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Dernière modification par Ophi (31 décembre 2014 à 05:31)
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Ophi a écrit
Est ce que c'est possible de devenir "accro" au geste de l'injection même quand on a peur au départ? Quels effets cela peut avoir sur la gestion de la conso?
La réponse à cette question devrait prendre un livre entier. La répulsion et le désir sont deux facettes de la même chose. On est face à un antagonisme "normal". Mais, je ne peux clairement exprimer les mécanismes inconscients qui se passent dans cette relation avec l'interdit, surtout que nous sommes tous des individus différents.
Quant à la gestion de la consommation avec les shoots d'héroïne, je ne sais pas trop de quoi on parle, n'ayant jamais pu maîtriser mes pulsions pour l'héroïne à l'époque où je consommais beaucoup.
Amicalement
Fil
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YourLatestTrick a écrit
Si l'addiction te fait peur, ce que je vais dire n'engage que moi, mais ne t'injecte pas d'héroïne.
+10, pour ne pas mettre +100 ou allez swaguement +10 000
J'irai même plus loin. YLT a pas tort, et j'irai meme plus loin : si la dépendance te fait peur, ne t'injecte pas d'heroine mais mieux évite l'heroine tout court.
et je m'en vais de mon pavé matinal sur l'addiction - toujours perçu comme extrêmement négative (et elle l'est sur bien des points évidemment) mais aussi c'est important de dire qu'une dépendance a aussi une fonction pour l'usager, et comme l'explique les plus grands additologues, la dépendance ce n'est pas forcément quelque chose de mal à tout point de vue.... chez les personnes dépendantes, elle revêt une fonction (qui même si c'est un mode de défense) procure des avantages certains pour l'équilibre psy, sans quoi, on y passerait pas 20 ans de nos vies...
Si la dépendance te fait flipper, évite globalement l'héroïne - donc pas que je veuille diaboliser (ca ne saurait etre mon propos)
si je dis ca c'est parce que je crois intimement que la dépendance (c'est à mon sens et je parle en JE) quelque chose qui fait un peu partie intégrante du package des opiacés... bien sur il est possible de consommer de l'hero sans se mettre dedans. On peux se faire une conso toutes les 15 jours en évitant de taper deux soirs de suite et ca peut tenir des siècles comme ca. En appliquant ces règles j'ai pu jouir de la came plusieurs années sans m'y crocher donc oui bien sur...
Pourtant à terme, j'ai senti qu'en avançant plus avant sur le chemin de l'accroche, j'avais de plus en plus de plaisir et je découvrais une nouvelle dimension avec l'hero mille fois plus plaisante que les "effets cassants" d'une prise isolée. En m'accrochant, l'hero a commencé a me mettre la patate et tout un tas d'autres bénéfices comme un gros effet antiDP, comme un boost chaque matin, beaucoup d'optimisme, une gomme efficace pour les sentiments que je ne voulais pas ressentir, l'impression que tout est facile, la possibilité de pouvoir me faire un plaisir sur commande au gré du ressenti et surtout pour moi, l'ultime soulagement quantitatif, me "soigner" (passer du teurk au floydage en dix secondes...). Pas de doute, j'étais bien entré dans la lune de miel !!!
pour moi rien n'est plus bon dans la came que l'effet de constrate entre le mal matinal et le nez qui coule et le chaleur entrante des alcaloïdes venant hitter le cervelle, et me faire passer en quelques secondes d'un état a l'autre, bref oui gros contraste entre un état malade et la pleine patate: c' est totalement inédit, et il n'y a que l'hero qui puisse permettre une telle hauteur et une telle variation dans le ressenti...mais pour avoir ce bénéf, faut se mettre dedans... plus je suis "légèrement en manque" plus j'apprécie mon taquet.
Je me souviens l'an passé après avoir passé 50H dans une cellule de St Deu privé de mon TSO, libéré à 19H30 mais j'ai couru sur le parking de Joliot pour trouver un ptit qui heureusement était la pour me faire une boule je me suis préparé ca en tremblottant tellement j'étais en suée et mal... et quand je me suis shooté, dans ces circonstances , c'était tellement buens que je me suis demanndé si ce n'était tout simplement pas le plus beau jour de ma vie...
peut etre que ca en choquera certains William Lee écrivait déjà à l'époque qu'en réalité pour un paquet d'usagers " la dépendance" était certainement inconsciemment recherché - car le fait d'etre dépendant procure des avantages : comme disait le vieux jazzeux, avant l'heroine j'avais mille probleme chaque jour, depuis je n'en ai plus qu'un .......
de ce fait et loin des idées reçues, la dépendance tant décriée, n'est pas forcement quelque chose de mauvais - mais au contraire produit une série de bénéfices psychiques pour l'usager, sans quoi évidemment personne n'y retournerait avec autant d'enthousiasme et ce, même des années après....etre dépendant n'est pas forcément un problème (regardons en face notre dépendance à l'O2 ou l'H2O qui sont des composés également) - mais dans un contexte de prohibition et chasse aux sorcieres, ca le devient rapidement c'est certain....
et dans ce contexte, l'injection rend les choses d'autant plus saillantes meme si rappelons le, elle n'est pas nécessaire et que quel soit le mode, si la consommation se régularise un peu, quelque soit le coordonnées de départ, on arrive forcément à Rome - c'est à dire dépendant. Et si cela procure des bénéfices certains pendant la lune de miel, c'est aussi quand meme une chiée de problèmes et les jours ou on est plié en quatre avec le coup de batte dans le dos, on se demande quand meme un peu si c'est si génial que ça comme mode de vie...
Dernière modification par ziggy (31 décembre 2014 à 10:28)
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filousky a écrit
La répulsion et le désir sont deux facettes de la même chose.
Comme l'amour et la haine dans la passion, ou la peur et l'attraction, c'est les deux faces d'une même pièce. Dans la mécanique addictive, l'envie et la peur jouent un rôle très important, en tout cas ça l 'a été pour moi. De la même façon que dans les pays ou la fumette est légale, les minots s'amusent beaucoup moins à bedave (y a qu'a comparer les chiffres de la france et la hollande c'est saisissant), l'idée qu'on se fait d'un produit ou d'une pratique nous y entraine ou pas, l'inconnu attire, alors que quand on voit la réalité en face, souvent c'est beaucoup moins glamour et ça calme nos ardeurs.
Dans ton autre post Ophi tu disais que t'avais trainé avec pas mal de camelards, mais toi t'en est ou avec l'héro, dedans complet, à l'occas', quasi jamais? Je pense que ça change grandement le rapport que quelqu'un peut développer par rapport à l'injection, suivant qu'il le fasse "comme ça pour voir"
ou avec un produit ou il a déjà totalement accroché.
Je vais essayer de te donner mon expérience, et quelques exemples de gens que j'ai connu, on est pas tous égaux devant les addictions quelles qu'elles soient, mais le mieux si tu peux c'est de ne pas essayer, ça évites de se rendre compte que t’arrive pas à gérer, bien souvent on se sent fort au début et on se rend compte qu'en fait non, on gère rien du tout!
J’espère que le post va pas être trop brouillon a lire, j'suis un peu fonfon.
Si t'as le nez déjà en plein dans la brown je ne saurais trop te conseiller d'essayer, au début tu vas te dire que c'est économique, que t’apprécies plus, et en deux semaines tu taperas deux fois plus de dope qu'avant! J'ai fait mon premier fixe à 17 ans, j'avais pas d'injecteurs dans mon cercle proche (ça m'aurait surement calmé de voir de près ce que donnent des années d'IV, et pas le voir dans un docu télé sur M6 que tu prends pas au serieux tellement ils racontent de connerie sur les choses que tu connais bien), du coup c'était quelque chose qui me fascinait (l'inconnu) et me terrifiait à la fois (peur de l'OD, pas trop sur de comment s'y prendre). Bah après un premier taquet un peu galère, et sous dosé (j'avais pas du oser mettre plus d'une bonne trace), j'ai vite compris, j'ai chargé la mule, me suis retrouvé à m'envoyer d'un coup des doses qui passeraient surement pas dans mes narines, et me suis foutu dans la dope à vitesse grand V alors que j’étais jusque la un petit consommateur, j'ai du passer en pas un mois d'un demi gramme à deux par jours.
Et si en plus t'as des potes qui injectent, tu auras du mal à garder le contrôle si t'y as gouté, tant que t'as pas touché tu peux te permettre de dire allez une poutrasse et le regarder se fixer, mais une fois dans l'engrenage dur dur de le regarder du coin de l'oeil remplir sa cuiller, on se laisse si facilement tenter, et d'occasionnel ça devient vite un geste très banal, comme boire ton kawa du matin ou te brosser les dents, voir plus (y a un moment ou tu penseras plus trop au café ou à la toilette au réveil), pendant longtemps le premier truc que je faisais le matin avant même de penser à pisser ou m'allumer une clope c'était jouer à la dinette, ça devient un petit rituel immuable qui survi même au produit (à ma première décroche avec passage sous TSO, je continuais au début à m'injecter de l'eau, le temps que le subu face effet, complétement inutile mais j'avais l'impression que ça soulageait le manque, en tout cas ça soulageait mon angoisse, après j'ai commencé a injecter ma TSO, complétement idiot, inutile, pas jouissif pour deux sous et dangereux par dessus le marché, mais c'est le problème de la compulsion, t'arrives plus à t'en empêcher, ou alors t'y arrives contraint et forcé quelques années plus tard quand t'es complétement bousillé et que tu passes toutes tes journées à la salle de bain devant la glace à trouver une veine)
C'est resté quelque chose de très ambivalent pendant longtemps, j'ai mis des années avant d'en parler ouvertement aux gens, même aux amis proches ou ma nana de l'époque qui étaient pas au courant, a ouvrir ma gueule quand les gens en causaient à tort et à travers ou a pas me cacher quand je voulais me fixer (genre en tawa ou chez moi, meme quand j'etais avec des amis qui savaient que je fixais et que ça révulsait pas, j'allais me planquer pour le faire).
J'crois que quelque part, j'aurais pas été si fasciné à la base si j'en avait pas eu peur et que j'avais connu un peu plus ce milieu, mais après le premier fix la peur s'est vite envolée, une fois le voile de l'inconnu levé, l'excitation des premières fois s'envole vite aussi, et ça devient la routine, trop tard, game over, you loose!
Du coup, a vu d'nez j'dirais que t'as un bon profil pour crocher, a te lire t'as l'air d'avoir un minimum de bouteille, tu te ferais peut être moins facilement avoir au truc qu'un minot qui veut braver les tabous, mais si tu peux éviter le premier fix, t’éviteras de découvrir si t’arrive à éviter d'y revenir ou non. (je pense à un d'mes anciens dealeux qui à voulu tester, comme ça, pour voir, a plus de 30 balais et qui s'est mis dedans sévère)
Après pour un consommateur occasionnel d'héro, l'injection peut rester anecdotique, sous reserve que ça te donnes pas envie de shooter un autre prod que tu consommes regulierement (je connais quelques gens comme ça, pourtant bien tox par ailleurs, qui shootent pas plus de quelques fois dans l'année, quand y a de la très bonne came ou de la bonne CC).
J'ai un ami proche qui s'est pas mis plus de dix taquets dans sa vie, chaque fois avec de la bonne cheub en Thaïlande, il a testé, s'est fait son idée sur le truc, il a aimé, mais l'habitude est pas rentrée de voyage avec lui, alors qu'il continuait à taper de la dope et il a pas remit le pied aux étriers depuis. Mais je crois qu'il est un peu l'exception qui confirme la règle, j'en connais qu'un comme ça.
A coté t'as la grande majorité des gens, les gens comme moi, qui une fois qu'ils y ont eu goutté ont jamais pu raccrocher les gants définitivement, et à terme tu te rends compte que t'es autant accro au geste qu'au produit. M'a fallu quasiment dix ans pour me détacher du geste et ne plus avoir cette compulsion constante, les veines toutes pourrites et les heures a se charcuter pour rien ayant beaucoup aidé, j'ai un peu abandonné par dépit, malgré tout il m'arrive de replonger dans la fièvre injecteuse, et je crois que c'est un geste que je pourrais jamais vraiment m'oter de la tete, même si j'y ai vraiment laissé ma santé et usé mon corps je crois que temps que y aura des veines et que j'aurais un bras pour le faire, j'y repiquerais toujours de temps en temps.
Du coup si tu peux éviter, évites, si tu veux vraiment le faire, fais ça propre et évites d'en faire une habitude. Je peux pas me permettre de cautionner ou de te sermonner, t'es grande, c'est ton choix, et comme quelqu'un l'a dit plus haut, souvent une dépendance vient couvrir un besoin, je sais que si y avait pas eu la fixette et la dope pour m’évader à une époque j'aurais surement fini pendu à une corde, quelque part la came m'a permit de survivre et d'avancer, du coup jetterais pas la pierre à quelqu'un qui se fout dedans, mais sachant l'enfer que ça a été, c'est une route que je déconseille fortement, la dope c'est déjà pas le chemin le plus facile à arpenter, alors si en plus tu le fais pieds nus à marcher sur des aiguilles...
Bref, j'ai encore ecrit un roman, mais pour une fois j'ai reussi à pas devier trop du sujet! J'esperes que ça t'aideras à te dissuader faire ton idée.
Fais gaffe à toi!
Mith
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Mith a écrit
dur dur de le regarder du coin de l'oeil remplir sa cuiller, on se laisse si facilement tenter, et d'occasionnel ça devient vite un geste très banal, comme boire ton kawa du matin ou te brosser les dents, voir plus (y a un moment ou tu penseras plus trop au café ou à la toilette au réveil), pendant longtemps le premier truc que je faisais le matin avant même de penser à pisser ou m'allumer une clope c'était jouer à la dinette, ça devient un petit rituel immuable qui survi même au produit (à ma première décroche avec passage sous TSO, je continuais au début à m'injecter de l'eau, le temps que le subu face effet, complétement inutile mais j'avais l'impression que ça soulageait le manque, en tout cas ça soulageait mon angoisse, après j'ai commencé a injecter ma TSO, complétement idiot, inutile, pas jouissif pour deux sous et dangereux par dessus le marché, mais c'est le problème de la compulsion, t'arrives plus à t'en empêcher, ou alors t'y arrives contraint et forcé quelques années plus tard quand t'es complétement bousillé et que tu passes toutes tes journées à la salle de bain devant la glace à trouver une veine)
Mith
Le taquet au lever est une nécessité absolue. J'ai encore vachement mal à vivre sans malgré les médocs et tout. C'est pour cette raison que je prends que ma métha bien le matin et le plus tot possible (05H ou 06H enfin des que je me reveille). Je connais des gens qui sont tellement bien stabilisés avec leur méthadone qu'ils peuvent des grasses matinées ou oublie d'en prendre. Moi je me rue sur mes géllules à 06H et j'attends. Un effet... qui ne vient jamais meme si au bout d'une heure ca va un peu mieux.... en tout cas putain de rituel du lever métaphysique : le taquet de l'aube, mon préfér.
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Dernière modification par Mith (04 février 2015 à 07:43)
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filousky a écrit
Ophi a écrit
Est ce que c'est possible de devenir "accro" au geste de l'injection même quand on a peur au départ? Quels effets cela peut avoir sur la gestion de la conso?
La réponse à cette question devrait prendre un livre entier. La répulsion et le désir sont deux facettes de la même chose. On est face à un antagonisme "normal". Mais, je ne peux clairement exprimer les mécanismes inconscients qui se passent dans cette relation avec l'interdit, surtout que nous sommes tous des individus différents.
Il y a quand même beaucoup de ressemblance entre les individus, et en partant de l'idée de peur l'esprit de certaines personnes est comme programmé pour combattre ses propres peurs, au lieu de se faire dominer par celles-ci en les fuyant (la répulsion), l'esprit passe en mode offensif et fait de l'idée de surmonter sa propre peur un désir, comme si le but était d'aller au delà de soi et d'en ressortir plus fort...en gros on retrouve la célèbre phrase "Tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort", ou même "Le progrès est la somme des confrontations".
En psycho/socio il y a l'idée des 3 F qui représentent les 3 façons que l'être humain a d'appréhender un problème : Freeze, Fly, Fight.
En gros face à cette pièce représentant sur une face la répulsion et sur l'autre face le désir, toujours vis à vis de la peur, certains vont se pétrifier, donc ne plus bouger face au danger, d'autre vont s'enfuir et resteront du côté de la facette "répulsion", et d'autres vont se battre, ils vont inconsciemment inverser la tendance de peur pour en faire un "désir" et ainsi vaincre la peur, le tout en se confrontant au problème. Ici on pourrait voir l'idée de se confronter à l'injection pour se tester, voir si l'on peut dépasser sa peur et la maitriser.
Bon j'exprime ça de façon primaire mais cette idée des 3 F est intéressante parce qu'on la retrouve vraiment partout, et l'on peut y attribuer l'idée de la dépendance comme un combat avec soi même, je dis ça pour rebondir sur les propos de Ziggy lorsqu'il disait que l'addiction peut être bénéfique.
Effectivement l'on peut voir l'addiction comme une phase initiatique, un passage de vie dans lequel nous combattrions nos démons pour ne plus avoir en peur, retrouver la confiance en soi et s'assumer en tant qu'individu et non pas en tant que "drogué". J'utilise volontairement le terme de façon péjorative pour marquer la différence entre une personne qui ne s'assumerait pas et vivrait dans le jugement d'autrui, voir pire de la société, une personne qui interprèterait les choses au travers des clichés résumant des modes de vie ou des pratiques comme l'injection, le tout comparé à un individu sachant qui il est, pourquoi il vit, et qui aurait un but parce qu'il est allé au delà des clichés et n'en a plus peur, il a testé l'injection pour se prouver qu'il n'en a pas peur comme si c'était une étape à franchir pour passer à la suivante dans sa vie...et pour partir du premier exemple et en arriver au second, l'addiction peut donc être une étape nécessaire voir essentielle aux personnes ayant choisi de se droguer. Je vois ça dans l'optique d'une recherche personnelle, parce qu'au final l'on peut résumer le fait de faire des expériences au fait de se prouver à soi même jusqu'où l'on peut aller, et d'autant qu'avec la drogue il est courant de chercher ses limites quand on est jeune, ou que l'on a besoin de nouveauté comme la très bien expliqué Amarnath.
Mais à ce stade là il faut effectivement se demander jusqu'où l'on veut aller, quelle est la portée de notre ou nos actions, de nos choix et décisions, parce que lorsque l'on est jeune on n'a pas assez de recul pour comprendre ces phénomènes que sont l'addiction, à vrai dire on s'en fiche parce que les conséquences nous dépassent et dans un certain sens inconscient, cela nous rendrait "grand" de vivre quelque chose de dur, cela nous rendrait marginal de vivre quelque chose que peu de personnes connaissent, cela répondrait en fait à un besoin de se prouver que l'on est bien vivant, que l'on existe, mais il faut faire gaffe à ces crises existentielles qui nous font rechercher de nouveaux modèles de vie, parce des forces toujours inconscientes peuvent pousser l'être humain a agir contre lui, à se faire mal dans un sens, même si des fois se blesser ou toucher le fond permet de mieux rebondir...le tout est de toujours rebondir, ou peu être même mieux, ne pas toucher le fond pour ne pas avoir à rebondir.
Pour résumé, il y aurait donc dans l'addiction un moyen de passer du stade de personne au stade d'individu, d'accepter ce qui nous ronge de l'intérieur avec la drogue et d'ainsi combattre le mal avec un autre mal, parce que l'addiction est un mal en soi, elle peut être perçue comme un bien de par les quelques avantages qu'elle peut procurer dans la quête de soi, mais faut pas se leurrer trop longtemps en y voyant plutôt les bénéfices au détriment des nombreux inconvénients, parce que sinon on en sort pas.
Et à ce moment nous ne serions plus dans le "fight", mais dans le "freeze". La personne ne combattrait plus ses démons mais vivrait avec...remarque pourquoi pas si une forme d'équilibre est atteint, mais bon la vie c'est pas de la théorie et on le sait tous qu'il y a des hauts et des bas.....
Peso je sais que j'ai une personnalité qui tombe facilement dépendant, et c'est pour cela que je ferais d'autant plus attention à tout ce qui peut rendre addict, après ma curiosité et le fait que j'aime rechercher en permanence mes limites avec la drogue me pousseront à essayer, et c'est face au choix que je pèserai d'autant plus les pour et les contre.
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