bonsoir à tous
je vais faire d'une pierre deux coups en me présentant et en exposant ici mon cas.
34 ans, consommateur d'
héroïne depuis environ 6 ans (4 de conso récréative et occasionnelle et les deux dernières années en mode plus intensif, quasi quotidien, puis quotidien depuis 5-6 mois), je dois aujourd'hui stopper cette consommation (famille, boulot et qd même de plus en plus, au niveau financier). Au début de ma conso, j'étais capable de stopper et de ne plus y penser, durant plusieurs semaines, voir mois. Et puis, beaucoup connaissent ça, lorsque la consommation s'est installée dans la régularité, j'ai compensé les absences de
cames avec différents produits alternatifs, d'abord la
codéine, en quantité modeste (effets assez désagréables chez moi à haute dose) puis
tramadol, dont j'ai découverts les bénéfices suite à une prescription médicale. Parfois des pauses, reprises, alternance
tramadol /
héro. Au début ixprim, puis récemment
tramadol pur à cause des quantités de
paracetamol absorbées dans la formule du ixprim (je tiens qd même à ma santé, et je reste qd même très prudent avec ce que j'absorbe, même si j'ai jamais dépassé la dose "limite").
Pas porté sur l'
alcool (sauf apéro et soirées, ou en mode dégustation) j'ai aussi pu me débarrasser de la clope, histoire de contrôler au moins ça … Mon seul pêché mignon est donc les
opiacés, (en ayant auparavant à peu près tout essayé) et j'avoue avoir du mal à imaginer ne plus jamais en reprendre.
Pas d'
héro depuis une semaine - Je prends environ entre 200 et 300 mg de
tramadol, ce qui ne semble pas énorme non plus, mais je commence à avoir des doutes sur cette molécule ( son mode d'action comme sa capacité de
substitution). Je suis irrascible au réveil, avant la 1ere prise, tout m'énerve, des migraines qui reprennent (le pire c'est que je le prenais aussi pour traiter ça au début - en tout cas mon toubib continue à me le prescrire pour ça). En plus, la formule "lp" me convient moyennement, occasionnant de insomnies.
Je pense revenir le voir dans la semaine, et je me pose la question de changer de molécule, prendre un truc plus connu, plus fiable, mais j'avoue que la
substitution "traditionnelle" m'effraie un peu. Je me vois pas remplacer une addiction par une autre encore plus forte sur le long terme. En même temps, en ce moment, je me sens pas de tout arrêter net, à la dure.
Ma question est donc : pensez-vous que dans mon cas, un traitement type
buprénorphine, envisagé sur une période assez courte (quelques mois dégressivement) pourrait être bénéfique ? Ce produit apporte-t-il le "confort" et le bien être relatif que je trouve à peu près dans le
tramadol ? Est-ce que sur une telle période (2 à 3 mois disons), ça sera pas trop dur pour le
sevrage ? L'une des raisons pour lesquelles je n'en ai jamais pris est la remarque que m'avait fait un médecin addictologue il y a 2 ou 3 ans (consulté après une grosse crise de manque) qui avait "réussi" à me dissuader en me disant que certains reprenaient de l'
héro afin de pouvoir arrêter le sub…
Je me demande aussi, si sur une assez courte période, on pourrait me prescire un autre opiacé, plus "classique" (morphine, pour ne rien cacher).
Bref, je regarde ce site - très bien fait - depuis quelques temps, pour y trouver des témoignages, et je me décide à poster aujourd'hui ceci afin de demander conseil, car je suis vraiment dans le doute … Mon cas n'a rien de très original, mais j'ai l'impression que je trouverai ici des avis plus solides que nombres d'avis de professionnels de santé, pas toujours très avertis en la matière.
Je précise que la solution csst j'ai testé, pour reculer ensuite (je peux pas me permettre de m'y rendre tous les jours et même chaque semaine, car je bosse). Et puis j'étais réticent à ce moment là avec les prod de
substitution (image sociale, accoutumance dure)