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Ophi a écrit
La question c'est de savoir si après en avoir repris il risque de se retrouver en manque physiquement.
Il en a été dépendant pendant deux et est passé par plusieurs modes de consos pour finir par l'injection et il voudrait en reprendre ainsi. Perso j'en ai pris quelques fois y a de ça 6 ans pour la dernière fois et c'était en sniff mais là j'aimerais chasser le dragon.
Il est conscient des risques dus à la baisse de tolérance et compte pas en prendre autant qu'avant .
On a évoqués ensemble les exemples que t'as mentionnés mais au fond est ce que c'est l'envie (psychologique) ou le besoin (physique) qui joue ?
oui très forte (extrême - même) mémoire cérébrale - tout comme la cigarette. Il est possible de retrouver en 72H la tolérance acquise il y a quelques années. Si lors du premier cycle d'intoxication, il est possible d’utiliser quotidiennement un opiacé sent ne ressentir la moindre sujétion pendant plusieurs semaines, une fois un état de dépendance physiologique contracté l'organisme n'oublie jamais. Et pour cause, c'est un processus d'adaptation et comme tout processus adaptatifs, l'organisme met des mois la premiere fois pour apprendre à s'adapter et ensuite c'est acquis, il est capable de quasi s'adapter en temps réel.
De mon expérience pratique, une soirée ca passe niquel. Deux ca déregle déjà un peu. Trois, j'ai le nez qui coule et avant la fin de la semaine je suis repris et le sevrage à subir est quasi de la meme intensité que celui apres des mois d'usage - donc une fois arrivé à ce stade ben autant continuer à s'amuser un peu.
Bref - faisable mais risqué. La derniere fois que j'ai tenté ça , j'ai su que... enfin voila.
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Ophi a écrit
Ca fait presque deux ans qu'il a arrêté son traitement de substitution, il a pas repris de came depuis. .
c'est exactement ou j'en étais la derniere fois, avant de repartir progressivement dedans. J'avais arreté 18 mois et j'ai pensé pouvoir m'amuser une soirée... j'ai géré. Bien trop bien, tellement bien que le week end suivant je n'ai pas vu de raisons de m'en priver. Rapidement ca m'a pris la tete et comme toujours , on croit avoir le controle puis on perd un peu pied en se disant "je réajusterai le tir demain, ou apres demain ou le week end prochain". En quelques mois c'est reparti; très très vite...
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Dernière modification par Stylez (23 octobre 2014 à 20:46)
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melodynelson a écrit
Donc je pense que mon corps, et mon esprit, ont amplifiés les symptômes de manque car ils s'en souvenaient
Ce n'est que mon interprétation mais Whahou...Ton chéri risque de morfler.
Pensées amicales pour vous deux.
Amplification ? Peut être... peut être pas.
Pour moi c'est juste mon ressenti mais ce n'est pas de l'amplification mais juste le procédé adaptatif qui se remet en branle de suite donc bien le manque, lui meme et pas autre chose... Certains médecins parlent d'un certain oubli - qui surviendrait après plusieurs années de naïveté - certains pensent au contraire que le mécanisme (une fois appris) est inscrit dans la mémoire du métabolisme (au même titre que la mémoire immunitaire des anticorps) donc si un soir , ca va - une semaine à taper de la came meme perrave c'est clair et net - paie ton Keuche - l'éternel - et sérieux, mon expérience sur une consommation partant de 0 (donc redevenu naif) en quelques jours, je peux passer d'un premier shoot de sken "ultime" à 30-40 mg qui va me suffire plusieurs heures, à tanquer 48H après des une à deux gellules de 100 pour en plus ne déjà pas sentir grand chose, et l'ensemble du processus dure quelques heures à peine - à mon sens je dirais tout au plus 72H et des poussières - passé 4 jours, la raccroche chez moi est quasiment réalisée - et retour à la case départ.
4 jours suffisent à effacer un parcours de diminution de méthadone de deux ans, voila pourquoi il y a assez peu d'intéret à diminuer ou meme chercher à arreter tant qu'on consomme (meme un peu) et plutot négocier avec son singe et la méthadone le permet quand meme tres bien, faut le dire, et ca nous sort de cette dualité clean/intoxiqué. Il y a un entre deux dans lequel on peut vivre et meme tres bien, mais pour moi la méthadone est essentielle.
Sans quoi... pour celui qui est totalement sevré de tout opio, l'équation est biaisée dès le départ et même la pire volonté au monde n'y pourra jamais rien c'est bien pour ça qu'il faut se battre pour faire valoir nos droits car quand bien la recherche d'ivresse n'est pas une maladie quand on tape régulièrement des opiacés, on finit forcément par être pris dans un processus d'adaptation métabolique qui n'a rien à voir avec la conscience..... et encore la on a même pas commencé à parler du vrai problème qui est comme le dit tres bien STylez le craving - et qui serait plutôt d'ordre physico-mental - qui peut d'ailleurs s'exprimer en dehors de toute consommation - meme si dans mon cas perso les cravings avaient quasiment disparus.
J'avais envie de me refaire un petit délire, ça faisait si longtemps. En faisant ce shoot de morphine il y a quelques années, je savais pas que j'allais remettre les couverts et repartir pour plusieurs années de shoot (morphine) d'abord pour refinir à nouveau à la case, came à balle, etc...
le truc, par contre si c'était à refaire. ben je le referais.... parce que ce coup la, je me suis épaulé sur la méthadone et ca m'a rendu les choses tellement moins trash et presque quasi-normales - me permettant de vivre la came aussi simplement que certains vivent l'alcool ou leur pétard... ca fait plusieurs annees que je le dis et je le dis encore :)
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pierre a écrit
Je ne suis pas du tout d'accord avec vous : vous ne faites que de retranscrire le préjugé "tox un jour, tox toujours". C'est aussi le discours des NA et d'anciens soignants de l'alcool.
Mais il s'avère que ce discours n'est pas vrai et qu'on découvre que pas mal de gens peuvent apprendre à gérer leur consommation après avoir été addict. Que ce soit d'alcool ou autre. Comme toujours ça dépend de la personne et du contexte.
C'est au contraire un discours enfermant. Avec ce genre de discours, une personne anciennement Addict qui reconsomme se dira "de toute façon c'est fichu alors autant y aller ..."
Pour le coup ca me semble utopiste de penser pouvoir avoir la beurre et l'argent du beurre et je ne vois pas ce qu'il y a d'idéologique à l'exprimer, quand bien meme cela fasse ringard ou NA ou autre...
. Bien sur qu'un extra est possible et des milliers le vivent bien et quel selon les contextes et les personnes, certains pourront (malgre 20 ans de came) s'amuser un soir et en rester la. Il semble juste qu’après des parcours longs avec un produit, ce n'est pas idéologique que de dire qu'on est plus exposé et plus fragiles vis à vis d'un risque de réaddicition que les autres... Pour cause et c'est pas moi qui le dit, si on s'en tient aux travaux en addictologie, sur 100 personnes qui entament un sevrage, 3 années après, il n'en reste plus que 10 d'abstinent; parce que justement une consommation épisodique est tellement difficile à gérer qu'il vaut mieux, au contraire, la gérer au quotidien avec un TSO. Mais tout le monde ne pensera pas comme moi.
le truc qui est enfermant c'est de considérer la dépendance comme forcément un mal, comme si on la craignait absolument, comme si l'addiction était forcément qu'un problème à éradiquer. Par contre désole de le penser mais la consommation de drogues s'inscrit aussi et avant toute chose dans le corps, ça peut dépendre des personnes et du contexte mais sans traitement de substitution, à moins que cela soit tres rare, une consommation d'opiacés engendrent indubitablement son cortège de neuroadaptations (tolérance, manque..) enfin il me semble....
ca me rapelle ce pote consommateur "occasionel" qui voulait pas s'accomapgner de traitements, je l'ai vu passer une année à taper le week end et à etre en decro tous les lundis matins jusqu'au vendredi de toutes les semaines.... Pour répéter ce qu'il disait : "je veux pas etre dépendant" ... Je me demande qui de moi ou de lui était le plus dépendant, lui en décro chaque semaine à passer chaque seconde à suer ou moi en pleine forme sous metha libre de penser à autre chose...
bref j'en viens à la conclusion que c'est pas la dépendance ni l'usage, le probleme c'est ce que l'on en fait..
Par exemple, la consommation vraiment festive versus la conso dépressive - la conso ritualisée versus la conso sous injonction compulsive - la conso seul versus la conso partagée etc... tous plein de facteurs qui risquent aussi de peser dans la balance.
Bref pour répondre à la question du fil, moi je dirais que si c'est une bonne teuf d'un soir dans un cadre bien festif, ca le fait. Faut juste ne pas tomber dans le piege d'avoir l'impression de pouvoir se le faire trop régulièrement; un soir tous les quinze jours, ça me semble pas mal comme fréquence pour pas subir de conséquences physio; enfin je crois;
a+
Dernière modification par ziggy (23 octobre 2014 à 21:42)
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melodynelson a écrit
Ce que je voulais exprimer c'est ce manque terrible, alors que je n'avais "que" sniffé. J'ai eu l'impression d'être aussi mal que lorsque je m'envoyais des taquets.
Mai cela n'engage que moi :-)
moi c'est le contraire ! je galère moins avec le taquet aujourdhui que je ne galérais il y a quelques années avec le sniff.... parce qu'aussi, avec un peu d'expérience, je pense qu'il est possible d'arriver à une certaine maitrise qui m'était impossible plus jeune..
mais clairement ne soyons pas dogmatiques.
C'est comme ceux qui disent que taper de la came rend forcément dépendant. Pourtant si je fais le bilan sur ma bande de pote de jeunesse, on a tous pris de la came pendant des milliers de week end - et avoir franchi le pas de se mettre vraiment dedans, on est pas une majorité - meme une minorité je dirais - et si je compte sur tous ceux qui tapaient occasionnellement la dépendance ne s'est installé que sur 1 personne sur 5 (en gros trois personnes sur une quinzaine de personnes)...
pour les ex-addicts, si ils veulent reconsommer plus qu'une fois de temps en temps et se faire plaisir assez souvent, je pense que le mieux reste un soutien méthadonique - je vois pas ou est le mal - surtout que perso, j'ai plus la peche dans la vie avec un substitut que sans... donc...
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pierre a écrit
Je ne suis pas du tout d'accord avec vous : vous ne faites que de retranscrire le préjugé "tox un jour, tox toujours". C'est aussi le discours des NA et d'anciens soignants de l'alcool.
Mais il s'avère que ce discours n'est pas vrai et qu'on découvre que pas mal de gens peuvent apprendre à gérer leur consommation après avoir été addict. Que ce soit d'alcool ou autre. Comme toujours ça dépend de la personne et du contexte.
C'est au contraire un discours enfermant. Avec ce genre de discours, une personne anciennement Addict qui reconsomme se dira "de toute façon c'est fichu alors autant y aller ..."
Je rejoindrai Pierre dans ce sens, mais il ne faut pas oublier qu'il y a +/-20% des usagers "hardcore" d'opiacés qui n'arrêteront jamais, mais ils n'ont pas envie d'arrêter non plus parce qu'ils ont chopé une maladie (VHC, VIH, etc.) ou ont eu un accident (Handicap, dépendance,etc.).
Amicalement
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Dernière modification par Stylez (27 octobre 2014 à 18:10)
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