Salut Wizard,
ton sujet date, mais il a été relancé, donc tant que j'y suis, je vais répondre à ton post premier:
Déjà , je ne travaille absolument pas dans le domaine artistique, et en général, pas connu pour avoir de la drogue, si ce n'est par quelques personnes, soit jeunes arrivants, soit vieux roots, qui fument un peu de
bédo, mais ça s'arrête là , et en aucun cas il n'y a de drogués notoires aux euphorisants ou quoi que ce soit d'autre que du
cannabis de toute façon (et s'il y en a, c'est vu comme un scandale).
J'ai travaillé un an en prenant des benzos, pas tant pour me booster pendant la journée, mais pour m'aider à dormir le soir, dans l'idée d'éviter l'insomnie (liée au stress de mon travail).
Au final, je me suis rendue compte que non seulement ça ne m'aidait pas, mais que j'étais super fatiguée la journée. En gros, j'avais encore du produit dans le cerveau pendant la journée surement, et j'avais trop de mal.
En plus, ayant vu un ami crusher son
Subutex pour le sniffer, je me suis mise à faire la même chose assez rapidement après avoir commencé les benzos avec mon médoc.
Alors certes, l'effet est censé être moindre quand on le
sniff, mais j'ai très vite cessé de le prendre pour les effets, mais plutôt pour le geste, et pour le petit flash de quelques secondes.
Ce qui fait que je n'en prenais jamais 1 seul, mais entre 3 et 7 par soir, qu'au lieu d'aller me coucher, je pouvais veiller très tard, surtout quand je ne bossais pas cela dit, et que j'ai commencé à boire de l'
alcool pour me défoncer un peu plus sans doute.
Perso, je n'ai jamais aimé le goût de l'
alcool fort, et je n'ai quasiment jamais bu. Là , je me forçais à boire de la vodka bien noyée dans le just d'orange et le sirop de grenadine pour arriver à l'avaler, je buvais environ 15 cl par soir, c'était peu, mais ça me prenait déjà 2h pour avaler le verre, tellement je n'aime pas ça.
Donc en gros, une conso de benzos qui a commencé pour m'aider dans l'idée à bien dormir, pour être plus performante la journée a fini par devenir une dépendance contreproductive, qui m'a menée à consommer de l'
alcool pendant presque 1 an quasi tous les soirs.
Ensuite, j'ai découvert le
Tramadol, et j'ai cessé les benzos immédiatement pour switcher, ce qui m'a fait plaisir car je voyais le souci avec les benzos, j'avais même consulté le service d'addictologie de l'hôpital le plus proche pour cesser, malheureusement, à la première consultation, le médecin m'a dit "Je vous arrête tout de suite, je veux bien vous écouter maintenant, mais notre service va fermer, nous ne pourrons pas vous aider"...
Donc quelque part, merci le
Tramadol.
Et au niveau
Tramadol, je l'ai pris pour une raison principale, et j'ai rapidement constaté des effets annexes plaisants, notamment celui de me donner un coup de boost.
J'ai donc rapidement adapté mes prises pour avoir mon coup de boost à un certain moment de ma journée de travail, quand je commençais à être fatiguée, pour pouvoir ravoir cette sensation de fourmillement dans le ventre, de
speed mental, pour pouvoir parler avec entrain, être intéressée et à l'écoute de ce qu'on me racontait, bref, être à fond dans mon boulot.
Ce qui est étrange, c'est que le
Tramadol au final ça m'endort ou ça me ralentit plus qu'autre chose.
Donc bref, ça me donnait un petit boost d'1h environ, puis je redevais normale, voire un peu lente et en parallèle, ça m'empêchait de dormir, donc j'étais fatiguée le lendemain matin, et rebelote.
Aujourd'hui, j'ai bien diminué ma conso de
Tramadol, ça fait environ 3 semaines que j'ai eu un gros ras-le-bol du
Tramadol, principalement parce qu'en plus de m'endormir, tout en m'empêchant de dormir (étrange, mais tous les consommateurs d'
opiacés comprendront de quoi je parle), en plus aussi de me chambouler parce que ça me donnait la nausée, ça a commencé à me donner un fond migraineux permanent, avec parfois, grosses migraines.
J'étais en vacances, j'ai donc cessé quelques jours avant de retourner au travail, car je me suis dit que je ne pourrai pas aller travailler avec ces maux de tête/ migraines.
A l'heure actuelle, je prends toujours un petit dosage de
Tramadol, je suis en phase de diminution progressive en vue d'arrêt, en espérant que je le puisse.
Je remarque qu'en ayant moitié moins (au minimum, peut-être même plus que ça) de
Tramadol dans le système, je suis bien plus alerte, moins fatiguée, plus dynamique, je dors pratiquement bien (je garde une habitude de me réveiller 4/5 fois par nuit, mais j'arrive à me rendormir rapidement).
Donc au final, ce que je pensais m'aider à être plus performante au boulot était plutôt handicapant, me donnant un semblant de coup de fouet, mais au final, me plongeant dans une torpeur permanente.
Et à présent, même si je n'ai pas une pêche d'enfer comme j'aimerais, je suis quand même bien mieux et j'ai l'impression d'être normale.
J'ai même recommencé à avoir une vie sociale, à sortir, revoir d'anciens amis et m'en faire de nouveaux, avec qui je sors un peu, ce qui est une énorme amélioration par rapport à ce que j'ai pu vivre depuis 2/3 ans. Toute mon énergie passait dans mon temps de travail sur site, et le travail que je devais faire à la maison me paraissait insurmontable et une vraie corvée, sachant que j'ai plus de temps de travail en-dehors du site que pendant que j'y suis, ça me posait un gros problème, heureusement que ça ne s'est pas vu (pas que je sache en tout cas, personne ne m'a reproché d'être molle ou en retard).
Voilà , je dirais que ma conclusion à ce sujet est que la drogue ne t'aide jamais au bout du compte. Quoi que tu prennes, même si ça te boost pour quelques heures, tu auras toujours plus de temps de fatigue, même si tu consommes en continu pour ne pas crasher, tu vas accumuler une fatigue très forte, et si ce n'est pas la fatigue provoquée par le retrait du produit de ton corps, ça peut être tout ca qui accompagne la vie d'une personne sous substance qui va te rattraper et te crever.
Et donc, quand on est fatigué, au lieu de se tourner vers la drogue qui finira par accroître le problème, mieux vaut rééquilibrer son alimentation, à la fois pour y puiser les vitamines et autres nutriments nécessaires, et pour éviter d'ingurgiter les aliments qui fatiguent le corps.
Et éventuellement, faire un bilan sanguin complet pour savoir de quoi on manque exactement.
En tout cas, jouer avec la chimie de son cerveau ne risque pas de résulter en une amélioration de l'état de fatigue, c'est mon analyse de ma propre expérience et de ce que je lis ici.