J'ai récolté trois témoignages de centres qui dysfonctionnent d'une manière ou d'une autre quant à la délivrance de
méthadone : pratique interdite,problème d'horaire, non réponse des
CSAPA...
Témoignage de D. et D. un couple d'usagerM. et D. sont un couple qui a aménagé dans l'Essonne. Avant ils étaient dans un centre à Redon. Premier rendez-vous pour avoir de la métha pour M. Le docteur donne à M. directement 60mg de
méthadone pour 4 jours sans faire de montée progressive (Avec tous les risques d'overdose que cela comporte) ni de test pour savoir si elle a un opiacé dans le sang (ce qui est obligatoire)... 4 jours plus tard, M. revient, le médecin s'est fait vraisemblablement taper sur les doigts. Il refuse de donner quoi que ce soit tant que M n'a pas fait un test opiacé ET un test VIH, ce qui est complètement illégal ! Le centre envoit M dans un laboratoire privé et la situation se régularise une fois que M. a fait les deux test.
Mais en fait M. et D. sont deux sur le traitement de
méthadone (20mg pour M. et 40mg pour D.). D. n'a pas accès à la sécu, et il ne peut faire le test VIH qui coute plus de 160 euros.... Pendant plusieurs mois, M. et D. partageront leur traitement sans rien dire au centre. Une autre erreur du centre est d'avoir envoyé M. faire un test dans un laboratoire privé, et ne pas l'avoir informé qu'il y avait des CDAG gratuits !!!! D. aura pu avoir alors accès à la
méthadone !!
Le couple déménage dans l'Essonne. Il cherche des centres pour avoir un relais à la prescription. C'est un relais ; il ne s'agit même pas d'initiation. Ils appelleront 3
CSAPA dans l'Essonne et laissent des messages un peu désespérés. Un premier centre ne rappelera jamais, le deuxieme dira qu'il ne font pas les relais, il n'y a que le centre de Palaiseau qui acceptera le relais. Au bout d'une semaine, M. avouera qu'ils sont deux sur son traitement. Cela ne posera pas de problème au centre qui rencontrera D. dans la foulée.
Ils ont maintenant chacun leur traitement.
Témoignage de Z à ReimsLa zone de Reims est tres problèmatique pour l'accès à la
méthadone, notamment parce qu'il y a un
CSAPA, le CAST, qui dysfonctionne. Z. est sous
subutex avec un médecin généraliste. Il injecte son
subutex et le dit au médecin, qui lui conseille un traitement
méthadone et l'envoie au CAST. Le CAST lui propose une initiation et lui demande de venir tous les jours à 11h la première semaine. Seulement Z. travaille, et ne peut pas lacher son job. Une des personnes du centre lui répond alors : "Mais pour initier une traitement de
méthadone, il faut arrêter de travailler"....!!!!! Total, Z. injecte toujours son
subutex...