J'ajoute les différents
terpène du
cannabis :
Les
terpènes les plus abondants dans la
marijuana sont décrits ci-dessous dans l’ordre général de leur abondance. Des échantillons particuliers peuvent varier fortement, autant au niveau du pourcentage des
terpènes, que dans leurs ratios.
Le myrcène est le plus répandu des
terpènes retrouvé dans la plupart des variétés de
marijuana, mais il n’est pas présent dans le chanvre textile. Il est également présent en grande quantité dans le houblon, la citronnelle, l’arbre « West Indian Bay » (utilisé pour faire du « Bay Rhum »), et la verveine. Le myrcène apparaît également en faible quantité dans les huiles essentielles de nombreuses autres plantes.
Son odeur est diversement décrite comme proche du clou de girofle, terreuse, verte, agrumes, fruitée avec des nuances de mangue tropicale et de menthe.
Les variations d’odeur sont le résultat d’infimes différences dans la composition générale de l’huile essentielle.
Toutes ces saveurs et odeurs sont communément utilisées pour décrire le
cannabis.
Le myrcène est un puissant analgésique, anti inflammatoire et antibiotique. Il bloque l’action du cytochrome, de l’aflatoxine B, et d’autres pro-mutagènes cancérigènes. Il est présent en petites quantités dans de nombreuses huiles essentielles associées à l’anti-dépression et à l’amélioration de l’état d’esprit.
Le myrcène agit probablement en synergie avec le
THC : une combinaison de ces deux molécules provoque une expérience plus puissante que le
THC seul. Le myrcène affecte probablement la perméabilité des membranes des cellules, ce qui permet à plus de
THC de rejoindre les cellules du cerveau.
Le limonène se trouve dans la peau des agrumes et de nombreux autres fruits et fleurs. C’est le second, troisième ou quatrième
terpène le plus repandu dans la résine de
cannabis. Tout le monde est familier des odeurs de résines d’agrumes. Elles explosent dans l’air lorsqu’un fruit est épluché. L’odeur exacte est déterminée par la structure du
terpène.
]Le limonène possède des propriétés anti bactériennes, anti fongiques et anti cancer. Il empêche la cascade du gène du cancer RAS, qui favorise la croissance de tumeurs.
Il est utilisé pour promouvoir en synergie l’absorption des autres
terpènes en pénétrant la membrane des cellules. Des sprays au limonène sont utilisés pour soigner la dépression.
Comme le limonène est un puissant agent anti fongique et anti cancer, il protège contre le champignon Aspergillus et les cancérigènes que l’on retrouve dans la fumée de
cannabis.
Les plantes utilisent le limonène pour repousser les prédateurs. Par exemple, les mouches possèdent un groupe de récepteurs similaires à ceux que l’on a sur la langue. L’un d’entre eux détecte les molécules nocives, et réagit au limonène comme si il était toxique. C’est en circuit direct avec le cerveau de la mouche.
Chez les humains, la conception du limonène facilite une réponse directe en pénétrant rapidement la barrière hémato-encéphalique. Le résultat est une augmentation de la pression sanguine systolique. Lors d’un test, des participants ont rapportés une vigilance et une agitation relatives. Divers analogues de limonène peuvent conduire le cerveau à la sexualité, à l’allégresse, ou encore à une augmentation de la concentration mentale.
Le caryophyllène est l’un des principaux
terpènes que l’on retrouve dans le poivre noir (15-25%), le clou de girofle (10-20%), et le coton (15-25%). Il se trouve en plus petits pourcentages dans de nombreuses autres herbes et épices. Il possède une douce, boisée et sèche odeur de clou de girofle, et un
gout épicé de poivre avec des notes de camphre et d’agrumes astringents. Il contribue au goût épicé du poivre noir. L’huile est utilisée industriellement pour améliorer la saveur du
tabac.
Le caryophyllène, lorsqu’il est absorbé en grandes quantités, bloque les ions Calcium et Potassium. Comme résultat, il ralentit la pression exercée par les muscles du cœur.
C’est aussi un analgésique local et l’un des principes actifs de l’huile de clou de girofle, un remède efficace contre le mal de dents.
Le pinène est l’odeur familière associée aux pins et à leurs résines. C’est le composant principal de l’essence de térébenthine et on le retrouve en quantité visible dans de nombreuses huiles essentielles de plantes telle que le romarin, la sauge et l’eucalyptus. De nombreuses autres huiles de plantes contiennent d’infimes quantités de pinène.
Le pinène est utilisé médicalement comme expectorant et comme antiseptique local. Il traverse facilement la barrière hémato-encéphalique où il agit comme inhibiteur de l’acétylcholinestérase. Ainsi, il empêche l’activité d’une molécule qui détruit une molécule de transfert d’information. Cela résulte en une meilleure mémoire. En bonne partie grâce à la présence de pinène, le romarin et la sauge sont tous les deux considérés comme étant des « plantes pour la mémoire ». Des concoctions préparées à partir de leurs feuilles ont été utilisées durant des milliers d’années en médecine traditionnelle pour conserver ou rétablir la mémoire.
Le pinène donne probablement de vraies variétés Skunk (= putois), celles qui sentent vraiment comme l’animal. C’est également un bronchodilatateur. La fumée semble se dilater dans vos poumons et l’effet arrive vraiment rapidement vu qu’un haut pourcentage de la substance passera dans le réseau sanguin et dans le cerveau. Il améliore également la concentration, la satisfaction personnelle et l’énergie, mais cela peut être contrebalancé par la présence de terpinéol.
Le terpinéol possède une odeur de lilas, d’agrumes ou de fleurs de pommiers et de tilleul. C’est un composant secondaire de nombreuses huiles essentielles de plantes. Il est utilisé dans des parfums et des savons pour son bouquet.
Le terpinéol est obtenu commercialement par le traitement d’autres
terpènes. Il réduit la mobilité (la capacité de mouvement) de 45% dans des tests sur des rats. Cela peut expliquer les effets cassants (« couchlock ») de certaines variétés de
cannabis même si l’odeur n’est d’habitude pas associée aux effets corporels.
Toutefois, le terpinéol est souvent retrouvé parmi les variétés de
cannabis possédant un haut niveau de pinène. Son odeur peut être masquée par les arômes puissants et boisés du pinène.
Le bornéol sent beaucoup comme l’arôme mentholé du camphre, et se convertit facilement en camphre. Il se retrouve en petite quantité dans de nombreuses huiles essentielles. Commercialement, il est dérivé des plantes de la famille Artamisia (les armoises), comme par exemple l’absinthe, et certaines variétés de cannelle. Il est considéré comme « calmant sédatif » dans la médecine chinoise. Il est prescrit contre la fatigue, le rétablissement d’une maladie ou le stress.
Les connotations de camphre de la variété « Silver Haze » sont sans ambigüité. L’effet de cette variété est autant relaxant que psychédélique. Cela signifie probablement qu’il y a une grosse quantité de bornéol présent.
Le Delta3 – carène possède une douce odeur âcre. C’est un composant des résines du pin et du cèdre mais on le retrouve dans de nombreuses autres plantes comme le romarin. En aromathérapie, l’huile de cyprès, riche en D3-carène, est utilisée pour sécher les excès de fluides, le nez qui coule, les règles menstruelles abondantes et la transpiration. Il pourrait contribuer aux yeux secs et à la bouche sèche que ressentent les consommateurs de
marijuana.
Le linalool possède une odeur florale rappelant les fleurs de printemps comme les lys de la vallée, mais avec des notes épicées. Il est raffiné à partir de lavande, de fleurs d’oranger et d’autres huiles essentielles. Les humains peuvent détecter son odeur à des taux aussi faibles dans l’air que 1 PPM (particule par million).
Le linalool est actuellement testé pour le traitement de plusieurs types de cancers. C’est aussi un composant de plusieurs huiles essentielles calmantes. Lors de tests sur des humains qui en ont inhalé, cela provoqua une lourde sédation. Lors de tests sur les rats, cela à réduit leur activité de presque 75%.
Le pulégone possède une odeur camphrée/mentholée et une saveur qui est utilisée dans l’industrie du bonbon. Il peut causer des dommages au foie s’il est consommé en très grosses quantités. Il se retrouve en infime quantité dans la
marijuana.
Le pulégone est un inhibiteur de l’acétylcholinestérase. Ainsi, il stoppe l’action de la protéine qui détruit l’acétylcholine, qui est utilisée par le cerveau pour conserver la mémoire.
Cela peut contrebalancer l’action du
THC, qui mène à une diminution des taux d’acétylcholine. Le résultat est que vous oublieriez plus de choses avec du
THC pur qu’avec du
THC accompagné de pulégone.
Le 1,8 – cinéole est le principal ingrédient de l’huile d’eucalyptus. Il possède une odeur de camphré/mentholé. Il se trouve aussi dans d’autres plantes parfumées et en faible quantité dans la
marijuana. Il est utilisé pour augmenter la circulation sanguine, soulager la douleur, et d’autre usages particuliers. Le cinéole traverse facilement la barrière hémato-encéphalique et déclenche une forte réaction olfactive. L’huile d’eucalyptus est réputée comme aidant à la concentration, à l’équilibre et à l’excitation. C’est probablement ce qui apporte l’excitation et l’aide à la réflexion dans la fumée de
marijuana.