Alcool + polydépendances

Tout d'abord merci beaucoup pour ta réponse Nokkloom.

Merci pour tes félicitations, ça n'a pas été une chose facile. Pour ce prod je n'ai pas pu arrêter franchement tant que j'avais ma substitution (8,2 de bupré que je prenais consciencieusement pas les jours où je savais que j'allais craquer). Alors j'ai tout arrêté d'un coup, et j'étais physiquement très malade chez moi pendant des semaines. C'est là  qu'à  commencé le combo alcool, xanax + bédo évidemment. Pour être honnête, j'ai pris la décision de changer de ville (100-150km) pour ne plus avoir mes contacts à  portée de main.

Ensuite, je suis partie encore plus loin (à  1000km). Je n'ai pas de boulot (quand j'en trouve un ça se passe toujours hyper mal), et évidemment je ne connais pas grand monde, une seule personne qui est plus attaquée que moi encore. Les nouvelles rencontres que je peux faire se terminent vite en fiasco. Ceux qui sont au courant de ma situation habitent très loin; ici j'ai ma famille, chez qui je vis et qui commence à  en avoir bien marre.

Je consomme parfois avec la personne que j'ai mentionnée plus haut, sinon c'est souvent seule, par la force des choses. Je me limite tout de même au soir (après 18h), la journée j'arrive à  me contenir. 

Pour les pauses et arrêts, j'ai essayé un peu toutes les méthodes : la manière radicale (straight edge) comme la méthode de la modération (pas plus de 3 verres, 1 bédo par semaine... etc). Les anxios j'ai réussi a arrêter pendant 1 an d'affilée, au prix de pas mal d'insomnies. Je reprends à  chaque fois mes travers, vient toujours un moment où j'ai envie de m'exploser le front, là  je fais pas les choses à  moitié et c'est reparti.

Niveau des activités il est vrai que je suis quelqu'un d'un peu passif; quand je me fais violence et fait de la peinture ou autre, ça va encore. Conduire aussi c'est un exutoire (quand je ne suis pas dans un état insensé bien entendu, hors de question que je mette la vie d'autrui en danger).

Niveau suivi médical non je n'ai affaire à  personne ici, sauf au généraliste pour les xanax. Auparavant pour la substitution j'étais suivie par un doc spécialisé. Je dois dire aussi que je suis retors et ne fais pas confiance à  grand monde. Je veux pas passer par une cure vu l'effet désastreux que ça a eu sur mon ex.

J'espère que tout n'est pas trop embrouillé dans ton texte; et merci à  toi pour ton écoute. De ton côté quels sont les démons que tu affrontes?

Bises, Yuya.

Bonjour SalazMonja, merci à  toi aussi d'avoir pris le temps de me répondre.

"Addict un jour adict toujours", c'est sûr, je ne pense pas qu'on puisse changer du tout au tout comme cela. J'irais même plus loin, je suis assez convaincue qu'il y aurait quelques prédispositions génétiques.

Pour ce qui est de la liche, mon but n'est pas de devenir complètement sobre, et ton commentaire sur le fait d'en acheter moins est très opportun : on a tous tendance à  aller un peu à  l'économie, et la possession de cubis de plusieurs litres ne m'aide pas. Personnellement tu es déjà  passée par le Selincro ou le baclophène? En plus des intérractions que ça peut entraîner, on peut devenir accro à  ça aussi?

Les benzos j'avais fait comme ça (1 an d'arrêt, diminution progressive puis arrêt total pendant une bonne période, "en vacances"). A l'époque j'avais du tercian en parallèle suite au décès de mon conjoint, que j'ai aussi arrêté de manière progressive.  Ceci dit ils me sont nécessaires comme tu le soulignes, (fortes crises d'angoisse régulières), mais sont aussi un appel à  la facilité.

Niveau social on est un peu dans la même situation j'ai l'impression. Je pencherais vers l'écriture pour ma part niveau exutoire, d'ailleurs je fais quelques piges sur le net pour faire un peu d'argent, mais rien de vraiment "pour moi".

Mauvaises habitudes à  virer oui, surtout sur l'alcool; je me disais de limiter cela au week-end, mais comme je n'ai pas de vie sociale, la frustration fait que je vais y aller jusqu'à  m'en rendre malade, même si j'ai pu me retenir toute la semaine.

Merci pour tes mots en tout cas, tu vois très juste sur le fait de "culpabiliser", la famille et la société nous y aident aisément :) Mon but est de me sentir plus libre. Vos réponses m'aident énormément merci.

Bien à  toi,
Yuya

salut yuya,
il y a pas mal de questions qui se posent dans tous ça.
tout d abord il me semble que le sélincro pour un ancien usagé d' opiacé est à  déconseiller.
ensuite pourquoi tu picoles ,pourquoi tu prends des benzos pourquoi les bédos, et surtout pourquoi tout ça avec exces .
si tu veux répondre à  cette dernière question, il me semble que tu dois te faire aider par quelqu un, un soignant, peut importe lequel ,peut importe dans quel structure, mais surtout celui avec qui tu est en confiance.
on à  souvent tout les élements pour répondre à  ces questions, mais il faut souvent quelqu'un pour nous aider à  les mettre dans l'ordre.
bon courage et continus à  poster.