Je ne comprends pas bien ce que tu veux dire. En fait la
naloxone est absorbée quand elle est injectée
ou sniffée mais pas quand elle est suçée en bouche avec la
buprenorphine. Quand elle est injectée ou sniffée elle entraine un effet antagoniste intense mais bref (environ 1 heure) qui antagonise la
methadone, la
morphine, l'
heroine, la
codeine qui seraient présentes et aussi la
buprenorphine (mais de façon inconstante), ce qui est à la
base de la prévention de l'injection de
suboxone.
La
buprenorphine a un effet mixte agoniste-antagoniste donc là aussi antagonise tout opiacé fort
présent.
La solution est donc de la prendre quand il n'y a pas (plus) d'opiacé présent Avec l'
héroine c'est le cas quelques heures après la prise. Avec la
codeine aussi en principe, mais il y des métabolites qui peuvent prolonger l'effet. Avec la
Methadone il faut en principe plusieur jours (3 environ) pour qu'il n'y ait plus de
methadone présente.
Donc en pratique si l'on prend les
opiacés quelques heures après la
buprenorphine, il peut y avoir diminution de l'effet mais pas de manque. Par contre si on prend
morphine ou
codeine puis du
subutex quelques minutes (jusqu'à 3 ou 4 heures après) il existe un fort risque de manque aigu ("turk"). Et si on injecte ou sniffe de la
Suboxone dans les mêmes conditions, le "turk" devient un "super-turkey".
Et avec la
methadone, c'est généralemnt direction "urgences".
Amicalement
PS C'est pourqioi quand il ya de la chirurgie lourde ou douloureuse, le plus souvent on arrete prealablement la
buprenorphine (en la remplaçant temporairement par de la
morphine) pour pouvoir utiliser la
morphine sans risque et on reprend la
bupre après l'opération.
Dans les chirurgies moins lourdes (dents de sagesse) , assez souvent on n'arrete pas la
bupre et on compte sur le fait que la prise de
codeine soit tolérée (ce qui est le cas chez la plupart des personnes mais pas chez toutes) et relativement brève.
Dernière modification par prescripteur (16 février 2014 à 11:22)