Découverte des benzos, jusqu'a quand ?

Les benzodiazépines sont prescrits contre les angoisses ou les troubles du sommeil, genre difficulté à  s'endormir ou les insomnies. Donc en gros, ça ralentit ton fonctionnement, pour lui permettre de "se calmer", se poser et donc diminuer les angoisses et potentialiser le sommeil. C'est vraiment dit de façon grossière mais c'est parce que je ne connais pas les actions chimiques de ces produits ; je préfère ne rien dire que dire des conneries.

Vu que ça ralentit ton fonctionnement, il est normal que tu te sentes endormi, complètement détendu, à  l'ouest, toujours envie de pioncer, pas envie de faire grand chose, fatigué. Bon complètement ramollo et amorphe, quoi.

Les benzo n'ont rien à  voir avec les opiacés, à  part le potentiel "posant" qui, cependant, ne se ressent pas du tout de la même façon. Je comparerais ça en disant que l'effet des benzo est plutôt "lourd", contrairement à  celui des opis qui est plus dans la légèreté. Je trouve qu'avec les benzos, on a un peu l'impression d'avoir une enclume sur la tronche et de ne rien pouvoir faire d'autre que de dormir. Enfin, ce n'est que mon avis, c'est totalement possible que tu le ressentes autrement !

Pour l'impression d'être bourré, c'est normal, c'est la sensation d'ivresse classique des benzos, surtout quand tu n'as aucune tolérance. Sérieux, pour 11 benzos en une journée, tu me bluffes.  Et je pose un point pour la gorgée de rhum : Benzo + alcool, c'est vraiment pas le meilleur mélange. C'est souvent dit & répété. C'est un peu comme si ça mettait ton cerveau en "OFF", et c'est archi dangereux, que ce soit pour les choses que ça peut te faire faire, ou même simplement ton corps. Ca potentialise les benzos certes, mais d'une façon trop négative. Bon, avec une gorgées, ça a dû aller, mais vu le nombre de comprimés que tu t'es envoyés, ça aurait quand même pu mal finir.

Petit point sur la demie-vie d'élimination : Elle correspond au temps que ton corps met pour éliminer la moitié du produit, des molécules et de toutes les altérations qu'elles opèrent dans ton corps. Mais ça ne correspond pas au temps de "défonce".

Et sinon, pour ta question de départ, l'explication est simple : tu as réagi normalement aux benzo, quoi qu'assez peu par rapport à  la dose que tu as consommée. La prochaine fois, je te conseille de te contenter d'un ou deux comprimés, ça devrait faire l'affaire. Ca sert à  rien d'abuser directement.

Après, la question est : Pourquoi prends-tu du temesta ? Ils te sont prescrits dans un cadre spécial, pour des angoisses, pour atténuer les effets secondaires d'autres médocs ? Et la question qui me semble la plus importante est : Pourquoi as-tu pris une dose aussi élevée, alors que tu savais très bien que tu n'avais pas de tolérance ?

Dernière modification par nokkloom (16 août 2015 à  02:00)

Raisonnement sous benzo ou pas, ça aurait quand même pu mal finir et tu as de la chance de t'en être bien remis. Si tu veux tenter une expérience (ce qui est totalement compréhensible, j'fais la même chose et je pense que pas mal de gens ici le font aussi), il vaut mieux prévoir à  l'avance, et surtout avancer petit à  petit.

Le corps a une capacité impressionnante de se battre contre ce qu'il ne connaît pas et ce à  quoi il n'est pas habitué, mais toi, un peu privé de ta conscience vu que tu étais sous benzos, t'aurais pu faire des coses un peu dangereuses (tu dis toi-même que tu t'en rendais pas compte).

N'essaie pas de comparer les benzos à  l'alcool : ce n'est simplement pas le même effet. Peut-être que si tu recommences à  en prendre quelques uns, tu pourras plus clairement analyser le fonctionnement des benzos sur ton corps. Mais c'est sûr qu'avec 11 comprimés, l'analyse aurait été carrément compliqué : c'est pas censé faire un effet aussi fort, tu vois.

Ouais, avec les benzos on a l'air (et on est) un peu à  l'ouest. Je me rappelle avoir pris un somnifère en cours un jour, puis juste quand l'effet a commencé à  être assez important, un pote est venu me parler de ses soucis, je me souviens lui avoir répondu tu tac-au-tac et lui avoir donné de super conseils & bonnes pistes, mais sans même y réfléchir. Je l'ai suivi dans les couloirs pendant qu'il allait en cours alors qu'il était pas dans la même classe que moi, j'ai même failli rentrer avec lui. Quand l'effet est parti, je m'en souvenais plus mais j'me suis dit que merde, si j'ai été aussi "impulsive" pour ce genre de truc, j'aurais pu l'être pour tout autre chose. Voilà , je partage un bout de mon expérience, sans te raconter ma vie no plus, pour te dire ce que a peut faire un peu. :)

Yep, prend ça comme une expérience, et tente d'en tirer les bonnes choses et de former toi-même des conseils à  te donner pour la suite.

Dernière modification par nokkloom (16 août 2015 à  10:48)

Ca pourrait être l'experience de n'avoir plus d'inhibition qui t'a changé, qui t'es restée en tête et dont tu tires un comportement légèrement différent, éventuellement parce que tu es sur la défensive maintenant que tu as eu cette expérience, ou bien simplement parce que ton "high" était si fort sous benzos que t n'en reviens toujours pas.
Est-ce que tu peux comparer ton comportement actuel à  un comportement sous benzo et est-ce que tu peux trouver des points communs ? Est-ce que, si on te demandait "t'es sobre ?" tu dirais oui ? Essaie de comparer un peu à  ton comportement avant ces expériences et de voir chez toi les points qui ont changé, tu pourras ensuite plus facilement faire la part des choses. Si tu as un peu l'impression que ce n'est "pas toi" qui réagit, que tu aurais réagi différemment sans benzo (alors que tu n'en a pas pris depuis 4 jours, d'après ce que j'ai compris ?), c'est probablement l'effet qui perdure (et je sais même pas si c'est possible). Est-ce que tu pourrais décrire un peu ce qui te fais douter, pour qu'on puisse t'aider ?

Avoir peur ne changera pas la donne. Tu as voulu t'envoyer 11 benzos à  la fois avec un peu d'alcool, c'était vraiment un geste risqué, mais TU l'as fait et tu ne peux pas revenir en arrière. La seule chose que tu puisses faire, c'est réfléchir sur ton geste, j'espère que la prochaine fois que tu essaies un prod tu ne monteras pas autant les doses, parce que franchement tu risques tes couilles. La deuxième chose (et la plus évidente) qu'il y a à  faire, c'est assumer. Car tu ne changeras pas les choses qui sont faites, c'est une évidence.

Flingué une bonne partie du reste de ta vie, non. Avec quelques médicaments, on peut éventuellement flinguer quelques jours ou quelques semaines d'énergie, un peu de thunes et faire la tronche pendant un peu de temps, flipper comme tu le fais ; mais sûrement pas foutre en l'air le restant de sa vie. Même si la dose était franchement trop élevée pour toi et que ça a probablement été un choc pour ton corps, il va s'en remettre. La vie ça dure des années, fais la part des choses, c'est pas 11 benzos qui te rendront perché & vrillé à  vie.