arrêt du sub...

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MandyBulle femme
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Inscrit le 06 Jul 2014
2 messages
Bonjour, je récapitule vite fait, ça doit faire en tout 4-5 ans que je prends du sub (suite a 2ans d'héro). Il y a plus de 2 ans j'ai déjà  arreté mais n'ai pas tenu plus d'un mois (pour cause de mauvaises fréquentations), et j'ai du faire au moins 3 ou 4 autres tentatives, avortées pour les mêmes raisons.
     Et là  ça fait des mois que je pensais en finir définitivement, et pour ça j'attendais d'avoir fini mes exams (Licence en psycho). J'ai bien repoussé l'échéance au max car contrairement à  mes autres arrêts, là  je flippais grave (je me suis dit qu'avec le temps cette saloperie devait s'être incrustée encore + dans mes cellules et que j'allais en chier encore +).

     Là  ce soir ça fera 72 h que j'ai rien pris (j'ai arrêté a 4mg car la flegme de descendre en dessous), et évidement comme les autres fois chuis encore quasi pas malade vu que jsuis encore imbibée (la dernière fois, il y a 2 ans, il m'a fallu une semaine pour commencer a etre en chien!).
     Donc là  mon problème, c'est que jme dis: si ya deux ans il a fallu une semaine, là  au bout de 4 ans il va falloir combien? 3 semaines? Est-ce qu'il yen a parmi vous a qui s'est arrivé? J'ai pas envie d'y passer tout l'été, et j'aimerais savoir s'il existe un médoc qui ferait arriver le chien plus vite?

     MOn autre question, c'est que j'hésitais entre arrêter cash, ou faire une diminution express et passer de 4 à  1 voire 0.5 en 2 - 3 semaines puis arrêter, car j'ai entendu dire que quand on arrétait a 0.4 on avait quasiment pas de manque physique ou alors pendant une semaine, est-ce que c'est vrai??

Pour résumer et reposer vos yeux, j'aurais besoin de vos réponses ou témoignages à  ces 2 questions:
1) Est-ce que c'est possible de rester plus d'une semaine avant que le manque arrive? (et si oui, médocs qui accélèrent le processus?)
2) Est-ce que c'est vrai qu'arreter a 0.4mg on n'en chie casiment pas??

Merci d'avance pour vos réponses et dsl pour le roman, je viens juste d'arriver, fallait que j'explique le topo. :)

Au fait tant que j'y suis: je viens de lire l'article sur le syndrome post aigu de sevrage et j'avoue que ça vient de me décourager total.....en gros, si on a pris des opiacés pendant quelques années on est foutus à  vie?? on restera dépressifs pendant des années après meme si on arrete, sans jamais arriver a reprendre gout a la vie, avec une obssession des prods en permanence??

Dernière modification par MandyBulle (06 juillet 2014 à  16:05)

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages
Bonjour MandyBull.

Pour l'avoir découvert une fois a mes dépends, oui, le manque de la "BHD" arrive très tard.
J'avais fait 72h00 avec un peu de Tetrazepam sans rien sentir, et c'est au bout d'une dizaine de jours que le manque m'a parut le plus difficile.
Et bing, au bout d'un peu plus de trois semaines, le manque psychologique m'a fait échouer ce sevrage, et retourner a tourner autour de ma paille, avec une poutre pour culpabilité, et de la poudre dans les narines.

Je n'ai plus repris de BHD (subutex) et suis passé a la Méthadone. J'ai fait de 40mg a 2mg en 21 mois, plus ou moins progressivement, et très lentement pour la fin, et a ce jour, depuis 25 jours, je suis de nouveau abstinent aux opiacés. La méthode de la baisse progressive m'a réussie. Je n'ai eu aucun manque physique, et très peu de manque psychologique.

Mais, pour revenir a tes questions, JE penses, (et les addictologues aussi smile) qu'il est préférable de descendre progressivement, sans perdre de confort de vie, jusqu’à  un dosage si petit que de le quitter est transparent ou presque.
Tu peux aussi descendre jusqu’à  0,2mg, voir 0,1 en le coupant en deux avec la forme Temgesic qui est aussi de la Buprénorphine, mais petit dosage.

D'autre membres viendront te donner leurs sentiments sur ce sujet.
En tout cas, je te souhaites la bienvenue sur PA.

Rico@Son.

Dernière modification par Ricoson (06 juillet 2014 à  16:07)

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Félicitation pour les 25 jours d'abstinence, bons conseils (fabrice)

Soyons réalistes, exigeons l'impossible !!

La majorité des imbéciles reste invincible et satisfaite en toute circonstance. La terreur provoquée par leur tyrannie se dissipe simplement par leur divertissement et leur inconséquence.

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
J'ai déjà  fait quelques sevrages de sub, et je confirme que diminuer jusqu'à  0.4mg est bel et bien la meilleure solution. Je ne pense pas que la durée de ta dépendance soit un facteur qui détermine le temps que va prendre le manque pour arriver, c'est plus ta conso récente et l'accumulation de buprénorphine dans ton organisme qui fait ça, genre si t'arrêtes après avoir fait 16mg tous les jours, ça va prendre un temps fou à  commencer en attendant que ton corps commence à  éliminer la buprénorphine. Tandis que si t'es à  un dosage bas, entre 0.4 et 2mg par jour pendant quelques semaines, tes "réserves" de bupré vont s'assécher bien plus vite, donc le sevrage commence plus tôt, et tout l'affaire, du coup, prend nettement moins de temps, et est carrément moins intense (expérience personnelle)

Après, pour accélérer tout ce processus, y a des façons... Un de mes conseillers m'avait dit que faire de l'exercice aiderait à  éliminer plus vite et donc se débarrasser de la bupré, la suer, en gros. C'est ce que j'avais fait, et ç'a s'est avéré être correct, à  faire des séries de pompes, courir, faire des trucs physiques en général, bien que pas forcément facile quand on est dans cette situation là , ont beaucoup aidé. De plus ça libère des endorphines et ça c'est pas de refus en temps de sevrage. Depuis, à  chaque sevrage que je fais, j'emploie cette méthode pour que le pire passe aussi vite que possible et me remettre à  récréer mes propres endorphines. Aussi, comme truc que j'ai entendu, prendre des bains super chauds aiderait également.
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Excellent Modus Operandi - AWAY

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MandyBulle femme
Nouveau membre
Inscrit le 06 Jul 2014
2 messages
Merci pour ta réponse, du coup maintenant j'hésite a continuer mon sevrage brutal à  4...parce que mon but c'était d'être débarrassée totalement avant la fin des vacances, or si je diminue progressivement je doute d'en avoir fini avant de reprendre les cours.... Enfin bon je verrais ça.
Et sinon, qu'est ce que tu penses du PAWS? Tu crois vraiment qu'on en a pour des mois voire des années à  se remettre psychologiquement ou ça dépend des personnes?

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Mmmh quand tu dis fin des vacances, tu veux bien dire 1er septembre ou mi-septembre? Ou plus tard? Parce qu'en t'y prenant vraiment sérieusement, il y a peut-être moyen d'y arriver... A une époque j'avais réussi un sevrage de sub en passant de 8mg/jour en sniff à  0.4mg/jour sublingual en à  peu près un mois, d'abord ne prenant rien pendant 5 jours (oui un peu eu mal), et ensuite reprendre des doses minimes (1.6mg je crois) pour calmer le manque, puis réduction graduelle sur 3 semaines, durant lesquelles je ne dormais plus trop bien mais c'était franchement pas un calvaire. Et le pire c'était que j'étais bien, pas vraiment de PAWS, bizarre hein, mais un mois plus tard je me suis remis le nez dans la came, même pas parce que je me sentais mal ou quoi... Après on est tous différents je suppose, y a des surprises, bonnes ou mauvaises.
Les PAWS, là  pour le coup, je CROIS que la durée a à  voir avec le temps que t'as passé à  taper... Le plus longtemps tu as passé dépendant aux opiacés, le plus longtemps ton organisme/cerveau met à  se réadapter totalement, à  revenir à  un état normal. Si quelqu'un sait mieux que moi, faites savoir, je raconte peut-être des conneries, c'est juste ce qu'on m'a dit et ce que j'ai constaté chez d'autres, je suis pas la science infuse.

Dernière modification par Jeef (06 juillet 2014 à  20:05)

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Fabrice homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jan 2013
306 messages
A 4mg tu es dosé trop haut pour arrêter brutalement. Le manque commence en général au bout de 48 à  72h mais j'ai aussi ressenti les symptômes de manque 7 jours après la dernière prise de tso.
Au sujet de la dépression post sevrage, il y a tellement de facteurs qui entrent en ligne de compte.
Chacun réagit différemment à  l'abstinence d'opiacés.

J'essaye aussi de profiter de l'été pour complétement décrocher le subutex et l'héroine.
Retiens une chose: il n'y a aucune raison objective à  vouloir décrocher vite, autrement dit diminuer lentement les doses de subutex sur plusieurs mois ou années (voir maintenir le traitement à  vie) est la méthode qui offre les meilleurs chances de rester abstinent.

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Ricoson homme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 28 Jun 2012
1820 messages

et ensuite reprendre des doses minimes

C'est aussi une solution a envisager. Reprendre le TSO, mais a un dosage plus bas qu'a l’arrêt.
L'année dernière (mi Juillet), j'avais fait une baisse rapide de 15mg de Méthadone a 5mg en deux jours, puis resté a 5mg une bonne semaine, un peu rude. Puis, finalement, sur les conseils avisés de certains (merci a eux), j'étais remonté a 8mg, en pleine forme, ce qui fait que j'avais baissé rapidement mon dosage, tout en ayant retrouvé un confort de vie significatif.
J'ai ré-entamer la baisse mg par mg a partir du mois de Novembre.

En tout cas, si c'est vraiment l'abstinence que tu vises, JE penses qu’il faudrait mieux reprendre ton TSO a un dosage plus bas que tu l'as quitté plutôt que de retourner sur le chemin des extras a rallonges..

Je te souhaites de trouver ton "chemin lumineux".

Rico y su "sendero luminoso"......surpris

Dernière modification par Ricoson (07 juillet 2014 à  08:18)

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Puissent chacun prendre conscience, de la qualité de ton savoir. Amarnath
 
Amen :)

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velocyraptor homme
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Inscrit le 05 Sep 2014
1 message
bonjours MandyBulle ,
le plus important ;ce n'est pas la vitesse a laquelle tu peut arrèter ,mais la rèél envie .
le temps n'a pas d'importance ,si tu es dècidè prend ton temps en diminuant petit a petit la dose de sub.
Un arrèt trop brutal ,va te faire chier et tu vas tomber dans un autre produit ou continuè avec tes 4gr .
le temps est trés important ,dans tous les produits pour arrèter ;il faut pas te dire que plus c'est long et plus tu prend des risque a retomber dedans ;non ;si tu a dècidè d'arrèter ; faut y allè .
perso (20 ans d'hero ,10ans de sub ;et et 4 ans de mètha ;aujourd'hui je suis a 10mg de mèta et ma vie vas trés bien .
Je suis nouveau sur le forum , je vais me prèsenter avec mon parcours .
bon courage
wink

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Foxyfire femme
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Inscrit le 15 Nov 2013
11 messages
J’ai aussi fait un sevrage de sub il y a 4 ans, je crois. J’étais à  8mg et j’ai arrêté d’un coup.  Beaucoup trop indisciplinée pour réduire mes doses progressivement et savoir que mon bien être dépendait de la bupré c’était l’angoisse pour moi.

Puis je voulais pas que les gens sachent, j’avais honte. 24 h environ après ma dernière prise j’avais déjà  les premiers symptômes du manque. En sueur mais pas la mienne, cette odeur étrange et étrangère, les bâillements en continu, chaud, froid, glacé, les courbatures, la dépression. Avec des moments de répit ou je me sentais presque normale, déstabilisant.

Tout ce temps je me suis fait violence pour continuer à  bosser, manger un peu, voir mes amis et mon petit ami d’alors, combler le vide, tenir le coup. Pour occuper mes nuits d’insomnie je faisais de longues promenades. Je sentais que mon corps avait besoin de mouvement, d’une activité physique mais sans violence, sans trop forcer. Et puis de la musique, beaucoup, de l’amour, du sexe et des douches bien bouillantes.

J’ai vécu un mois difficile, mais quand enfin je me suis sentie mieux, je me suis sentie –beaucoup trop- bien! La suite de mon histoire est un black-out total. Je me souviens de rien, si j’y pense j’imagine le pire. On m’a dit que je me suis ultra droguée (à  quoi ?), que j’ai trompé mon mec sous ses yeux, que je me suis battue. Après quoi j’ai été interné en HP, à  la demande d’un tiers. Je l’ai très mal vécu mais je pense que c’était un passage obligé.

Je me croyais schizophrène, perdu, bipolaire et je venais de faire la pire crise maniaque de ma vie. Là  j’ai mis mon ego dans ma poche, et mon indépendance avec. J’ai repris le subutex, plus un thymorégulateur, plus des anxiolytiques et des neuroleptiques de temps en temps. Je suis toujours sous subutex.  Je vais bien.

Difficile de s’affranchir du jugement des autres, de leur influence. Et pourquoi faudrait forcément en chier ? pour se punir ? pour se prouver qu’on est fort ?

Je cherche pas à  te décourager, ya  pas de morale à  mon témoignage, je dois être hors sujet, pardon, c’est un truc que j’avais besoin de partager. J’ai pas de réponses à  tes questions sur le manque, je pense que ça dépends du dosage, des années d’usage, des gens, des gènes, de l’hygiène de vie… Un tas de trucs que je pourrais pas lister.

Moi aussi je me demande si ya une vie possible sans les opiacés, lorsqu’on en a pris pendant des années. Bon courage MandyBulle, j’espère que tu reviendras raconter la suite.
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Merci du témoignage
 
Très beau Témoignage - AWAY
 
Comment ne pas se reconnaître dans ce beau témoignage ?

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pierre
Web-Administrateur
Inscrit le 15 Sep 2006
17505 messages
Merci FoxyFire, j'ai mis ton témoignage dans les moments forts. Je me rappelle aussi tres bien de cette sueur etrange pendant le sevrage...

Nous n'arrétons pas de le répeter, mais un sevrage brutal, c'est comme se jeter du 2eme etage par la fenetre, alors qu'il est plus facile de prendre les marches....

velocyraptor, l'envie est essentielle mais n'est pas suffisante. Il y a tout un tas d'autres facteurs (contexte, individuel, culturel...). Sinon, on retombe dans le "quand tu veux, tu peux", qui est tellement faux dans l'arret de l'addiction... Sinon, il n'y aurait pas 90% de reprise de consommation (et pas rechute tellement moral) après un sevrage.

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Leaf homme
Psycho sénior
Inscrit le 31 May 2014
844 messages
Bonsoir,
Je suis récemment entré en cure pendant 3 semaines pour faire un sevrage sub, après avoir été stabilisé à  8mg durant 6 semaines en milieu hospitalier (suite à  une rechute ultra violente et une T.S)
J'ai tenu 9 jours durant lesquels j'ai su gérer les symptômes physiques, mais la fatigue mentale, ne plus arriver même à  penser et à  parler (ce sont mes symptômes, ce ne seront pas forcément les vôtres), après quoi on m'a remis à  2mg. Je suis sorti de cure, et toujours à  cette dose et ça me suffit amplement, même 25-26h après la prise je ne me sens pas mal ou quoi que ce soit, et surtout je ne compense avec rien d'autre, sauf du sport quotidiennement. Voilà  voilà  si ça peut donner à  certains une idée, déjà  baisser à  une dose minimale est vachement, surtout si c'est accompagné d'un changement de mode de vie et d'habitudes de vie, et d'une remise en forme générale (perso j'ai pris 10 kilos qui étaient plus que bienvenus). Comment ça s'est passé pour toi?

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Fabrice homme
Psycho junior
Inscrit le 25 Jan 2013
306 messages
Il faut éviter de mettre la charrue avant les boeufs à  savoir penser à  arrêter le traitement avant même de l'avoir commencé.
Ce qui me pousse à  diminuer mes dosages ou vouloir faire des sevrages est la dépendance au tso qui m'expose à  une crise de manque en cas d'arrêt soudain du traitement.
A part cela, il n'y a aucune raison à  vouloir interrompre ou diminuer son traitement d'autant qu'il se révèle efficace.
C'est au terme de plusieurs années, où l'on est si éloigné du monde de la drogue que la question du traitement peut se poser.
Jeef, tu es satisfait du résultat de la cure finalement, à  2mg en sortie.
Moi , le trop plein d'energie ressenti après plusieurs mois sous tso sans rechute je l'ai évacué dans des activités comme la marche à  pied, la lecture, le visionnage de series ou films.
Ce trop d'energie retrouvé, cette joie comme une phase maniaque de la maniaco depressivité m'a souvent conduit à  reprendre une consommation d'héroine.

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roger tahiti homme
Nouveau membre
Inscrit le 04 Oct 2014
4 messages
bonjour les amis,

j'ai plaisir à  lire les posts de gens qui cherche à  s'en sortir.

Le sevrage, autrement dit l'abstinence totale est toujours un peu dure mais ça se traduit surtout par des nuits blanches et de grosses angoisses passagères qui ne durent pas plus d'une semaine.
La grosse difficulté est de réaprendre à  vivre sans drogues car on s'attends souvent à  ce que la vie soit plus facile après et il n'en n'est rien. Se laver , se faire à  manger, s'occuper,  résister la petite voix qui nous dit " allez c'est bon t'en as assez chier, maintenant tu peux te permettre une petite gâterie"....
La vie sans drogue est chiante si on ne s'applique un nouveau mode vie...et la rechute nous attends au tournant.
Le sevrage physique dure environ une semaine , le sevrage psychologique (c'est à  dire ,cette petite voix dans la tête qui pousse à  reprendre quelque chose dure entre 3 et 6 mois suivant les individus (pour moi ça a été 6 mois).

je vais essayer de vous faire gagner du temps. Il existe un centre de traitement en Ile de France très efficace et qui a sauvé un grand nombre de mes potes d'infortunes. Ce centre vous aident à  tenir vos premières semaines d'abstinence (totale) et vous donnent des bases pour mettre en place un nouveau mode de vie (qui vous éloignera de la rechute). le séjour dure 5 ou 6 semaines et vous serez hébergés et nourris gratuitement, cela ne vous coutera que les efforts de l'abstinence. En revanche il y a un délai d'attente et des conditions d'accès pour pouvoir y entrer (car beaucoup de demande).
Le centre s'appelle A.P.T.E. chateau des ruisseaux à  BUCY LE LONG tél:03 23 72 22 80.

En espérant qu'un maximum d'entre vous s'en sortiront.

Bonne chance
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J'ai entendu bcp de bien de l'APTE quand j'étais en cure, bon conseil

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filousky homme
Modérateur
Inscrit le 14 Dec 2008
12273 messages

roger tahiti a écrit

bonjour les amis,

j'ai plaisir à  lire les posts de gens qui cherche à  s'en sortir.

Le sevrage, autrement dit l'abstinence totale est toujours un peu dure mais ça se traduit surtout par des nuits blanches et de grosses angoisses passagères qui ne durent pas plus d'une semaine.

Le sevrage physique dure environ une semaine , le sevrage psychologique (c'est à  dire ,cette petite voix dans la tête qui pousse à  reprendre quelque chose dure entre 3 et 6 mois suivant les individus (pour moi ça a été 6 mois).

Tu n'y vas pas avec le dos de la cuillère toi !

Ce forum a du mal à  supporter les notions "morales" de bien et de mal.

J'ai vécu 10 ans d'abstinance, application des généralités que tu cites. Mais après 10 ans, le diablotin était toujours bien au chaud dans un coin de ma personne, comme le canard de Robert Lamoureux

.

De quel sevrage parles-tu ? De quel produit ?
Consommé pendant combien de temps et dans quelles conditions ?

Sur ce post, les forumers parlent du sevrage de la BHD (Subutex) qui a la particularité de ne démarrer qu'après un laps de temps de quelques jours et qui dure bien plus d'une semaine.
Idem avec la méthadone.

Avec ces deux TSO, l'expérience montre que le sevrage brutal ne fonctionne pas du tout ou très très rarement et que l'abstinance n'est pas un but en soi....... 

Je ne remet pas en question l'efficacité de la méthode utilisée dans ce centre, juste que ce n'est pas pour tous.

Fil


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Si tu pisses contre le vent, tu vas mouiller tes sandales !

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
Inscrit le 21 Jul 2008
1935 messages

filousky a écrit

Je ne remet pas en question l'efficacité de la méthode utilisée dans ce centre, juste que ce n'est pas pour tous.

Fil

Oui pas de dogmatisme à  avoir sur la question, c'est le maitre mot.... ce que je lis dans la description de Roger ressemble à  un sevrage doux - voire extrêmement doux - type justement 0.4mg de sub , 2 mg de metha ou 10mg de skenan oral jour bref - ce genre de breaks ou effectivement le gros du boulot a lieu les premiers jours et va se caractériser surtout par de l'insomnie, l'inconfort et une remise sur pied en 7 a 10 jours avec une période rouge de 3 mois à  surveiller pour le mental. Parce qu'en sevrage brutal type morphine 5OOmg/j en IV se caractérise par plutôt une perte de 10kg, un état d'hypertension généralisé entrecoupée de fièvres tremblements vomissements chiasses arrière sur contraction musculaire généralisé - un état d'immobilisation dont il faut généralement plusieurs semaines pour se remettre tant le choc est radical suivi d'un mal être diffus physique permanent qui conduit 9 personnes sur 10 à  renoncer préférant mille fois être dans la consommation que dans ce état de dérelection sans fin.

Donc merci de replacer les choses à  leur place. Il ya sevrage et sevrage. Sevrage à  16mg de subutex n'a absolument aucun rapport que ce soit avec un sevrage à  1 ou 2 mg (voire 0.4 mg).

Un sevrage à  0.4 est conseillé et correspond à  l'aboutissement d'une démarche travaillé au long cours et se conclut généralement, quand c'est pas bâclé et précipité, par un succès.

Un sevrage à  l'arrache à  8 mg de sub, je n'en connais aucun qui n'ait pas reconduit à  terme à  un retour aux opiacés et souvent à  des doses supérieures à  celle précédent la tentative;

d'ou on peut le dire - sans se cacher - la totale inefficacité des tentatives de sevrages mal faites voire ne pas oublier de souligner les effets contreproductifs certains (OD, déstabilisation, renforcement des tendances addictive, spirale de l'échec, culpabilité, dépression, rechute came etc...).

Et l'argument qui consiste à  dire "je ne suis pas assez discipliné pour diminuer les doses" plutôt que de conduire à  une tentative d’arrêt total devrait plutôt ouvrir sur la question : "si je n'ai pas encore acquis la discipline suffisante pour diminuer, aurais je la discipline suffisante pour m'organiser quand les ultimes et inévitables cravings de came me tomberont dessus à  la sortie du sevrage ?" .

Je suis passé par la et j'en ai conclu : si je ne suis pas capable d'assumer rien qu'une petite diminution sans me casser la gueule, alors quelle chance aurais je face aux innombrables difficultés qu'impose un arrêt total???

Dernière modification par ziggy (05 octobre 2014 à  13:29)


Life on Mars ..........................................

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roger tahiti homme
Nouveau membre
Inscrit le 04 Oct 2014
4 messages
A vrai dire, une des conditions pour accéder à  ce centre, est que vous ayez réussi à  réduire les substituants à  0. Ce centre aide à  mettre en place une abstinence durable mais ce n'est pas une aide au sevrage. En revanche, ils pourront conseiller efficacement sur les sevrages et sur les mesure d'après sevrages.

Maintenant si l'arrêt n'est pas votre objectif mon post n'a effectivement aucun intérêt.

Désolé pour ceux qui se sont sentis blessés.

Ca fait 17ans que je vis abstinent en fréquentant chaque semaine des groupes d'entraide d'anciens tox, le diablotin est toujours là  et sera là  toute ma vie, ces groupes m'aident à  rester vigilant.

Avec le recul je me rends compte que le type de drogue consommé n'a pas tant d'importance, drogue dure drogue douce. Le dépendant qui veut devenir indépendant doit payer un prix, toujours douloureux.

Le sevrage est une étape importante et je n'ai pas d'avis sur la manière dont vous l'envisagez, la seule chose que je sais c'est que pour être efficace il faut réduire progressivement les doses et que c'est douloureux. Et malheureusement l'atteinte du 0 n'est pas forcément synonyme de victoire car la rechute est peut être juste à  coté.

Pour ma part il serait plus simple d'énumérer les drogues que je n'ai pas consommé que l'inverse.

L'arrêt des drogues et des substituants a été une de mes plus grosse épreuve dans la vie. Je sais que la volonté n'a pas grand chose à  voir avec ce problème, je pense simplement avoir eu de la chance.
Je vous en souhaite aussi.

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