Alcool : dépassé par les évennements

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Doxa homme
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Bon, c'est assez difficile finalement...de se présenter.
Je ne sais pas vraiment ce que je fais ici, mais j'y suis arrivé tout seul alors ca doit forcément avoir un sens.
Bref résumé: J'ai 23 pijes, un type banale en études sup malgré tout venu d'assez loin, mais ça au pire c'est pas vraiment un problème. Le problème c'est l'alcool, pas l'alcool mondain, celui qui me pousse à  m'acheter deux canettes de bières parce que j'ai deux heures de trou, celui qui me pousse à  claquer mon budget nourriture dans un flacon de pastis. Celui qui m'aide à  dormir ou à  travailler, celui qui m'aide. Et c'est bien là  le problème. Avant il m'aidait un peu, maintenant il s'introduit dans ma vie intime et prend trop de place et ne m'aide plus du tout, sauf pour trouver le sommeil. Ce que je croyais pouvoir contrôler à  travers une pseudo double-vie, imbibe mon existence entière. J'ai des potes, un travail et des études, aucuns soupçons sur moi à  part mes abus nocturnes, jusque là  assez classique. Mais voilà  tout ca se mélange, j'ai la gueule de bois 5 jours sur 7, j'invente des soirées pour expliquer mon haleine ou mon état quand je croise mes potes à  7h du mat'. Je pense que c'est le moment de déballer anonymement cette chose qui me bouffe.

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FinDuCanna femme
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Salut Doxa,
J'ai été comme toi... mais depuis plusieurs années. Et c'est le shit qui m'a bouffé mon budget, isolée socialement, et m'a donné l'impression d'une double vie honteuse.
Je bosse, je vis normalement, j'ai un môme que j'éduque seule depuis bientôt 6 ans, jusqu'à  peu tout semblait aller bien. Mes proches amis (ceux qui sont restés) me voyaient fumer, mais ne soupçonnaient pas la quantité, la réelle dépendance, les conséquences que cela avaient sur mon boulot, mon gamin... Seul le bordel dans mon appart pouvait les inquiéter, ce pourquoi je n'invitais plus personne chez moi...
Moi, c'est le petit m'a sauvée. Au sens propre : je te passe les détails, je ne me pardonnerai jamais ce que je lui ai fait vivre.
Mon sevrage est tout neuf, je ne peux rien jurer pour la suite. Pour lui, je dois y arriver, c'est tout. Quelle sera ta motivation, à  qui voudras-tu prouver ta valeur, quel projet grandiose te donnera envie d'être à  nouveau fier de toi... seul toi peut répondre à  ces questions.
Ce qui me rassure : déjà , tu as 23 ans ; il m'a fallu plus de 15 ans pour accepter que j'avais un problème ! J'ai le souvenir que ces années-là , entre 20 et 25 ans, sont les plus compliquées (qu'est-ce que je vais faire de ma vie? suis-je un adulte responsable comme la loi l'affirme, ou un vieil ado comme j'ai envie de le rester ?...). Après ça se calme : on se lasse des grandes interrogations philosophiques et on commence à  vivre. Bref, tu soignes des angoisses naturelles par un remède ultra-classique et légal, rien de très surprenant, honteux, ou anormal.
Autre chose qui me rassure : tu parles de l'alcool comme d'un être extérieur à  toi qui te bouffe la vie. C'est une excellente façon de voir les choses : tu as un ennemi à  combattre, et un jour, ça sera toi le plus fort. Si tu disais : "je suis un alcoolique, tout est de ma faute, je n'y peux rien", tu serais bien plus mal barré.
Alors quelques conseils: les médecins ne sont pas tous des cons. Je peux t'en conseiller un en MP si tu habites Paris. De toute façon, rien ne t'interdit de prendre des rendez-vous avec tous les toubibs proches de chez toi, tu as la vie devant toi pour t'en sortir.
Tu verras tout de suite leur réaction lorsque tu parleras de ton problème : si le doc a tout de suite un jugement moral tu t'en rendras compte à  son attitude, observe-le bien, écoute ce qu'il te dit, puis barre-toi chez un autre.
S'il veut t'envoyer direct en cure, pareil : à  ton âge, vu ta façon d'aborder le problème, tu n'as franchement pas besoin de foutre en l'air ton boulot et ta vie sociale pour être zombifié pendant des jours.
De toute façon, on te prescrira du diazépam (ou Valium) : tu trouveras des tas de témoignages sur ce forum sur le Valium, qui crée une forte dépendance et rend un peu con. C'est vrai, mais ça aide à  dormir, et ça remplace bien l'alcool. Tu peux te permettre d'en prendre moins que ce qu'on te prescrira, tout dépend de ton ressenti, il faudra trouver un équilibre.
Dernier conseil : espace les prises ; un valium le matin, une bière à  midi (ou à  11h si c'est trop dur)... pareil le soir, si tu le peux, arête de picoler une heure avant d'aller au lit, bouquine, joue, tchat, va courir, occupe-toi comme tu peux, puis prend ta pilule et va dormir. Courir, se défouler, c'est indispensable si tu ne veux pas prendre trop de poids (valium ou non, d'ailleurs). Évite d'enchaîner l'alcool et le valium, j'ai testé (en HP... ils sont fous ces internes), ça te rend complètement délirant.
Bon, j'ai encore été trop bavarde, tu dois être reparti. Courage en tout cas. Et il y a plein de gens bien sur ce forum (je ne l'ai découvert aujourd'hui, mais tout ce que j'ai lu m'a aidée). Tu as bien fait de venir.
Tu vas le niquer, cet enculé qui veut foutre ta vie en l'air, tu le sais, ça, pas vrai ?

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Doxa homme
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Et bien bonjour ! Tout d'abord, j'aime la lecture donc le fait de rencontrer des gens bavards ne me dérange absolument pas, au contraire!
Je vais rentrer un peu plus dans les détails, du fait que ce que je pensais avoir écris hier soir se devait d'être une présentation, mais ça a été déplacé (chose que je comprends, j'me suis un peu emballé).

Je me permets de donner quelques précisions, parce que finalement il est difficile de bien percevoir la chose sans. Donc je me lance.

Mon problème de sommeil n'a pas vraiment de lien avec la prise de boissons, je suis quelqu'un qui malgré les apparences est très anxieux, et c'est cette anxiété que j'arrive à  inhiber par le verre, ce n'est pas un phénomène de manque. Mon médecin m'a demandé si je voulais des somnifères et j'ai refusé, j'ai peur de la dépendance et je sais que je suis faible face à  ce phénomène. Donc je prends des choses légères à  base de plantes et ca m'a beaucoup aidé même si certaines n'était que placebo.

Ensuite j'me suis occupé d'une Grand Mère alcoolique et sous médicament pendant longtemps, et je sais ce que ça donne de l’extérieur. Mes parents le sont plus ou moins aussi d'ailleurs, mais sous couvert d'une dépendance au travail qui leurs permet d'avoir bonne conscience pendant la prise de récompense, et j'ai suivi le pas, sauf que moi j'suis tout seul et je n'ai pas de limites. Le week end au vert chez eux qui pourrait me servir de micro sevrage, se transforme vite en week end au verre avec le cubi posé sur le coin de la table. Maintenant je me force en leur présence de dire "non, j'ai pas envie", ce à  quoi mon père répond "ahah, t'es malade? dans ce cas ça peut que te soigner", parfois je craque et c'est la réaction en chaîne, une fois tout le monde au lit, je me ressert et me met un doc à  la télé en divaguant.

Le fait que j'sois là  c'est qu'aujourd'hui j'ai déjà  entendu plusieurs fois de la part de potes que j'avais un "problème avec l'alcool", bien sûr je suis dans le dénie avec eux, "Quoi?! j'ai aucun problèmes, j'me lève le matin pour aller bosser, je réussis mes exams, j'emmerde personne, et puis dans le fond j'bois pas tant que ça". Mais dans le fond je le sais que j'en ai un de problème. Ca peut paraître contradictoire mais je ne désire pas stopper pour autant, je ne veux pas perdre ce verre de vin lors d'un bon repas d'anniversaire ou ce whisky de trop pendant une soirée de juillet ou on rigole bien (je risque de me faire engueuler pour ça, j'en suis conscient).

Pour parler consommation pure et dure cela doit faire 5 ans que je consomme seul, mais 1 ans que j'abuse vraiment. Avant j'étais à  quelques bières le soir, ou deux verres d'aperitifs, voir trois, je ne buvais pas systématiquement, et je sortais beaucoup (je n'avais aucune limites à  ce moment là ). J'ai eu une copine qui m'a aidé sans forcément le vouloir, c'était ma motivation, quelques fois j'abusais en prenant un peu plus de verres, ou quand je rentrais d'une soirée complètement imbibé. Mais comme j'ai une tendance joyeuse ou pensive à  cette substance, ca n'a jamais été un problème pour elle et lorsqu'elle me disait "STOP" lors des sorties entre amis j'étais capable de l'écouter, de toute façon elle avait raison. J'ai perdu cette motivation car je suis désormais seul, je sais juste que je suis capable de faire attention à  l'autre.
Aujourd'hui je bois par soir un tiers d'une bouteille de ricard précédé parfois de quelques bières, en ce moment je bois exclusivement de la bière, plus ou moins une dizaine en général, quand j'ai rien le lendemain matin j'vais souvent plus loin. Je ne bois pas le matin et rarement l'après midi, même lorsque je n'ai rien de programmé. Je me dis qu'il est encore bon car je ne suis pas attiré à  la vue d'une bouteille au réveil ou quand je rentre chez moi pour manger. Passé 18h si je suis seul, je n'ai plus aucunes limites. Parfois j'arrive à  ne rien prendre quand j'ai trop de boulot, mais souvent je me retrouve vite au supermarché si mes placards sont vides et je mange sur le pouce pour compenser dans le budget. Je peux aussi rester une semaine sans toucher à  ça lorsque je suis en communauté h24, mais si on me propose un verre, je l'accepterais sans broncher, et dans ma tête ca sera loin d'être pour la convivialité.
J'ai déjà  essayé de contrer cela cette année en m'interdisant le rayon alcool de la superette, ca à  marché un peu et j'me suis dis "aller une dernière, rien qu'une dernière soirée, t'as besoin de te détendre", et puis c'était reparti de plus belle.

Comme quoi je peux être bavard également.

Dernière modification par Doxa (23 avril 2015 à  11:34)

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Intervenant Nuit Blanche homme
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Bonjour Doxa,

Je te conseillerais d'aller consulter un psy ou un thérapeute... car ce que je lis en fait dans tes post, c'est que l'alcool, compense, comble un vide. Ce n'est selon moi, pas le problème directement mais la conséquence d'un mal être, comme souvent lorsque une dépendance s'installe.

Tu as l'air très seul et isolé et tu n'as rien trouvé de mieux, pour le moment, pour avoir de la compagnie, mais ta vie peut changer si tu le désire, si tu le décide. Fais toi aider. Tu pourrais peut être aller consulter un addictologue, pour l'alcool il y a le baclophène qui fonctionne bien pour certains, mais en parallèle le suivi psy est nécessaire.

http://www.baclofene.org

Le fait d'être venu en parler ici est déjà  un pas important, mais fais les autres si tu veux vraiment changer tes comportements liés à  l'alcool.

Prends soin de toi

INB

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prescripteur homme
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Je rejoins ce que dit FinduCanna, (et aussi Intervenant Nuit Blanche mais nous avons écrit au même moment donc je n'ai vu son message qu'après) sauf pour le valium. Il ne faut pas le "gâcher" en le prenant irrégulièrement et sans sevrage.
Par contre, au moment du sevrage il est indispensable car il prévient (dans une certaine mesure) les convulsions et le delirium tremens lié au sevrage. Mais dans ton cas un sevrage hospitalier d'une semaine environ ne serait pas inutile.
Et il faut surtout eviter de prendre du Valium  au dela de la période de sevrage, pour ne pas devenir accro.
Par contre de la Vitamine B1, malheureusement non remboursée, est utile que l'on consomme ou au sevrage (où la prise de Vitamine B1 est plus que conseillée) pour eviter les complications du manque de vitamine B1.

Mais ça c'est le "comment". Reste le "pourquoi", c'est à  dire ta motivation ou non à  te sevrer. Le fait que tu en parles sur ce forum montre que tu es conscient des effets néfastes de l'alcool mais peut être pas encore assez pour passer à  l'acte.
C'est là  en effet que discuter avec des professionnels de santé serait utile. Médecin généraliste mais aussi CSAPA où tu trouveras des cs gratuites de psychologue (en + des autres pros) , ce qui n'existe pas "en ville".
Tu sais que, maintenant, on propose aussi non un sevrage mais une diminution de consommation avec l'aide du Baclofene ou du Selincro. Là  encore à  discuter avec un soignant. Mais personnellement si je te consultais, je verrais avec toi, mais je partirais plutot pour un sevrage, au moins de quelques mois.
Amicalement

Dernière modification par prescripteur (23 avril 2015 à  11:55)


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Doxa homme
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Bonsoir à  tous,

Tout d'abord, je ne pensais pas ce forum si réactif et j'en suis surpris, cela me fait bizarrement du bien. Ce soir encore ce n'est que mes mains qui écrivent, mais ce n'est pas un lieu ni un moment pour régurgiter ce que l'on sait déjà .

J'ai lu attentivement ce que vous m'avez écrit ce matin mais je n'étais pas encore en mesure d'y répondre, je vous en remercie cependant.

Mais à  vrai dire, et ce n'est guère le moment de cacher des choses, vos conseils me font peur. Je pense à  ce niveau, qu'il y a une différence conséquente entre le fait d’accepter une chose et le fait de prendre des mesure thérapeutiques pour en contrer les effets. Je ne manque pas de motivation cependant, mais vraiment, question simple d'un type qui atterri violemment dans le monde de la dépendance: n'est il pas possible pour moi d'y remédier personnellement, sans facteurs externes? Je ne penses pas encore avoir assez de manque pour contracter un délire ou autre, mais j'espère de tout cœur pouvoir m'en sortir par moi même.

Pour répondre personnellement à  "Intervenant Nuit Blanche". Lorsque je me sens bien (et c'est rare)je n'ai aucun manque, c'est étrange et je ne sais que répondre. Mais a contrario, je ne maîtrise pas ce que tu veux dire par "seul et isolé".

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prescripteur homme
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Bonjour,
Nous ne te conseillons juste d'accepter de te faire aider, pas de te mettre "en prison" (sauf peut etre pour le sevrage, pas la prison mais un séjour bref pour eviter les ennuis).
Je suppose que tu te fais aider pour beaucoup de choses (réparations de ta voiture ou de ta maison etc..) donc accepte de te faire aider pour des choses encore plus importantes !!
Mais, encore une fois, à  ton rythme et sans te laisser envahir.
Amicalement

S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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filousky homme
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prescripteur a écrit

Je suppose que tu te fais aider pour beaucoup de choses (réparations de ta voiture ou de ta maison etc..) donc accepte de te faire aider pour des choses encore plus importantes !!
Mais, encore une fois, à  ton rythme et sans te laisser envahir.
Amicalement

@Doxa : je comprends ta réaction au vu des messages qui te sont adressés, le dernier de Prescripteur relativisant les choses..

C'est une question de timing. Jusque là , tu penses maîtriser la chose mais tu commences à  te poser les bonnes questions. Pas que je dénie ton actuelle maîtrise, juste que je te confirme que tu fais bien de t'inquiéter.

Tu as écris que tu étais anxieux de nature et que le verre du soir te permettait de dormir...
Je me trompe peut être mais je sais, en ce qui me concerne que c'est cet effet anxiolytique qui m'a ammené en douceur à  attaquer la picole dès le réveil, en manque d'alcool. Effet anesthésiant plutôt qu'anxiolytique avec réveil déshydraté. 

Ma vision de l'alcool et de sa dépendance s'en est retrouvée radicalisée et le Baclofène® et Selincro® n'existaient pas en 1990.

Le conseil de consulter un spécialiste à  temps est le meilleur que tu puisses recevoir. En venant poster ici, tu fais le premier pas dans ce besoin d'en savoir un peu plus.

Amicalement

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Intervenant Nuit Blanche homme
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Bonjour Doxa

Je comprends tout à  fait que tu ne veuilles pour le moment te faire aider, que tu veux faire face seul à  ton problème, et c'est tout à  ton honneur, mais le fais tu ? Si à  chaque fois tu reconsomme excessivement de l'alcool !

L'alcool en soi n'est pas un problème... c'est le rapport qu'on a avec et l'utilisation qu'on en fait, qui peux créer un déséquilibre, une dépendance, une addiction. Le titre de ton post, c'est : dépassé par les évènements. Donc ça montre bien que seul, tu n'y arrive pas vraiment. L'alcool a un impact sur toi qui commence à  t'inquiéter sérieusement et c'est pour ça que tu es venu parler de ça ici.

Il y a des degrés de la dépendance à  l'alcool : elle peut être psychologique, et à  long terme et avec une consommation vraiment excessive, elle devient en plus physique. Je ne sais pas ou tu te situes, mais comme on dit il vaux mieux prévenir que guérir et plus tôt tu prendras le problème à  bras le corps, plus tôt tu pourras te défaire de ce mécanisme.

J'ai moi même bcp bu entre 16 et 21 ans, arrêté de boire mais pris des drogues plus dures (Mdma, Lsd, champis) de 21 à  27 ans et fumé du cannabis de 16 à  29 ans. J'ai 41 ans aujourd'hui et j'ai donc tout arrêté, mais ce fut un long et dur chemin. J'ai essayé de m'en sortir seul comme toi, mais je me suis retrouvé face à  mes limites. Et c'est seulement à  partir du moment ou j'ai été voir quelqu'un, une thérapeute très compétente, que j'ai compris que "la drogue" n'était pas le problème mais une conséquence à  tous mes problèmes refoulés de l'enfance et de l'adolescence. Et en regardant cela en face, j'ai pu comprendre mes mécanismes, comportements auto destructeurs et autres et les transformé.

De toute façon en allant voir quelqu'un d'extérieur, la personne te donne des outils, c'est toi qui fait le boulot après, mais en étant accompagné par de la bienveillance, de l'empathie et de la compréhension. Oui on a toutes les ressources en nous même mais parfois on est pas prêts tout simplement. Donc oui il est important que tu t'écoute, mais quand une dépendance est de plus en plus mal vécue, il est aussi important de se mettre des coups de pied dans le derrière, de se secouer pour dénouer les fils qu'on a soi même tissé et sortir de ce piège qui enferme et empêche de s'épanouir.

Dernière modification par Intervenant Nuit Blanche (24 avril 2015 à  10:59)

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sensé et sensible. Fil

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Amarnath homme
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1041 messages
Salut,

Nous avons parfois des avis qui se corroborent et d'autre fois qui s'opposent.

Là  je pense qu'il n y a pas d'ennemi et que la meilleure attitude est d'accepter son impuissance face au produit.
L'alcool n'est qu'un moyen et non une fin en soi. Tu as besoin de te sentir bien et si tu lis les témoignages des personnes qui ont une dépendance, ce qui est différent du consommateur récréatif, tu trouveras le dénominateur commun qui est ce même besoin.

Nous passons notre vie à  la recherche du bonheur et à  voir les "autres" qui réussissent cette entreprise sans trop de difficultés, nous nous sentons un peu seul. Une fois que nous découvrons une drogue qui permette de palier à  ce manque, nous soufflons pendant un temps, nous goûtons aussi la joie de vivre et ça fait du bien.
Il y a deux choses qui nous donne envie d'arrêter : la peur de la dépendance et les problèmes de santé qui se manifeste.

Le besoin d'arrêter apparait souvent pendant que ça va mieux ou alors aux premiers signes que ça ne va plus.
Si ça va mieux, c'est que la drogue fait office de médicament et si c'est la cas, le fait de vouloir sevrer entraînera inexorablement un retour vers le mal être.
C'est pour cela que je milite aussi pour la légalisation des drogues, qui deviendraient pour certains des médicaments et pourraient être utilisées dans le sens d'une béquille. Le fait de ne pas rendre libre l'accès aux produits, provoque une consommation de ce qui est disponible et qui n'est pas toujours les plus adaptés avec un grand risque par la consommation de certaines, d'une mort prématurées ou d'une déchéance morale.

L'alcool fait plus de mal que les opiacés, c'est un fait et c'est bien pour cela que la recherche actuelle en matière de pharmacologie, se tourne vers des anti dépresseur à  base de morphine.
Attention je ne te dis pas de partir dans une nouvelle consommation, car elle aura ses désavantages aussi et pas des moindres.

Un grand nombre de personnes voulaient attenter à  leur vie et ne l'on pas fait grâce à  certaines drogues.

C'est pour cela que je t'invite à  essayer de faire le point dans ce que t'apporte ta consommation actuelle et de prendre conscience de tes besoins.
Peut-être que le cannabis pourrait t'offrir un apaisement plus conséquent que l'alcool.

Il est clair que pour ma part l'addiction à  l'alcool me fais peur, car je suis déjà  passé par cette case. Ce n'est pas une mince affaire et quitte à  choisir entre l'alcool et les opiacés, je choisirai les opiacés.
Je ne veux choquer personne avec ce discours, surtout si il est déformé et que l'on m'accuse de pousser à  la consommation, ce qui n'est pas le cas du tout. Je parle en terme de choix pour moi même. Après il est évident que la meilleure drogue est celle que l'on ne consomme pas.

Le corps et l'esprit sont faient pour vivre le bonheur et si ce n'est pas la réalité manifestée, c'est qu'il y a un déséquilibre dans l'existence. La cause provient toujours d'un système de pensées inadéquat qui crée des émotions désagréables. Il est important de pouvoir identifier le système de croyances auquel on se soumet et qui provoque le mal être.

Une épine dans le pied peut empêcher littéralement de marcher, juste une malheureuse petite épine. Cela peut nous pousser à  prendre des tas de médicaments, d'anti douleur alors qu'il aurait suffit d'identifier la cause de la douleur et avec une pince à  épilée à  deux euros, l'enlever !

Prends le temps nécessaire pour faire le point avant de te lancer dans des actions sans fin et d'ajouter une forte culpabilité qui aura de grand risque à  te plonger dans une consommation importante pour l'anesthésier.

Bien à  toi
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Doxa homme
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Bonsoir à  tous,

Pour répondre à  Amarnath, j'ai "bien évidemment" (durant ma vie estudiantine) fumé de l'herbe, je n'y ai jamais trouvé mon compte pour autant même si il m'est arrivé de rouler un joint parce que mes potos avaient oublié un pochon, mais voilà  rien, aucun soulagement. Cette substance ne m'attire pas et les fois où je l'ai associé à  la boisson, j'ai été malade comme un chien; bref, aucune affinité. De plus cela intenterait maintenant au fait que j'ai arrêté de fumer, cela peut paraître minime, mais j'ai réussi à  arrêter, c'est déjà  ca.
Ensuite j'ai une barrière en lien à  la légalité assez importante, je n'ai jamais voulu touché à  la coke, à  la MD ou autre, même si proposé autour de la table du salon durant une soirée, mon seul biz c'est la boisson. Pour parler de la morphine, ou des opiacés dérivés, j'ai eu un accident relativement important il y a maintenant 3 ans, rien que que le fait de repenser à  mon état de dépression et de ma quasi bipolarité à  ce moment là , ca me fait transpirer. Bien évidemment cela me permettait de rester allonger dans un sofa sans sentir les douleurs, mais pendant 1 mois et demi j'étais amorphe, même si encore une fois c'est un détail, je ne veux pas forcément le revivre.

En ce qui concerne l'origine du mal être il est multiple, mélangeant à  la fois le passé, le présent et le futur. Mais vous m'en voudrez pas si je n'en parle pas, enfin j'espère, et puis ce n'est pas un cabinet non plus ce forum. ^^'

Enfin, pour reprendre la globalité des messages donnés, cela m'a fait cogiter; "Si ces personnes me disent cela, c'est que je dois faire quelque chose", et ce n'est pas évasif du tout, ahah. J'avoue ne pas être prêt pour me "bouger le cul" d'un point de vue thérapeutique, traitement, etc. Par contre j'ai entamé une expérience de "bougage de cul". Je suis parti d'un constat raccourci (j'en ai conscience). Donc j'ai supprimé ce phénomène de corne d'abondance, le problème est souvent que je ne peux pas m'arrêter, j'ai alors commencé une espèce de rationnement par la quantité disponible, mais aussi par le lieu. J'ai remarqué que je ne buvais pas dans la douche ni dans mon lit. Je parle ici du fait que je suis seul, donc seul en opposition face au placard. Cela fait donc trois soirs qu’après le journal et trois ou quatre verres de rosé, je vais me coucher. Tout à  l'heure je suis allé au supermarché pour mon diner de ce soir, forcément j'ai été attiré par le rayon des liquides. J'ai pensé à  vous à  vrai dire, j'ai acheté un pack de six, il est 21h30 et je finis la sixième (à  savoir que j'ai entamé le pack à  18h), je suis légèrement décontracté et ça va bien. En temps normal je serais attiré par le placard dans l'envie d'aller plus loin, mais voilà  je suis à  sec et bizarrement ca ne me pose pas plus de problèmes que ça (je ressens même une fatigue envahissante qui va me faire rater la fin de mon film). Cela est peut être ridicule dans la mesure où je n'ai pas supprimé la chose, mais j'essaie dans un premier temps de trouver l'équilibre entre une recherche d'apaisement que pour l'instant je ne peux pas contrer et le fait de me saborder jusqu'à  2h du matin avec un réveil dans la bruine à  6h.

Dernière modification par Doxa (27 avril 2015 à  23:41)

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Amarnath homme
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Bonne démarche. Tu as raison. Le mieux est d'accepter de boire mais plus modérément sans pour autant se l'interdire, ce qui ne ferait qu'augmenter la pression (1664). Donc je pense que tu peux très bien arriver à  une consommation plus sereine et l'apaisement évite le besoin de se mettre minable.

Et comme dirait le docteur lors d'une consultation : "Monsieur, Vodka n'est pas désesperados, il vous suffit de vous relaxer, ce qui n'est pas vin car après bon bain chaud, vous vous habiller, enfiler un Gin et allez vous balader à  la Champagne en Chartreuse pour profitez de la nature.
Si vous voyez à  l'entrée de la ville un camp de Rhum, le clan Campbell, arrêtez vous pour leur parler mais sans les agresser car le risque c'est que le Malibute tout ce qui bouge et si votre famille doit faire la mise en bière suite à  votre mort subite, vous ferez des malheureux. Pour éviter cela vous pouvez avec le Rhum, arrangé un compromis, faire un pack de bonne manière. Après une bonne nuit de sommeil, à  la rosé du matin vous pourrait vous réjouir d'avoir éviter le pire. Vous perdre dans la forêt ou dans les bois sont les pires choses. Mais en gardant le cap, tenant la bar bien droite en espérant qu'il n'y ai pas d'avarie car trop de volume d'eau et on peut se noyer. Parfois il vaut mieux rester chez soi pour déguster un Baileys ou un grog si il fait froid, plutôt que de se fatiguer à  se chercher soi même

Et si tout ceci, n'était qu'une blague !

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Doxa homme
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Je la note celle-ci !

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Doxa homme
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Bonsoir à  tous,

Une semaine est passée, (je ne sais pas si c'est autorisé de raconter sa vie sur ce forum, mais au risque de prendre un blame, ca me fait du bien et dans le fond (pas celui du verre) je n'ai qu'à  vous à  qui parler de tout cela).
Dans un premier temps, c'est dans mon essai d'abstinence ces derniers jours que... j'me suis rendu compte que j'étais grave, du moins que cette situation était grave. J'ai bu très modérément cette semaine, le soir, je prenais un bouquin ou un DVD, après deux ou trois petits verres de vins, très fatigué, le sommeil remplaçait finalement le verre et je dormais. Mes réveils étaient extraordinairement plus doux; ouwa j'peux prendre une douche de 5 min et prendre un café dans la foulée, être clair dans ma bagnole et arriver au boulot de bonne humeur. J'ai réussi à  ne pas me mettre carpette sauf un soir, j'ai 4 copines qui sont venues à  la maison, et j'ai littéralement mal fini après 70cl de whisky dans le reservoir, mais c'était presque un acte social. Bref 6j/7 de sobriété. J'me suis trouvé une motivation virtuelle et c'est deja ca. Le seul bémol c'est que j'arrive à  me mettre cette barrière entre mes placards et moi, j'y arrive, mais je suis attiré. La journée, le matin tout vas bien. Je rentre, j'm'assoie sur mon fauteuil et je trouve multiples occupations pour ne pas me resservir un 4ème puis 5ème verre après mon dîner. Mais cette merde me demande. Les sirènes chantent, attirantes, assises sur le récif saillant.

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koulponk femme
en cheminement
Inscrit le 08 Nov 2013
103 messages
Bonjour Doxa,

Déjà  c'est pas mal, tu as réussi à  tenir plusieurs jours sans boire, ça veut dire que tu peux le faire. Maintenant le truc ce serait de stabiliser ta conso pour pouvoir te réveiller du bon pied et commencer la journée dans un bon état d'esprit.
Perso j'ai remarqué que quand je n'ai pas fait d'écarts la veille et que je me lève nickel je suis tellement contente que ça me motive pour maintenir cet état d'esprit pour la soirée et ne pas boire plus que ce que j'ai décidé. ça marche pas toujours mais c'est une astuce, et pour ma part ça marche de mieux en mieux !
Si je peux me permettre un petit conseil pour essayer de changer ton rapport à  l'alcool si tu le souhaites, ça pourrait être de changer de boisson, prendre un truc moins fort que tu kiffes un peu moins, peut-être que ça freinera ton appétence.
Autre chose aussi, se faire accompagner par un professionnel (addicto, psy, médecin, éducateur...le choix est vaste) pour pouvoir évaluer ton degré de dépendance (ou pas) peut être intéressant, et il existe de nombreuses solutions qui ne passent pas forcément par l'abstinence.
Tu es jeune et c'est top que tu réagisses maintenant alors ne lâche pas l'affaire si tu veux continuer à  mener une vie qui correspond à  tes désirs.

Bises

K

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