Bonjour à ceux qui me liront. Je m'appelle Sébastien. J'ai 40 ans, je suis marié et près de 2 garçons. Il y a 2 ans j'ai perdu un travail dans lequel j'avais mis 14 années de ma vie. Comme j'ai rencontré mon épousé très tardivement, j'avais construit ma vie et donc ma personnalité autour de ce travail. En être privé brutalement m'a plongé dans une profonde dépression si bien que mis à pied le lundi, j'ai fait une tentative de suicide le vendredi suivant. 1er séjour en psychiatrie et début de la dépendance aux benzo et à la codéine. J'ai mis 9 mois à retrouver du travail avec le soutien très actif de mon épouse qui m'a toujours soutenu.
être marie et être pres de deux garçons c'est pas raisonnable :) sinon oublie le taf c'est mortifere! bienvenue dans le premier jour du reste de ta vie
2ème épisode. Une année après ma mise à pied, j'étais au fond du trou et j'ai fait une grosse bêtise pour tenter de faire du tort à mon ancien employeur mais je n'ai fait que mettre mon mariage en péril. Résultat ? 2ème séjour en psychiatrie. Mais j'en ai retiré une bonne chose car j'ai changé de psychiatre, moins porté sur les médocs et plus sur la discussion. Suite à ma connerie, mon épouse a été convoqué par la police en octobre et prenant peur j'ai fait une 2ème TA qui, cette fois-ci, m'a occasionné 2 jours dans le coma et un 3ème séjour en psychiatrie. Je sais ce que vous êtes en train de vous dire : non je n'ai pas encore divorcé, même si c'est passé une nouvelle fois tout prêt.
3ème épisode Depuis, j'ai retrouvé un travail de direction qui me plaît. Mais, je n'arrive pas à retrouver "ma vie" d'avant. Le jour de ma mise à pied, la première sensation fut un intense sentiment de solitude et depuis cette sensation ne m'a quitté. Je me sens toujours aussi seul et c'est encore pire u moment des angoisses vers 17h-18h (même si elles ne sont plus si fréquentes ni intenses qu'avant). pour répondre à certains qui ont lu et commenté mes posts (ce dont je les remercie sincèrement), j'ai eu du mal à trouver un traitement qui me convienne et le mélange seroplex et lorzepam me convient assez bien. Je prend de l'urbanyl depuis peu suite à un épisode épileptique. Mais ayant des problèmes de dos, j'ai pris il y a quelques années de la codéine et j'en suis dépendant (klipal, dafalgan, néocodion, codoliprane).
Je n'en peux vraiment plus. Je pense avoir atteint le bout du bout et malgré ma femme et mes 2 enfants, je ne trouve plus les raisons de continuer de vivre. J'ai mal au dos depuis 3 jours et mon épouse m'a laissé entendre que mon "état" la peser. Bref, que j'étais un boulet et que je l'empêchais de faire certaine chose. Là c'est la fin. On m'a traité de suicidaire, dépressif, psycho-rigide mais boulet, c'est la première fois. Bizarrement, alors que j'ai fait 3 séjours en psychiatrie et 2 tentatives de suicide, elle a attendu un bête mal de dos pour me sortir ça. Le processus se remet en marche. Mais je ne puis plus dans une démarche de suicide mais plus dans celle d'une fuite suite à un ras-le-bol. Partir, tout plaquer et partir. Oui, je le dis avant vous cela signifie bien abandonner ma famille. Mais, vu ce que mon épouse m'a dit aujourd'hui, je suis plutôt un points qu'un soutien.
Une parole peut parfois blesser violemment une personne, qui souffre déjà , mais celle qui est venue la proférer, n'avais peut-être pas ce but, dans la tête.
Je ne peux pas connaître votre vie de famille, mais elle ne peut pas être si différente des autres.
Si tu savais le nombre de fois que j'ai voulu me foutre en l'air, tant les paroles de ma femme, étaient d'une puissance dévastatrice, sur la souffrance déjà présente. Je ne ferai pas étalage des histoires pour être compris, mais crois moi que je ne suis pas du genre, petite chochotte. Ma femme, elle sait envoyer du lourd.
Je me noie devant elle, je crie au secours, mais au lieu de m'aider, elle rajoute de l'eau, tout en me demandant de fermer ma gueule, parce qu'elle n'entend plus les répliques de son film !
Je m'en suis pris vraiment vraiment X 1000, plein la gueule. Mais c'était pour mon bien ! Pour que je bouge mon culs et que je n'accepte plus de faire le malheureux. Le mental aime à se complaindre dans la victimisation.
Oui c'est dur, mais le cadeau, c'est de ne pas s'installer à demeure dans ce genre d'état psychologique. C'est super toxique !
En lâchant prise, tu peux perdre un enfer, pour gagner un paradis.
L'enfer, c'est la plainte, le paradis, le silence.
Je suis vraiment désolé pour toi, mais ton attente est vaine.
Par contre, il existe en toi, une partie inconnue, qui a toujours était là . Il est presque impossible de la percevoir car elle est l'antipode du monde, tel qu'on le connait. C'est une perception vide est silencieuse, qui jamais ne juge, "elle" se tient là à chaque seconde. S'y abandonner, c'est vivre vraiment. Le non jugement c'est reposant, très reposant, en opposition à la mémoire des nombreuses années de souffrances.
Pour ma part, j'ai attendu pas loin de 25 ans, pour que ma femme me reconnaisse...... Et cela n'a jamais fonctionné.
Et puis, oh miracle, il y a un peu plus d'un an, j'ai lâché le truc (putain j'ai mis 25 ans !!!) et devine quoi ??? Si si, ma femme me respecte et me reconnais.... Et j'ai tout de suite beaucoup moins mal au dos, ou plutôt, il est devenu plus facile d'accepter la douleur, car il n'y a plus besoin de souffrir, pour que l'on fasse attention à moi.
J'étais moi même le frein, à l'amour. J'étais le boulet de mon propre malheur. Même le malheur ce plaignait de moi !
Au lieu de voir ta femme comme un élément isolé, qui te fais du mal, essaye de te dire que c'est la sagesse de la vie, qui veut ton bonheur, et que c'est la seule façon d'opérer.
Un chirurgien doit parfois, faire fit de la souffrance de ses patients, si il veut pourvoir les soigner.
Ne vois pas d'agressivité dans mon message, c'est avec empathie que l'écriture à lieu. Je n'ai pas de but, à te plomber, car je peux t'assurer comprendre pleinement ce que tu ressens. L'enfer est un lieu bien réel, même si sa naissance à lieu dans l'imaginaire. On aura beau expliquer à un enfant qu'il n'y a pas de monstre sous le lit.....
Tu as le droit d'être heureux, mais ce bonheur à un prix. Le prix, c'est toi ! Ou plutôt ce que tu imagines, être toi !
Qui suis-je, si je ne pars pas dans les pensées ? Qui suis-je dans le silence de l'esprit ?
Tu n'as pas toujours vécu avec ta femme, et tu n'as pas toujours travaillé dans la société qui t'a licencié au bout de 14 ans. Qui étais-tu avant ? Avais-tu besoin d'être reconnu par ta femme ?
D'ailleurs soit dit en passant, tu sais, ton épouse ne peut pas te juger, aussi durement que tu le fais avec toi-même. Tu projettes dans ses actes et dans ses mots, ton propre jugement intérieur. La dureté avec laquelle tu t'évalues.
La dépression cache souvent un jardin magnifique. La dépression c'est la merde, le fumier pour préparer la terre. Sois patient, car tu peux être sur que dans quelques temps, tu vas pouvoir percevoir les premières pouces, d'un monde nouveau. Mais pour cela il faut oser laisser aller l'ancien. Tu as perdu ton travail pour en retrouver un autre, ou pour te reposer le temps qu'il faut.
Tu connais le verre à moitié plein ou à moitié vide.
Un matin j'ai cherché ma voiture que j'avais garé devant chez moi, pour partir au travail. J'ai fais le tour du quartier, en vain.
Calmement, je suis allé à la gendarmerie, j'ai envoyé le dépôt de plainte pour vol à l'assurance. Nous avons pu nous organiser avec un seul véhicule. Trois mois plus tard, j'ai reçu un chèque et j'ai acheté une autre voiture avec moins de kilomètres, car l'assurance m'avait bien remboursée.
Et je me suis souvenu que j'avais besoin de changer de véhicule, que c'était le moment, mais que de revendre ma voiture ne m'aurai pas permis de le faire... L'assurance étant généreuse, tout fut possible.
La vie s'offre à nous, mais nous nous battons avec elle, en pensant que les choses devraient être autrement. Les crises que nous vivons intérieurement, ne sont que la traduction du refus de la réalité, de toujours vouloir autre chose.
Tu as perdu ton travail, tu pleurs et ça fait du bien. Et puis tu finis par arrêter de pleurer et la vie continue, avec pleins de nouvelles surprises.
Il existe un recueil, dont j'ai oublié le nom, de textes d'une personne qui était emprisonnée à Aushwitz. Chaque jour il écrivait à ses amis, qui étaient enfermé dans les autres bâtiments, il leur faisait des déclarations comme quoi, la vie est un miracle, que la paix est là dans l'acceptation. Il avait naturellement pardonné à ses tortionnaires, et pourtant on peut imaginer quel genre d'atrocités, il avait pu vivre.
USAD59, je te réitère mon respect et l'affection que je te porte, mais crois moi, tu es un aigle qui se prend pour une poule.
Ben tu as retrouvé un travail c'est déjà énorme, faut voir le côté positif des choses. Tu as quand même 2 enfants qui t'aiment, un toit sur la tête, etc.
Tu sais c'est normal quand on est malade ou quoi de se sentir "boulet", "inutile", "bon à rien", etc mais ça ne change pas ce que tu es, juste la perception que tu te fais de toi dans le regard des autres (de ta femme en l'occurrence). Elle manque probablement de tact et est sûrement un peu cruelle sur les bords en te faisant des remarques, mais peut être qu'elle en avait marre que tu te plaignes aussi ?
C'est lourd pour l'entourage les gens qui sont très négatifs et passent leur temps à ne voir que le négatif. Je vais te dire franchement : je ne supporte pas ça personnellement.
Ça ne veut pas dire ne pas dire ce que tu ressens : si tu te sens mal, il faut le dire c'est clair et net, mais une bonne fois pour toute ! Pas tous les jours, tout le temps, en boucle comme un disque rayé. Et surtout, te faire aider par des professionnels tiers à ta femme, elle ne peut pas tout supporter, donc si tu as un endroit pour "souffler" et dire tout ce qui te pèse et te fait souffrir à côté, ça devrait déjà te soulager.
Et puis, peut être envisager par la suite pour ta femme de voir quelqu'un aussi non ? Elle a quand même enduré pas mal de choses entre tes TS etc, elle peut avoir besoin d'en parler aussi plutôt que de garder la frustration en elle et de te faire des remarques négatives qui enveniment la situation et te blessent.
Enfin voilà , t'inquiète pas, ça va aller, pense à tes enfants et à toi, dis toi que tu mérites une belle vie et que celle-ci t'attends, la vie est relou, jalonnée de moments chiants, mais c'est comme ça, ça se saurait si cette connasse était parfaite !
Allez bon courage Je trouve que tu es sûrement quelqu'un de très bien et qui en vaut la peine, tu as l'air très sensible, c'est peut être ça aussi qui fait que tu prends les choses trop à coeur, mais en tout cas se tuer pour des choses comme ça ça n'en vaut pas la peine... Se tuer tout court n'en vaut pas la peine... J'ai vu le corps étendu d'un voisin qui avait sauté de l'immeuble (9eme étage) il y a environ 1 an et demi/2 ans, et franchement, ça n'est ni beau ni reluisant ni glorieux... J'ai jamais eu envie de me suicider (et pourtant j'ai une bonne grosse vie de merde par moments ) mais alors là je peux te dire que jamais je le ferai après avoir vu ça. Par contre vivre et se battre c'est un sacré challenge, nettement plus enthousiasmant je trouve..
Cher USAD 59, quand tu commences à penser SUICIDE, penses à tes enfants, par pitié... même au cas où ça le ferait plus avec ta femme, eux t'aiment d'un amour inconditionnel...penses au mal, à la douleur qu'ils auraient à supporter toute leur vie (avec les dommages collateraux que ça engendrerait, tu me suis?) d'avoir eu 1 papa qu'ils aimaient + que tout et qui malgré ça se serait donné la mort...perso, j'élève depuis 15 ans ma fille tout seul, et si je ne suis jamais tombé trop bas et si je ne me suis jamais foutu en l'air (l'idée m'a traversé l'esprit plusieurs fois) c'est grace à sa présence à mes cotés...Bref si tu fais ça tu causeras 2 la souffrance à tes 2 petits qui n'ont pas demandé à etre là ; donc comme ils sont là par la décision de leurs parents, les parents doivent leur donner le meilleur qu'ils puissent...je connais 2 gars dont le père s'est suicidé; ben ils sont A FOND dedans si tu vois ske je veux dire...alors stay alive please!!