[ Opinions ]

Vive le manque

Je reviens sur ce que j'ai écris en conclusion, dans un post plus haut. Le manque trouve sa place dans le fait qu'il ouvre à  ressentir le plaisir plus profondément, par une différence importante d'état entre avant et après.

Pour avoir un maximum de plaisir quand je fume du tabac et surtout avoir un fort désir de fumer, je mange quelque chose, je bois un truc sucré ou autre, pour que l'envie apparaisse, pour qu'une sorte de manque se manifeste. Comme avant la première cigarette du matin.

Pour les opiacés, le manque est déjà  bien installé, ce qui ne m'apporte en fait aucun plaisir lors de la première prise des médicaments, car ne voulant pas dépasser une dose que je m'impose chaque jour, je ne comble pas le besoin qui est là  et je reste sous dosé une grande partie de la journée. Car le problème c'est qu'à  chaque fois j'ai augmentais les doses pour être juste normal, mais cela n'a jamais fonctionné puisque je reviens toujours au même point du sous dosage, car mon corps s'habitue très vite et du coup je monte un palier de plus.
Je fuis vraiment le manque, sauf si c'est pour jouir de pouvoir le combler avec ce qu'il faut.

P.S : Bjord, tu vas bientôt passer à  la télé et être reconnu par des millions de personnes. lol

On trouvera tjs des gens pour défendre les pires théories qui soit à  propos des addictions ...cela peut être positif en ce sens que cela obligé à  aller plus loin, à  réfléchir sur des notions complexes ..la dépendance est fondamentale et fondatrice de l esprit humain ..
On a vu ce que faisait au développement physique et mental quand la dépendance du jeune bb ne rencontre que du vide ou juste de bref moment où qqun apparaît pour le nourrir ...il ne peut pas se développer normalement ...la dépendance est consécutive à  l inachèvement du bb à  sa naissance ...il dépend d autrui pour sa survie puis pour son développement harmonieux ...
La dépendance du toxico s apparenté à  ce qui se passe très tôt ds la vie ..le produit vient remplir une fonction " maternelle" où le désir du produit se fait nécessité ou besoin ...il y a une fixation qui se fait sur la drogue ,devenue vitale ...
On entend dire qu on ne meurt pas du manque ...ce qui est tout à  fait faux bien sur ...on meurt bien d amour ...à  l époque où l on prônait le sevrage bloc , nombre d usagers sont decedes suite aux manques...suicide, mise en danger de soi, maladies, manque de précautions etc...
Le manque devient supportable uniquement si l on sait qu il va cesser bientôt ....par ex il suffit de savoir qu un pote arrive de DAM pour déjà  se sentir mieux ...même s il est à  6 H de route ...

J ai connu des gens qui aimaient le manque ...c était des consommateurs irréguliers qui pouvaient arrêter rapidement parce que leur manque était faible ..
Par contre je me souviens des manques impitoyables à  hurler les membres tétanisés  avec l hero de qualité

La problématique de l usager de drogue est aussi traitée comme perversion par certains psy ..ils ont d ailleurs fait plus de mal que de bien aux toxico en prônant l abstinence afin que le drogue reprenne une place de sujet ...c dire qu on le considéré comme un être objet ni fiable ni crédible menteur manipulateur etc...
Leur donner une substitution était entrer dans leur système pervers ...cette théorie existe tjs ....

Au début des années 80, il y en a qui pensait que donner des seringues aux drogués n'allait pas marcher contre le sida parce que les drogués "aimaient jouer avec la mort", aimaient prendre des risques, et donc aimaient réutiliser la pompe d'un autre...
Cette théorie de merde a été battu en brèche quand les premiers résulats de la réduction des risques sont arrivés (1988).
Dire que les drogués aiment se mettre en manque relève pour moi du meme discours réac, et je ne laisserais pas dire cela ici.

Les drogués ceci, les drogués cela, on dirait que n'importe qui peut dire n'importe quoi sur les drogués. n'importe quoi pourvu que ca mousse !

Je suis un drogué et je n'aime pas me mettre en manque !!!