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PrEP : les questions en suspens
Faut-il opposer les moyens de prévention ou les combiner ?
C’est évidemment la question de fond. La PrEP à la demande est-elle la solution unique de prévention à l’avenir ? Même si les investigateurs de l’étude IPERGAY insistent sur la complémentarité entre cette méthode préventive et les autres, qu’en sera-t-il en pratique lorsque le traitement préventif sera effectivement proposé ? Au demeurant, il n’y a pas d’unanimité dans la communauté homosexuelle. Dans des discussions avec Medscape France en 2012 Jonas Le Bail, coordinateur de la commission traitements & recherche à Act-Up Paris estimait que « c’est un retour à une médicalisation de la sexualité, qui accompagne la remise en question de la prévention sur le terrain ».
Comment interpréter un taux de contamination supérieur à celui attendu dans le groupe « Counseling » ?
L’ANRS indique que le taux de contamination dans le groupe « Counseling » était supérieur au taux attendu. Autrement dit, malgré les conseils et la distribution de préservatifs, les hommes qui avaient une chance sur deux de prendre du Truvada® auraient pris plus de risques qu’attendu. L’agence ne donne aucune piste pour expliquer cette donnée. Mais celle-ci va à l’encontre d’un bénéfice de l’accompagnement des personnes à risque… Un « détail » à creuser à l’avenir.
Quelle observance chez les hommes traités ?
Les hommes qui se voient proposer le traitement ne le prennent pas tous effectivement. Une étude intermédiaire à la fin des 10 premiers mois de l’essai montre en effet que du Truvada® n’était retrouvé dans le sang que chez 80 % des participants [4]. Qu’en sera-t-il à plus long terme ?
Quelle sera la tolérance au long cours ?
Pour chaque rapport à risque la durée de traitement préventif de Truvada® sera de 4 jours. Les participants étaient des hommes qui avaient eu au moins deux rapports anaux sans préservatifs au cours des 6 derniers mois. Mais en cas de rapports plus nombreux, il est possible que les durées de traitement soient prolongées, et que le traitement se rapproche d’un traitement continu, avec possibilité d’effets secondaires en conséquence.
ATU ou autre type de délivrance ?
Si, comme l’explique le Pr Jean-François Delfraissy, « les résultats de l’étude IPERGAY doivent faire changer les recommandations en France », comment et à qui ce traitement devrait-il être prescrit ? Comment sélectionnera-t-on les sujets qui pourront le recevoir ? D’autres personnes que les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes seront-elles éligibles, les prostituées par exemple ?
Dernière modification par prescripteur (03 novembre 2014 à 16:57)
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Faut-il opposer les moyens de prévention ou les combiner ?
C’est évidemment la question de fond. La PrEP à la demande est-elle la solution unique de prévention à l’avenir ? Même si les investigateurs de l’étude IPERGAY insistent sur la complémentarité entre cette méthode préventive et les autres, qu’en sera-t-il en pratique lorsque le traitement préventif sera effectivement proposé ? Au demeurant, il n’y a pas d’unanimité dans la communauté homosexuelle. Dans des discussions avec Medscape France en 2012 Jonas Le Bail, coordinateur de la commission traitements & recherche à Act-Up Paris estimait que « c’est un retour à une médicalisation de la sexualité, qui accompagne la remise en question de la prévention sur le terrain ».
Comment interpréter un taux de contamination supérieur à celui attendu dans le groupe « Counseling » ?
L’ANRS indique que le taux de contamination dans le groupe « Counseling » était supérieur au taux attendu. Autrement dit, malgré les conseils et la distribution de préservatifs, les hommes qui avaient une chance sur deux de prendre du Truvada® auraient pris plus de risques qu’attendu. L’agence ne donne aucune piste pour expliquer cette donnée. Mais celle-ci va à l’encontre d’un bénéfice de l’accompagnement des personnes à risque… Un « détail » à creuser à l’avenir.
Quelle observance chez les hommes traités ?
Les hommes qui se voient proposer le traitement ne le prennent pas tous effectivement. Une étude intermédiaire à la fin des 10 premiers mois de l’essai montre en effet que du Truvada® n’était retrouvé dans le sang que chez 80 % des participants [4]. Qu’en sera-t-il à plus long terme ?
Quelle sera la tolérance au long cours ?
Pour chaque rapport à risque la durée de traitement préventif de Truvada® sera de 4 jours. Les participants étaient des hommes qui avaient eu au moins deux rapports anaux sans préservatifs au cours des 6 derniers mois. Mais en cas de rapports plus nombreux, il est possible que les durées de traitement soient prolongées, et que le traitement se rapproche d’un traitement continu, avec possibilité d’effets secondaires en conséquence.
ATU ou autre type de délivrance ?
Si, comme l’explique le Pr Jean-François Delfraissy, « les résultats de l’étude IPERGAY doivent faire changer les recommandations en France », comment et à qui ce traitement devrait-il être prescrit ? Comment sélectionnera-t-on les sujets qui pourront le recevoir ? D’autres personnes que les hommes ayant des rapports avec d’autres hommes seront-elles éligibles, les prostituées par exemple ?
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