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Papy "junkies" en Suisse

Wow excellent ce documentaire! Ca fait toujours un peu chelou de voir des "vieux" se faire un taquet haha, quand j'habitais en Angleterre j'ai connu un type d'environ 50 ans ou plus qui recevait de l'héroïne médicale, qui grâce à  ça ne traînait plus du tout dans le milieu "tox" et menait sa petite vie tranquille. Je pense que c'est très bien qu'on montre ces gens là  car ça démontre qu'on peut consommer sans forcément se détruire ou mourir jeune.
Sinon, la Suisse a vraiment vraiment des siècles d'avance sur nous, ça fait halluciner... La France a vraiment un problème dans sa façon de traiter ses "tox", oui on a les TSO, d'accord, mais être toxicomane est beaucoup plus difficile socialement et "moralement" en France qu'en Angleterre, par exemple, où ça m'a l'air d'être mieux accepté, où les infirmiers, pharmaciens, docteurs, et autres, ne me regardaient pas avec mépris ou dégoût quand ils voyaient que j'étais héroïnomane.

Mee too !

Je vais sur 61 ans et j'y pense sérieusement, car je n'envisage en aucun cas d'arrêter la méthadone. Il est temps de lancer quelque chose en France pour nous. J'en serai, tant pour les opiacés que pour le cannabis.

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Très chouette ce reportage, merci

Leaf a écrit

quand j'habitais en Angleterre j'ai connu un type d'environ 50 ans ou plus qui recevait de l'héroïne médicale, qui grâce à  ça ne traînait plus du tout dans le milieu "tox" et menait sa petite vie tranquille.
[...]

Sinon, la Suisse a vraiment vraiment des siècles d'avance sur nous, ça fait halluciner...

Pour la première partie, y'a une chance sur 1000 mais par hasard... je connais aussi très bien un 50etainare en Angleterre qui est sous héroïne médicale.
Il cultiverait pas son petit vignoble par hasard? Quelques pieds de vigne dans son jardin...
Ça serait marrant que ce soit le même

Pour la 2e partie, c'était vrai avant, mais ils ont hélas beaucoup régressé au niveau du cannabis...
Mon meilleur ami est Suisse, donc on en parle souvent, il est pas mal deg' par la tournure qu'on prit les choses.

Et mine de rien la France avance grâce à  nos soldats de la RDR, avec les salles de shoots  pointent le bout de leur aiguille...
Franchement de tête, j'arrive pas a trouver plus de 7 pays où il fait mieux vivre pour les UD que la France.
Et il y a environ 200 pays sur notre planète.
Etre dans le top 7 c'est pas si mal...

(je sais que c'est une opinion très impopulaire sur ce forum, je dis juste ça au passage...)

Depuis fin 2012 la toxicomanie est considérée comme une maladie psychique. C'est pas pour le fun de se dire que techniquement on est malade mental, ce statut implique une prise en charge totale des frais socio-médicaux du moment qu'un tox en fait la demande.

Les notions thérapeutiques classiques vont disparaîtrent, remplacées par d'autres qui ont le mérite d'être réalistes. A force d'à  force ce ne sera plus au malade de correspondre au remède, mais l'inverse. Parfois excessivement à  mon goût, mais je ne suis pas partial. Un exemple : commencer la métha signifiera ne plus jamais l'arrêter, même à  la demande du patient ( ce qui en soit est une bonne chose, avaler sa première dose en se prenant déjà  la tête pour la dernière, c'est un paradoxe dont je me serais volontier passé ). Là  où le bât blesse, c'est quand on commence à  généraliser cette méthode pour tous les tox. Certains centres de traitements résidentiels font des TSO une condition d'admission, même aux non-héroïnomanes.

Les toxhomes de retraitre telles que décritent dans ce reportage vont se mulplier progressivement, et c'est une bonne chose. Mais faire qu'une telle prise en charge soit possible n'importe quand, je trouve le concept dérangeant ( un tox qui entre en institution à  25 ans peut décider de ne plus jamais en sortir. Dans les faits ça correspond à  un appart et une rente RI -rente d'insertion- à  vie. La notion de résinsertion socio-professionellle étant au bon vouloir du tox )

Tout changement nécessite des corrections par-ci par-là  pour atteindre un équilibre, et le processus n'est pas terminé. Se plaindre de ce genres de détails doit peut paraître ridicule vu de l'extérieur, j'en suis conscient. J'ai vécu la Platzspitz et le Letten, ainsi que les mesures prises pour y remédier ; le seul reproche que j'adresse à  toutes ces mesures destinées à  solutionner la toxicomanie, c'est de ne jamais avoir demandé aux tox ce qu'ils en pensaient et comment ils les vivaient.

Sans être péjoratif, j'ai eu la chance de venir au monde en Suisse, et j'ai re-eu de la chance d'être tox dans ce pays. Lä où je vais vous faire chier un peu, vous pauvres Français, c'est en vous disant que l'avance qu'on a sur le reste du monde, niveau stuos, on le doit énormément à  des Français qui ont choisi de s'expatrier because difficile chez eux de faire bouger les choses.

Lui par exemple :

http://www.fondation-bartimee.ch/pages/ … dantes.pdf

Depuis fin 2012 la toxicomanie est considérée comme une maladie psychique. C'est pas pour le fun de se dire que techniquement on est malade mental, ce statut implique une prise en charge totale des frais socio-médicaux du moment qu'un tox en fait la demande.

Bonjour,

Rien que le statut social est stigmatisant...en général beaucoup d'UD ne pouvant aller vers l'abstinence ont besoin des drogues (tso ou autre) pour être équilibré.
De plus j'ai lu (je n'ai plus la source sous la main) que pour bénéficier de l'héroïne médicalisée en Suisse, il fallait renoncer à  son permis de conduire.

C'est quand même beaucoup de contraintes, mais à  la fin de sa vie pourquoi pas ?

Pour le moment en France, chez le commun des mortels, le consommateur d'opiacés est un drogué et en rien un "malade". Alors voir qu'il est possible de recevoir le produit doit profondément choquer les esprits conditionnés. Les gens ne savent pas encore qu'un diabétique souffre d'un déséquilibre physiologique et que l'opiomane souffre d'un déséquilibre psychologique.

Dans tout les cas ça me fais du bien de voir ce reportage qui déculpabilise la consommation nécessaire à  l'équilibre. De voir les veines de Jean laisse rêveur celui qui consomme en shoot du subutex.
J'ai la conviction aussi que la qualité de la cocaïne ou de l'héroïne dans ces pays comme la Hollande ou la Suisse, sont d'un niveau bien supérieur et que c'est ce qui fait la différence pour la dégradation des dents ou du système veineux (de ce qui est visible).

J'espère profondément que nous pourrons emboîter le pas à  ces pays, pour sortir de la misère psychologique et même physique, en déculpabilisant les consommateurs et en leur offrant un droit d'exister en tant qu'être humain avant d'être un vulgaire toxicomane.
Nous sommes des consommateurs d'opiacés et non pas des drogués, car pour la plupart nous sommes sortie de la drogue plaisir puisqu'elle nous sert généralement à  être juste "normal". Nous avons substitués la production endogène par un apport exogène, ce qui est bien moins confortable car la nature c'est mieux faire que nous et pour ceux et celles qui ont commençaient la consommation suite à  un état de stress permanent, ne pouvaient faire autrement que de se substituer à  la nature, car ce n'est pas naturel de stresser ainsi. Notre société n'a rien de naturelle, elle est entièrement fabriquée et de ce fait produit du stress auquel une réponse fabriquée est nécessaire.

L'acceptation de soi et de celle des autres est une bonne thérapeutique, car consommer pour gérer le stress, mais stresser car l'on consomme, est un cercle vicieux des plus négatifs.

Alors merci aux pays qui montrent l'exemple et qui nous apaisent en offrant un autre système de pensée pour se percevoir, car se regarder dans le regard d'un français lambda, qui n'a pas encore était informer sur la réalité de ce qu'est un consommateur d'opiacés, ne nous aide pas.

Que le critère de devoir être consommateur pour avoir le droit d'entrer en EMS, ne me choque pas, puisqu'il este nombreux lieux ou il est interdit même de fumer...

Merci Snoopy pour cette perle de l'audiovisuel.

Le sujet est d'importance.

Il faut bien se dire que peut de personnes envisageaient la fin de vie d'un tox, car le tox meurt jeune ! sa conduite et ses consommations doivent se payer et dans la pensée de beaucoup cela se paie en années.

Merci à  la RDR on n'en est plus là  mais n'oublions pas ce que nos anciens ont subit, ils sont nombreux a avoir partagé seringue faute de disponibilité et non de choix.
Certes la France a encore du chemin mais ne nous plaignons pas trop, chez nous ont a le subutex,  la méthadone et ceux qui trouve difficile de se plier aux règles d'un cspa ne sont sans doute pas prêts.

Alors oui nous allons vieillir et il va bien falloir que nos institutions se penchent sur nos besoins, imaginez courir après le dealer dés le matin avec votre canne et votre arthrose ! qui vous laissera entrer dans la cité ou accèder au lieu de deal ! avec de la chance mieux vaut envisager notre avenir avec notre TSO certes mais aussi avec les même droits que les autres mamy et papy.

Nous sommes bien des humains au même titre que les non UD, nous avons aussi notre dignité et le droit à  une fin de vie qui nous convient.



   
à 

Mammon Tobin a écrit

Pour la première partie, y'a une chance sur 1000 mais par hasard... je connais aussi très bien un 50etainare en Angleterre qui est sous héroïne médicale.
Il cultiverait pas son petit vignoble par hasard? Quelques pieds de vigne dans son jardin...
Ça serait marrant que ce soit le même :)

Ah nan, c'est pas le type que je connais ça! Celui que je connais s'appelle Pete et c'est un ancien photographe. Celui dont tu parles, il habite Londres?
Une chance sur 1000, même pas, y en a tellement peu qui reçoivent de l'héroïne médicale en UK, je me demande si c'est pas moins de 500. Pour y avoir droit il faut limite un badge d'honneur de junkiedom, le Pete là  me disait que tous ceux qui en recevaient avaient minimum 20 ans de came derrière eux et des dizaines de cures et substituts foirés...