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Philippines: Amnesty International et Human Rights Watch scandalisées par des photos de centaines de détenus fouillés nus à l'aube
Les prisonniers ont été contraints de rester assis, nus, dans la cour de l'établissement, pendant que l'on fouillait leurs cellules. - AFP PHOTO /PHILIPPINE DRUG ENFORCEMENT AGENCY-REGIONAL OFFICE-7
Des photos montrant des centaines de détenus de la prison de Cebu nus et circulant depuis mardi sur les réseaux sociaux inquiètent les défenseurs des droits de l’Homme. Les ONG Human Rights Watch et Amnesty International accusent ainsi une nouvelle fois les Philippines « d’abus » dans la guerre meurtrière contre la drogue lancée par le leur président Rodrigo Duterte.
En rangs d’oignons sous la lumière de projecteurs
Sur ces photos rendues publiques par l’Agence philippine de lutte contre la drogue et la police provinciale, on aperçoit les détenus assis nus en tailleur sur le béton de la cour, en rangs d’oignons sous la lumière de projecteurs.
Les détenus avaient été réveillés et conduits jusqu’à la cour de l’établissement, avant l’aube ce mardi, alors que les agents de la brigade des stupéfiants, des policiers et des militaires fouillaient leurs cellules. Selon l’Agence antidrogue, cette opération a permis aux autorités de récupérer « plusieurs paquets » de méthamphétamine et de feuilles de marijuana ainsi que des couteaux et des téléphones portables.
Des fouilles « intimidantes ou qui violent l’intimité »
« Il s’agit clairement de traitements cruels, inhumains et dégradants », a argumenté Amnesty International dans un communiqué. « Les autorités doivent s’assurer que les détenus ne soient pas soumis à la torture ou aux mauvais traitements », a renchéri Human Rights Watch.
Selon l’ONG, ces fouilles « intimidantes ou qui violent l’intimité » sont contraires aux normes internationales. « Cette fouille, aux yeux de tous, en permettant la prise de photographies, était inhumaine, dégradante et violait le droit des prisonniers à l’intimité », a encore estimé HRW.
La police a abattu plus de 2.500 trafiquants ou toxicomanes
D’après le porte-parole du gouvernement provincial, Jethro Bacolod, il s’agissait d’une « procédure opérationnelle normale » destinée à rechercher des produits de contrebande. Le directeur de la prison a été limogé car de tels produits illégaux ont été trouvés, a-t-il ajouté.
Pour rappel, depuis l’entrée en fonction de Rodriguo Duterte fin juin 2016, la police a annoncé avoir abattu plus de 2.500 trafiquants ou toxicomanes. Plus de 4.000 personnes auraient également été tuées dans des circonstances non élucidées.
Source : 20minutes.fr
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extraits
«Notre enquête sur la “guerre contre la drogue” menée aux Philippines montre que les policiers tuent quotidiennement de sang-froid des suspects dans des affaires de drogue, puis couvrent leurs crimes en plaçant de la drogue et des armes à feu sur les lieux», écrit Peter Bouckaert, directeur de la division Urgences pour Human Rights Watch et auteur de ce document de 117 pages. «Le rôle du Président Duterte dans ces assassinats fait de lui le principal responsable de la mort de milliers de personnes.»
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Dernière modification par ElSabio (03 mars 2017 à 17:33)
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