Pourquoi vouloir se sevrer ?

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Bonjour,

bonjour le peuple de psychoactif, ce n'est pas votre maître suprême qui vous parle, mais juste un fou de plus, qui traîne dans le coin. Dans le coin du comptoir.

Je viens vers vous par curiosité, car je m'interroge sur le nombre de personnes, qui désirent arrêter leur consommation de drogues. thinking

Si vous voulez bien jouer le jeu, j'aimerai connaître le ou les produits consommés et la raison, qui motive votre désir d'arrêter.

Comment est apparu l'envie de drogue et comment est apparu l'envie d'arrêter ?

Que peut bien t-il se passer, pour que des gens passent par un désir fou de consommation, à  un désir fou de se sevrer.          snort     to        gerbe

Alors pour ceux qui auront la plume qui démange, à  l'avance merci et bonne matinée, journée, soirée.

Amarnath
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Bon sujet :) /Mogwaï

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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YourLatestTrick homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 21 Oct 2013
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Je vais être bref, mais la drogue à  beaucoup altéré ma capacité à  m'épanouir à  travers d'autres activités, notamment celles qui me rendaient heureux "avant".

C'est ça, principalement. Les contraintes liées à  la conso (approvisionnement, sevrage, temps perdu...) ne sont qu'accessoires pour moi, pour le moment. Chaque "hobby", quand tu le pousses jusqu'à  la passion, demande certains sacrifices après tout lol .

Je ne parle que des opiacés, là . Je suis beaucoup moins indulgent sur le certaines autres de mes consos (prégabaline, benzos).

Je ne fume de hasch que très rarement, tout comme le DXM (moins d'une fois par mois). Celà  me convient tout à  fait ; si je pouvais m'en contenter ça serait top.

Et toi Amarounet ? (je me permets des familiarités, c'est mercredi, c'est mon jour de la proximité sociale)

Think of everything you've got
For you will still be here tomorrow
But your dreams may not

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Cher YourlatestTrickette, moi aussi je me permet, car c'est tout les jours mon jour de proximité sociale.

Je consomme des produits comme l'oxycodone et en ce moment, les pétards avec tabac. L'utilisation actuelle de ces drogues, sont pour moi, comme l'utilisation d'une aiguille, pour retirer une épine enfoncée dans la vie.

Cela permet à  la culpabilité de s'extirper de ma vie, je la vois, la reconnait et lui donne beaucoup d'espace pour qu'elle se dilue et devienne insignifiante.

C'est une entreprise de gros oeuvre ! Avec manutention sous le soleil, et tout et tout....

En même temps je vais être sincère. Je ne sais pas pourquoi j'aime les bananes mais pas trop les oranges, j'aime les chiens et un peu moins les chats, j'aime le cannabis mais pas trop l'alcool, j'aime la baguette pas trop cuite, j'aime la vie, mais je ne sais pas fondamentalement, pourquoi, là  sur un demi mètre carré, sur une planète perdue dans un espace vide infini, il y a un tout petit petit petit être humain ridicule de par sa taille, en rapport au reste, qui consomme de l'oxycodone !!!
Vue comme cela, n'est ce pas complètement différent, pour donner une réponse ?

En vrai de vrai, je comprend rien à  rien et je ne sais rien de rien, le contraire serait encore faire acte de prétention. De toute façon si c'était le cas, cela resterait tout aussi mystérieux que le reste !!!

Dans tout les cas merci d'avoir répondu.

Have a nice day

Amarounetu.

P.S : ça y'est les cigales arrivent à  la vie. Leur signale sonore s'intensifie, nous sommes bel et bien dans le sud de la France.

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Amarnath, aaargh les oxy' ça me manque cette délicatesse! Mais putain que c'est cher! Allez, profite tant que tu peux en avoir!

Pour répondre à  ton sujet,

J'ai été accro à  tout, en fait. J'ai été gravement alcoolique de 14 à  21-22 ans. J'ai même eu des problèmes de dépendance psychologique à  la MD et la méphédrone.
J'ai bien entendu été dépendant aux amphétamines, à  la coke et au crack, aux benzodiazépines (alprazolam, diazepam, xanax, klonopin) au subutex, aux anti-douleurs pharmaceutiques (tramadol, morphine, hydropmorphone, oxycontin, dihydrocodéine, morphine, malheureusement pas de Fentanyl, que je meurs d'envie de tester), et bien sûr, à  notre bonne vieille Diacétylmorphine. Ma plus grande histoire d'amour: les snowballs (héroïne et crack cocaine en intraveineuse, l'ultime foncedé)

Malgré tout le mal que m'ont fait ces substances, je crois dur comme fer que sans elles je me serais flingué il y a bien, bien longtemps! D'ailleurs, la raison pour laquelle je m'étais mis à  boire furieusement vers 13-14 ans, c'était pour crever d'un coma éthylique (et oui je ne connaissais rien aux overdoses!). Je ne suis pas mort, par contre j'ai réalisé que la tise me faisait me sentir comme un putain de millionaire, et du coup, je ne voulais plus du tout mourir, au contraire! Je ne m'étais jamais senti aussi vivant! A partir de ce moment là , j'ai compris que, quoiqu'il arrive dans ma vie, mon organisme et mon humeur pourraient toujours être "aidées" par la prise de quelque chose. En découvrant les opiacés, j'ai confirmé ma théorie. Du coup, je ne pense pas vouloir un jour vivre sobre ou clean, de plus j'ai fait tellement de trucs glauques ou d'enfoiré en étant un camé/alcoolique qu'il me serait impossible de vivre serein sans produits, la culpabilité seule me tuerait probablement!

Malgré ça, en ayant eu autant d'addictions, le sevrage, avec moi, c'est une sorte d'éternel retour, du genre deux-trois fois par an, un peu comme les ragnagnas pour les meufs mais en moins souvent. En fait je ne fais jamais de sevrage en pensant que je ne toucherai plus à  aucune drogue, à  chaque fois, je pense à  tout ce que je vais pomper dans les veines une fois que j'en ai fini.
Non, je fais mes sevrages plutôt par défi, quand une routine devient trop pesante ou que les choses deviennent vraiment trop niquées. Je vois le sevrage comme un renouvellement cellulaire, comme le disait Burroughs, une façon de renouveler mon organisme encroûté dans ses habitudes opiacées. Voilà 
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J'aime cette franchise et clarté sur la vie et ses envies + humour. Amarnath

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Mogwaï femme
Ne pas nourrir après 00h00.
Inscrit le 20 Sep 2013
181 messages
J'aime bien ta question ! Mais en lisant le titre, je croyais que tu voulais dire "Pourquoi vouloir se sevrer alors qu'on peut vivre avec les produits aussi" (tu vois ?)

Par contre : Est ce qu'on peut parler de sevrage quand il s'agit de drogue "psychologiquement" addictive (MD par exemple) ?

Bon, donc je me lance. J'ai eu une période où je consommais beaucoup de cocaïne. Y'avait des bons côtés : plus faim, sentiment d'être invincible au quotidien, le geste de faire une trace qui te rends nerveux, excité... Même le gout au final était agréable.

J'ai arrêté pour plusieurs raisons (santé, argent, et je ne me reconnaissais plus), mais en tout cas je l'ai fait uniquement pour moi-même.

Pour la MD, j'ai arrêté mes consos excessives (c'était quasi quotidien pendant plusieurs mois, à  des doses parfois abusées) simplement parce que la dépression s'est installée, mes dents saignaient sans arrêt, ma peau était dégueu, et mon corps me disait stop.



Par contre, je reste complètement "dépendante", et j'assume, au tabac, au cannabis, et à  l'alcool. Je sais que je n'ai pas envie d'arrêter parce que ces consos là  m'aident au quotidien sans changer ma personnalité, et je pense qu'elles nuisent moins à  ma santé à  court terme.


J'ai hate de voir les autres réponses, ton sujet est intéressant :)


La bise

"BenderBraü si c'est une brune, et ButtWeiser si c'est une blonde !"

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Bicicle
Rat de laboratoire
Inscrit le 08 Aug 2011
1701 messages
C'est une très bonne question, perso je pense que si on consomme pour de bonnes raisons (plaisir, aspect récréatif) avec modération y'a pas de soucis. Mais quand on consomme pour de mauvaises raisons (abus, excès, autodestruction, fuite de la réalité, dépression etc), là  y'a tout intérêt à  se poser quelques questions...

Perso c'est ce que j'ai fait, je pense que je consommais pour de mauvaises raisons. Comme par hasard, à  chaque fois que j'allais pas trop bien, j'allais pécho et je me faisais un petit fixounet gentillet.

Bref, je préfère m'évertuer à  être bien ENFIN sans produit, c'est long, c'est chiant, c'est pas gagné mais j'espère y arriver un jour wink Pour l'instant j'ai arrêté de consommer TOUT, j'ai juste ma petite métha et ma e-cig depuis 4 mois et puis voilà , mais je suis pas mieux : je suis pareille qu'avant. Donc ça va m'obliger à  faire un travail sur moi (j'y compte, ça arrive, soyez pas pressé merde ! Déjà  je sors mon balais du cul, ensuite on y vient !).

Je trouve ça juste, à  titre personnel et dans MON cas précis plus sain car je pense que je prenais pas la bonne direction : j'allais plus en cours, je foutais rien de ma journée, je voyais même plus mes potes etc. Bref, rien de super réjouissant dans mon addiction, donc autant virer cette connasse et vivre sa vie...

(PS : Je ne parle pas de consommation récréative occasionnelle qui ne pose aucun soucis [et qui est super agréable], mais bien d'addiction).

"Quiconque fait deux cent mètres sans amour, va à  ses funérailles vêtu de son linceul." W.Whitman

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour.

Tu poses deux question Amarnath.
Pourquoi on consomme, et pourquoi on peut décider de sevrer.

MOI, j'ai toujours consommé pour le plus que cela amenait. Avec les opiacés, je deviens RicoMAn, et mon appétence est surmultipliée. Les opiacés me donnent une pèche incroyable et me permettent de développer plus loin ce que j'apprécie ou aime faire. Ce n'est pas trop le coté récréatif qui m’intéresse, mais plutôt le coté permanent de l'état.
Mais quand l'état permanent n'est plus possible (pour diverses raisons), je ne supporte plus sa consommation et la souffrance qui peut en découler.

La première fois, cela m'est arrivé il y a 28 ans. J'organisais des concerts, j'animais une émission de reggae, je vivais a la marge, je dealais, fréquentais les milieux branchés de l'époque, je consommais "non stop" et j'adorais cela. A la fin de l'histoire, il ne restait plus que la consommation et le deale. Cela devenait dangereux et invivable. La consommation était devenue effrénée, et je me suis sauvé chez ma sœur et abandonnant le deale et donc de quoi me défoncer durablement.
A part le sevrage, a cette époque épique, il n'y avait rien d'autre. Les TSO n'existaient même pas en rêve.
J'ai sevré après deux ans de grand n'importe quoi, mais, a la finale, j'ai décroché et ai vécu une abstinence tout a fait heureuse, en repartant a zéro, et sans imaginer une seule fois y retourner.

La deuxième fois, j'ai rencontré le produit par hasard, a un mauvais moment, et sans y réfléchir très longtemps, je suis reparti dans une consommation d’héroïne. L'appel du circuit de la récompense surement...Le contexte était différent, mais il c'est passé plus ou moins la même chose, soit, au bout de trois ans de grand pied permanent, la consommation ne me satisfaisait plus. Je commençais de nouveau a faire n'importe quoi, et je devais augmenter les doses, sans retrouver l'effet du début. Je piquais du nez, ce que je n’apprécie pas beaucoup et la pèche et les appétences n'étaient plus la.
J'ai eu le sentiment a partir de ce moment la de me perdre dans ce deuxième tome et un besoin identique au premier de sortir de ce cul de sac.
Le CSAPA et la Méthadone m'ont permis d'assainir rapidement la situation, mais j'ai toujours eu l'envie de retourner la ou j'étais entre les deux tomes. J'e garde un bon souvenir de ces 23ans d'abstinences d'opiacés.

Je suis de nouveau abstinent aux opiacés et j'ai fini a 2mg il y a 8jours.J’espère bien ne pas écrire de troisième tome.

Voila pour MA personne des réponses a tes deux questions.

Rico@Son pour faire avancer le chimilibilk......
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Belle histoire :-)

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Coucou, j'ai été physiquement dépendant :

- alcool durant 4 années boire presque tous les jours, sevrage avec le baclofène. Parce quand ma copine s'est tiré parce que j'avais des problèmes au taf, j'ai voulu réagir. Je ne bois plus depuis presque un an, j'en suis très fier.

- cannabis : je fume ça comme des cigarettes, aujourd'hui j'ai décidé de ne plus en acheter et faire une pause, parce que je le sens plus parce que ça me coûte une blinde.

- opiacés : j'ai été dépendant de la méthadone pendant un peu plus d'un an (80mg). J'ai arrêté et depuis même si je consomme de temps en temps, je n'en ai plus envie au quotidien d'un opiacé fort.

J'ai tendance à  penser comme Jeef, le sevrage comme moyen de rompre une routine trop pesante. J'ai dégagé l'alcool et la benzo pour de bon. Avec le temps aussi on se connaît, j'adore les stimulants mais c'est niet. A l'heure actuelle je ne souffre pas de mes consommations.
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Intéressant de voir d'autres qui ont été alcoolos ET camés comme moi. Jeef

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Bonsoir,

Je vous remercie pour toutes ces réponses, que je trouve très intéressantes. Le vécu de chacun est un peu le vécu de tous.

En lisant Ricoson et Raatus, je prend conscience qu'il existent en moi, une certaine envie de sevrer, car la routine s'est installée depuis bien longtemps, surtout dans l'effet. Il y a aussi parfois une forme de ras le bol, d'être toujours comme dans une sorte d'état cotonneux, même si j'ai le sentiment au-delà  de ça, de ne pas changer. Je suis toujours ce que je suis, c'est juste que : je suis opiacé.

Je suis sûr que si ce fil continu, il pourrait révéler beaucoup de choses et être une aide, pour mieux se comprendre. Nous sommes vraiment des miroirs, pour les uns et les autres. Evidement c'est une vérité uniquement, pour ceux qui osent au dedans, se contempler.

Donc merci encore pour les confidences, un encouragement spécial à  Ricoson, Bicycle et Raatus, (bon, la même pour tout le monde !) qui se sentent bien dans l'abstinence, et je vous rejoins car les quatre ans sans rien du tout, du tout, du tout, furent vers la fin de la période, les plus paisibles jamais vécu. La paix et la joie de vivre, sans aucun produit sauf le chant, la respiration consciente avec yoga et méditation. J'ai repris la clope après et c'était la seule drogue consommée, pendant quatre autres années. Peut être un peu la nourriture aussi. Genre douze kilos de chocolat, sans la TVA.

Merci vraiment à  vous et j'espère que le reste de la communauté psychoactivienne, va jouer le jeu, si elle a du temps et l'envie, pour continuer à  alimenter nos connaissances.

Dans le fond, je trouve que l'envie est une bénédiction, car il est des gens qui ne ressentent aucune envie, ils sont souvent totalement déprimés par ce fait. Avoir envie de manger, pour une personne en chimiothérapie, c'est une bénédiction. Avoir envie de voyager alors que d'autres ont trop peur de sortir de chez eux. Avoir envie de faire l'amour, ce n'est pas donné à  tout le monde, il ne faut pas croire. Avoir envie de fumer un joint, il y a des gents qui ne supportent pas la fumée. Avoir envie de came, alors que des milliards de personnes, ne connaitront jamais le plaisir des opiacés, avoir envie de courir, avoir envie de se balader....

Le désir est un miracle de la nature, une bénédiction. J'ai vécu une partie de ma vie sans aucune envie, rien. J'étais émotionnellement comme mort. Mon corps me paraissait transparent, ou plutôt si vide, que j'avais l'impression de pouvoir passer les mains au travers.
Ce n'est pas que ce soit négatif, de ne pas avoir de désirs, mais c'est que le mouvement de la vie, sa beauté, c'est l'animation des espèces, muées par le désir de butiner, de voler, de nager, de chanter, de courir, de parler, de sauter, de copuler, de vivre pleinement, de vivre simplement.

Merci à  vous,

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Bah, et moi??? J'ai pas d'encouragement??? Ah bah merci Amranathat, j'm'en souviendrai!!! Fi!

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1joker homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 12 May 2013
190 messages
Moi c'est en moi de puis gamin j'ai toujours chercher quelques choses qui me faisais fuir et oublié ! J'ai commencé par la clope, alcool, joint, speed, Cook, Cook en shoot puis ma déesse est apparue l'héroïne première fumette je me dis c'est ça que tu cherches depuis toujours ! Et à  partir de la ça a été hero tout les jours plus tous le reste ! Une bonne dizaine d'années comme ça ! passer par la case cure , prison ! Puis rencontres de ma femme et la je me suis auto calmé toujours sous 100mg de metha mais bien dans ma tête ! un fils de 11ans que du bonheur, enfin ça devrait mais j'ai toujours ces envies de défonce que je gère plus ou moins mais je n'ai jamais eu envie d'arrêter la vie est si belle quand on est bien péter ! Mais je dirais que je suis un vrai junkies abstinent à  l'héroïne lol

Dernière modification par 1joker (20 juin 2014 à  09:28)


Le temps est un grand maître mais dommage qu'il fini toujours par tuer c'est élèves !

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Amarnath homme
Ni ceci Ni cela
Inscrit le 26 Jan 2014
1041 messages
Ahaha Jeef, you are the best !
Je n'ai pas besoin de mentionner un nom comme le tien, car : Psychoactif = Jeef.

En fait, je voulais gratifié ton texte d'une étoile et j'ai oublié en finissant la lecture des autres.
Surtout que ton commentaire m'a beaucoup plus.

Mais en fait, en vrai de vrai, j'aime vraiment tout les commentaires, même si j'ai toujours des préférences.

Sans dérision inutile, nous sommes tous digne d'être aimé et respecté et je ne demande même plus cela pour moi, *car je me fais marcher sur les pieds chaque jour, mais pour toutes les espèces du monde et je préfère m'évertuer à  rendre cela possible, au moins dans mon univers proche. Bon faut pas être injuste par contre, parce que là , ça va pas le faire.

*tout est question de perception, car une personne qui fait la courte échelle à  une autre, ne se plaint pas de se faire marcher dessus.

Merci encore pour les commentaires.

Amarnath

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Rroooh c'est beaucoup trop gentil!! (Non en fait je le mérite totalement pas vrai?^^)
De même, c'est vraiment intéressant de voir toutes les expériences différentes, parce que généralement les potes camés avec qui l'on traîne sont souvent très similaires dans leurs parcours - par contre sur un forum comme celui ci il y a vraiment des UD de tous bords et tous horizons (mais on remarque qu'au fond, on est tous très semblables au final dans l'essence qui nous pousse à  la foncedé)

Raatus, je me demandais juste, tu dis que tu étais dépendant à  la métha pendant un an, c'était suite à  une conso d'héro ou alors la métha était ton opiacé de choix? C'est marrant parce que moi mon premier opiacé était le sub, et j'ai kiffé à  mort la première fois malgré le vomi et ai continué à  ne prendre quasi que ça pendant longtemps. Malgré le fait que j'en prenne maintenant principalement quand je n'ai pas de meuka (assez souvent en fait!) ça reste l'un de mes opiacés préférés, un high vraiment "propre" et pur, vous m'suivez?

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Jeef : Non je n'étais pas dépendant physiquement à  un opiacé. Ce qu'il s'est passé c'est que j'ai été hospitalisé suite à  un mélange de DXM+valium+alcool, tombé face contre terre. Je pense qu'au vu du bilan sanguin on a cru que j'étais sous opiacé à  cause du DXM.

J'ai ensuite vu un médecin addictologue qui m'a mis sous méthadone vu le défilé de produits que je prenais, l'idée était de ne prendre qu'une seule molécule.

Dans l'ordre j'ai du faire quelque G de rabla puis surtout du subutex, et ensuite de la méthadone. J'ai tendance à  préférer la méthadone au subutex, parce que ce dernier me rend plus nauséeux. J'aime bien le subutex pour son côté stimulant.

Je ne suis pas surpris pour ton parcours Jeef, le mien étant similaire. Quand je suis "arrivé sur le marché" des opiacés fort, la came avait mauvaise réputation, celle qui tournait de temps à  autre n'était pas terrible, et tout les ex-toxicomanes sous substitution que je connaissais quand ils se faisaient un buy achetaient la cocaïne, ils avaient délaissés l'héroïne. Je te parle de ça c'était en 2003.

L'alcool j'ai viré vers un usage dur quelques mois après le sevrage de méthadone. Parce que je n'avais pas trouvé une solution à  mon problème (impuissance due à  un trauma sportif). On m'a laissé comme ça pendant 8 ans, et il y peu on m'a opéré et posé un implant pour bander à  nouveau.

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Snoop' femme
Modératrice à  la retraite
Inscrit le 09 Jul 2012
2280 messages
je viens apporter ma petite pierre a l'edifice a mon tour,

dans mon cas, les conso de produits psychoactifs ont debutés presque trop "naturellement", dans le sens où j'ai commencé....par des medocs.....tellement banalisés les medocs (je parle là  des benzos) malheureusement......

ca c'est fait a la suite d'un deces dans ma famille, de quelqu'un que j'aimais a un point pas possible, il etait mon substitut paternel en quelque sorte....mon papi cheri.....(il faut dire que niveau paternel, j'ai pas été gattée niveau lotterie)......j'ai donc fui, purement et simplement cette douleur qui m'a submergée......

a cette epoque, j'etais en bts commercial, avec un train de vie effrené, je ne pouvais pas me permettre de craquer.....mais comme chacun sait (je pense) l'inconvenient des benzos, c'est que ca "casse", je passais mon temps a roupiller, et quand j'etais dans mes semaines au taf (j'etais en alternance), j'ai fini par ne plus pouvoir suivre le rythme.....mon cfa se trouvais pres de chateau rouge.....oups.....je suis tombée sur du speed a un coin de rue.....et ca m'a plu ! je me suis dis, bah voilà , enfin une substance qui va me permettre d'etre au max de mes capacités (grave erreur)....le combo lexo/speed, pas top quoi.....

en ce temps là , je commencais a etre suivie par une psychiatre, qui n'a absolument pas tenu compte de cette conso de speed, et m'a gavée de medocs en tout genre (des AD, puis encore des benzos, etc), ca a rien arrangé......

ne tenant plus, j'ai laché mes etudes, et suis partie, pour me retrouver...a la rue, a bastille.....epoque squatts, teufs et consos en tous genre......j'ai rencontré une nana, mon premier veritable amour, qui m'a poussée a me reprendre en main, trouvé un foyer, puis un appart, et donc une certaine stabilité (somme toute tres relative), mais sans delaisser les teufs pour autant....et j'ai commencé a flirter avec la coke, qui semblait moins hard que le speed (grosse erreur ca aussi)

je suis tombée dedans, clairement, en elle j'ai trouvé ma dope de predilection....mais mes consos m'ont assez vite menée a ne faire que de la merde, la thune partait dans mes consos et plus dans les factures, la bouffe, et les activités disons....plus "positives".....

ma vie a fini par ne tourner qu'autour de ca, avec tout ce que ca implique, y compris les gens qui gravitaient autour de moi, plus pour taper avec moi, ou sur ma conso plutot, et j'ai eu plusieurs mauvaises experiences......

ca plus ca plus ca.....au bout d'un certain temps, je me suis rendue compte que je m'etais perdue moi meme, je ne me reconnaissais plus, je me detestais plutot, je ne mangeais plus, je laissais tout de coté pour avoir mes meugs.....c'est apres 10 années de conso effrennées que j'ai realisé !! (mieux vaut tard que jamais), j'ai lancé un appel a l'aide.....on y a repondu, et je me suis laissée aider (plusieurs sejours en clinique, qui m'ont menée a VRAIMENT me remettre en question, et a comprendre qu'en fait je me detruisais, tout simplement.......) c'etait pas vraiment une surprise, la surprise a plus été de voir que je pouvais compter sur certaines personnes, qui m'ont soutenue dans mon sevrage, que j'ai fini par accepter, puis surmonter.....ca a été tres dur, tres long, mais c'est passé......

toujours grosse conso de medocs (changé de psy) antipsychotiques, AD, benzos toujours mais beaucoup moins, et tymoregulateurs.....tellement dans le paté, et en plus, j'ai pris pas moins de 15 kg en arretant la cc et avec tous ces medocs, que là  encore, je ne me supportais plus......donc, rebellotte, sevrage (mais bien plus doucement cette fois), palier par palier

puis, me disant qu'autant etre dans le gaz, autant que ca soit un minimum plaisant, sont venus les medocs opiacés.....mais voyant venir la dependance, encore une, j'ai tiré la sonnette d'alarme, et filé dans mon csapa, où mon addicto m'a mise sous dicodin, puis subutex, puis suboxone.......

et comme je suis tres tetue, tres bornée, et qu'apres 13 ans, j'en pouvais plus de mon pilulier quotidien, j'ai fini par me mettre un nouvel objectif : tout arreter !! c'etait l'an dernier, j'y ai été par palier là  aussi, quoi que pour le sub(oxone) j'y ai été un peu en mode bourrine.....

je suis partie (encore), et apres quelques semaines, je suis rentrée, sans rien.....je pense que ca a été le sevrage le plus hard (personnellement), car je n'avais justement "plus rien du tout" pour m'aider......mais meme si apres quelques tres longs mois d'insomnies, je reprend a nouveau, a tres petites doses, un cachou et demi le soir pour m'endormir (et rien d'autre), je ne me suis jamais sentie aussi bien, et aussi libre !!

finies les dependances !! je peux a nouveau me permettre de temps a autres (assez espacés) des consos ponctuelles de substances qui ne me sont pas "accrochantes", et toujours en mode "festif" .....
et je trouve ca tres bien comme ca !! je suis satisfaite de ces resultats, je ne suis plus "accro" a rien, je me fais juste des petits plaisirs de ci de là  en somme.....

j'ai enfin trouvé "mon" equilibre quoi.....

merci-1
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Sacré parcours on peut ressentir la souffrance vécue et l'évolution positive. A

Born by accident, Bastard by choice, just...Bad seed...

"Si chaque personne savait ce que les uns disaient sur les autres, il n'y aurait pas deux amis au monde"

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