Salut à tout-te-s!
Je viens juste donner des nouvelles, si ça peut servir à d'autres par la suite :)
Donc, ben... Déjà , mon opération s'est bien passée.
Franchement, je n'ai pas subit beaucoup de toxicophobie, sauf deux fois (voir suite), j'ai même eu la chance de tomber sur un anesthésiste qui m'a énormément rassurée, en me disant carrément avoir l'habitude gérer des situations comme la mienne etc.
Bon en même temps, à peine arrivée dans le service, je me suis montrée ultra au taquet pour bien faire savoir que je connaissais mes droits, que je DEVAIS voir ma douleur être prise en charge etc.
L'anesthésiste semblait vraiment connaître les peurs classiques (et fondées) des tox-e-s, il a donc su me rassurer, et en plus, sans condescendance : il m'a même donné le nom des médicaments que j'aurai en post op, voyant que je connaissais un peu l'affaire.
Bref.
Deux passages vilains quand même, dont un au très mauvais moment : salle de réveil, infirmière qui administre les anti douleurs. J'ai mal. L'anesthésiste gentil me dit "prenez bien garde à bien respirer surtout". Super, sauf que justement, je souffre grave quand je respire. Puis il disparaît.
Donc là ,je me retrouve seule en salle de réveil avec cette infirmière. Elle me demande si j'ai mal, et de noter ma douleur sur 10. Je réponds "un bon 8". Et là elle me dit "c'est pas la peine de la sur-évaluer en espérant avoir des médicaments plus forts ou une pompe à
morphine hein, vous n'en aurez pas".
Heu ouais ok. J'étais complètement à l'ouest et paumée, j'avais hyper mal, et elle me fait le coup de "je sais que t'es toxe et que tu veux en profiter pour te payer un trip"
Elle m'a fait chier tout le long, à me sortir des "vous dites que vous avez mal mais vous avez les yeux fermés, vous arrivez à vous reposer quand même!". Sauf que j'avais les yeux fermés et le faciès tout crispé, plutôt genre "alerte, alerte, je souffre" voyez... M'enfin.
Autre épisode vilain : Visite d'un médecin post op. Il m'annonce que je participe à une étude médicale et qu'il a "oublié de me faire signer les papiers avant l'opération". C'est ballot. Il veut que je signe. J'insiste pour tout lire avant. Première réflexion à deux balles : "Vous savez, c'est pas la garde à vue ici hein, faut pas vous inquiéter!". Et les traumatismes pov con, tu connais?
Mais surtout, j'ai eu le malheur de lui demander si il était sûr que
Tramadol et Métha n'étaient pas contre indiqués entre eux, ainsi que de lui dire que j'avais un gros souci pour avaler mes trois gélules (en post op après ablation de l'estomac, sérieux c'était tendu).
Et bref, en sortant de ma chambre, il a croisé une infirmière et lui a lancé "Pfff, j'aurais du faire une spé en psy quand je vois des cas pareils!"
Heu...Ouais. J'ai été hyper courtoise, à prendre sur moi, ok j'étais un peu en stress sur mon traitement, mais bon normal, j'ai bien vu que pour eux, c'était hors de question de trouver une autre soluce que : avale tes gélules.
Mais sinon, RAS le reste du séjour. Ha si, une dernière anecdote pour la route : l'infirmière du blog essaye de me poser une perf, n'y arrive pas. Elle commence à s'énerver, me fait mal, tape sur mes mains, serre les garrots comme une malade, je finis par pousser un gémissement de douleurs, et elle me sort : "Ha bah oui mais quand on a fait des bétises avec ses veines hein!"
Sur le coup j'ai pas capté.
L'anesthésiste l'a prise à part discrètement pour lui faire savoir que je n'étais pas une injecteuse...ahem.
Si c'est dur de me piquer, c'est juste parce que je suis obèse, comme tou-te-s les patient-e-s qui viennent faire de la chir de l'obésité, MAIS BON.
Donc voila, si un jour vous passez par une chir digestive, sachez qu'il n'y a que peu de chances que l'on vous titre en
morphine le temps que vous puissiez prendre aisément votre traitement.
Ils sont un peu démunis face à ça à l'hôpital.
Le spectre du tox qui ment pour se défoncer reste bien présent, mais y'a du progrès par rapport à ce que j'ai connu...
Voila voila :)