Pleasurepulse,
En fait je me suis retrouvé en psychiatrie au mois d'août et septembre après une T.S à la suite d'une rechute ultra violente dans les
speedballs (héro+coke en mélange). J'en avais ma claque du cycle traitement
TSO/rechute/traitement
TSO/rechute et ainsi de suite à l'infini... Et même en étant sous sub je n'arrivais pas arrêter de shooter. En fait je voulais arrêter tout opiacé une bonne fois pour toute...
En psy on m'a mis à 8mg de sub (que je shootais - oui j'arrivais à gruger pour aller m'acheter des
stéribox). En ayant marre, j'ai voulu arrêter, donc passage en cure - pendant 3 semaines. Seulement 8mg en
IV, c'est équivalent à beaucoup plus en sublingual, alors tu peux imaginer comment j'ai douillé en stoppant à ce dosage! J'ai quand même tenu 9 jours, mais les symptômes psychologiques, encore plus que les symptômes physiques, l'ont emporté, j'étais comme un légume, je n'arrivais plus à parler même à penser, à faire quoi que ce soit, ou interagir avec le reste de l'équipe médicale et des patients... super flippant. Donc remis à 2mg, mais en sublingual ce coup ci. Je m'en voulais à mort après avoir repris le sub, mais au moins j'ai pu me remettre à manger, ne plus me vider de partout et ne plus souffrir à mort de déshydratation, j'ai repris du poids (je pèse 70kilos pour 1m83, j'en pesais 50 en mai), commencé à faire beaucoup de sport. Et surtout j'ai pu arrêter l'intraveineuse, chose dont j'aurais été incapable dans n'importe quelles autres conditions (si même en psy je le faisais...)
La cure a duré trois semaines, durant le
sevrage on me donnait du
catapressan, clonidine, l'immodium, dafalgan, spasfon, atarax,
temesta, imovane.
Autre point positif, je n'ai pas touché à l'
héro et la
cc depuis bientôt 3 mois, et ça c'est un miracle pour moi. Je ne touche plus à aucune drogue, même douce, hormis mon traitement, et suis totalement abstinent de l'
alcool (j'ai un passé d'alcoolo-dépendance et tiens à ne surtout pas retomber dans l'
alcool pour compenser l'absence de
came). Par contre, je dois l'admettre, l'injection me manque un peu et j'y repense comme on repense à une ancienne petite amie qui nous foutu dans la merde mais avec qui on a vécu des trucs inoubliables. Je ne peux pas dire que je ne toucherai plus jamais aux seringues, mais un jour après l'autre, presque trois mois sans, ça me rend quand même fier de moi. S'il m'arrive un jour de re-shooter ce sera probablement un truc type
amphétamines ou
RC, car je sais que la
came et la
coke sont pour moi indissociables l'une de l'autre et je suis incapable de maîtriser ma conso des deux.