[ Arrêt & Sevrage ]

Sevrage Subutex qui a commencé.

Malheureusement oui..trois semaines c'est super long sérieux..ce qui me désole est que mon switch aura juste servi à  atténuer le manque de subutex au début, mais là ..trois semaines ce serait juste abusé, mais tellement une leçon pour ne plus jamais en reprendre, enfin ça ne posera pas de problèmes de ce côté là , vu comment c'est long, fatiguant, démotivant.

Tenir et encore tenir...

Bah je pense que ton switch, tu ne l'as pas fait assez longtemps, comme je te disais l'autre jour, enfin il me semble que c'est  a toi que je le disais, si je dois faire le switch sub, came pour arreter, je le ferais au moins pendant un mois. La tu as surement pas eu le temps d'eliminer tout le sub ou alors ton corps a pas eu assez le temps de s'habituer a la came plutot qu'au sub, je sais pas trop apres comment ca fonctionne mais ca doit etre un truc du genre! lol

En tout cas j'espere qu'aujourdhui ca va, on est vendredi!! ^^ Tu comptes toujours te faire ton petit plaisir coke?

En tout cas oui c'est bien long ces sevrages..... patience, courage, voila ce qu'il faut!! Et puis force d'esprit aussi je pense ca doit aider un chouille aussi!! lol

J'attends de tes nouvelles! A très vite!!

Après oui pour le switch j'aurai du y passer plus de temps..mais ça prouve que cette méthode peut marcher, sur un mois se remettre dans la came peut marcher!
Reste plus qu'à  avoir 7 jours devant soi, et c'est parti, c'est réglé...le reste est plus dur après , il peut y avoir pas mal de rechutes..

je te jure que sa motive . après tu fais se que tu veux

Hop!

le moment de C était plus que magique! Par contre ça ne m'a pas redonné envie de re-consommer des opiacés, ou de compenser avec autre chose, je pense vraiment avoir fait pas mal de taff sur moi-même là -dessus!

Je vous tiens au courant de la suite, merci à  vous ! :)

Bonjour à  tous, aujourd'hui, 11 ème jour sans subutex !!!

Les frissons sont moins intenses, et se calment totalement parfois, et ça me met de bonne humeur, je me dis que je suis en train de le mettre au tapis ce subutex !

Hier j'ai pris de la C, et aujourd'hui je suis sobre, et ça ne me pose pas de problèmes, pas envie de me remettre une défonce, la vie sobre c'est vraiment pas si mal, on profite d'autres choses, et on a encore plus de plaisir à  revenir à  la défonce certaines fois!

jibé a écrit

B
Et puis quinze jours dans une vie...comparé à  tous les excès que j'ai fait, c'est pas cher payé, je relativise et me dis que même si certains jours je pète un cable, je vais voir le bout, ce sevrage ne va pas durer 6 mois non plus!

Hello ici, c'est super comme avancée JB... Hold on et lâche rien :) oui c'est comme ça qu'il faut relativiser, et il faut pas oublier que ça finit toujours par s'estomper, c'est long long long... mais si les motivations sont bonnes et que l'environnement s'y prête bien, ça peut le faire. Mais c'est clair qu'il faut etre en béton armé et qu'il y a une période "down" à  traverser, et on réagit tous plus ou moins bien selon ce qui attend à  la sortie... C'est vrai que quand tous les éléments sont là , il faut s'accrocher pour que ça passe derrière. C'est pour ça que c'est important d'avoir bien préparé le post-sevrage aussi, qui malheureusement, risque de ne pas durer 15 jours mais effectivement plutôt quelques mois...

donc faut tout donner car c'est pas encore terminé, 10-15 jours sans sub, faut pas se mentir, t'es encore en plein dedans ; d'après certains, le truc du sevrage subutex par rapport à  un sevrage morphinique rapide, c'est effectivement sa longueur - mais c'est pas pour tout le monde, en gros c'est un peu la loterie. Certaines personnes se retapent vraiment bien en 15-20 jours et c'est terminé, derriere ils pétent le feu : j'ai un pote qui pétait le forme apres seulement 3 semaines en arrêtant plusieurs années de 8 mg...

mais il semble que cela ne soit pas la majorité des vécus, en tout cas pas pour moi : avec le sub que j'ai sevré 6 ou 7 fois brutalement et quel que soit mes dosages d’arrêt (meme à  0.4 mg) le sevrage a toujours pris des allures que je trouvais "anormalement" longues - à  tel point que la première fois je me suis imaginé que j'avais peut être un autre truc par-dessous (une maladie etc...) mais en fait non, c'était bien le sub qui me tannait les jambes pendant des semaines....

Ca m'est aussi arrivé plusieurs fois de m'effondrer d'épuisement après des 4 - 5 semaines depuis le dernier bubu avec la nette impression que cet état de merde ne passait toujours pas... et à  force d'attendre le "mieux-être" toujours absent, ça m'est arrivé pas mal de fois de péter un plomb d'usure et de tout envoyer chier d'un coup d'un seul sans prévenir et de balayer 4 semaines d'efforts : ras le cul, rien à  battre et un gros trait de came dans les naseaux !!!! et après tout ces jours d'enfer, je m'allongeai savourant avec bonheur la sensation virtuelle d’être posé, relaxé, peinard... mais le lendemain au réveil, une fois la came dissipée - j'étais blasé tant le retour de manque était violent et tant j'avais l'impression de devoir tout reprendre à  zéro. Tellement épuisé et à  fond de cale, je me disais "merde" et reprenait le traitement en me disant "je retenterai dans 6 mois en diminuant plus lentement"...

Le schéma sub chez moi, c'était manque alternatif très présent les 15 premiers jours, puis ça allait mieux malgré un fond de symptômes résistants (léger frisson, légère chiasse, mal de jambes) diminuant de semaine en semaine... et en gros à  partir de 6 semaines, ça devenait plus facile avec l'impression d'avoir franchi un cap et sinon pour le véritable sentiment d’être rétabli , il me fallait entre 2 et 3 mois... avec aussi, le sentiment que plus j'allai bien physiquement, plus j'avais du mal psychologiquement à  contenir un désir de came que j'avais pas prévu au programme...

bref, faut rien lâcher !

Sinon, à  force d'en chier avec la longueur du sevrage subutex, des années après, j'avais mis au point une petite technique qui m'a semblé etre bien fonctionnelle sur le plan physique : j’arrêtai le subutex à  petites doses en switchant avec de la codéine (en 3 prises/jour) pendant au moins 6-8 semaines. A l'arrivée, j'essayai de diminuer le néoco voire de le supprimer un peu radicalement. Je me souviens d'une fois ou grace à  ce switch, j'avais vraiment écourter la durée du sevrage qui avait duré 10-12 jours seulement avec la codeine...

hold on,

J'suis d'accord avec ce que tu dis Ziggy dans le sens ou se remettre dans la came, ca replonge dans toute la 'mécanique' qu'il y a autour.

C'est a dire le rituel (de taper, de shooter, de la fumer), le fait de prendre plusieurs doses par jour, la défonce, etc ..

Alors que le TSO nous a servit pendant tout ce temps a mettre fin et a oublier tout cela. Du coup s'y replonger volontairement peut etre un enorme piege.

Prendre un médicament opiacé par voir orale, ouais, ca a beaucoup moins de connotations "je me drogue". Donc switcher d'un opiacé a un autre pourrait fonctionner. Cependant, préférer la codéine ou n'importe quel medoc a base de morphine à  l'heroine est un grand + je trouve.

En gros, switcher, oui, mais faut surtout pas que ca serve de pretexte pour retomber dans nos travers !


En tout cas, je continue a t'encourager Jibé, tu as l'air determiné et pour le moment c'est tout ce qui compte. Garde simplement a l'esprit que ce faible pour les opiacés te suivra a vie, et qu'il ne faut jamais lui tourner le dos en se disant "c'est bon j'en ai pu envie"; parce que l'envie peut revenir a tout moment. Pour ca que l'aprés sevrage est crucial, il faut mettre des barriére psychologiques entre les opiacés et toi !

Méfiance, c'est vraiment le maitre mot pour l'aprés sevrage.

Courage Jibé !

Bonsoir à  tous!

Je vous remercie pour vos explications et points de vue Ziggy et @lex, c'est vraiment cool!

Étant déjà  retombé dans ce "piège" lors de mes précédents sevrages, je connais cette période d'euphorie qui suit après le sevrage, et la déprime qui vient après...sur le plan personnel et social, beaucoup de choses ont changées dans ma vie par rapport aux autres fois, et il est vrai que heureusement que c'est comme cela, parce que sinon je retomberai dedans..la sanction et la durée de ce manque étant tellement LONGUE et pénible, que je me sens psychologiquement plus apte à  résister aux envies, et lorsque j'ai une "pulsion" vraiment trop forte, je file acheter de la weed..et ça passe rapidement, je ne pense pas ou en tout cas pas maintenant à  re-consommer..

ça me fait presque "peur", être en manque c'est vraiment pas drôle et insupportable, et j'en ai ma claque de payer physiquement à  chaque fois pour un malheureux gramme..

Ce weekend je suis pas mal sorti, j'ai beaucoup bougé, sur des coups de tête, et le fait de ne pas avoir à  penser "mince mes sub! je sais pas quand je vais rentrer..j'en prends plusieurs on sait jamais" m'a fait réaliser la chance que j'avais...certes j'ai encore des frissons et des sueurs froides, du mal à  dormir etc. Mais je sens que j'ai presque fini de payer, et c'est encourageant pour moi, vraiment.

La vie est faite de moments pas drôle ou juste "une envie de se défoncer", j'en suis conscient, ça ne sera pas tout rose tout le temps, mais c'est pareil pour tout le monde, même les gens qui sont sobres H24 sont fatigués, énervés, déçus etc certaines fois.
Je sais donc que j'aurai la faiblesse "de la déglingue aux opiacés" qui sera toujours à  mes côtés. Mais un manque de 12 jours (et c'est pas encore fini...!) m'a fait plus réfléchir qu'un manque de 5 jours, j'ai beaucoup gambergé, suis allé chez le psy..pris un peu ma vie en main, redécouvert des choses, rencontré des gens...je veux vraiment aller au bout de cela, même si je sais que ce ne sera pas facile parfois.

J'essaye de voir les choses positivement, un très bon ami à  moi a été quatre mois sous subutex et vient de se taper un manque de 15 jours interminable, et cette personne était auparavant un gros gros consommateur, bien plus que moi. Et pourtant, il y arrive, il s'est repris, c'est pas tout le temps rose, mais il y arrive. Et il n'a pas re-consommé. Il en a des fois très envies, mais il se trouve des occupations, ou achète autre chose etc. Ça fait plaisir de le voir comme cela, et je pense qu'on pourra s'entraider par la suite, ne pas se tirer vers le fond "comme avant".

Désolé pour ce pavé, mais je suis intimement convaincu que je vais essayer de tout faire pour ne pas replonger, en prenant en compte le fait que j'ai une faiblesse. Je ne suis pas "invincible", "au-dessus de tout ça", j'ai accepté cette faiblesse et je ferrai avec, j'essaye réellement de voir le positif :)

Merci à  vous en tout cas pour votre soutient, ça m'a été d'une grande aide. Je vous tiens au courant pour la suite, et je serai soulagé le jour où je vous dirai "c'est fini, plus rien. plus de manque physique". J'y suis presque! je ne lâcherai pas!

Dernière modification par jibé (16 mars 2014 à  21:39)

jibé a écrit

J'ai reçu une belle leçon, et c'est pas encore fini, alors un TSO, je ne veux plus jamais de jamais (oui, il ne faut jamais dire jamais..mais là  je peux en être sur au moins à  99% que je n'y retoucherai pas..) me remettre sous TSO. Alors je vais appliquer tout ce que j'ai appris de ce sevrage, et me bouger les fesses pour ne pas replonger!

La fatigue viendra surement après le sevrage, alors je ne sais pas comment je vais le ressentir, je serai soit en super-forme, soit pas du tout, là -dessus je ne peux vraiment pas tabler sur quoi que ce soit..mon ami qui s'est sevré du subutex m'a dit que lui il avait eu les jambes qui lui ont fait atrocement mal, et une fatigue assez présente..mais pas de frissons ou de sueurs par exemple..

Pour retrouver du subutex, enfin pour ma part, je dois retourner chez le médecin, me refaire prescrire du subutex, etc..je n'en n'ai vraiment pas la motivation. Et d'un côté c'est bien, parce que ça me force à  oublier le subutex, qui ne m'a jamais donné un quelconque plaisir en plus, je l'ai vraiment vécu comme un boulet. Un boulet utile quelques fois, mais un sacré boulet, alors même en acheter dans la rue..je ne pense pas retourner là -dedans.

Je crois avoir une faiblesse pour la came à  vie, mais pas le subutex. De plus le côté médicament, non et re-non, ça ne m'a pas plus non plus. Je vois presque tous les jours un ami qui est sous subutex 8mg, il le prend en trace devant moi, et franchement, j'ai plus mal pour lui que envie de taper, parce que je sais comment il va souffrir, et ça me donne encore plus la trouille de reprendre du subutex.

Après oui, j'ai l'impression que même des doses, insignifiantes, minuscules, ça accroche comme pas possible, c'est très très très vicieux, et c'est un côté que je n'aime pas. Je n'éprouve pas du dégoût, mais de la peur et de la fatigue rien qu'en pensant au sevrage de subutex.

Qu'est ce que tu appelles une petite dose? 2 mg ?

Salut jibe, bravo pour ce parcours tout mes encouragements pour la suite.

Bonsoir à  tous!

Bonsoir à  toi DCD, c'est gentil à  toi de prendre de mes nouvelles :)

Et bien oui, ces frissons ont pris fin, aujourd'hui cela fait 15 jours sans subutex et surtout sans opiacés! et ça pourrait se passer bien plus mal!
Certes je me suis fait des petits extras de MDMA/Coke/Weed mais bon, c'est comme avant que je tombe dans les opiacés au final, c'est le week end ou un peu en semaine pour la Weed, mais ce n'est pas une nécéssité, je déteste boire de l'alcool alors comme je sors beaucoup en club dans des soirées Techno, je ne m'imagine pas encaisser l'after jusqu'à  10h du mat'...juste en buvant  que de la bière ou du whisky! (et ça coûte cher ces liquides! ^^)

Cela aura été dur, fatiguant, long, long très long à  mon goût mais niveau physique ouf, le plus pénible est passé! Et puis en ce moment il fait très très beau à  Lyon, les beaux jours reviennent un peu, alors le moral est au plus haut, et ça fait plaisir!
Comme je l'ai dit il y aura des moments où forcément ça ne le ferra pas, mais je tiendrai, je ne rachèterai pas d'opiacés. Ou alors il faudra vraiment que cela soit exceptionnel, à  un jour de l'an par exemple. Mais là  "prévoir" de re-taper non, c'est pas dans mes plans. Gérer sa consommation est quelque chose d'assez difficile pour moi, surtout avec cela, et quand on aime...on ne compte pas, alors forcément, ça part en sucette (en tout cas pour moi).

J'espère DCD, que si tu prévois d'arrêter le subutex tu tiendra le coup, et que un jour tu te réveillera en te disant "c'est fini! enfin!" et que tu profitera de la vie sans opiacés enfin c'est tout le mal que je te souhaite, vraiment! Le switch devrait marcher et faire passer le gros du manque les premiers jours en tout cas, comme j'ai pu m'en rendre compte

Merci à  toi et à  vous pour votre soutient en tout cas, j'espère avoir assez travaillé sur moi-même pour bien avoir pris en compte vos conseils, pas comme l'autre fois.

Ce qui est "bien" c'est que ayant déjà  fait une erreur, d'avoir replongé avec la came plusieurs fois, je suis encore plus méfiant maintenant, plus réfléchi et j'ai entrepris des choses comme voir un psy qui me permettent de me consolider, ce que e n'avais pas fait avant bien entendu...