[ Expériences ]

Mon histoire, ma vie, ma haine.

Au début je m'en foutais de me droguer, mais aujourd'hui j'ai l'impression que ma vie ne tourne qu'autour de ça. Je ne parle que de ca, je ne pense pas du tout etre accro a quelque chose et c'est pour ça que prendre encore de l'héro me semble insensée, je sais qu'elle sera plus forte que moi.. Mais c'était tellement bon, tellement intense.


Le cité à  1 pu de temps de rafraîchissement ou g clique la ou il faut  pas.

Doublon ou pas.
c koa le lézard qui t étonne?
Qu attends tu comme conseille
Tu as J imaginé consultÄ— de nombreux files de discussion. ...
l action (agir) te manque ??
Facile d agir mais comment  ?
InsensÄ— ? Mais de quoi ?
Tout à  un sens, mais pas de directions ...

Zou: tatenadef en wolof

Julie : "Et svp pas de jugement!"

Ecoute tu es pas seule ici avec cette histoire, elle est tellement humaine! Il faudrait vraiment être à  côté de la plaque pour commencer à  à  te blâmer pour ça.

Julie : "Pendant 3 ou 4 mois je crapottai, quand j'y repense c'est quand même fou à  cette âge comme on veux déjà  devenir adulte."

Si c'était notre seule folie... Je ne vois rien en moi ni en autrui d'ailleurs, qui soit autre chose que folie. Même si on s'accorde pour parler de normalité sur un consensus que la majorité appelle la norme, je ne vois là -dedans qu'une folie mégalomane encore plus vaste est sans fond que les autres folies. Une folie officielle et obligatoire! N'est-ce pas la plus grande démence??

Que tu aies la haine contre ça? C'est le contraire qui serait étonnant. Mais on finit pas s'habituer ;-) Ce n'est que notre propre mégalomanie qui se projette dehors. Cela ne mérite pas qu'on y investisse de si grandes émotions. Tu as donc été "escort". A la bonne heure. Le passé n'existe pas, tu es là  ici et maintenant. A chaque jour suffit sa peine, pas la peine de porter sur ton dos une histoire, à  laquelle d'ailleurs nous n'avons rien à  redire. Si quelqu'un a quelque chose à  redire, c'est qu'il na pas compris la fonction de ce forum.

Julie : "Je pense vraiment que j'ai un soucis, sur ce site c'est le seul moment où ça me fait du bien de parler"

Ben parle, ça nous fait du bien de t'écouter! La vérité fait toujours du bien, c'est une étrange curiosité.

Julie : "Je suis dans une merde pas possible question argent parce que des que je bosse je sais pas m'empêcher de le gaspiller"

Gaspiller. Cela suppose qu'il existe un référent d'utilisation de l'argent qui n'est pas du gaspillage. Mais selon qui? Selon la majorité du troupeau? Selon un sage assis sur son nuage qui nous dit le bien et le mal? Qu'il aille se faire *****. Le sage a dit de ne rien croire de ce genre qu'on n'ait pas vérifié par soi-même. Alors ne vois pas ton choix comme étant bon ou mauvais, mais comme étant ton choix. La culpabilité n'a jamais sauvé personne des drogues, au contraire! Qu'elle ne se fasse pas passer pour le sauveur alors qu'elle est l'égarement même!

Julie : "mes amies j'ai tiré un trait dessus, je traine qu'avec les gens défoncer. Mon copain qui ne bois pas et fume pas et se drogue encore moins est la pour moi."

Sois là  pour lui, mais ne sois pas une actrice qui joue un autre rôle pour lui. Sois toi-même là  pour lui, sans fard. Du moins tant que tu veux. Si tu n'a pas à  lui jouer la comédie, ce sera moins lourd. Et s'il veut de toi que tu ne sois pas toi, au moins tu en auras le coeur net. Je ne dis pas de faire de la provocation et de te droguer sous ses yeux, je dis juste : tu n'as pas un rôle alloué par d'autres que tu doive jouer! Personne n'a la vérité qui puisse te dire que ton rôle est ceci ou cela. Ce ne sont pas tes amis que tu as laissé tomber, c'est le rôle qui sonnait faux que tu ne voulais plus jouer. Peut-être tes amis t'auraient-ils aimée telle que tu es et sans ce rôle, qui sait? Peu importe ceci est passé.

Julie : "Ca fait 4 mois qu'on est ensemble, mais j'ai envie de le lâcher, j'ai une haine contre lui, je ne sais pas pourquoi."

Pas contre lui, mais contre le rôle qui sonne faux que tu penses devoir jouer pour lui. Respire! Tu n'as pas d'obligation de ce genre! Tu as le droit d'être toi-même! Et tu sais quoi? Lui ou un autre, tu seras aimée bien plus profondément si tu cesses de jouer un rôle faux.

Bon je ne dis pas de tout bazarder et de troquer un faux rôle contre son opposé avec de la provocation gratuite etc. Cela sonnerait aussi faux. Laisse tomber cette colère et sois juste toi-même. Tu n'as pas besoin d'envoyer bazarder quoi que ce soit, à  part ce sentiment de culpabilité et de "devoir". Le reste (petit ami etc.) tu peux garder, cela deviendra léger et ne dérangera plus.

Juju : "Prendre encore de l'héro me semble insensée, je sais qu'elle sera plus forte que moi.. Mais c'était tellement bon, tellement intense."

Tu dois décider ce que toi tu veux, non pas en fonction du plaisir que cela donne mais de ce que tu veux réellement faire. Autant le fait de "faire ce qu'on nous dit de faire" (société éducation) au mépris de ce qu'on veut vraiment est une impasse... autant faire ce que nous dicte notre bon plaisir au mépris de ce qu'on veut vraiment est une impasse aussi. Entre les deux il y a la voie du milieu. Oui celle dont parle la spiritualité mais il n'est pas question de spiritualité ici, juste de bon sens. La voie du milieu ne veut pas dire un "mix" bâtard entre les deux, avec le pire de l'un et de l'autre. Cela veut dire décider ce que tu veux par toi même,
- NI en suivant un modèle artificiel de "bien" fictif qui n'a rien d'objectif,
- NI en suivant tes désirs immédiats qui ne sont aussi que des illusions passagères.
La voie du milieu est entre les deux, mais ce n'est pas un compromis (pas de compromis sans compromission) ni un "mix" des deux. C'est décider en conscience et en restant soi-même.

Juju : "Je sais pas pourquoi je vous raconte tout ça alors que la plupart doivent en avoir rien a foutre."

Comment ça? Nous sommes tous dans la même situation que toi, à  fuir et composer entre le rôle faux qu'on a cru devoir jouer et la faiblesse qu'on croyait avoir alors que nous ne sommes pas faible en réalité, nous sommes juste perdus. Mais nous savons décider! Bref nous cherchons la voie du milieu. Les problèmes que tu nous racontes ne nous ennuient pas, ils sont exactement nos problèmes sous des formes différentes. Ils nous sont très familiers, humains, trop humains. Oui nous cherchons la voie du milieu. Comment la trouver? Il paraît qu'il faut simplement s'y accrocher de toutes nos forces, même lorsque cela semble impossible, et que finalement elle nous apparaîtra.

Juju : "C'est cette haine qui me tue a petit feu et je sais pas comment m'en débarrasser parce que plus le temps passe plus elle grandit."

Bien entendu, parce que tu hais la haine, elle ne fait que grandir comme un feu qu'on nourrit d'essence. Bon mais tu n'as pas à  la haïr! Comprends là , elle n'est rien que de très normal, mais elle n'est pas nécessaire.
Tu n'as pas à  la haïr! Juste à  l'accueillir dans l'indifférence et faire ce que tu as à  faire. Tu n'es coupable de rien, la haine n'est pas un problème, simplement ne te laisse pas prendre au piège en la nourrissant avec de la colère contre toi-même. Encore une fois, rien de tout ce que tu racontes n'est malsain, c'est au contraire tout ce qu'il y a de plus sain à  mes yeux. J.Krishnamurti disait : "ce n'est pas un signe de bonne santé mentale d'être bien adapté à  une société profondément malade". Tu es tout ce qu'il y a de plus normale. Et, comme nous, tu cherches la voie du milieu, hors de l'obéissance au dogme creux du monde - et hors de l'asservissement idiot à  nos désirs du moment. La voie du milieu existe! N'abandonne jamais espoir, accroche-toi à  Elle!

Dernière modification par Syam (16 juin 2015 à  22:47)