Il y a de grande chance qu'en arrivant, tu passes par l'administration où tu déposeras portable et argent. Une chambre individuelle ou double te seras attribuée, avec ou sans la télé. Souvent le but étant de couper avec la vie de tout les jours, pour créer une sorte de fracture émotionnelle, à savoir le rapport à soi même. Car c'est le monologue qui est malade, la petite voix dans la tête (tu sais celle qui se parle tout le temps et qui commence toutes ses phrases par "moi je").
D'un centre à l'autre tu auras des activités chaque jour ou pas. Mais normalement le minimum syndical, sera de rencontrer médecin, psychologue, infirmier et de suivre un programme de bien-être, qui pourront pendant un temps être couvert par des prises de médicaments, mais seulement temporairement, bien évidement.
En fait il est difficile de répondre à ta question car il existe une multitude de lieu de
sevrage, qui emplois des techniques très différentes, alliant soit le yoga, la
méditation, l'escalade, la spéléologie, la marche à pieds, etc. Ou juste le temps qui passe dans une chambre...
Si ce qui te fais le plus peur, ce sont les symptômes physique de la décroche du
cannabis, je te rassure tout de suite, j'en ai vécu sept de
sevrages et le dernier était fin décembre, jusqu'à aujourd'hui et ce que j'ai ressentie ce sont sont ce que tu décris, sueur, agitation, angoisses, morosité, fatigue.... Mais j'ai toujours fais ça seul chez moi, avec dans mes tiroirs les meilleurs herbes que tu connais... Donc la plus grande et terrible tentation.
Tu vas vivre un
sevrage cinq étoiles, ne t'inquiète pas, si tu es dans un lieu qui a fait ses preuves, tu as une grande chance que la vie prenne soin de toi ainsi, nous ne sommes pas tous lié à la même enseigne. La grâce vient frapper à ta porte pour te proposer une autre vie que de toujours consommer des produits, même si la vie est un coffee-shop immense, d'activités en tout genres, dont nous devenons tous plus ou moins dépendant.
L'important c'est le bien-être.
Tu as de la chance d'avoir cette envie, cette prise de conscience, car de vivre une vie à se défoncer avec un monologue intérieur qui passe son temps à se torturer et se maintenir dans la culpabilité suprême, franchement, il te faudra rapidement des trucs plus costauds pour faire taire la bête !
La consommation n'est pas un problème en soi, c'est ton rapport à elle qui en est un, et de taille.
Ne t'inquiète pas tu vas être bien entouré et recevoir l'énergie nécessaire pour garder le bon cap et recevoir tout ce qu'il faut pour éviter de souffrir. Tu vas vivre l'euphorie du
sevrage, de voir le produit qui perd son attrait, du bien-être que tu vas ressentir de voir ta vie revenir à un plan plus conventionnelle et qui ne demande pas d'être toujours jugée. Par contre surveilles toi dans le fonctionnement des jugements, de la culpabilité, car cette façon de fonctionner pourrait être une drogue aussi et comme le dit ton grand frère Dr Eyes (qui est sage et conscient) tu n'as pas besoin de te flageller.
Le
sevrage du
cannabis est souvent dénigré et non reconnu par la communauté des consommateurs de produits car une idées reçue traine à ce sujet, comme quoi il n y pas de dépendance physique. C'est faux ! Le
sevrage est le même qu'avec les
opiacés mais en beaucoup moins fort. Ce sont à peu près les même symptômes, surtout la déprime, le manque psychologique qui fait suite aux sueurs et au mal être général. Mais c'est là que tu es un petit chanceux (petit veinard va !) c'est d'être pris en charge par une équipe, une structure médicale qui va prendre soin de toi.
Ne t'inquiètes pas du tout, au contraire, commence à goûter au luxe de pouvoir revenir à une vie sans substances, car tu sais j'ai toujours voulu vivre la pureté de mon âme au travers du monde phénoménal et depuis l'âge de 9 ans à 42 ans aujourd'hui, j'ai toujours eu ce monologue négatif et destructeur qui est en désaccord avec le mouvement de la vie, qui me destine à être consommateur de produits en tout genre et à ce jour, l'envie de fumer des
joints est toujours là mais avec l'impossibilité de le faire car de terribles angoisses s'emparent de ma psyché, si j'ose consommer.
Depuis quelques temps, j'apprend à me défaire de la pire dépendance, la culpabilité. Ce n'est pas une mince affaire, surtout si elle a prit racine dans ton existence dès le plus jeune âge. J'avais cinq ans la première fois que mon esprit fut marqué par : "c'est de ma faute", ce qui est la plus grande des aberrations de l'existence. Comme le dit si bien Dr Eyes, c'est le cerveau qui fonctionne ainsi et ce n'est pas du domaine de la volonté, c'est un fonctionnement que j'oserai dire, qui est génétique.
Alors voilà , je ne peux te donner plus que ces mots, mais saches que nous sommes tous reliés par le même amour de l'existence, l'impression d'être seul et abandonné , n'est qu'une impression fausse, tu vas entrer dans une nouvelle phase de ta vie, ça va te faire un bien fou.
Keep cool, have a nice life without guilty, you are perfect like you are. You have to recognize the truth about yourself.
Love is all.
Amarnath