chemsexe Slam Cisih et Prep

oui carrément et je partage la même vision des termes (slam, chemsex, la mode des rc+le cul non protégé). J'ai longuement échangé avec un psycho qui participait à  ce genre de sauteries, il a dégradé toutes ses veines et il est en cure.

Ces NPS semblent très mauvais pour les veines en tout cas.  Lui il était plutôt porté sur le 4-mec car plus de facilité pour avoir des rapports, de meilleurs effets etc. J'ai compris aussiqu'avec certains rc on a du mal à  bander/baiser...voir que la prise de RC ne s'accompagne pas forcément de cul tout le temps... ce qui m'a surpris.

Il me disait que le rush était agréable, qu'il mettait un petit gout dans le bouche.
d'après ce que j'ai compris il semble y avoir un certain plaisir pour l'injection de ce produit , cela me surprend que pour toi cette ROA n'est pas très intéressante. Après je doute qu'il ait gouté des tonnes de produits...

Maintenant la tolérance a l'air d'être rapide et importante , on ne peut pas taper h24 pendant longtemps.

Pour le truvada et dérivés ça fait longtemps que j'en entends parler sur bluelight (depuis San Francisco il y a 5 ans je dirais? voir plus...) ça continue de se diffuser le phénomène du chemsex (il y a même eu un reportage à  la tv sur le sujet par arte à  Londres).

c'est quoi les rc que tu préfères pour ça?

Dernière modification par groovie (20 avril 2017 à  14:52)

Merci du message qui pourra carrément aider certains ici.

Qq précisions :

La prep permet de limiter les risques pas de les éradiquer.

Avec les cathinones, il faut se limiter si tu veux bander ! C'est tout.

Avec le Slam, c'est surtout les cathinones 4-mec et 3mmc qui sont utilisée. Mais il y a tout le reste : meth, ketamine, cocaine, ghb, poppers, mdma... les gays ont pas mal d'avance sur les hétéros quand il s'agit d'utiliser les drogues en contexte sexuel !

La prep, ça fonctionne vraiment, à  condition de l'utiliser correctement.

Le taux de réduction des risques de 86% qu'on peut trouver dans les recherches scientifiques prend en compte les personnes qui prennent mal, voire ne prennent pas du tout leur traitement. L'étude Ipergay conduite par le professeur Jean Michel Molina a montré que les 2 contaminations par le VIH sur les 176 personnes qui étaient sous truvada ne prenaient tout simplement pas leur traitement (contre 14/177 pour les personnes qui ont reçu un placebo). Si on se restreint aux personnes qui prennent correctement leur traitement, on obtient un taux de protection quasiment complet.

Et puis même si on s'en tient quand même aux 86% de réduction des risques annoncés dans les différentes publications, c'est comparable, voire mieux que les chiffres prédits pour l'utilisation simple du préservatif : 69% de réduction des risques dans cette publication et 85% dans ce rapport de séminaire.

Finalement, dans le monde entier, il paraît qu'il n'y aurait eu que 2 contaminations sous prep due à  une souche résistante au Truvada. Bon, là , par contre, je n'ai pas de source, désolé. C'est le Pr. Jean Michel Molina qui me l'a dit en personne au cours d'une consultation prep parce que je lui avait posé la question justement.

La principale controverse de la prep est causée par la deshinibition qu'elle provoque. En effet, LA  PREP NE  PROTÈGE  PAS  DES  AUTRES  IST. Du coup, le raisonnement que j'ai personnellement constaté chez beaucoup de prepeux, c'est « osef du reste, de toute façon, ça se soigne ». Ce qui n'est pas faux dans l'absolu. Mais le problème, c'est qu'on observe du coup chez les prepeux une recrudescence d'IST en tout genres (Gonos, clams, syphilis, rayez la mention inutile). Et ça, par contre, c'est un vrai problème de santé publique.

Un autre défaut de la prep c'est que c'est plus contraignant que le préservatif : le traitement doit être pris à  heure fixe. Il est très facile d'oublier l'heure, ou de partir le matin au boulot/en cours/chez le plan cul/whatever, et à  l'heure H : « Eh merde, les comprimés sont chez moi ! ». De plus, sous substances, t'as tellement autre chose à  penser que t'as vite fait d'oublier de prendre ton comprimé si tu as à  le prendre pendant l'acte. C'est ce genre de petit détail qui fait qu'en théorie, la réduction des risques est de 99%, mais qu'en pratique, elle est de 86%.

À ceux qui sont sous prep, mon conseil : mettez des alarmes sur vos téléphones et conservez toujours un comprimé de secours dans votre portefeuille.

Conclusion : La prep, ça fonctionne vraiment et ça offre une protection scientifiquement démontrée POUR  LE  VIH  SEULEMENT et à  condition de la prendre correctement. C'est un outil de prévention complémentaire au préservatif, mais qui n'a jamais eu pour vocation de le remplacer, ni ça, ni le fait de discuter avec son/ses partenaires, ni d'utiliser du matériel stérile, etc. La réduction des risques est un processus et pas un produit.

Dernière modification par Yog-Sothoth (20 avril 2017 à  17:31)

Hello

J'ai été pris en charge au cisih pour obtenir la Prép et ils  te font un bilan de toutes les mst sûrement pour palier à  ce problème de fausse sécurité que ce traitement procure.
J'ai eu droit à  tous les prélèvements possibles si vous voyez ce que je veux dire.

J'ai tenté de me justifier pour éviter éventuellement de prendre ce traitement après même si t'es pas un dingue au lit si t'es tox,  gay et que tu mélanges drogue et cul clairement la Prép faut la prendre si tu veux pas te réveiller avec une mauvaise surprise.
Faut pas hésiter au final le truvada est bien supporté.

Je trouve que le sujet que tu abordes et les "Chems" (plans sexe avec drogue, parfois / souvent en partouse) est un énorme fait de société et un des développements majeurs de la conso de drogue actuelle. A cause de quoi j'aurais pensé qu'il mérite même un forum spécialisé sur PA, car on a un vrai problème et manque d'information à  ces soirées et dans tout ce milieu en général. Manque de RDR évident. C'est là  où on aurait besoin de PA et malheureusement personne n'en parle ou très peu.

Je ne connais pas assez le sujet moi même mais j'ai des spécialistes dans mon CAARUD local. J'ai cherché le temps pour faire un dossier sur le sujet et proposer un article ou au moins un gros fil de discussion (pour pas brûler les étapes avant de proposer éventuellement un forum) mais j'ai pas encore trouvé le temps en question.

Mais pour bien faire il faudrait que cela devienne un sujet *vraiment* abordé sur PA et avoir un animateur à  ce propos. L'idéal serait que je me rendes moi-même à  ces soirées comme bénévole pour pouvoir me renseigner mais si derrière je n'ai pas le temps pour autant d'animer le sujet, il faudrait alors mieux trouver une personne mieux placée.

Autre hypothèse, puisqu'après tout au CAARUD certains sont payés pour faire de la prévention, je pourrais leur demander si une personne parmi eux, un professionnel, serait prête à  animer ce sujet sur PA?

Dernière modification par Syam (01 mai 2017 à  20:32)

Sur PA on a énormément des consommateurs de drogues, qui à  l'occasion consomment pour le sexe et c'est évidemment un sujet passionnant pour beaucoup d'entre nous. L'évolution de société c'est qu'on a aujourd'hui un tas de monde qui ne se considère même pas comme consommateur parce que les drogues sont utilisées, souvent injectées, uniquement lors d'évènements ou de rencontres sexe. Autrefois un injecteur d'héroïne était un habitué qui s'injecte lui-même et savait comment faire. Aujourd'hui des tas d'utilisateurs n'auront jamais l'idée de venir sur PA parce qu'ils ne se considèrent pas comme amateurs de drogues mais de sexe avec des substances en plus mais n'ont aucune connaissance ou presque, une grande partie ne sait pas s'injecter et ne veut pas apprendre. Pour la RDR elle fait confiance à  un initié qui s'occupe de faire toutes les injections pour les autres, ils ne savent pas les principes de RDR et ne peuvent pas évaluer les compétences de l' "initié". C'est le public qu'on trouve en tout cas majoritaire dans ma région dans les parties fines etc. Le phénomène est suffisamment vaste en France pour justifier potentiellement un forum à  part simplement parce que c'est un autre "public", mais que c'est en même temps un public qui bénéficierait beaucoup de prendre conscience clairement qu'il appartient au cercle des consommateurs de drogues et à  ce titre peut se renseigner, effectuer des recherches, militer etc. Ils pourraient aujourd'hui apporter beaucoup. Je pense qu'il y a une sorte de "seuil" à  partir duquel PA deviendrait populaire pour cette population, s'il y avait assez de sujets clairement identifiés à  cette culture. Pour le moment je vois surtout sur PA des gens qui sont intéressés par les drogues d'abord et ont ensuite une pratique (SLAM etc...)

Dernière modification par Syam (02 mai 2017 à  01:02)

Peut-être que la bonne idée ne consisterait en effet pas à  faire un nouveau forum spécifique pour les chems/slams etc mais alors de faire au moins apparaître les noms de ces pratiques dans le titre du forum afin que les visiteurs se sentent sur le forum qui les concerne et avec des gens comme eux. Comme je dis plus haut ce type de consommateur là , au moins d'après nos observations dans la région, ne se ressentent souvent pas du tout comme des consommateurs de drogue, limite pas plus qu'un utilisateur de viagra etc. du coup spontanément ça peut expliquer qu'ils ne s'expriment pas trop ici alors qu'ils sont très nombreux et de plus ne plus nombreux. Comment capter cette audience? Peut-être en écrivant plus d'article mais peut-être aussi avec un forum où ils se sentent avec les leurs?

Et tout simplement ce qui vient juste d'être fait ici par un modérateur consciencieux : mettre ces mots dans les titres de message. Au final je n'ai pas d'idée arrêtée sur la bonne façon de faire, mes suggestions visent simplement à  faire de PA une source d'information pertinente et rassurante pour une niche bien précise mais de plus en plus importante de consommateurs, qui sont sans doute une des tendances d'avenir très porteuses, donc à  ne pas louper

Salut

Je veux bien déplacer le message où vous voulez mais personne vient témoigner de son expérience sous truvada

Bon je vais transmettre le peu d'information que j'ai :
-idratez vous a fond avec le traitement
-prenez le toujours à  la même heure pour établir une routine
-je n'ai noté aucune interaction avec les profs que j'ai pris dépresseur, morphinique, psychostimulant
Aucune données sur les hallucinogène ou deliriogene