La gestion des drogues dans un airbnb...

Pesteux a écrit

Ca doit être très pénible de travailler en méprisant ses clients à ce point...

non, c'est un plaisir de travailler pour eux, de les voir sourire et de savoir qu'ils ont passé un bon moment sans que ca finisse avec un appel aux pompes funebres ou avec des retraits de permis...

Suffit juste de se rendre compte que l'humain n'est pas parfait, de comprendre que je le suis pas, et ensuite ca roule pas mal...

Cub3000 a écrit

Mais là franchement j'ai ni l'envie ni l'énergie donc je vais me concentrer sur ce qui me semble essentiel : tu plaisantes bien entendu concernant l'absence de risque pour un gamin s'il consomme accidentellement une dose même minime de cocaïne (ou de n'importe quelle autre substance psychoactive en fait) ? La quantité sur la photo, pour un enfant en bas-âge, c'est largement assez pour qu'il s'intoxique, clairement. Et certaines substances sont actives à des doses infimes, rien ne permet d'affirmer poudre blanche = cocaïne. Donc la vigilance est toujours de mise...

Je ne me rends pas compte des volumes necessaires.
Ma ref de bon cretinus humanus c'est de voir des mecs sniffer dans des films avant d'aller braquer une banque ou de sauter la belle fille du film.
Mise à part transpoting qui montrait une vision catastrophique des Pud la plus part des films des années 2000 te montrent la cocke comme un truc nickel à te mettre dans le nez lorsque tu es un mec cool ... et la dose ca semble etre 2/3 rails pour etre "nickel" et ensuite conduire comme un roi et semer les flics... (c'est amusant, car en 10 ans la cigarette a disparu à 100% des ecrans de tv, mais les 3/4 des films font de la pub assez directes pour les drogues dures)

Pour les extasy j'avais lu que la frontiere c'etait 2/4 en fonction des dosages et de la qualité.

. Ton idée de BAL c'est sympa mais pas du tout conforme aux normes de récupération et traitement de ce type de déchets, en cas d'accident d'exposition dans ton équipe de nettoyage tu ne seras pas couvert.

C'est complètement vrai...pays normé (merci darmanin) et en effet ma bricolette postale peut se retourner contre moi...

A réfléchir en tant que cretinus humanus c'est ce qui me semble être le moins bête aujourd'hui.

J'espérais un logo "signe de reconnaissance du besoin", mais ca ne semble donc pas exister...

spotting a écrit

si tu lisais sans te penser victime tu comprendrais que je suis moi meme un cretinus humanus... comme l'etaient mes parents, et comme le seront mes enfants.

je ne me "pense victime" de rien du tout
après, s'il faut faire ces circonvolutions pour saisir tes écrits et en déduire quelque chose à ton sujet, donc interpréter, y a de la marge

je ne suis pas le seul visiblement à réagir à l'opposition que tu relates entre "gars sain" et ... les autres qui ne le seraient pas au prétexte qu'ils consomment des drogues (et je mets l'alcool dans le lot des "drogues").

comme le ton me semblait aller dans le sens d'une forme d'ironie, j'utilise le même

spotting a écrit

Je ne sais pas qui de toi ou darmanin sera le plus défoncé ce we, mais je doute que l'un d'entre vous ait la solution pour les pud

je ne prétends pas avoir "la solution pour les pud" puisque de mon point de vue, ce n'est pas LA DROGUE le problème ; c'est toi qui semble en chercher une, de solution, en venant sur le forum,  vis à vis de tes préoccupations et de ton questionnement qui sont tout à fait entendables, j'ai d'ailleurs souligné dans ma première réponse que le thème est intéressant et donc merci de l'amener
mais cette dernière phrase va quand même dans le sens d'une forme de dénigrement vis à vis des gens qui aiment se "défoncer" (toi avec du gras, d'autres avec la drogue, chacun son truc après tout...)
je m'arrêterais là pour ma part, bon courage pour tes nettoyages à venir comme pour tes employés, prudence est mère de sureté...

Ca m'a tjs emmerdé les potes avec leur petard au bec qui me baratinent qu'ils passent une super soirée au calme alors qu'ils ne se rendent pas compte qu'ils ont un comportement de boulet et qu'ils emmerdent les 3/4 des gens sains. De même pour les potes bourrés en boite de nuit après 3 verres et qui oublient le lendemain leur comportement débile et qui en rajoutent sur leur incroyable faculté à supporter l'alcool..

Tu n'as pas de bol, alcool ou cannabis tu ne fréquentes que des boulets.
Si quelqu'un ose te dire que tu généralises à l'extrême, je serais là pour te soutenir :
Asinus asinum fricat.

spotting a écrit

passer un message à tout moment de manière anonyme sans craindre d'être jugé etc etc etc.

j'ai eclaté de rire à ce point la, sincerement. trop invraisemblable.
merci pour cette perle, véritable cerise sur le gateau de tes contributions, qui aura égayée ma matinée assez norme jusqu'alors
car justement, côté jugement, ta contribution est exemplaire. alors se reconnaitre la capacité d'offrir un espace de communication sans jugement pour clore le sujet, bonne blague!

a mon humble avis, l'erreur "princeps" dans ton appréciation de la situation se trouve dans ton erreur de jugement pris entre préjugés et biais cognitifs. et comme tu n'en as pas conscience, tu viens insulter tout le monde ici avec une outrecuidance crasse qui sans surprise semble t'echapper...

Faire des PUDs une catégorie homogène de personnes dont l'usage est l'unique marqueur d'existence et de définition est une essentialisation des PUDs dans leurs usages. Cette essentialisation est certes courante mais néanmoins déshumanisante et donc violente, car elle porte la négation de la singularité des PUDs conjointement à leur jugement dévalorisant. En conséquence, tu oublies dans ton évaluation toutes les PUDs qui ont consommé dans ton RbnB sans que tu ne retrouves traces car tu mobilises ton expérience dans un biais de confirmation de ta vision stigmatisante des personnes qui consomment des drogues (car forcement ce sont ces personnes, toutes pareilles, qui te causeraient des pbs parce qu'elles sont ce que tu penses qu'elles sont) et des drogues elles-mêmes (car forcement leurs comportements sont uniquement dus aux produits consommés).

si tu prends un tout petit peu de recul pour voir comment ton raisonnement s'agence, sur quoi il s'appuie, tu vas peut etre prendre conscience de tout ca. En esperant que c'est a peu près clair malgré les raccourcis pris, histoire que peut etre tu puisses comprendre quelque chose, meme si (à mon tour) je préjuge du contraire (car les proprios de rbnb sont tous pareils, forcement stigmatisants et orduriers... loool).

(je sens que je nage en plein ridicule moi aussi en pensant que le pas de recul pourrait etre possible, j'en ai bien conscience...)

Dernière modification par Plotchiplocth (11 avril 2025 à  12:49)

Plusieurs personnes m'ont déjà interrogé en privé, et plus ou moins directement, sur les raisons de la virulence de mes interventions dans ce genre de contexte. Je vais m'en expliquer ici, en proposant une lecture du texte de "spotting".

D'un côté, il y a le sujet de l'énoncé, qui adresse une demande manifeste. Ici, "comment motiver les usagers à mettre les seringues ailleurs que dans les poubelles ?" et "comment m'assurer qu'il ne reste plus rien ?". De ce côté-là, je crois que des réponses claires et pragmatiques ont déjà été apportées.

De l'autre, il y a le sujet de l'énonciation, qui tient un propos latent, sans l'assumer explicitement.

Souvent, les deux sont en contradiction, et le sujet de l'énoncé sert de façade officielle au sujet de l'énonciation, un peu comme on fonde une société écran pour cacher une fraude fiscale. C'est la partie visible de l'iceberg...

Certes, ça n'est pas toutes les PUDs qui laissent traîner leurs seringues derrière elles, et le message de l'OP procède à une hypergénéralisation très stigmatisante, comme l'a très bien développé Plotch. Mais il n'y a pas que ça qui m'exaspère dans son propos.

Car enfin, la réponse à la critique de Plotch est déjà contenue dans le discours de l'OP : son énonciation insultante n'est pas adressée à ceux qui "savent faire la fête en gardant les idées claires", non non, ceux là, ils sont écartés d'un revers de main ! L'auteur est "ravi d'imaginer" leur existence hein, mais ça ne l'intéresse pas plus que ça, car hélas, il "n'a pas le plaisir de recevoir ce type de clients". 

Le sujet de l'énoncé veut du concret et du factuel. Mais ce qui se dévoile de son énonciation, au fil des posts de l'OP, c'est tout autre chose : c'est une esquisse de la figure des "mecs qui ont laissé les seringues en vrac" et de leurs semblables, les PUDs, pour qui notre interlocuteur craint n'avoir "aucune tendresse particulière".

Le portrait est très riche et soigneusement élaboré : il s'agit de ceux qui ont des comportements "souvent minables" et "souvent irrespectueux", ceux qui "font n'imp", ceux qui "s'en branlent", ceux qui "gueulent", qui "braillent", et qui "ne pensent pas une seconde aux voisins", ceux qui "s'en tapent", ceux qui "n'en ont rien à foutre" ceux dont on "voit rarement de l'intelligence après leur passage", ceux qui ne sont pas des "prix Nobel", en fait, des "parfaits crétins", des "boulets", des "débiles" quoi...

Vous savez, ce sont les mêmes qui ne trient pas leur poubelle, ceux qui laissent le "lave-vaisselle chargé à la pelle", ceux qui "ne sont pas foutus de faire une manoeuvre ultra simple" sans te rayer ta bagnole, et qui rendent le "jacuzzi noir car personne ne s'est lavé". Oui, c'est d'eux dont il s'agit !

Du coup, pourquoi s'embarrasser de scrupules et de respect à leur égard, hein ?

Tout le monde connaît cette figure du moins que rien, du rebut absolu de la représentation sociale, de l'ultime déchet, de la dernière des merdes !

Et bien sûr, tout le monde la méprise et la déteste....

Sauf que tout le monde s'est déjà plus ou moins identifié à cette figure, à un moment ou à un autre, quand ça allait mal...

Figure que l'OP avait tout d'abord élégamment désignée de ce simple mot : "vous".

Cependant et Psychodi ont bien fait de protester, sinon, on aurait pas pu profiter de ce portrait impressionniste. Mais ils sont renvoyés dans les cordes : ça ne parle pas de vous, voyons ! Ne vous sentez surtout pas visés ! Votre égocentrisme victimaire vous empêche de comprendre le vrai sens du message, qui se veut "factuel" et orienté vers la RDR la plus pragmatique qui soit. Aucun sous-entendu, aucun message implicite, vous êtes priés de vous en tenir au sujet de l'énoncé, et de ne surtout rien dire du sujet de l'énonciation.

Quand vous lisez "vous", vous êtes priés de ne pas comprendre "nous", mais plutôt de comprendre, l'autre, la dernière des merdes, celui qui ne mérite pas la moindre considération, celui qu'on peut tous conchier en coeur et en toute bonne conscience dans la communion parfaite de la RDR : celui qui a laissé traîner une seringue usagée.

Or, je travaille quotidiennement avec des personnes qui, tout comme moi, à un moment ou à un autre de leur vie, n'ont pas tout bien fait comme il faut, n'ont pas toujours respecté les protocoles et les usages, seringues ou non, et qui trouvent là une preuve supplémentaire qu'ils ont bien raison de se considérer comme les dernières des merdes.

Et ça me met en colère, parce que j'aime pas qu'on dise du mal de mes camarades, et qu'on les renforce dans leur sentiment de dévalorisation.

Ca suffit !!! Il y a déjà bien assez d'endroits où les personnes qui utilisent des drogues se font chier sur la gueule, tous médias et institutions confondus, pour qu'ici, ça ne passe pas. Y compris pour les personnes qui n'ont pas respecté les règles de la RDR tout bien comme il faut...

A la base, RDR, ça veut dire "Réduction Des Risques", et non pas "Respecter Des Règles".

On a tous fait des erreurs à un moment ou à un autre, on a tous déjà été égoïste, irresponsable, ou fait du tort autour de nous quelquefois. Et le plus souvent, c'était dans des périodes où on était au plus mal, si tourmentés par nos souffrances qu'on ne pouvait plus vraiment sortir de notre bulle pour penser aux autres. Le contexte festif qui est mis en avant dans ce sujet ne change rien à l'affaire : on fait parfois la fête pour oublier...

Alors oui, à quelqu'un qui ne prend pas toutes les précautions nécessaires avec ses seringues usagées, on peut dire quelque chose oui, on peut vouloir éduquer oui, on peut vouloir protéger oui, mais certainement pas l'insulter et le traiter comme un moins que rien. Pour moi, faire de la RDR, ça implique de s'élever radicalement contre ce discours odieux.

Personne n'a jamais mis une seringue à la poubelle plutôt que dans un DASRI ici ? On ne le saura pas. Après la prose si délicate de l'OP, personne n'osera en parler, on ne risque pas d'en avoir le moindre témoignage... Les personnes les plus concernées doivent se planquer pour éviter l'humiliation et les crachas !

La RDR, ça n'est pas seulement de savoir jeter les seringues dans le container adapté, c'est avant toute chose, de se rappeler que quand une personne laisse traîner une seringue usagée, le déchet, c'est la seringue usagée, pas la personne.


Pestilentielement.

Dernière modification par Pesteux (15 avril 2025 à  09:44)

On peut tous faire de la merde, moi y compris, notamment lors de périodes difficiles. Il n'empêche qu'il y a des gens qui sont justes mal élevés (ou qui sont de gros connards) totalement égocentrés et qui s'en foutent royalement de leur impact négatif sur les autres (y compris sur les plus fragiles).

Le problème des messages du loueur est qu'il fait un lien entre la conso de drogues et ce type de comportement ce qui constitue vraiment un stéréotype stigmatisant très insultant (en gros "vous les drogués" comme s'il s'agissait d'un groupe homogène).

Il y a pourtant des consommateurs qui ne nuisent à personne et qui sont respectueux, et il y des gros connards bien toxiques qui ne consomment pourtant aucune drogue !

Ca me fait penser aux messages de femmes sur ce forum qui minimisent voire légitiment le comportement violent (psychiquement ou physiquement) de leur copain car il prend de la drogue et que cela le change (le pauvre, il va mal, c'est pour ça qu'il me fout des gnions).
Je n'ai jamais réagi directement mais j'ai vraiment apprécié les réponses de certaines personnes disant que la prise de drogue n'est en rien une excuse, un prétexte pour être violent. Il y a pleins de gens qui prennent des drogues sans être violent et chacun reste responsable de ses actes y compris s'il consomme des drogues qu'on ne lui a pas mis de force dans le corps (c'est même une circonstance aggravante en droit), sauf bien sûr en cas d'irresponsabilité pénale (par exemple troubles psy).