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Dernière modification par Roubz26 (21 octobre 2013 à 18:07)
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Dernière modification par ziggy (22 octobre 2013 à 16:52)
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Dernière modification par Nitaka (22 octobre 2013 à 18:51)
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Oui, c'est quand même une question sérieuse. Je voudrais pas avoir l'air de m'insurger sur cette question mais en tant que pro-TSO, c'est important que les traitements ne soit pas prescrits à tout va... c'est ça qui alimente la polémique comme le cas du petit jeune fumeur de cannabis qui avait été mis sous subu par le médecin de famille, qui lui croyait vraiment bien faire... pour se défendre le médecin s'est retourné contre le visiteur médical schering plough qui lui aurait vanté les mérites du substitut en expliquant que cela permettait d'aider tous les "drogués". Ridicule.
Les notices d'utilisation que ce soit celle du sub ou celle de la metha stipule bien que le cadre de prescription concerne uniquement : une dépendance majeure aux opiacés.Et il me semble évident que le minimum requis pour parler de " dépendance majeure "soit l'accroche physique (encore que...), c'est à dire syndrome de sevrage aiguà« survenant à la déconcentration de l'opiacé consommé.
En CSST, mine de rien, avant de se prononcer pour l'initialisation, le médecin prend soin de vérifier ce facteur par un contrôle d'urine qui se doit d’être positif. Or pour que les languettes passent positives, il faut un minimum de concentration en métabolites opiacés. Par exemple, si je prends 30-40 mg de skenan par voie orale, je ne serai pas positif sur ces tests, je le sais ça m'est arrivé plusieurs fois. Par contre si j'injecte 30-40 mg de morphine (soit 3 fois plus), là le test passe positif... Bref, tout cela pour dire que pour éviter les erreurs et/ou les détournements, le test contrôle la véracité de la dépendance des personnes en mesurant si il y a eu dans le sang une dose signifactive pouvant attester une dépendance... tout cela pour dire qu'avec quelques neo codions dans le sang, cela n'est pas suffisant pour accéder à la méthadone et tant mieux : qui de plus normal...
Les TSO n'ont rien de magique, il ne faut pas mentir aux usagers et leur utilisation principale n'a jamais été , n'est et ne sera jamais le sevrage, mais bien la maintenance sous opiacés.Il faut bien insister sur la notion "de substitution" - il s'agit de remplacer un produit qu'on estime néfaste et incontrôlable par un autre produit, plus maitrisable - et adoucir les galères liées à la dépendance. Et le sevrage, s'il survient et si il est possible, sera une conséquence heureuse du traitement mais ce n'est pas l'objectif recherché - de toute façon les molécules utilisées ne permettent pas d’arrêt sans passer par une lente progression sur plusieurs mois/années. L'objectif recherché est la stabilisation, le bien-être et la gestion. Mais le prix à payer est celui de rester accrocher à la molécule des années durant... si cela peut faire sens pour une personne ayant des années de shoot d'hero, il me semble que proposer 3-10 ans de méthadone à une personne qui consomme irrégulièrement de la codéine depuis quelques semaines est abberant puissance 1000, pas loin de l'erreur médical.
Les TSO ont de sérieux avantages pour celui qui en a besoin, de nombreux inconvénients aussi pour celui qui s'est mis dedans sans grande raison. Pour que cela vaille le coup et y trouver son compte, il faut que les avantages soient en terme de santé largement supérieurs aux inconvénients. Or si les avantages sont nombreux, ils sont d'un intéret réduit pour une personne mangeant de la codeine :
- c'est légal
- c'est gratuit
- c'est pur
- ca permet de passer d'une pratique d'injection, sniff, fume à une prise orale
- ca permet la monoprise et la stabilisation
- ca permet de combler les besoins physiologiques en opiacé sans créer d'euphorie et de défonce
- ca peut permettre un suivi complet
Car avec la codéine, le produit est déjà légal, très peu cher, pharmacoliguement contrôlé, on le prend déjà par voie orale, 2/3 prises quotidiennes permettent de se stabiliser. Donc finalement la plupart des avantages proposées dans le TSO existent déjà dans la prise de codéine. La codéine a l'avantage d'une demi-vie courte et d'un sevrage à pallier rapides qui s'estompe en quelques jours... et quand on voit le nombre de gens qui finissent leur substitution en s'aidant avec de la codéine pour réussir...
Si l'objectif est d’arrêter la consommation d'opiacés, alors clairement, il conviendra bien mieux de diminuer progressivement la codéine, cachet par cachet. Si la personne n'y arrive pas, elle ne risque pas mieux d'y arriver avec la métha (ou le sub) mais pourra alors trouver un avantage à se substituer, en acceptant l'idée de prendre un substitut opiacé sur une période de temps longue et indéterminée...
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Dernière modification par Nitaka (24 octobre 2013 à 17:26)
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Salut Nitaka,
Ce que tu viens d'exprimer me confirme ce que j'ai ressenti, en te lisant.
Tu es à mon sens victime de precepts moraux venant de ton éducation et de ce fait, tu sembles extrêmement (trop?) focalisé sur cette affaire de codeinés. Tu mentionnais la honte à tour de bras, tu prétends même avoir du mal à prononcer les 3 syllabes de co-dé-ine. Ce qu'il va falloir faire dans un premier temps, c'est carrément DE-DRA-MA-TI-SER. Tu n'es pas encore au terminus de la came, t'es tout jeune, en pleine santé, tu as la vie devant toi. Le seul problème c'est qu'il y a une espèce de trouble anxio-dépressif qui t'accapares et t'empoisonnes ton jugement avec... Cela te donne l'impression d'etre "en enfer" etc... mais tu dois te rendre compte que tu es extrêmement pessimiste, ce qui est l'expression certainement d'un truc dépressif.
Tu te fais bien du stress avec cette histoire de dépendance. Ill faut que tu te rendes compte et acceptes que c'est pas forcément aussi dur et aussi horrible que ce que tu imagines et je suis sur que tu as déjà plus souffert dans ta vie qu'en te privant quelques jours de codé.
Alors oui - je te rejoins, dans ces conditions, la codéine n'arrange rien à ta souffrance, elle boucle la boucle, brouille les pistes. Et psychiquement elle te permet surement d'avoir un "objet" pour exprimer tes angoisses. Donc dans ton cas, il serait judicieux de laisser reposer tout ça. Opiacé et dépression ne font pas bon ménage : ça ne guérit rien, pire ça t’empêche de travailler ce qui bloque. Je reste persuadé que ce dont tu souffres le plus tient dans l'arrêt de l'effet antalgique de la codéine, qui de fait, va rendre hypersaillant ton mal-être. Quand la codéine s'estompe, le mal-être préexistant remonte d'autant plus. C'est donc un fabuleux terrain addictogène.
Par aillleurs, le fait de consommer en yoyo comme tu le fais depuis 6 mois montre que tu sembles effectivement en phase d'accroche, sans pour autant être arrivé à Rome. Mais oui, tu sembles en chemin. Quand on est bien accro à la codéine, on ne peut pas passer plus de 6H (et encore) sans avoir physiquement besoin d'en consommer à nouveau- sans quoi ca se traduit par un syndrome grippal hyper prononcé : nez qui coule, frissons, nausées, tremblements, angoisses impérieuses. Si rien n'est consommé dans les 24H, le manque s’abat alors pleinement sans pitié aucune. Il n'est plus possible de se lever. Bloqué au pieu : Gerbe; Fievres, diarhées, mal etre, et impression de crever... Il y a 3 nuits difficiles à traverser, on a l'impression que ca finira jamais et pourtant, ensuite tout se remet parfaitement en place. Le 7ème jour venu, on se sent tout neuf. Le dixième, c'est comme si tout cela n'avait jamais existé. Et l'appétit pour la codéine est toujours là , bien présent.
Quand on est en train d'accrocher ( c'est là ou tu sembles en etre), cet état est beaucoup moins prononcé mais il se met en place, doucement, semaine après semaine. On est simplement un peu claqué et le deuxième jour et surtout déprime, nervosité. Au fur et à mesure des mois, ça se précise. Au début on peux facilement passer un ou deux jours sans en prendre mais ça gratte et on sent qu'un soulagement est absent, on y pense "beaucoup". Et puis à force de consommer, ce délai se raccourcit de plus en plus, jusqu'à être physiquement bien dans la dépendance. Ceci dit, les opiacés sont certainement moins diaboliques que ce qu'on imagine souvent. Ce sont des produits extrêmement peu toxiques que l'on peut consommer sur des vingtaines d'années sans que cela se remarque. J'assume ici le fait que quelques mois d'alcool font bien plus de ravages qu'une consommation d’héroïne. Par ailleurs, sous opiacés, on fonctionne, on peut taffer, c'est discret, personne ne sen aperçoit là avec la picolle, c'est la fete du slip !
Comment peux tu dire que c'est TROP TARD ? Je suis perplexe ! Si c'était le cas, on aurait tous plus qu'une balle dans la tete à se tirer. Je connais des gens qui se sont remis en quelques semaines de decennies de dépendance. Ici sur ce forum, tu vas discuter avec tout un tas de gens qui te le confirmeront, quelques mois à consommer de la codéine par voie orale 2-3 fois par semaine n'est pas la mer à boire, loin de là ! Mais attention... la dépendance psychique elle, est déjà là . Et elle peut s'exprimer physiquement. Je te rassure, on a tous arrêté plusieurs fois des consommations d'hero après des années en shoot - c'est pas facile mais crois moi, on s'en remet !
Dans l'état actuel des choses, c'est une bonne chose que tu ne voiles pas la face comme beaucoup le font en minimisant leur conso pendant des années... et pour autant, "maximiser" n'est pas bon non plus. Je te le répète mais prendre un TSO n'a aucune utilité à présent pour toi, dans la mesure, où le traitement dans ton cas n'en serait pas un, et les difficultés et désavantages qu'il propose sont au-dessus de tes désagréments actuels.
Prenons un exemple concret. Si j'ai bien compris, tu consommes une boite de tussipax un jour sur deux (15 comprimés à 20 mg), tu absorbes en gros 300 mg de codéine par voie orale - soit une dose qui revient à 50 mg de morphine orale. La biodisponibilité par voie per os étant faible, cela revient à une injection de 15 mg de skenan tous les deux jours - soit 0.4 mg de subutex c'est à dire le plus petit dosage auquel il faut prendre le temps s'habituer avant d’arrêter. Cela signifie que pour l'instant, ta tolérance est inférieure à la dose à laquelle on arrête un substitut. Te proposer un substitut même à la plus faible dose te conduirait donc à augmenter tes consommations actuelles, à devoir t'habituer à une dose plus forte prise quotidiennement. Si déjà tu as des difficultés pour mettre fin à ce cycle de codeine, je vois difficilement comment tu pourrais mettre fin à un cycle de subutex dont le dosage serait plus fort et dont le syndrome de manque dure 4 fois plus longtemps...
Je ne suis pas certain que le CSST soit le meilleur endroit pour ton travail car eux focaliseront forcément sur la question de drogue et ça risque d'enfoncer le clou à cette réalité là , en officialisant une étiquette de dépendant... un suivi chez un psychiatre pour parler de tout ça et un trouver le bon AD suivi d'un travail de fond sur ce qui va mal me semble approprié. Si tu arrives à décoincer ce qui te peine et que tu trouves le moyen de respirer enfin, tu verras que ce truc de codéine se dissipera de lui même...
Quant à tes consommations, il faut que tu essaies de les freiner. Ce que tu peux faire, si tu n'arrives pas encore à ne rien prendre, c'est essayer de diminuer la fréquence de tes consommations en enlevant doucement un ou deux comprimés par prise.
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ziggy a écrit
Car avec la codéine, le produit est déjà légal, très peu cher, pharmacoliguement contrôlé, on le prend déjà par voie orale, 2/3 prises quotidiennes permettent de se stabiliser. Donc finalement la plupart des avantages proposées dans le TSO existent déjà dans la prise de codéine. La codéine a l'avantage d'une demi-vie courte et d'un sevrage à pallier rapides qui s'estompe en quelques jours... et quand on voit le nombre de gens qui finissent leur substitution en s'aidant avec de la codéine pour réussir...
Si l'objectif est d’arrêter la consommation d'opiacés, alors clairement, il conviendra bien mieux de diminuer progressivement la codéine, cachet par cachet. Si la personne n'y arrive pas, elle ne risque pas mieux d'y arriver avec la métha (ou le sub) mais pourra alors trouver un avantage à se substituer, en acceptant l'idée de prendre un substitut opiacé sur une période de temps longue et indéterminée...
Tu sous entend que pour un cas comme moi, où j'ai besoin d'opiacés pour supporter ma douleur actuellement (je pensais à tord que les opi m'enfoncent dans la dépression, ce post moe démontre le contraire) il me faudra donc passer par la case TSO pour décrocher d'un traitement médical, si je suis la logique de ta réponse ziggy ? (si il est question un jour de l'arrêter... ce que je ne vois même pas à moyen terme pour le moment (rapel des doses : 250mg actiskenan/jour & sophidone 60mg par jour)
Et d'anti dépresseur (au secours, pas ça je ne supporte pas)
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