Bonjour a tous,
Je sors d'un
sevrage opiacé apres 5 ans de consommations sévère (en dent de scie mais avec un bouquet finale épatant), j'ai mis environ 20 jours pour le
sevrage-souffrance, et je vis maintenant l'après (arret 09/12/16), la période d'ajustement ou on doit retrouver un équilibre, la période ou on doit se dire plus jamais ça. Je me rends compte que je n'arrive pas à retrouver mon humeur, je suis dépressif (de nature je pense) et ceci traine vraiment en longueur, je n'arrive pas à ressentir les choses, je me sens étranger à moi même.
Les
opiacés ont eu longtemps sur moi cet effet de filtre et on canalisé mon comportement addictif. Je me suis concentré sur cette substance et ai profité de tous ces bienfaits, je me suis anesthésié et j'ai accumulé beaucoup de choses qui sous opiacé ne me dérangeais pas mais aujourd'hui ça brule, cette vie que je retrouve, je ne la comprend plus je ne lui trouve aucun intéret, je sais bien qu'il faut du temps mais j'ai du mal a éspérer en voyant toutes les casseroles que je me traine, 5 ans d'ellipse, le reveil est douloureux, je m’aperçois que je n'ai pas la force du changement et je ne sais pourquoi changer.
J'ai renoué avec l'
alcool, je me dégoute, j'avais pu m'en éloigné et je n'y pensais plus, et je ne pensais plus que ça pouvait être un problème et voilà sans béquille op, je plonge, j'essaye d'etre raisonable mais je vois ma consommation monter elle est maintenant quotidienne et augmente mon
craving, je bois et j'ai envie d'op pour cesser cette souffrance intérieur pour retrouver cette paix intérieur que j'atteignais avec les op.
J'ai l'impression de completement merder, j'ai fais mon
sevrage à l'arrache apres avoir atteint un pic dans ma consommation, je me suis fais peur, j'ai eu un sursault avant le nofrage et j'ai tout stopper comme un cow boy, quel enfer, je me rappel avoir fais des
sevrages sub apres une
descente progressive et durant ces
sevrages les objectif etaient clair pour moi, le step était logique, logique et je me sentais en phase avec ma démarche.
Aujourd'hui, je subis, je tiens le coup pour les op, mais quel enfer, ma vie est sans dessus dessous, je ne m'y retrouve pas, le temps passe et rien ne s'arrange, le
gout des choses ne revient pas chaque jour je me lève pour lutter contre de tout mon être, mais que c'est dure, l'
alcool par dessus, j'attends 18h avec la salive à la bouche pour déguster ma première 8.6, et apres je suis triste et je n'arrive pas à m'en passer, j'ai l'impression de reculer. Ca plus les medoc pour dormir plus les anti dep qui ne marchent pas.
Je sais tellement que les op m'ont eloigné de mes emotions, de mon caractère, mais comment retrouver un équilibre, l'
alcool n'est clairement pas une solution et j'en suis à me dire plutot camé qu'alcoolique alors que je révais de sobriété.
Je ne sais pas, je pense vraiment avoir tout fait à l'envers cette fois pas de progression dans la
descente, le
base jump, c'est vraiment une mauvaise idée. Je sais qu'un
sevrage se prépare mais cette fois j'étais tellement loin et j'avais envie d'en profiter pour que ça change, en pensant prendre une giffle, j'ai bien pris une giffle mais elle a été si forte que je suis au tapis, le psy, ca m'aide a voir l’étendu du désastre mais rien n'émerge, rien de rassurant, rien d'objectif, que du noir, que des choses qui me paraissent impossible a changer ou a gérer. Mais quelle misère, je me demande vraiment qui serais je si j'avais pas passé tout ces années sous silence. Et dire que j'ai juste a reprendre cette merde pour tout réaligner. Ca me fout en l'air, comment trouver la force pour tenir a long terme quand on a déjà du mal a se battre au quotidien.
Je suis addict a cause de ma personne, tout pour me fuir, tout est bon pour m'oublier.
Je témoigne, je ne sais pas si vous aurez des mots réconfortants mais j'ai besoin de l'exprimer
Dernière modification par Parole d'éléphant (26 janvier 2017 à 01:37)