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Dernière modification par pierre (10 février 2025 à 09:14)
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Velorouge a écrit
J’aimerai pouvoir l’aider avec le bon service, qui sera adapté au mieux possible sinon je sais qu’il va se braquer alors je souhaite préparer au mieux le terrain lol
Tu écris toi-même que quelque chose est cassé dans le dialogue et qu'il va se braquer. N'insistes pas, laisses le vivre son destin, ses choix, ses douleurs, ses plaisirs, sa santé et éventuellement le choix de vivre moins longtemps que ce que la normalité des statistiques voudrait imposer.
Si tu veux l'aider, apportes lui une aide logistique (courses, ménage, lavage de son linge) et ne te mêles pas de ses consommations. Ton intention est noble mais inutile quand tu parles de préparer le terrain. Par contre, l'aide physique sans porter le moindre jugement, ça s'est appelé les Restaux du Cœur entre autres !
Et je peux t'affirmer que l'implication physique est bien au-dessus de toute pensée ou paroles échangées entre personnes qui ne donnent pas la même valeur aux mots.
Il n'y a pas deux histoires de puds identiques et la façon dont se déroule chaque vie, chaque douleur comme chaque guérison de troubles associés sont différentes.
La meilleure aide que je puisse t'apporter est ce que j'ai écrit au-dessus. J'ai 70 ans, me suis défoncé toute ma vie depuis 18 ans, avec une parenthèse de 11 ans sobre de tout produit psychoactif, ce qui me permet aujourd'hui de bien vivre avec le cannabis associé à un haut dosage de méthadone, par choix et non par obligation. J'ai trouvé comment vivre en bonne santé et sérénité mon troisième âge, tout en sachant parfaitement maîtriser mes besoins en autres drogues, en autres bonbons de la vie.
Alors soit tu dialogues avec lui en reprenant mes idées, si il écoute encore. Si il n'entends plus, fous lui la paix. C'est un droit imprescriptible des puds.
Une aide passe par l'acceptation de l'état de l'autre (je viens de vivre 15 mois d'aide à un pote dans le même souci que le tien, il est arrivé porté par son fils ivre mort chez moi. La seule aide que je lui ai vraiment apporté, en dehors du gîte, du couvert, a été : aucun discours, juste vivre à mon rythme très calé en sommeil, nourriture, maîtrise de mes consommations, sans l'accompagner dans ses nuits blanches à quatre pattes sur mes tapis à chercher des grains de crack imaginaires pendant que je dormais comme un loir. Je pense que cela l'a aidé à traverser ces mois difficiles d'arrêt de l'alcool haute dose, reprise de son TSO abandonné depuis 5 ans, sevrage ambulatoire de l'alcool réussi, reste une consommation très excessive de crack à la maison qui a signé son départ vers une communauté du Gard, une communauté de défoncés en tous types, à une distance de 4 km de là ou vit son ex et ses deux enfants en bas âge.
Je m'arrête ici, n'ayant pas un temps élastique et midi étant dans une heure. ET puis j'ai écrit l'intégralité de ma pensée.
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cependant a écrit
Salut,
mais de ce message, la personne n'a rien demandé sinon ton amitié
Ben si. Elle a écrit "Récemment il m’a demandé de l’aide, pour la première fois, je crois que je suis la seule à qui il s’est adressé" ce n'est donc pas comme si elle tentait de l'aider sans qu'il ne l'aie demandé. Il s'agirait d'abord donc de savoir à quel niveau il a besoin d'aide et quel type d'aide il cherche. On ne connaît pas les détails de leur discussion, ce qui aurait été utile pour mieux cerner la situation.
Je trouve que vous blâmez tous les 2 un peu durement une personne qui a entendu un appel d'aide et qui essaye d'y répondre comme elle peut, en essayant de se renseigner sans croire qu'elle détient forcément les solutions.
Dernière modification par Aurea (10 février 2025 à 11:00)
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Aurea a écrit
cependant a écrit
Salut,
mais de ce message, la personne n'a rien demandé sinon ton amitiéBen si. Elle a écrit "Récemment il m’a demandé de l’aide, pour la première fois, je crois que je suis la seule à qui il s’est adressé" ce n'est donc pas comme si elle tentait de l'aider sans qu'il ne l'aie demandé. Il s'agirait d'abord donc de savoir à quel niveau il a besoin d'aide et quel type d'aide il cherche. On ne connaît pas les détails de leur discussion, ce qui aurait été utile pour mieux cerner la situation.
Je trouve que vous blâmez tous les 2 un peu durement une personne qui a entendu un appel d'aide et qui essaye d'y répondre comme elle peut, en essayant de se renseigner sans croire qu'elle détient forcément les solutions.
Désolée si ça parait dur. Mais c'est violent aussi en tant que PUD de lire ces élans de syndromes de l'infirmière. Je comprends ça part de bonnes inténtions...
Justement pour moi quand un proche demande de l'aide à un.e ami, demande du support amical. Et si la personne demande plus (genre de l'accompagnement psy/addicto), la relation a tout à y gagner en mettant en avant que un.e proche ne peut pas avoir un rôle de soignant.e (même s'il l'était dans la vie professionnelle, les enjeux émotionnels sont trop forts).
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AladiKt a écrit
-Le postulat philosophique porté par la modération de psychoactif est le suivant: l'individu est tout-puissant et sa parole est sacrée. Il est vertueux par essence, et symbolise la liberté et l'authenticité. En face de lui, la société, qui a mauvaise haleine (certains auront peut-être la réf'), enferme, normalise et corrompt.
Salut,
d'où est-ce que tu sorts ça ?
Non, on n'a pas de postulat liberal...et tu fais une belle caricature !
Je pense vraiment qu'on a tous à y gagner à ne pas tomber dans des syndromes du sauveur, ce qui ne veut pas dire de nier la souffrance (d'une part comme de l'autre !!).
Car on peut consommer pour plein de raison et parmi les PUD (pris en charge dans le systéme de soin) il y a une surrepresentation de personnes ayants des troubles psy (mais le biais du soin n'est pas des moindres).
Je n'ai jamais voulu minimiser la souffrance des personnes dans ce post, avant tout la personne qui l'ecrit. Conseiller de demander du soutien psy pour pouvoir mieux accompagner ne me semble ni malveillant, ni completement à coté de la plaque.
Si tu veux tout savoir c'est des situations que j'ai vecues dans les deux sens, je sais d'autant plus pourquoi dans mon expétience, il est important de se défaire des syndromes des sauveurs tout en ayant la legitimité d'exprimer ses preoccupations.
Mais c'est ton post qui ne suinte pas la bienveillance...
Dernière modification par cependant (11 février 2025 à 14:11)
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AladiKt a écrit
Merci,
Je suis d’accord et dans ce cas c’est que je mets derrière le terme de « soutien logistique »
On peut aider à trouver des contacts professionnels si c’est verbalisé/demandé, aider à enclencher un processus à limite si c’est aussi demandé explicitement (si c’est urgent pour la personne en question), je n’y vois pas de problème. Dans tous les cas, ça reste une aide ponctuelle.
Mais après, le reste, c’est à la personne de le faire.
Soutenir émotionnellement quelqu’un en souffrance sur le long terme, c’est risquer d’osciller entre espoirs et désillusions et ça fatigue vraiment et ça draine l’énergie. Et puis c’est risquer de rajouter sur l’autre tout un tas de projections en voulant bien faire dont la personne n’a pas besoin. Ça peut l’oppresser, lui mettre la pression, la culpabiliser, lui mettre nos propres angoisses en plus,etc et rendre les choses bien pires, au final.
Je trouve que c’est super difficile de soutenir moralement quelqu’un en souffrance chronique (qui le manifeste) tout en restant détaché, (pour notre propre bien être) quand la personne nous est (ou a été) proche, et de le faire de la bonne manière pour que l’autre en tire un réel bénéfice. En fait je n’ai jamais vraiment réussi. Aider ponctuellement ça, oui! Et comme dit plus haut, ça au moins, ça a eu des réels impacts!
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Dernière modification par prescripteur (11 février 2025 à 08:55)
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