Le travail a t-il un impact sur vos consommations ?

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pierre
Web-Administrateur
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17505 messages
Dans la suite du travail avec la Fédération Addiction sur les femmes usagères, voici la deuxieme question.

Elle s'adresse en priorité aux femmes, mais les hommes peuvent répondre aussi.

Si vous travaillez, comment gérez-vous vos consommations et/ou votre substitution et votre activité professionnelle ? Pensez-vous que votre travail a un impact sur vos consommations ?

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sud 2 france homme
problème traitement
Inscrit le 14 Oct 2013
2032 messages
je viens de faire 1 burn out il ya 15 jours; et je peux te dire qu'avant de littéralement craquer, j'ai pris des produits pour tenir le coup....mais quand ça allait je consommais moins que quand j'étais à  tourner en rond chez moi (au chomage...), et pour pouvoir faire mon travail correctement....en fait tout dépend du travail que l'on exerce, et dans quelles conditions....si c'est 1 travail qui vous interesse et que vous le pratiquez dans de bonnes conditions, je pense que vous consommerez moins....si c'est 1 travail qui vous plait pas, et en + dans de mauvaises conditions je pense que vous serez tenté de consommer pour supporter...voila pour moi....Je suis pas une femme, mais je pense que ma réponse est tranposable aux 2, 3 sexes.

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raatus homme
Psycho junior
Inscrit le 06 Oct 2013
251 messages
Moi oui clairement ça a une incidence parce que je suis infirmier. Donc parfois ça arrive que du tramadol me tombe dans la poche. Par contre jamais plus je ne consomme plus sur mon lieu de travail par contre parce que j'ai aucune limite rapidement.
Ca commence par un peu pour gommer la fatigue (genre quand je suis en 12h, au bout de huit heures de taf ça permet de repartir sereinement) et puis ça a mal fini car un jour je me suis fait surprendre par une dose trop forte de gardénal. Bref viré. Et j'ai retenu la leçon. J'ai dit que j'avais pris des antidépresseurs parce que ma copine m'avait plaqué et que j'étais triste.
Je bossais bien et ils m'ont dit  : "pour nous tu n'es pas un voleur de médicaments, sinon on t'aurait signalé. Tu as voulu être ton propre médecin et tu as fais une erreur".

Mais par le passé je peux dire que j'en aurai perdu des tafs à  cause de mes consommations. Comme mon travail touche a de l'humain, je ne fume même plus de joins le matin. J'ai pris conscience de l'impact que ça pouvait avoir sur mon travail.
Ca peut être tentateur quand on travaille en trois huit de prendre un hypnotique ou une benzo pour se recaler d'autant plus qu'on peut bypasser le médecin prescripteur.

J'ai honte de ces comportements. C'est pour ça que j'ai mis en place un suivi psychologique. J'ai refusé le TSO dans le cadre de mon injonction thérapeutique mais je suis très assidu et investi dans les soins. J'ai longtemps pensé qu'on pouvait consommer le soir et aller bosser frais le lendemain. Et bien dans mon cas ce n'est pas possible. Il y a toujours un moment où ça dérape.

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Luceed homme
Nouveau membre
Inscrit le 09 Feb 2015
30 messages
Je pense que le travail permet de canaliser ses pulsions, quand je bosse je pense à  autre chose, et pas à  mon prochain trip. Par contre l'absence de boulot, activités et amis en prodant, c'est très vicieux... Je pense que le travail a vraiment un impact sur ma consommation, oui. Rester chez soi toute la journée à  rien faire à  couler des douilles et se poudrer le pif ça rends ouf au bout d'un moment. Le fait de ne pas trop avoir de contacts avec l'extérieur te refermes sur toi, tu te sens mal, donc tu prod encore plus pour oublier, arrivé la descente tu t'ennuies, t'as rien à  faire... BIM rebelotte...

Quand on dis que le travail c'est la santé, c'est pas entièrement faux...
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Constructif

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majama femme
Adhérent PsychoACTIF
Inscrit le 12 Nov 2014
635 messages
J'ai tendance à  organiser la prise de mon tso en fonction de mon boulot..Pour sentir les bienfaits pendant que je suis au taf ..
Les journée sont parfois longues et dures et il m'arrive de faire des écarts quand c'est trop pesant psychologiquement et physiquement aussi.
J'ai aussi tapé parfois beaucoup de coke avant d'y aller et pendant que j'y étais..
Même si j'aime mon travail le fait de devoir être toujours très constante (169/mois parfois) ça me soul grave parfois j'ai vraiment pas envie d'y aller.
Donc un peu à  l'ouest d'un coup ça passe crème.. Evidemment jamais au point de me faire calculer et sans que ça est d'impact négatives sur mon boulot,bien au contraire.
J'ai pas honte de ça,puisque finalement je fais bien mon boulot et j'y tiens peut-être encore plus quand j'suis un peu stone.

Dernière modification par majama (12 février 2015 à  08:56)


Peu importe le flacon pourvu qu'on aie l'ivresse..

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Benjamin Armerion homme
Opïoidocannabinomane
Inscrit le 29 Apr 2013
268 messages
Moi mon TSO et mes consos (essentiellement weed) ne gènent en rien mon travail. Au contraire j'aime bien un petit truc le midi ça me fait du bien pour tenir l'aprem (le matin je prends rien à  part mon skénan, obligatoire pour mon dos).

Sinon je consomme surtout le soir, pour me détendre après.

On est beaucoup moins tenté de se laisser aller quand on est bien inséré comme moi je trouve.

Ce que je préférerai, - c'est ce dont s'abuse l'esprit abusé -, c'est d'aimer la terre comme l'aime la lune et de n'effleurer sa beauté que des yeux.
(Ainsi parlait Zarathoustra, trad. Georges-Arthur Goldschmidt, p. 170, Éd. Livre de poche n° 987)
"Ce n'est pas un signe de bonne santé que d'être bien adapté à  une société profondément malade." J. Krishnamurti

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Mith homme
Lab Rat
Inscrit le 01 Aug 2007
246 messages
Ahah, ca me rappelle http://asud.org/forum2012/asud.org/forum/viewtopic408e-3.html?id=295 que j'avais entamé il y a bien longtemps.
Je viens de le relire et me rends compte qu'avec le temps mon rapport drogue/boulot a évolué, surement grâce à  la TSO et au fait d'avoir trouvé un taf qui me plait.
A l’époque avec la dope c'était fixette au travail et grand n'importe quoi, nuits blanches, arrivé complétement cramé, et puis y a eu des longues années de désocialisation complète, je me suis remis un coup de pied au cul y a 4 ans et demi, repassé un CAP cuisine, et bossé 3 ans.
J'ai arrêté il y a peu pour pouvoir stopper la metha (J'me sentais pas de vivre le keum au travail).

Je crois que cette "obligation" qu'est le travail et la stabilité de la metha m'ont permis de me recadrer, je me défonçais sacrement la gueule le soir mais restait "clean" la journée. De toute façon, moitié en clientèle, moitié en cuisine, l’équipe à  gérer (J'étais chef d'equipe): J'pouvais pas me permettre d’être à  la masse. Du coup speed, coke, keta, avant le boulot comme ça m'est arrivé à  une époque, j'ai oublié...
Il m'est arrivé de bosser sous opiacés, tout a fait gérable sous dope, mais j'évitais de taper sur place, par contre ingérable sous ské ou je dormais littéralement debout.

Même constat pour la fixette, travail en manche courte toute l'année, soit on oublie les grosses sessions, soit on se grille. Le virus me reprend maintenant que j'ai plus d'obligation.

Le seul truc que je gérais pas vraiment c'était l'alcool, si j'ouvrais le resto à  8h, ça le faisait, je buvais qu'une fois rentré. Si j'avais le malheur d'attaquer à  midi j'avais déjà  bu une ou deux canouches, à  15h c'était plutôt deux ou trois. Bon après l'avantage d'etre alcoolo (y en a au moins un!), c'est que même avec les deux trois 8.0, je gérais le taf sans problème.

Je pense que c'est un truc (gérer) qu'on arrive à  faire que si on fait un taf dans lequel on a vraiment envie de s'investir à  fond ou qui nous plait. Comme disait l'ancien, la cuisine est un Sacerdoce, mais c'est pareil pour n'importe quel métier qui nous passionne. Alors que quand c'était du boulot "alimentaire", j'ai jamais rien geré. Sans TSO j'aurais pas pu non plus, j'en connais quelques uns qui allaient bosser en keukeu, moi à  part le premier jour du manque j'ai jamais pu sortir de mon lit, avec les conséquences qu'on imagine...

"I saw the best minds of my generation destroyed by madness, starving hysterical naked,
dragging themselves through the negro streets at dawn looking for an angry fix"
- Allen Ginsberg

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freemind homme
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Inscrit le 19 Feb 2015
21 messages
Bonsoir,

Je suis sous méthadone depuis 4ans...et je travaille depuis 8mois..(+8mois stagiaire avant au même endroit en "formation par le travail").

En fait, quand la métha est bien dosée...mais aussi que l'hygiène de vie suit (dormir la nuit, ect...) ca pose pas de problème. Ca va même assé bien, normal... (peut-être adapter l'heure de la prise, si c'est en une seule prise/jour)

Le plus gros problème serait de louper son médecin ou la pharmacie. Là  c'est la cata sans métha..

---> Quand je consommais et étais sous métha, au début (quand j'aimais encore fumer l'héro malgré le traitement)... Je n'étais pas habitué aux journées de travail et donc... l'envie la première que j'avais pour pouvoir décompresser et profiter de la fin de journée de boulot,...c'était fumer un coup.


-> Mais maintenant, 2-3 ou 4ans plus tard, je me suis lassé autant de l'héroine que de ses contraintes trop pénibles de toujours avoir son ordonnance donc voir le médecin toutes les 2 semaines, ect... marre de tout ca. ENCORE plus pénible, de suivre la continuité des ordonnances avec le travail...!

Donc, j'ai insisté pour recommencer à  diminuer la méthadone et je pense que ce sera la dernière fois que j'aurais à  le faire :)

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freemind homme
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Inscrit le 19 Feb 2015
21 messages
ps: lol...tas eu qu'une seule femme j'usquici... (c'est prouvé que c'est une majorité de mecs....m'enfin, c'est étonnant qu'il yen ai pas eu plus...

Dernière modification par freemind (25 février 2015 à  00:56)

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Mister No homme
Pussy time
Inscrit le 04 Aug 2014
8598 messages

Si vous travaillez, comment gérez-vous vos consommations et/ou votre substitution et votre activité professionnelle ?

Je vais répondre, même si je ne consomme plus que du cannabis et que je nourris pas un craving infernal. Le fait de travailler augmente la qualité de l'herbe que je fume.
Quand je travaille, j'oublie totalement que je peux avoir envie de fumer, donc je fume moins, disons pas dans la journée et j'apprécie davantage les pets du soir. C'est pas que je n'aime pas fumer au taf, quand c'est faisable bien entendu, mais je n'en ressens pas vraiment le besoin et c'est pas forcément le meilleur set and setting. J'attends même d'être rentré pour consommer.(lol) En d'autres temps, j'aurais pu avoir préparé un joint roulé pour la débauche voire pour la pause...
Fumer moins pour kiffer plus. C'est mon slogan en attendant de gagner plus. big_smile

ps: lol...tas eu qu'une seule femme j'usquici... (c'est prouvé que c'est une majorité de mecs....m'enfin, c'est étonnant qu'il yen ai pas eu plus...

C'est pas les femmes qui manquent, c'est le boulot... Le marché de l'emploi est peut-être encore plus difficile pour les femmes ? Déjà  qu'elles sont moins payées...

Dernière modification par Mister No (25 février 2015 à  10:09)


Just say no prohibition !

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psychocrack2 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Aug 2014
192 messages
je travaille donc ne fume pas de joint au boulots, ça fais baisser ma tolérance et ma consso de shit!

mieux, grace au travaille je ne prend plus de RC genre methoxétamine et mdpv, pas possible de faire un bingje, j'ai plus le temps, à  l'inversse du chaumage.

"jour de noà«l de l'an 1560 nous traversons le dernier défiler des Andes, à  nos pieds pour la 1 er fois nous voyons la jingle, ce matin j'ai dit la messe et nous avons commencer notre descente dans les nuages........."

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l'amant de morphée homme
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Inscrit le 01 Mar 2015
22 messages
désolé encore un mec... ma conso était tres liée a mon taf, petite entreprise de couverture, les guerriers du coins, -15 sous la neige sur les toits quand toutes les autres boites etaient fermées!!! j'était la bete de somme parmis les 5 gars (patron y compris, un vrai guerrier, chute de 16 m sur des pavés, s'est relevé avec un orteil cassé!!!!!véridique) on m' appellait l' merlo ( engin de chantier de 8 tonnes) j'ai pris gout a la défonce par le travail et a la puissance que me procurais mes fortes prises d' opium pour aller travailler (beaucoup pensent que ca fait que piquer du nez les opiacés...) avec de temps en temps héro. et le soir bonne beue pour relaxer un corps maché et endolori (meme sous opium) pour pouvoir dormir. bref consommation on n'peut plus liée a mon ancienne profession (ca pouvait pas durer jusqu'a la retraite...)
merci

la liberté de chacun s'arrète et commence, là  ou commence celle des autres...
dans un monde de respect..,Liberté.. sans limite et sans frontière ..???

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l'amant de morphée homme
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Inscrit le 01 Mar 2015
22 messages
ah... hors sujet... ben ma conso était simple... petites noisettes d'opium enroulées dans des ocb cachées dans mon paquet de tabac.. c'était si facile... et mem si j'ai pu etre grillé par mon patron, il voyai bien que ca decuplais force et endurance, et a contre coeur me disait simplement de prendre soin de moi... situation économique oblige, pouvait pas m' empecher. je pense que c'est tres courant et dans tous les métiers... combien de traders cocainomanes...ect... valable sans distinction de sexe .. tous egaux face au boulot

la liberté de chacun s'arrète et commence, là  ou commence celle des autres...
dans un monde de respect..,Liberté.. sans limite et sans frontière ..???

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ontheverge femme
Wiser
Inscrit le 30 May 2014
157 messages
Salut,

Bon, je remarque que comme d'hab, j'ai fait un roman, alors pour être claire et concise, oui, j'adapte ma conso en fonction de mon boulot, et oui, j'ai pris des trucs qui me ralentissaient, et d'autres, qui me boostaient au boulot.

J'ai remarqué avec beaucoup de retard que ma conso impactait mon travail.
Je préfère ne pas dire ce que je fais exactement, disons juste que je suis cadre et que j'ai besoin de toutes mes facultés pour "manager" et "surveiller" tout le monde tout le temps, bref, je n'ai que rarement l'esprit tranquille au boulot, parfois même pas le temps d'écrire un texto.
Et aussi, beaucoup de travail à  la maison.

En gros, je n'ai jamais consommé que du légal quand je travaille, et ce, depuis un an et demi environ.
La seule période où j'ai consommé de l'héroïne, c'était quand j'étais en convalescence post-opératoire; ce qui indique d'ailleurs que je n'ai pas souhaité mélanger les deux, et puis surtout, c'est tombé comme ça niveau timing.

Donc pendant à  peu près un an, j'ai consommé et abusé du Stilnox, j'en prenais tous les soirs quasiment, écrasé et sniffé, avec de l'alcool.
On a souvent remis en question l'utilité de le sniffer, c'est donc pour avoir un genre de "flash" et soulagement instantané (je me servais aussi comme anxiolétique apparemment, avec le recul)/ "Flash" qui était soit absent soit de 30 sec à  1 mn, bref, pas terrible.
"Flash" qui coupait tout: je rentrais tard, fatiguée, raz-le-bol des mille choses qu'il ne faut pas oublier, des deadlines, des gens, sniffer ces 10 petits centimètres (multiplié par 3 à  7, selon les soirs), me permettait "d'éteindre" la lumière.
Et c'était bien débile. J'étais fatiguée toute la journée du lendemain au boulot, je passais mes weekends à  ça, prenais du retard dans mon travail, et peut-être même passais pour une incapable aux yeux de certains, même si Dieu merci, j'ai le cerveau qui marche vite, et que j'étais capable de faire des présentations solides et cohérentes alors que 2 minutes avant, je ne savais pas de quoi j'allais parler.
Ca va, c'est passé à  travers, et j'ai été très bien évaluée à  mon évaluation d'avril 2014.

Puis, en mai 2014, j'ai été opérée, donc en convalescence pendant 3 semaines, et là , mon pote qui était venu me veiller m'a introduite à  l'héroïne, enfin je ne le blâme pas, je lui en veux juste d'avoir banalisé toutes mes craintes et de son attitude après, me laisser seule, à  me demander, à  VOUS demander, ce qui m'arrivait, puisque lui m'avait assuré que je ne ressentirais rien après une session de 8 jours d'héro directe en provenance de Hollande.

Bref, j'en ai un peu chié après l'héro, puis, par rapport à  mon opération, j'avais de l'Ixprim qui m'avait été prescrit. Je n'en avais pas pris, mais quelques jours après mon expérience héro, j'ai commencé, j'ai adoré, j'en ai pris de temps en temps en défonce pendant l'été, puis, j'ai remarqué au bout de 2 mois que ça marchait bien comme anti-douleur (oui, je sais, c'est son usage normalement, mais ça ne m'était pas venu à  l'esprit, tant je ne croyais plus trouver de traitement à  mon problème).
D'ailleurs, par hasard, juste après avoir commencé l'Ixprim, je suis allée en vacances chez mes parents et en cherchant dans les vieux médocs qu'on m'avait prescrit pour une autre opération 2 ans avant (celle qui me créé des maux à  présent), je suis tombée sur une boîte de Tramadol pur
J'ai aussi remarqué que ça m'aidait sur 2 autres points de mon problème de santé.

Et puis j'ai remarqué l'effet "on/off" dont certains parlent, je pouvais être alerte, inspirée, pleine d'énergie au travail, et veiller hyper tard, puis me lever et être opérationnelle, et puis surtout, dormir quand j'avais envie.
Depuis petite, j'ai eu l'habitude de dormir peu, et pour moi, avoir la possibilité d'aller me coucher et dormir, ou même somnoler et planer, c'était génial.

Avec le Tramadol, pas d'impact le lendemain, en revanche, quand je dois y être à  7h30 (donc lever à  5h30), j'évite de veiller jusqu'à  3/4h du matin, j'essaie d'avoir toujours au moins 6h de sommeil (parfois, juste 5h, mais pas moins).

Je ne parle de ma conso à  personne à  part mon copain et mon médecin forcément qui est au courant, mais je ne dis à  personne que j'abuse et que j'ai tendance à  me faire des soirées "perche"...

Dernière modification par ontheverge (04 mars 2015 à  17:11)

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Escropro homme
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Inscrit le 24 Mar 2015
2 messages
O que oui !!!
Vu mon taf je peut te garantir que je connais peu de monde qui s'en passe ... Personnellement c'est le speed qui m'aide a tenir le coup je passe d'une consommation occasionnel a plusieurs prise par jour c'est un cercle super vicieux on se "dope" pour tenir du coup on pousse de plus en plus jusqu'au moment le corps ne tien plus

Dernière modification par Escropro (25 mars 2015 à  09:08)

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Gattyna femme
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Inscrit le 07 Dec 2014
8 messages
Je suis sous metha depuis presque 12 ans maintenant. J'ai pleinement conscience qu'avoir un travail est essentiel, il participe avec une bonne hygiéne de vie à  retrouver la stabilité (émotionnelle, relationnelle, financière...) Mais surtout avoir un travail aide à  se sortir le nez du nombril et à  moins focaliser sur sa petite personne, son mal être... et du coup s'occuper l'esprit aide beaucoup. Et pourtant il y a des jours où je suis très ambivalente sur ce sujet. En effet, dans un premier temps c le travail qui m'a fait merder en augmentant à  donf mes doses de metha, j'étais tellement instable que j'ai fini à  l'hosto et perdu mon travail à  mon retour. L'hosto m'a aidé à  restabilisé et baisser un peu mes dosages. Ces 7 dernières années je suis passé de 70mg à  7mg à  ce jour. Je travaille depuis 3 ans dans le social et j'aime mon taf qui peu être très gratifiant...mais aussi souvent très fatiguant !! Ce qui me gave avec la metha c'est que je ne suis jamais d'humeur ou d'état stable. Un jour je pète le feu et ça se passe super bien avec les gens. Et le lendemain je peux être fatiguée, le jour d'après énervée.... et je peux vous dire que quand on a un groupe de personnes en face de soi, c'est très difficile quand on est pas au top... c'est même super angoissant ! Alors parfois je préférais avoir un travail moins intellectuel, plus simple et pas avoir a me tracasser à  me dire si ça ce voit ou pas que je suis fracassée !! En plus, travailler rend difficile la descente du traitement car on a pas envie d'être mal au taf... et puis ce genre de traitement reste tabou, il n'y a que 3 personnes autour de moi qui son au courant. Donc en conclusion le travail c essentiel mais c pas toujours facile salut

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away
Banni
Inscrit le 20 May 2013
2612 messages
Bonsoir les Psychos,
Pour répondre à  la question : oui bien sur.
Je travaille dans le secteur bancaire, je consomme du cannabis le soir en rentrant et le WE et suis sous TSO buprénorphine à  12 mg désormais .
Je prends des prods depuis 1989 et ceux ci ne m ont jamais empêché de faire ce que j'avais à  faire pour avancer ; bon....si un petit peu quand même.
La villaaiinneeeee et méchante drogue est totalement proscrite et tabou dans mon milieu professionnel ( quoique, à  mon avis les traders s'en mettent souvent plein le tarin !! )
Je suis péchu et motivé de façon générale au taf mais il m'arrive bien sur d'être moins bien et d'avoir des jours un peu .....en deçà .
L'hypocrisie ambiante me débecte car ces produits ne me dopent pas et pourtant je suis un des plus concerné et impliqué par son job.
J'espère ne pas avoir fait de HS ; si c'est le cas, veuillez m'en excuser.

Bonne soirée et bonne défonce à  ceux qui pourront.

A+

Away
Paix à  ceux qui le mérite

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troimarco homme
Nouveau membre
Inscrit le 24 Jun 2015
6 messages
Bonsoir à  tous.
Malgré ma dépandance à  l'héroine,j'ai pratiquement toujours travaillé(hormis environ 2ans de chomage en plusieurs fois,etaussi 2années de prison)
Je précise : J'Ai 50 ans,et un peu plus de 32 ans de dépandance.Pendant ma période "shoots"(20 ans),je suis passé dans d'innombrables entreprises d'ou je partais,de moi-meme,ou de manière forçée.Il arrivais toujours un moment ou je devais faire un choix entre boulot ou défonçe...Et bien sur c'était toujours la défonçe qui l'emportait.
C'est vrai qu'à  cette époque,je consommais en speedball sur mes lieux de tarvail,et je dois dire que j'abusais vraiement.Certains employeurs étaient tolérants(peu),d'autres moins,et d'autres pas du tout.C'étaient les années 90,et je travaillais dans le nucléaire,avec suivi médical très poussé.
Ca a duré quand meme plus de 10ans,et après, j'ai fait les frais de la politique de "chasse aux drogués" q EDF a mise en place,surtout pour les entreprises sous traitantes,dont je faisais parti!!!
J'ai vécu des situations vraiement dures à  encaisser...Heureusement,j'ai toujours trouvé du travail relativement facilement.
Mais depuis que j'ai arreté la défonce en IV,et aussi et surtout,depuis que j'ai un programe de métha(que je ne prends que les jours ou je ne tape pas),je me tient beaucoup mieux au boulot.
J'ai meme signé un cdi il y a maintenant 6 ans.
Je ne consomme plus pendant les heures de travail.Avant,le matin:oui;et à  midi:pas tout le temps.C'est clair que ça réduit pas mal ma consomation.
Je dois dire aussi,que meme actuelement,pas mal de mes collègues sont au courant de mon passé.
J'en aurai beaucoup,beaucoup plus à  raconter,comme je pense aussi un peu toutes les personnes interessées par ce sujet.
Vos témoignages m'apportent aussi beaucoup.
Bonne soirée et @plus.....
PS :Je suis mécanicien de maintenance en mécanique industrielle.

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Audrey femme
Banni
Inscrit le 13 Jul 2015
57 messages
Je ne travaille pas, mais quand je taffais, il n'y avait pas de répercussions, omis parfois des fatigues extrêmes.

« Je voudrais mourir par curiosité. »

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'Nrockandrolls femme
Banni
Inscrit le 04 Oct 2014
449 messages
Encore jamais répondu à  ce sujet pourtant drogues et travail ont toujours été  profondément liés pour le meilleur et aussi pour pour le pire !

Je n'ai pas passé plus de 6 mois sans tafer depuis mes 19 ans car besoin d'argent, pour l’indépendance financière également et pour me payer mes conso drogues. Mes conso surtout héroïne devenant problématique avec te taf, c'est chaud d'aller bosser malade ! vl'a la gueule devant la clientèle donc traitement sub assez tôt à  21 ans. Cela m'a aidé à  garder mon taf. Pendant longtemps je me suis posée la question : si jamais je me serais pas mis autant la pression pour aller bosser serais-je en traitement aujourd'hui ? Est-ce que j'aurais pris le même chemin avec la drogue ?

Maintenant j'ai la réponse, je pense que j'aurais fait pire ! et me serais laissée aller à  une vie d'errance et de rencontres qui m'a tant fait les yeux doux, ça aurait sans doute été autres choses, mais résister à  la drogue et aux tentations quand il y a aucune obligation, aucune limite, c'est plus dur, pour ma part il me fallait un garde-fou, quelquechose à  quoi me raccrocher à  la société, aux gens 'normaux' pour ne pas me laisser aller totalement dans mes travers.

Ca m'a aussi causé des soucis au taf : vl'a la tête après 3 jours de tekos ! ou bien dans la came depuis quelques mois, l'humeur avec les collègues c’était pas le top ! Ca m'a aussi valu de louper quelques places sympas car le boss choisissait la personne un peu + stable quand il y avait une place pour plusieurs personnes.

A présent, je peux faire le bilan de tous ça car pour la 1er fois de ma vie ni je travaille (arrêt maladie  pour grossesse la plus sereine possible) et drogues non plus. Pour les conso plus classiques : clope, alcool, canna, j'avais besoin de décompresser travaillant dans l'hôtellerie, secteur pas évident parfois donc je consommais pas mal sans impact sur mon taf mais sur ma santé. Donc c'est une cercle vicieux >>plus d'heures supp >>>plus de de conso pour déstress>> besoin plus de tunes>>plus d'heures supp pour payer !

A présent, j'ai juste envie d'être une maman qui prendra le temps l'élever sa fille, le plus gratifiant des travails à  mon sens !

Dernière modification par 'Nrockandrolls (13 juillet 2015 à  10:14)

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ontheverge femme
Wiser
Inscrit le 30 May 2014
157 messages
Je peux dire que ce soir, oui, le fait que je travaille m'empêche de me défoncer, et ça m'ennuie, mais bon, disons que j'attends juste de pouvoir aller me coucher pour arrêter d'y penser.

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Jean C. homme
Psycho junior
Inscrit le 04 Sep 2015
209 messages
En ce qui me concerne, si je travaille, je fume beaucoup moins de joints parce que je vais attendre le soir pour fumer. Je vais aussi fumer moins de cigarettes et boire moins de bières. Par contre, j'aurai peut-être plus envie de sortir faire la fête le week-end et probablement consommer du LSD, du speed et éventuellement du MDMA. Si je ne travaille pas, j'ai appris à  ne pas rester inactif, alors je travaille à  ma manière, en militant pour la régulation du marché des drogues. Mais je le fais en fumant des clopes ou des joints et en buvant des bières, ce qui ne m'empêche pas de faire les choses correctement.

J'ai d'ailleurs réussi, en fumant de nombreux joints et en buvant des bières, notamment avec d'autres étudiants, un master en sciences sociales alors que ma femme reprenait ses études en même temps que moi et que nous avons eu deux enfants durant la même période. Donc, je suis actif tout en étant sans travail, ce qui m'évite de tourner en rond, de finir par déprimer et de consommer des drogues pour ne pas penser à  ma situation;, et je contrôle ma consommation de sorte qu'elle m'aide à  faire les choses plutôt qu'elle soit un handicap: cela me procure un confort qui m'aide à  réfléchir. Mais je ne me bourre pas la gueule et je ne me défonce pas, c'est juste un petit plus... Par contre j'ai dû apprendre à  faire ça et le fait de faire quelque chose qui m'intéresse fait que le cannabis est plutôt un atout car il m'aide à  analyser les choses en profondeur. Mais si je dois faire une tâche que je n'aime pas, ça sera très dur à  me motiver et j'aurai probablement de la peine à  me concentrer.

Par contre, j'ai connu des personnes consommatrices d'héro qui contrôlaient leur consommation consommer de plus en plus, se mettre à  tourner en rond parce qu'elle s'emmerdaient et qu'elles étaient isolées et finir par ne plus contrôler leur consommation et devenir dépendantes (au niveau physique).

Donc, je pense que le fait d'avoir ou non un travail a un impact énorme sur la consommation de drogues...

Dernière modification par Jean Croisier (07 septembre 2015 à  00:35)


Ni criminel, ni hors la loi, ni malade. Je suis un usager de drogues bien portant, sans soucis hormis le fait de ne pas avoir de travail. Je ne recherche pas de soutien, mais un échange avec des personnes desquelles je me sens proche. Peace, Love and Anarchy wink

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