Bonjour,
Je suis inscrit depuis plus d'un an sur psychoactif et je consultais déjà la plateforme depuis 2021. J'ai depuis mon enfance été confronté à des difficultés scolaire assez difficiles, je n'ai été diagnostiqué que cette année(j'ai 25 ans) comme ayant un trouble de l'attention sans hyperactivité et une dysgraphie qui m'a fait vivre un enfer durant toute ma scolarité. Par ailleurs, je souffre d'une anxiété sociale sévère et j'ai du mal à comprendre les gens. Je vis dans une famille avec une mère malade, atteinte d'un TCA qui lui a valu des tentatives de suicides auxquelles j'ai assisté quand j'étais dans les 10/12 ans. Elle vit depuis longtemps avec divers médicaments anxiolytiques et antidouleurs à cause d'une sciatique chronique qui lui pourrit la vie.
L'année dernière j'avais posté une première discussion au sujet d'un
Opioïde(Tramadol) et des traitements de
substitution. Durant la période du covid, ma santé mentale a pris un coup très dur. A cette période des idées suicidaires commençaient à orbiter dans mes pensées. C'est un soir, à la mi 2021 qu'en larme, je supplie mon père qu'il me cède "une drogue". Quelque chose qui pourrait au moins me laisser vivre un peu et moins souffrir. Ce soir là, face à cette situation, Il me tendit 3 comprimés de
Tramadol 100 LP. Ce fut la première fois de ma vie que je touchais à une drogue. Je l'ai d'ailleurs toujours assumé. Je savais de quoi les narcotiques sont capables. Mais ce soir là, après quelques 30 minutes, j'ai ressenti un incroyable soulagement: légère douleur dans les jambes(3/10) qui disparait, anxiété inhibée et une sensation de paix que je n'avais pas ressenti depuis si longtemps.
Les psychiatres m'ont beaucoup dénigré quand j'osais timidement leur parler de ma consommation occasionnelle de
Tramadol pour faire face aux souffrances et aux angoisses dans mon quotidien. Ce qui a eu pour conséquence de détruire toute confiance lors des consultations, où le mensonge s'est invité à chaque séance, rendant le suivi totalement inutile. Malgré tout, ils ont insisté pour me prescrire durant les 3 années passées différents antidépresseurs(plusieurs
ISRS,
Venlafaxine et même du
Laroxyl). Le
laroxyl, contrairement à ce qu'on m'avait annoncé, m'a rendu dépendant du produit à cause de son effet sérotoninergique, même en arrêtant progressivement, il comportait d'important effets secondaires. Tous ces traitements ont été un échec cuisant sur ma personne.
Je me suis retrouvé très souvent sans suivi adapté, seul à essayer de me débrouiller avec du
Tramadol ou du
Xanax selon les périodes. Mais malgré toutes les précautions que j'ai pu prendre, j'ai fini par plonger au bout de 4 ans. L'année dernière, face à cette consommation croissante, j'avais tenté de trouver des structures pour espérer être pris en charge et légaliser ma situation. Hélas, il m'a fallu attendre 1 an de plus pour enfin trouver un
CSAPA, où j'ai déjà eu mon premier rendez-vous où le médecin a été incroyable. J'ai ressenti un énorme soulagement. C'était la première fois que quelqu'un me comprenait. Cependant, il m'a clairement dit que ma consommation était conséquente et que, compte tenu de mon passé, il m'a proposé un
TSO conventionnel ou une prescription de
tramadol directement chez eux.
Je consomme entre 1200 et 1500 mg de
Tramadol par prise, plusieurs fois par semaine. Parfois, je fais des rotations avec du
Xanax. Moins puissant et inefficace contre la douleur mais qui fonctionne quand même. Par prise de
Xanax, je suis à plus de 4 mg, je suis déjà monté à 25 mg en une seule journée il n'y a pas longtemps.
Je suis perplexe néanmoins de passer à de la
Méthadone. Le médecin m'a dit que si je devais passer sous un
TSO, celui-ci serait plus approprié que le
Subutex. Il m'a toutefois dit que sur une courte période si le traitement ne convient pas du tout il est tout à fait possible d'arrêter. Mais je ne vois pas vraiment d'autres issues, je sens que c'est la seule possible.
Merci à vous de m'avoir lu.
Dernière modification par Deuterium (Hier à 12:24)