Faut rester méfiant avec la tise, clairement...!!
Salut Maui, gaffe à l'
alcool fort ! Car autant boire une ou deux bouteilles de vin ne me parait pas tant et me semble encore gérable pour se lever au matin sans être exploser, autant là 1L d'
alcool fort là ça me parait énormissime - pour ne pas être en gueule de bois pendant 2 ou 3 jours derrière... La dernière fois où j'ai avalé un teille de sky, je l'ai pas oublié...
A vous lire, que de souvenirs, que de souvenirs... (ambiance valse 2 Chostakovitch)
Et comme dit Fil, la même pour moi, j'ai plus de problèmes du tout avec l'
alcool (autre que j'aime plus du tout ça) moi aussi. Même si j'ai ma ptite idée sur le pourquoi du comment...
(opiacés quand tu nous tiens...).Je sais pas pourquoi en ce moment je "repense" à l'
alcool, sans nostalgie et pas pour en reboire mais plutôt une prise de conscience d'un mécanisme d'addiction se mettant en place doucement, très insidieux et que je n'avais pas bien remarqué à l'époque, peut-être parce que je ne le suspectais pas ce putain de mécanisme implicite et super progressif de la dépendance... un mécanisme que j'ai appris à connaitre et à reconnaitre de plus en plus précisément avec la
came et ses
cravings autoritaires - puisque là difficile de ne pas s'apercevoir des changements qui s'opèrent...
Avec le recul et l'expérience d'autres drogues, je réalise que sur la fin de mes années de tise, effectivement, j'avais bel et bien des "cravings" de défonce à l'
alcool, qui pouvait éclater à n'importe quel moment - et qui me faisait parfois dérailler... Je me revois ouvrir la porte de mon appartement vers 20h, le mercredi soir (premier soir où ça va vraiment mieux depuis la gueule de bois de la cuite du weekend passé) après une journée chiante et être attristé, en rentrant seul, sans personne avec qui partager, à vaguement essayer de regarder la télé et à me sentir submergé par un sentiment de trop-plein de solitude qui tourne à l'anxiété, puis tout d'un coup, une idée qui crée le "big calm" et résout totalement l'affaire : l'épicier n'est-il pas encore ouvert, une bonne boutanche de rosée ne pourrait-elle pas me remettre le
gout à la vie ??? Car une fois l'idée inceptée, elle se propage de plus en plus et difficile de ne pas être séduit par cette promesse de l'ivresse à chaque fois réactualisée...?
Alors par contre, j'ai jamais connu "les tremblements" de la dépendance alcoolique au lever du pieu malgré 10 ans à enchainer, de 16 à 25 ans... Pas vraiment eu le temps d'en arriver là car je n'en pouvais plus de cet état de gueule de bois qui a fini par me faire lâcher l'affaire - même si c'est jamais que 3 fois rien... Mais quand tu te tapes cet état quasiment 1 à 2 fois par semaine, même sans dépendance physio - ça finit par ruiner le moral.
Surtout que c'est toujours la même histoire, quand tu es malade et affaibli, tu t'en veux comme c'est pas permis... Qui n'a pas fait de belles promesses pliés en deux sur le chiotte à gerber de la bile éthylique ? Pourtant c'est toujours la même histoire, les jours emportent la bonne résolution et le vendredi suivant, c'est la fleur au fusil et gai comme un pinson qu'on reprend avidement son petit verre de sky...
A bien des égards, je m'aperçois que c'est finalement exactement le même mécanisme avec l'
héroïne. C'est pour ça que je cogitte et que je me dis que "la dépendance" est au-delà des produits voire se construit avec plusieus produits, chapitre par chapitre...
Et concernant ce dégout de l'
alcool, je remarque un lien assez évident avec la consommation d'
opiacés. D'ailleurs j'ai souvent remarqué que le
gout à l'apéro réapparait subitement à l'issu d'une période prolongée d'abstinence à l'opiacé...
bonne AM, ici,