Temoignage Venlafaxine

Bonjour,

Il est impossible d'insister assez sur l'intérêt de se faire suivre psychologiquement et médicalement dans cette quête de sevrage progressif. Il y a des difficultés sur ce chemin, quand on les rencontre, on a besoin de soutien. C'est vraiment dommage de risquer de rater une entreprise vertueuse comme celle-là  juste parce qu'on se sent seul au moment où il fallait pas...

Mon humble témoignage sur l effexor : après avoir essayé toutes les molécules possibles et imaginable depuis 15 ans je prends de la venlaxafine depuis 18 mois en gros et c'est le seul AD inhibiteur de la recapture de la sérotonine et de la noradrénaline qui m'a fait du "bien". j'en prends 300 mg/jour, prescrit par un psy connu et reconnu (rédacteur de nombreux ouvrages), et grand spécialiste des médocs (mais pas seulement il conseille aussi la méditation

ce n'est que mon témoignage.

Salut,

Il y a une époque, un psy m'a prescrit ce médicament pour essayer de diminuer mes prises de benzos (valium). C'est le seul qui calmait aussi mes crises de boulimie ... Les autres me faisaient encore plus manger.

Je pense effectivement que cet AD peut te changer! Pour ma part, j'ai arrêté deux fois net et je n'ai rien senti mais je prenais du valium et fumais des joints. Que ce soit psychologiquement ou physiquement! Seules les crises de boulimie sont revenues et j'ai appris à  composer avec. Je n'ai pas plus consommer suite à  ca.
J'ai arrêté car mon copain m'a fait croire que c'était du prozac, que je n'avais pas besoin d'AD (ce qui est vrai!!). Merci à  lui!

En l'arrêtant progressivement, tu vas te retrouver peu à  peu et tu peux t'en réjouir! A ta lecture, je sens bien que ce sevrage va te libérer car tu ne le supportes plus. Tu peux y aller confiant!

Par contre, j'ai toujours trouvé cela bizarre de l'avoir arrêté sans aucun symptômes de manque car à  l'époque je ne savais pas qu'il fallait se sevrer de cette molécule. Donc je n'étais pas au courant des symptômes de sevrage d'un AD ... et je n'en ai pas eu contrairement aux benzos (valium)! J'espère que ce sera ton cas ...

Aujourd'hui, je pense qu'on prescrit à  tort ces AD, benzos, ... comme des smarties ! Je repense à  une amie qui à  19 ans se rend chez son gynéco qui lui prescrit du xanax pour la relaxer, elle se plaignait de ne pas être assez à  l'aise avec son copain de l'époque! Comme tu le soulignes, sport, loisirs, ... je pense que le bonheur est une décision personnelle qui se conclu avec soi-même, indépendante des aléas de la vie. Ce n'est pas une pilule qui va y contribuer ! Si une personne est dépressive, c'est qu'à  un moment, son cerveau a décidé de ne plus vivre et de juste subir ... On peut vite inverser la balance avec des médecines parallèles et marcher dans le vrai sans béquille mal adaptée :-) La dépression existe que si le bonheur existe ! Il n'y a pas de malheur sans bonheur et inversement !! Ce sont deux notions communicantes, qui existe que si l'autre existe. Et le bonheur est à  la clé de tous ... il suffit d'y croire et de le vouloir, quelque chose de pas toujours évident dans des esprits si occidentalisés. Désolée si je me suis écartée ... Tu sais, je consomme du cannabis à  longueur de temps et j'ai bien réalisé que je regardais trop mon nombril, que j'avais juste trop peur de sortir de ma zone de confort ... c'est mon choix ! Ce n'est pas la vie qui m'a rendue dépendante, c'est moi qui l'ai choisi ! Mais souvent je me demande pourquoi la dépression n'existe que dans certains pays ... En Afrique, ils ont pas le temps (ou comme priorité) de se demander si ils sont heureux ou pas ... quand on prend du temps pour regarder son nombril, on va toujours trouver des choses qui vont pas ... En Occident, on te force à  te comparer, à  te rappeler que tu n'as pas ca mais ton voisin bien ... La dépression serait une bombe occidentale ... un pur produit de l'occident que l'on tend à  vendre. Des marchands de rêves ...

Courage à  toi

Sesostris a écrit

Bonjour,

J'ai commencé un traitement d'EFFEXOR depuis Lundi, a hauteur de 75mg/jour. Et ce matin,énorme bouffée d'anxiété au réveil, impression que je vais mourir ou que je dois me foutre en l'air ce que je ne veux absolument pas. Ca va un peu mieux après avoir pris 1/2 temesta ce matin. Mais je suis toujours très secoué. Avez- vous les uns ou les autres connu ce genre d'expérience ?

Cordialement,

Alban Corbin

Ce genre de réactions peut arriver au tout début de la mise en route d'un AD....

Sinon il me semble important de donner un autre son de cloche sur l'effexor (venlafaxine) parce que c'est une molécule que je connais plutôt bien, pour en avoir fait deux cures ultimement "salvatrice". La premiere fois, c'était clairement dans un épisode dépressif bien mental (perte d'espoir, dévalorisation, angoisse etc...) et apres avoir testé une valse d'AD que je ne supportais pas, l'effexor est passé comme du petit lait... 1 mois après, j'allais 50 fois mieux et tellement mille fois moins anxieux... pour le sevrage, je l'ai fait de maniere assez expéditif, et ca n'a pas été tres difficile. Je l'ai réussi du premier coup, de maniere un peu sauvage. Pour ceux qui ont connu les sevrages "opiacés", soyons clairs, arreter l'effexor n'a pas été pour moi "un sevrage" au sens pur du terme, mais plutôt une période de réadaptation. J'ai appliqué une méthode simple qui a bien fonctionné. J'attendais de ressentir les "bugs électriques dans le front" pour en reprendre un petit peu.... je suis descendu tres bas dans le dosage (4 ou 5 mg) puis j'ai laché... il m'a fallu 2 mois pour diminuer jusqu'à  0 et suite à  cela, je dirais que pour etre complétement nettoyé, j'ai ressenti quelques effets pendant encore 1 mois et demi. Donc environ 3 mois pour une année de traitement - mais ce n'était pas 3 mois si difficile, ni en continu... enfin mine de rien, j'étais content d'etre arrivé au bout et je m'étais quand meme juré d'éviter à  l'avenir ce genre de médicament*;*;


2 ans plus tard, gros probleme d'arythmie cardiaque qui a tourné à  l'angoisse avec l'impression plusieurs fois par jour de faire une crise cardiaque avec montée d'angoisse et hyper ventilation... je suis resté plusieurs mois dans cet état, jusqu'à  reprendre de l'effexor 75 mg - qui m'a guéri de toutes ces angoisses en 15 jours et ca fait une année.... et meme si les effets secondaires à  l'arrêts sont réels, ce medicmanets m'a rendu le quotidne vivable alors que ca devenait l'horreur niveau cardio !!!

bref , un médicmanent qui devrait etre prescrit qu'en cas de nécessité mais à  ne pas hésiter à  le prendre quand necessité il y a ! et pour info, l'arret n'est pas toujours si salvateur

Dernière modification par ziggy (12 janvier 2016 à  09:28)

Voir avec un bon psychiatre. Il saura peut etre trouver quand même un medoc mieux toléré. Et surtout, avec son aide,  il ne faut pas négliger la prise en charge psychologique , sociale, familiale qui est importante et qui n'a pratiquement pas d'effet secondaire.
Amicalement