses propriétés sérotoninergiques, le LSD est aussi un agoniste dopaminergique, mais rien ne me fait penser que cette dernière caratéristique pourrait promouvoir l'apparition d'un statut psychique dépressif.

Ce que tu ressens avec la 3 et la MDMA est plus vraisemblablement lié à un défaut de signal séroto succédant à sa libération massive et prolongée sous l'action de ces deux drogues. Le système dopaminergique est complexe mais son atteinte est généralement plus graduelle (consos répétées qui provoquent entre autres des adaptations du circuit de la récompense).

Je vais néanmoins nuancer le paragraphe précédent : l'apparition de symptômes psychologiques chez qqn n'est pas toujours "décorticable" et explicable par des causes chimiques, du moins directes et accessibles. Ton humeur générale, ce que tu as éprouvé durant le trip, ton état de fatigue, ce qui se passe dans ta vie et la façon dont tu le gères, ton histoire personnelle, ta mémoire contextuelle, qu'une situation anodine a pu évoquer... sont autant de paramètres ayant pu déployer une influence positive ou négative sur ton état émotionnel.

Si tu traverses souvent des périodes dépressives prononcées, peut-être faut-il chercher la cause ailleurs que dans l'effet aigu d'une substance ?

Dernière modification par Mychkine (Hier à  16:07)