Addiction op, sevrage et puis...

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Parole d'éléphant
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Inscrit le 19 Dec 2016
33 messages
Bonjour a tous,

Je sors d'un sevrage opiacé apres 5 ans de consommations sévère (en dent de scie mais avec un bouquet finale épatant), j'ai mis environ 20 jours pour le sevrage-souffrance, et je vis maintenant l'après (arret 09/12/16), la période d'ajustement ou on doit retrouver un équilibre, la période ou on doit se dire plus jamais ça. Je me rends compte que je n'arrive pas à  retrouver mon humeur, je suis dépressif (de nature je pense) et ceci traine vraiment en longueur, je n'arrive pas à  ressentir les choses, je me sens étranger à  moi même.
Les opiacés ont eu longtemps sur moi cet effet de filtre et on canalisé mon comportement addictif. Je me suis concentré sur cette substance et ai profité de tous ces bienfaits, je me suis anesthésié et j'ai accumulé beaucoup de choses qui sous opiacé ne me dérangeais pas mais aujourd'hui ça brule, cette vie que je retrouve, je ne la comprend plus je ne lui trouve aucun intéret, je sais bien qu'il faut du temps mais j'ai du mal a éspérer en voyant toutes les casseroles que je me traine, 5 ans d'ellipse, le reveil est douloureux, je m’aperçois que je n'ai pas la force du changement et je ne sais pourquoi changer.
J'ai renoué avec l'alcool, je me dégoute, j'avais pu m'en éloigné et je n'y pensais plus, et je ne pensais plus que ça pouvait être un problème et voilà  sans béquille op, je plonge, j'essaye d'etre raisonable mais je vois ma consommation monter elle est maintenant quotidienne et augmente mon craving, je bois et j'ai envie d'op pour cesser cette souffrance intérieur pour retrouver cette paix intérieur que j'atteignais avec les op.
J'ai l'impression de completement merder, j'ai fais mon sevrage à  l'arrache apres avoir atteint un pic dans ma consommation, je me suis fais peur, j'ai eu un sursault avant le nofrage et j'ai tout stopper comme un cow boy, quel enfer, je me rappel avoir fais des sevrages sub apres une descente progressive et durant ces sevrages les objectif etaient clair pour moi, le step était logique, logique et je me sentais en phase avec ma démarche.
Aujourd'hui, je subis, je tiens le coup pour les op, mais quel enfer, ma vie est sans dessus dessous, je ne m'y retrouve pas, le temps passe et rien ne s'arrange, le gout des choses ne revient pas chaque jour je me lève pour lutter contre de tout mon être, mais que c'est dure, l'alcool par dessus, j'attends 18h avec la salive à  la bouche pour déguster ma première 8.6, et apres je suis triste et je n'arrive pas à  m'en passer, j'ai l'impression de reculer. Ca plus les medoc pour dormir plus les anti dep qui ne marchent pas.

Je sais tellement que les op m'ont eloigné de mes emotions, de mon caractère, mais comment retrouver un équilibre, l'alcool n'est clairement pas une solution et j'en suis à  me dire plutot camé qu'alcoolique alors que je révais de sobriété.

Je ne sais pas, je pense vraiment avoir tout fait à  l'envers cette fois pas de progression dans la descente, le base jump, c'est vraiment une mauvaise idée. Je sais qu'un sevrage se prépare mais cette fois j'étais tellement loin et j'avais envie d'en profiter pour que ça change, en pensant prendre une giffle, j'ai bien pris une giffle mais elle a été si forte que je suis au tapis, le psy, ca m'aide a voir l’étendu du désastre mais rien n'émerge, rien de rassurant, rien d'objectif, que du noir, que des choses qui me paraissent impossible a changer ou a gérer. Mais quelle misère, je me demande vraiment qui serais je si j'avais pas passé tout ces années sous silence. Et dire que j'ai juste a reprendre cette merde pour tout réaligner. Ca me fout en l'air, comment trouver la force pour tenir a long terme quand on a déjà  du mal a se battre au quotidien.

Je suis addict a cause de ma personne, tout pour me fuir, tout est bon pour m'oublier.

Je témoigne, je ne sais pas si vous aurez des mots réconfortants mais j'ai besoin de l'exprimer

Dernière modification par Parole d'éléphant (26 janvier 2017 à  01:37)

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La chôze 89 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 17 Apr 2015
97 messages
Salut Parole d'éléphant,

Merci pour ton témoignage.

Tu as déjà  fait un grand pas en te sevrant, je t'en félicite! Il est normal que tu te sentes pas trop bien dans tes baskets, en plus, le(s) problème(s) d'avant les prises d'op refond surface et sont souvent les risques de rechute.

Entoure toi de personnes qui t'encouragent, te complimentent :-)

Maintenant, il faut que tu trouves des activités qui te plaisent et qui t'apportent de la satisfaction (faire du sport?). Quelque chose qui remplace l'espace que prenait les opiacés dans ton quotidien pour retrouver un équilibre dans ta vie, tu le mérites!

Petit à  petit la dépression va laisser place à  un bien-être en tout cas je te le souhaite...

Sinon que fais-tu dans la vie? As-tu un job qui te plait? sur lequel tu peux te vider la tête durant la journée?

Sentimentalement vis-tu seul? As-tu quelqu'un sur qui tu peux compter?

Désolé pour le questionnaire mais se sont des choses qui m'aident et sur lesquelles je m'accroche quand je ne vais pas bien :)

Salutations

Salutations

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Parole d'éléphant
Nouveau membre
Inscrit le 19 Dec 2016
33 messages
Salut la chôze 89,

Pour ce qui est du travail j'ai bien quelque chose, mais je me demande si ça ne fait pas partie du problème, ce job est intellectuellement prenant mais en même temps représente pour moi beaucoup de frustration car il accapare mon esprit, et je ne m'y sens pas à  l'aise, je l'ai trouvé car je souhaitais mettre a profit mon temps de travail pour utiliser ma tête, mais je me rend compte que le temps que j'y passe et y consacre m'a beaucoup éloigné des choses qui m’épanouissaient dans la vie...

Je ne suis pas seule, j'ai une compagne, qui jour après jour me pousse et m'encourage.

Pour le moment je me force faire du sport plus ou moins tous les jours une heure. Effectivement sortit de là  je me sens mieux, mais c'est éphémère.

Après tant d'année je me sens comme une personne sans histoire et comme un employé de seconde zone car ce job reste pour moi un gagne pain même si me demande beaucoup d'investissement.

Ces dernières années, je me suis vu sombré en finissant tous les soirs devant netflix en attendant le lendemain le réveil pour aller bosser. Plus aucune envie, plus aucun projet, plus aucun contact avec l’extérieur, l'isolement.

Je dois dire que je suis faible de nature et me cherche depuis longtemps, les gens qui m'entourent ont un grande influence sur ma façon d'etre, je vis par procuration, j'ai tendance à  les faire passer avant moi et a me préoccuper de leur bonheur avant le mien, et ce que ce soit au travail ou chez moi. Les op étaient parfaits pour ça pour vivre de manière passive.

Je dois faire des changement mes ce que je vois me fait très mal, c'est des changement radicaux, et je me sens trop faible pour les faire pour le moment.

Dernière modification par Parole d'éléphant (26 janvier 2017 à  18:19)

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DJINS homme
Banni
Inscrit le 15 Jan 2016
114 messages
Salut parole d'elephant,

Tu sais  être heureux dans une société malade n'est pas forcément un signe de bonne santé mentale ;-)
Au délà  du sevrage, je pense que ce que tu recherches maintenant c'est donner un sens à  ta vie en quelque sorte et franchement parfois c'est difficile.
Les addictions sont des bequilles qui parviennent à  nous maintenir en equilibre sur l'étroit fil qu'est la vie.
Lorsqu'on essaye de s'en passer on en vient à  se demander pourquoi, a quoi bon?

Certains parviennent à  trouver un sens à  tous ca, en se recentrant sur eux meme et sur les plus proches. La méditation, les voyages peuvent aider à  ce cheminement.

Je te souhaite de trouver la paix

« L'esprit, c'est comme un parachute. Ca marche mieux quand c'est ouvert. »

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Parole d'éléphant
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Inscrit le 19 Dec 2016
33 messages
Salut DJINS, merci,

Oui Donner un sens à  tous ça est ce qui me préoccupe le plus en ce moment, mais toutes les addition et soustraction que je peux faire me mène pour le moment au même constat.

Je souffre de solitude profonde en fait, j'ai toujours eu socialement des problèmes pour m’intégrer pour avoir des rapports sociaux simples, je viens de passer presque 2 mois seul chez moi, je me force à  sortir, je n'arrive pas à  avoir un simple contact humain extérieur, mon buraliste que je vois tous les jour c'est un simple bonjour au revoir, j'ai même pas pu lui souhaiter bonne année tellement je suis timide et comment je saurais même pas réagir s'il me demandais comment je vais.

J'ai peur des gens, je vois que tout le monde autour de moi socialise sans grande peine, arrive a parler de tout et de rien avec le premier venu, je ne suis pas comme ça, je suis renfermé, je vis toutes les choses seul, ma compagne est là , je la vois, je sais que je peux compter sur elle mais même avec elle j'ai du mal à  avoir un rapport saint, je fais ce que je peux pour lui faciliter la vie, car pendant ce temps je n'ai pas a me préoccuper de mes problèmes et à  avancer pour moi.

Je me suis construis une vie ou je n'ai plus de lien avec les gens et je me rends compte que ça me détruit, que vivre seul c'est un peu mourir.

Les voyages ne m'ont jamais attiré car ou que je sois je n'interagit pas avec les gens, je vie en ville pour avoir du bruit autour de moi, ca me rassure d'entendre la vie, mais en même temps je connais pas mes voisins...

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