Pour le contexte, je dirais que c’était le calme après la tempête. Un moment de ma vie où je me pose beaucoup de questions, notamment autour de mon bien-être, de la manière dont je prends soin de moi, et de la qualité de mes liens avec les autres. Plusieurs choses se dessinent à l’horizon, ce qui me pousse à réfléchir plus profondément sur mon équilibre intérieur et mes relations.
Mon intention, à travers ce voyage, était de retrouver un équilibre énergétique, de me recentrer et d’harmoniser mes sensations internes. Je voulais explorer cette recherche d’alignement en pleine nature, notamment à travers la respiration et des pratiques inspirées du yoga. Je comptais me concentrer sur la respiration du
Lam, associée au chakra racine
(Muladhara), avec l’envie de m’ancrer profondément dans le moment présent et dans mon corps.
J’ai pratiqué avant, pendant et après le voyage : c’était le fil rouge de mon expérience, et ça a grandement contribué à lui donner du sens.
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Le lieu : une forêt que je connais bien, un espace familier très calme et sécurisant. Mais à mon arrivée, surprise : un groupe de lycéens en bac pro en pleine course d’orientation. Ça n’arrive jamais, et sur le moment, ça m’a un peu déstabilisé. Heureusement après en avoir discuté avec les organisateurs, j’ai pu m’enfoncer plus profondément dans la forêt, jusqu’à retrouver la tranquillité que je cherchais.
La météo était parfaite : un printemps doux, avec le soleil filtrant à travers les feuillages, créant des jeux de lumière magnifiques. J’étais seul, dans un cadre propice à l’introspection. J'avais bien préparé mon espace : bâche, hamac, eau en quantité, repas et de quoi dormir si besoin.
Le choix du lieu était délicat, car je savais que plus tard, l’état dans lequel je serais rendrait l’organisation plus difficile. J’ai dû m’adapter en cours de route, ajustant les paramètres selon les changements de météo : un peu plus de soleil, un peu plus de fraîcheur…
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Le dosage : j’ai commencé avec
1,5 g de Psilocybe natalensis (en gélules). Environ 20 minutes plus tard, j’ai relancé avec
1 g en lemon tek. L’ambiance forestière, entre lumière et ombre, renforçait déjà l'expérience. J’ai ensuite rechargé plusieurs fois à
1 g (toujours en lemon tek), pour un total de
4,5 g de natalensis – fraîchement renommé "Ochraceocentrata".
Dès les premières sensations, je me suis senti ancré, sans aucune appréhension. Mon esprit était calme, réceptif. Grâce aux pratiques respiratoires, je sentais l’énergie circuler avec un enthousiasme croissant. La nature amplifiait cette sensation de connexion profonde.
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La montée m’a paru un peu longue – c’est souvent comme ça pour moi. J’ai été surpris quand les effets se sont pleinement manifestés. Un torrent de pensées s’est mis à affluer, comme si le champignon s’amusait à multiplier par mille mon activité mentale. C’en était presque comique : à un moment, j’ai lâché prise et j’ai simplement observé ce flux incessant sans résister.
Au paroxysme de l’expérience, ce tumulte mental a explosé, puis s’est effacé pour laisser place à un état indescriptible. J’ai ressenti des
décharges électriques le long de la colonne vertébrale, évoquant ce que certains appellent
l’éveil de la Kundalini. Plusieurs vagues m’ont traversé, comme une sorte de téléchargement d’informations inconscientes destinées à m’aider à avancer sur mon chemin.
J’ai bien noté que les décharges semblaient partir du chakra racine pour remonter jusqu’au chakra du cœur. C’était comme un courant électrique interne, proche de la jouissance. Je comprends que pour quelqu’un qui n’a jamais vécu ça, ça puisse paraître étrange ou théâtral. Moi-même, chaque fois, je me dis : « Et pourtant… c’est bien arrivé. »
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Après le pic, j’ai doucement retrouvé mes esprits. J’ai repris la respiration “Lam” pour m’ancrer. Chaque action simple prenait une dimension sacrée : marcher, boire de l’eau, aménager le camp, respirer, observer… Je comprenais ce qu’on veut dire par
relation tantrique à soi-même et à l’univers. ____________________________________________________
C’était la première fois que je vivais ça
en pleine nature, et je ne peux que recommander cette approche. Ça m’a profondément marqué, et c’est sûr : je recommencerai
dans ces conditions.
J’ai ressenti pleinement ce que le
chamanisme signifie pour le vivant : une expérience vécue, pas un concept. C’était comme une
deuxième naissance, un nettoyage en profondeur de mes émotions, de mes pensées, de mes perceptions. Une expérience très loin du monde artificiel.
PEACE