Hello à tous,
C’est aujourd’hui avec un autre récit d’expérience (big up to Lloigor ;-) que j’apporte une nouvelle pierre à notre édifice de
Réduction des Risques (RDR).
Après avoir consommé – parfois à regret, mais le plus souvent avec plaisir – la quasi totalité des
cathinones de synthèse et
RC amphétaminiques, je me suis risqué dernièrement à ce nouveau
RC, fraichement débarqué sur les sites de
RC UK, le
bk-2C-B.
A première vue, rien ne me destinait à succomber à cette substance, tant j’étais encore traumatisé par mon dernier trip au
LSD, trip intitulé « Voyage au bout de l’Enfer » et dont je souffre encore, rien qu’en y repensant. Je ne suis pas très psyché, voire carrément pas.
Niveau
RC, j’avais pourtant bien essayé quelques nouvelles
tryptamines comme le
5-MeO-DMT,
AMT et MIPT mais tout en sachant leurs effets éphémères en fumette, ce qui me rassure.
Niveau expérience psyché (tryptamines et phénylétylamines), j’ai naturellement pris des champottes à quelques reprises, le
LSD à trois occasions, la
DMT (naturelle) une seule fois (elle aussi mérite mon
TR tant ce prod est bluffant), quelques
RC tryptaminiques et du
2C-B (trois fois).
J’avais beaucoup apprécié le
2C-B, les rétines « Picasso-like » qu’il procure et ses doux effets amphétaminiques. En voyant paraître une nouvelle version « bk » (beka-keton) d’une « drogue traditionnelle », je me suis d’abord dit : ces petits chimistes en herbes ne recherchent que la facilité ! En effet, l'introduction d'une fonction cétone (ketone en anglais) sur le carbone de la chaine latérale qui se trouve en position bêta par rapport à l'amine (d'où le beta-keton) d’une drogue connue (je salue au passage Kevin pour m’avoir aider à comprendre de quoi il s’agissait dans les faits) est une modification de structure moléculaire mainte fois répétée dans le petit monde des
RC.
Mais après tout, la modification « bk » ne nous a-t-elle pas donner des drogues dignes d’intérêt, comme la
méthylone (bk-mdma) ? C’est donc la preuve que cette recette de « grand mère » peut donner du bon.
Je m’en suis donc procuré il y a de cela deux mois sur un site UK de confiance. Quelques jours plus tard, deux petits comprimés (posologie : 100mg) m’attendaient gentiment dans ma boite à lettres.
Il n’y avait alors que très peu d’informations sur les forums anglophones sur ses effets. Même aujourd’hui, ça ne fourmille pas d’infos fiables.
Avant toute chose, je tiens à dire que ce récit d’expérience est à titre indicatif uniquement. Autant je sais que mes
TR sur la
3-MMC ou la 3,4-DMMC n’enverront aucun primo usager à l’hôpital, autant avec un
phényléthylamine comme ça, je veux prendre toute mes précautions.
J’ai 26 ans, 65Kg, 1m87 et 10 ans d’expérience de produits (cc,
md, k, cath., etc.).
Je conseille à présent de faire le test de réaction allergique longtemps avant (la veille si possible), car j’ai remarqué que les gens étaient trop prompts à gober ou taper sans s’assurer qu’ils ne développaient pas de réaction allergique. Le faire une heure avant ne sert qu’à se donner bonne conscience.
La veille donc, j’ai gratté un peu de la pilule et j’ai léché. Aucun effet à noter. J’étais fin près pour le lendemain. Curieux de savoir si le
bk-2C-B prendrait la même couleur que le
2C-B dans l’ID-Test «
MDMA et
amphet » (qui teste aussi le
2C-B puisqu’il s’agit de Marquis), je gratte un peu de la pilule au dessus du test, qui prend immédiatement un teinte jaune, puis verdâtre. Cela signifie que la modification « bk » n’altère pas la réaction chimique censée avoir lieu.
Vers 18h, je retrouve un ami nettement plus porté sur les psychés que moi, très emballé à l’idée d’essayer.
Nous commençons naturellement par couper une pilule en deux et en gober chacun la moitié (soit 50mg, dixit notre dealer légal). A ce jeu là , il ne faut pas jouer aux plus malins, ni croire le revendeur. La moitié de la prescription s’imposait.
Ventre vide d’un petit déjeuner tardif, j’ai ressentis les premiers effets au bout d’une heure. Petits frissons, pupilles qui frétillent, la sensation qu’il se passe quelque chose dans mon cerveau, une sorte d’altération des sens, la peau moite.
A ce stade, mon ami ne ressent toujours rien et décide de gober l’autre moitié.
Raisonnable, je me force à attendre encore un peu. Ne ressentant la montée que par soubresauts, sans aucune constance, je craque 30 min plus tard en gobant un quart de pillule (le gros quart on va dire).
Pendant tout ce temps, nous discutons, de tout et rien. Pas d’alcool, pas de
bédo (nous attendions à ce moment là que mon dealer de
weed débarque) pour altérer les effets.
C’est en allumant la télé et en fixant l’image que j’ai commencé à ressentir les effets visuels. Ces effets étaient moins amusants que ceux du
LSD. C’est comme s’il n’y avait que du visuel, sans impliquer les autres sens. Au bout de deux heures, je me sentais certes en forme (l’équivalent de 50mg de
3-MMC), mais rien de folichon. Pas d’empathie, ni de concentration accrue, ni même d’euphorie.
Entre temps, mon ami avait gobé le dernier quart restant et commençais à se sentir « bien, bien, bien ». Lui a ressentis de bonnes sensations visuelles, il était excité comme une puce.
A H+2H30, on a fumé un
joint (le gars étant passé) et après 10 lattes, j’ai pris une claque visuelle : des images qui se décomposent, des couleurs vivent. Tout cela me donnait envie d’observer la pièce, les objets, le visage de mon ami, etc. Ca devenait enfin un peu fun.
Etrangement, ça ne m’a pas du tout coupé l’appétit, bien au contraire. On s’est fait une bonne bouffe, on a déliré, refumé un
joint.
A ce stade, je me demandais si un quart supplémentaire aurait vraiment changer quelque chose. On ne pouvait pas le savoir, étant à sec.
Contrairement au
2C-B, je n’ai pas ressentis d’effets stimulants et
empathogènes. C’était une défonce un peu brouillonne à qui il manquait ce supplément d’âme, un petit je ne sais quoi qui aurait pu rendre l’expérience digne d’intérêt.
Je précise que selon les dires de mon ami, lui a ressentis d’assez forts effets visuels et il se sentait tout « cotonneux », alors qu’au bout de 3 heures, je me sentais faible et barbouillé du ciboulau.
Vers minuit, je ne ressentais quasiment plus aucun effet et j’ai trouvé le sommeil très rapidement. Le lendemain, j’étais ok (appétit au réveil, pas de déprime, idées claires).
Conclusions :Peut-être aurait-il fallu que je prenne un comprimé en entier, mais mon petit doigt me dit que, même avec, cette drogue n’est pas très agréable. Rien de palpitant, pas de montée perceptible, pas de super délire visuel, pas d’éveil des sens, pas de créativité particulière.
Seulement une vision multicolore et décomposée (pas désagréable du tout) et la sensation d’être lourdement prodé, sans les bons cotés qui compensent.
Mon ami amateur de psyché l’a qualifié de « sympathique » et « gentillet » mais le vieux briscard a tellement de bouteille que ne le prendrait pas au mot (il se fait 4 gouttes par mois).
Ma peur de la perche psychée a sans doute obstrué ma défonce, mais je ne pense pas me tromper en affirmant que je n’ai ressentis aucun des effets qui font le charme du
2C-B.
D’autres avis s’imposent donc, sans doute avec de plus forts dosages.
L’Alchimiste