Suite à une problématique d'hernie discale handicapante pour mon travail, qui traine depuis plus de 7 ans, le médecin me prescrit de l'oxynorm pour sortir d'une crise qui ne passe pas plus et me clou au lit. Je ne le prend pas, mais quelques mois plus tard, je fini par avaler ce qui m'avais était ordonnancé et le rose de la vie m'éclaira en chassant les noirceur provoqué par la douleur.
Les mois passent et je ressens une gène importante par le besoin d'augmenter en permanence les doses pour obtenir le même effet. Si je traine pour prendre mon traitement, le réveil est difficile et l'enfer repeint les murs rose en noir.
Je fais pars de tout cela à ma médecin qui me renseigne sur le fait que si je souffre, je ne peux pas devenir dépendant au produit et que je n'ai pas à m'en faire.
Malgré mon insistance et la sienne face à la mienne, je finis par faire des recherches sur le web pour éventuellement comprendre ce qu'est le produit médicamenteux qui accompagne profondément ma vie et qui modifie de plus en plus mes perceptions et les actions de mon corps qui révèle des nouvelles douleurs, ainsi qu'un émotionnel dissonant.
Ne me sentant pas à l'aise avec ce qu'elle me raconte, me voilà à faire une recherche internet qui s'ouvre sur une page avec un champignon qui tue sa mouche ! Les commentaires sur le sujet des
opiacés (c'est là que j'apprend que ce que je consomme est un opiacé) me glace le sang, les gens ont l'air un peu perdu face à des consommations qui s'emballent.
J'ai peur ! Plus je lis et plus j'ai peur. Je ne veux pas ressembler à toutes ces personnes, je ne peux pas ressembler à toutes ces personnes !
Alors je cherche ailleurs, un peu comme l'histoire du mec qui tombe d'une falaise et retenu par une branche, appel à l'aide. Dieu finit par lui répondre et le gars tellement heureux, lui dit qu'il fera tout ce qu'il veut si il le sauve. Alors Dieu lui dit de lâcher la branche à laquelle il se retient.
Du coup le mec se met à appeler à nouveau à l'aide en disant :"Est-ce qu'il y a quelqu'un d'autre !".
Petit à petit et à force de lire l'ignorance de multiple sites qui traitent des sujets des
opiacés, sans savoir vraiment de quoi ils parlent, je continu mes recherches qui me font revenir en boucle sur l'
amanite, du coup je me lance dans plus de lecture de P.A.
Puis à force de lire les même pseudos et ressentir une forme d'attendrissement à leur égard, je découvre une nouvelle dimension du sujet.
Puis un jour je franchis le pas en m'inscrivant.
De ce fait, je vais passer de la peur à l'amour et la joie de lire des amis(es) qui en connaissent bien plus que ma médecin, qui de son côté continue toujours à me raconter n'importe quoi, comme le fait qu'il soit possible de prendre le
subutex 4 heures après la dernière prise de
morphine.
A force même de lire, je finis par devenir une sorte d'expert du sujet pour d'autres, grâce à une mémoire des lectures et du recoupement des informations. Ma médecin commence à s'y connaitre aussi, à force de lui expliquer la réalité, bien loin de son imaginaire.
Donc voilà , le site du champignon qui tue sa mère, m'a offert de nombreuses choses, pas toujours positives non plus, mais quand même, j'y apprend tant de choses que j'ignorais, que j'ai pu y passer des heures et des heures, animé par la soif de connaissance et la soif de trouver une solution à une addiction qui comme P.A, prend beaucoup de place dans ma vie. En même temps qu'est ce que "ma vie" ? Ma vie c'est son contenue et ce qu'elle contient sont les
opiacés et P.A, qui en parle si bien.
Alors merci au bénévolat de toutes et tous, aux inventeurs du site et aux modérateurs et animateurs, car tout ce qui sert les autres est d'une valeur sans limite, comme la défonce à l'
amanite.
Bien à vous
P.S : la version courte de comment j'ai connu P.A ? En surfant sur internet.