1 2
Dernière modification par Amarnath (13 avril 2014 à 09:09)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par Bicicle (13 avril 2014 à 10:54)
Hors ligne
Bicicle a écrit
Bref, pour moi le "syndrome déficitaire", c'est une forme de dépression qui est probablement due au dérèglement d'endorphines etc dans le cerveau du à la prise de drogues, mais c'est pas "grave", ça finit par passer après quelques mois, en s'attaquant aux choses petit à petit, sans se focaliser sur les problèmes comme si c'était des murs (genre l'insomnie), alors ça finit par passer et tout ça est derrière toi en moins de temps qu'il ne faut pour le dire...
Oui évidemment on imagine plus facilement sous l'angle d'une dépression, façon de parler en fait, mais si on veut être juste et utiliser les termes précis pour ne pas tout confondre, on parle bien d'un syndrome de déficit en endorphine et non d'une dépression et même si ca peut s'y apparenter, ça n'a rien à voir (ce n'est pas les mêmes causes, pas les mêmes conséquences, pas les mêmes symptômes) donc par abus de langage , réduire le syndrome à une dépression larvée, ça revient un peu à tout confondre.
Bicicle : tu dis sur la dépression qu'elle peut prendre mille formes.
Tout dépend ce que l'on met derrière cette étiquette de "depression " et il est certain qu'en France, alors que tu ne trouves meme plus une personne de moins 25 ans qui n'a pas déjà passé deux ans de vie sous AD (C'est bien hallucinant. Au moindre coup de baisse de régime, on invoque l'AD, c'est absolument n'importe quoi) le travail de la presse et des émissions de santé nous ont tellement bassiné avec la dépression à toutes les sauces (dépression saisonnière, dépression post trauma, dépression post grossesse, depression post-sevrage blabblabla) qu'on a finit par oublier ce qu'est vraiment la dépression clinique et qu'on peut facilement avoir l'impression que la dépression peut revêtir milles formes...
pourtant la vraie dépression clinique est un état bien identifiable caractérisé par un état thymique bien défini (dévalorisation et détestation de soi, ennui, idées noires, désir suicidaire) et sur le plan neuronal, un déficit (carence meme) sérotoninergique.
Donc sans comparaison possible et absolument rien à voir avec le syndrome déficitaire qui est lui compris par les spécialistes anglosaxons comme une carence en endorphines naturelles et une réelle difficulté à refontionner sans supplétif externe.
Ce qui est intéressant c'est que le syndrome déficitaire touche autant les toxicos qui sortent du shoot (qui ont tout à reconstruire) que le daron de 45 piges-cadre supérieur à 0.2 de temgesic depuis 10 piges après une hernie discale, qui n'a jamais bu un verre de vin, va parfaitement bien mais qui n'arrive pas a retrouver la forme en arretant son substitut.
De nombreuses personnes témoignent de cet état de fait : la difficulté à retrouver une normalité après des années sous opiacés, substitut ou non, toxicomanie ou non. Donc sans rapport avec la molécule, donc sans rapport avec le mode d'administration, sans rapport avec la cause psychique de la consommation. Bref, on nage dans le moléculaire pur et dur.
Pour ceux qui le vivent en ce moment (Snoopy, Rico) ou qui l'ont traversé (moi) et ceux qui le traverseront dans les mois qui viennent, vous remarquerez que ce n'est d'ailleurs absolument pas sensible aux AD... et qu'aucun médoc n'agit la dessus, la médecine n'a rien de précis à proposer.
Le meilleur remède que j'ai trouvé effectivement et je suis 100% avec notre chere Beecycle, pour moi c'est la marche rapide. Chaque jour 2H, soit 10-15 km, 2 litres d'eau. Le sport me permet en quelques semaines de réduire sans aucune difficulté les opiacés. Au ski par exemple avec l'air de la montagne, je peux sans difficulté passer de 1500mg de came par jour à 20-30 mg de métha. Sans sport et à Paris, pour éponger ça, il me faut grand minimum 80-120 mg...
Dans cette affaire, on peut finit par déprimer à terme de toute façon... et ce qui est déprimant c'est de pas avoir la santé et attendre attendre attendre pendant des mois et des mois et etre toujours cassé. Et là , il suffit de reprendre un ptit temgesic et roule ma poule, la vie est belle ! etonnant, non ? et là ou c'est fascinant c'est comment on peut balayer ce syndrome avec.... par ex 1 mg de méthadone ! ou 0.4mg de bubu... des doses infimes et non psyhoactives qui là vont avoir un effet retentissant sur la carence... c'est donc bien lié à la perturbation neurochimique qu'induit la prise d'opiacés à long terme.
Mais j'admets que cela puisse paraitre dur à concevoir ou que cela puisse faire "peur" et qu'on refuse cette réalité dont aucun médecin ne parle. De fait prendre un TSO sur des années, personne ne le dis clairment, mais c'est aussi malheureusement s'exposer à devoir vivre ce type de syndrome à l'arrêt.
On sait aujourdhui que ce syndrome est lié à la durée de la consommation : généralement pour un chapitre de dépendance inférieur à 5 ans, il n'y a aucun syndrome. A partir de 10 ans, le syndrome durerait en moyenne 1-2 ans. Au delà de 20 ans, ce ne serait pas réversible d'où l'idée de Nyswander que la toxicomanie est comme un diabète et nécessite un régulateur extérieur comme l'insuline.
Bonne nouvelle, ce syndrome déficitaire se traite parfaitement bien.
Y a quelques années, j'ai un pote qui me disait qu'il avait eu des retours de manque pendant 2 ans à l'arret du subutex. Je n'avais pas pu m'empêcher de penser qu'il était trop stressé, qu'il se prenait la tete qu'en fait il déprimait... Seulement quelques années après, c'était MOI sur le billard. Tout ce qu'il m'avait dit, quand je l'ai vécu, j'ai pu constaté que c'était pas du simple ressenti dépressif mais bien un putain de syndrome... cette impression que le manque est parti à 95% mais que les derniers pourcentages ne veulent plus partir;
Donc je le répète comme un sourd, mais "ce putaing de syndrome déficitaire aux opiacés", c'est les 5% de manque résiduel qui n'ont pas rétrocédé à l'issu du sevrage et qui vont mettre plusieurs mois / années à disparaitre. C'est d'ailleurs bien le problème, et c'est pour ça que dès lors qu'on a plus de 10 ans de conso dans sa vie, il n'est pas impossible que ce syndrome ne retrocède plus - et donc on s'oriente là plutôt vers une maintenance à vie. Et au fond, pourquoi pas ?
Sérieux moi je prefere rester à 0.4mg de sub ou 3 mg de métha à vie que devoir vivre au quotidien avec un déficit en endorphines irreversible...
Dernière modification par ziggy (13 avril 2014 à 12:53)
Hors ligne
Dernière modification par prescripteur (13 avril 2014 à 19:12)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
snoopy a écrit
un delire assez "soft" sur les si nombreux et differents sens d'Alice au pays des merveilles (ouais, j'suis fan, et sous champis, no comment ) mais aucune hallu !!
ca s'approche plus de la mdma..... bon, j'ai bien senti les autres effets aussi, mais je me suis prise une sacrée perche d'hallu visuelles !!
que passa en mi cabesa ??
Tu as l'air d'être le genre de personne à pas mal réfléchir, donc c'est sur qu'en cherchant à donner du sens aux choses tu les intellectualises, et en intellectualisant tu fais passer la raison avant l'émotion, donc à la trappe les hallus.
Les hallus c'est (comme) la créativité, sans émotion il n'y a rien de spontané donc inconsciemment on est stérile puisque la conscience prend toute la place. Quand on analyse trop on n'en prend pas plein les yeux mais plein les neurones plus tôt..
Par contre quand l'esprit a carburé trop longtemps et qu'il est à bout, on perd facilement la raison en gobant un bon gros para, alors tout le stress émotionnel refoulé jusque là se libère...et là on en prend plein les yeux
Niglo a écrit
Salut Snoopy,
comme la MDMA certains cathinones (tous les 2 font partie des phényléthylamines) peuvent donner des hallus, ça m'ait déjà arrivé avec la 3 mmc. C'est peut-être aussi le mélange des 2 qui en est la cause...
Yep à grosse dose ça procure des visus ! et un para de 250mg ça ne peut que te retourner la tête sans tolérance ! alors avec la MMC en plus....pOing
Dernière modification par Laura Zerty (14 avril 2014 à 20:23)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
snoopy a écrit
....j'aime apprendre, j'y peux rien
VS
snoopy a écrit
(non laura zerty, je ne suis pas trop dans l'intellectualisation )
Ouai tkt moi aussi j'aime apprendre, et je suis bourré de contradiction ahah :)
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par ziggy (17 avril 2014 à 12:40)
Hors ligne
prescripteur a écrit
A Snooy,
A la reflexion mon texte (cf 2 posts + haut) parle peu du côté physique neuro-immuno-endocrine du syndrome déficitaire, l'essentiel étant contenu dans les références bibliographiques. donc même si je parle plus des facteurs psychologiques il est clair, quand on lit toutesles références qu'il s'agit bien d'une maladie cérébrale et corporelle (neuro-endocrine complexe, immunologique, intestinale etc..) en partie mesurable par des tests de laboratoire.
Voila mais ce serait quand meme mieux dans le cadre d'un WIKI si cela apparaissait clairement dans le corps texte et non simplement dans des renvois de reference que presque personne ne lit... parce que si on ne lit pas les references, il n'est pas CLAIR dans ce wiki qu'il s'agit avant tout d'une maladie liée à un deregement cérébrale... et c'est un peu genant, étant donné qu'un WIKI est avant tout un doc a caractere pédagogique.
Dernière modification par ziggy (17 avril 2014 à 12:44)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par prescripteur (13 décembre 2015 à 16:53)
Hors ligne
1 2
[ Forum ] Après le sevrage - Syndrome Paws après l'arrêt de la codeine
|
31 | |
[ Forum ] Après le sevrage - Sevrage cannabis après 6 mois
|
7 | |
[ Forum ] Expériences - Sevrage Subutex 6 mois après
|
63 |