UD des 70/80, destin suivant le milieu socio économique où l'on évolue

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Ceci est une pseudo étude amateur Mascarponienne issue tout droit de ma propre expérience de vie et de laquelle j'ai tiré les conclusions suivantes:

Je ne sais pas maintenant, mais dans ces années là  (1970 jusqu'à  la fin des années 80), mieux valait être issu et (ou) évoluer dans des milieux aisés ou dits, classe moyenne haute, que dans les milieux ouvriers, chômeurs et immigrés de basse extraction pour réussir à  survivre en étant toxicos jusqu'aux années 2000...

Je m'explique:

Au fil de ces années j'ai bien évidemment croisé et rencontré des dizaines (voire même des centaines) de toxicos (des plus atteints aux simples usagers trés occasionnels)...

Parmi tous ceux là , il y a eu des prostitué(e)s, des dealers, des poissonniers, des assureurs,des artistes, des travestis, des cadres sups, des patrons, des maraichers, des étudiants, des sportifs, des artisans, des ouvriers, des voleurs, des chômeurs, des mères au foyer, des gens célèbres et même des flics et  j'en passe...

Mais ça n'est pas de toutes ces rencontres le plus souvent très éphémères dont je veux parler ici.

En effet, étant moi-même issu d'un milieu ouvrier, je me suis retrouvé à  partager mes aventures toxicomaniaques principalement entre 2 zones et 2 types de populations d'usagers radicalement opposées:

D'un côté de ma banlieue (celle où je suis né et où j'ai été élevé) il y avait toute une faune issue du même milieu que moi, et à  l'autre bout, une autre faune venant, elle, de milieux bien plus favorisés (et avec laquelle j'ai partagé bien plus de choses, ma copine et toute sa bande en faisant partie) à  savoir, d'un côté: Bois-Colombes, Colombes, Asnières, Gennevilliers et de l'autre, Courbevoie, La Garenne-Colombes et les "beaux quartiers" pavillonnaires de Colombes et Bois-Colombes en contraste avec les citées HLM que l'on trouve aussi dans ces 2 villes et qui n'ont rien avoir...

Un jour, bien des années après, ça m'a sauté aux yeux! eek
Entre le Sida, les suicides, les od et les hépatites  en 20 ans ça a été une véritable hécatombe de tous les côtés...
Sur une cinquantaine de personne de chaque côté de mes banlieues, il doit en rester à  peine une vingtaine encore en vie...Et à  3 exceptions près (dont 1 sous tri thérapie depuis 20 ans, une sous méthadone depuis + de 15 ans et 1 atteinte de l'hépatite c et alcoolique) qui ont d'ailleurs émigré bien loin de ces banlieues pour sauver leur peau,les 17 autres (excépté moi et mon meilleur pote) étaient issus de la 2eme catégorie (celle des "gosses de riches" et des banlieues pavillonnaires)

A ma petite échelle, cette "étude statistique" Mascarponienne dont  la conclusion saute aux yeux m'a amené à  penser, que, oui, il y a bien une évidente corrélation entre le milieu dont on est issu et où l'on évolue et la façon dont on s'en sort (ou pas) avec la défonce (l'héroine tout au moins), du moins, dans ces années là  où les TSO n'existaient pas et où le sida et l'hépatite c faisaient leurs 1ers pas dans les médias

Mon idée là  dessus aprés y avoir beaucoup réfléchi, est que c'était bien plus facile de se shooter à  l'héroine en passant entre les gouttes et les embûches mortelles de ces années là , quand tu avais des parents pour veiller un minimum au grain (en te nourrissant correctement même quand toi, tu n'avais pas de fric pour ça, en te mettant un toit sur la tête, en t'envoyant décrocher ou changer d'air dans les meilleures cliniques ou dans des lieux paradisiaques à  l'autre bout du globe quand tu avais un coup de mou ou un éclair de lucidité et de ras le bol de cette vie là , en te poussant à  te soigner et à  prendre correctement tes traitements (le peu qu'il y avait...) quand tu étais séropo etc etc...

Qu'en plus, tu avais des parents pour te trouver éventuellement un boulot parce qu'ils étaient bien branchés, ou même pour te filer assez de fric pour ne pas avoir à  voler pour pecho ta came, ou même , au pire fache-non-non des parents à  qui tu pouvais piquer 100 balles par ci 100 balles par là  sans qu'ils s'en aperçoivent...

En effet, il y a eu moins de contaminations tout de même chez cette catégorie là  et surtout, moins de morts suite à  ces contaminations (les gens se soignaient, et surtout avaient moins de stress et une vie plus équilibrée malgré tout, que ceux d'en face qui devaient voler, braquer, mendier, dealer, galérer ne serait ce que pour se loger et se nourrir sans parler de la came évidemment hmm...

De plus, les shooteuses à  l'époque coutaient dans les 10 balles et étaient dures à  trouver, alors quand on avait déjà  passé la journée à  galérer pour trouver la dope, le toit, les clopes, la bouffe..., la shooteuse à  10 balles hmm (J'ai vu bien plus de manquement à  l'hygiène et de partages sauvages de seringue (même entre séro et non séro surpris ) côté "banlieue pauvre" que côté "banlieue riche")

Pareil en me remémorant tout ça, je constate qu'autant l'écrasante majorité des morts côté "pauvres" est due au sida et hépatites, autant de l'autre côté les morts sont dues aux suicides et aux od...

Et même si ces constatations concernent mon vécu et rien qu'une centaine de personnes, j'aurais tendance, moi, à  en faire une généralité sur ce qu'on a vécu ces années là  en tout cas, tellement les différences de destins sont flagrantes. Perso, si je m'en suis si bien sorti et idem pour les 4 potes les plus proches de l'époque, c'est parce qu'on a bien plus fréquenté les fils et filles de "bourges" que les zonards et par conséquent, plus pris leurs habitudes et modes de vie...

Constat pas trés surprenant selon moi, mais tout autant affligeant cependant...sad

Et oui, même en matière de stup, comme de bien d'autres choses, quoi qu'il arrive , mieux vaut ne pas avoir de problème d'argent en plus de tout autre problème...Mieux vaut être riche que dans le besoin quand on est handicapé, malade ou même complètement con, on s'en sortira toujours mieux que celui qui n'a pas un kopek...big_smile

Comme je disais dans un autre thread, la perspéctive d'aller en chier pour décrocher ou faire un break sera toujours plus motivante s'il est question d'aller le faire au soleil sur une plage de rêve, qu'enfermé dans une piaule sordide de Ste Anne ou tout autre HP. Et il sera toujours plus encourageant de s'y lancer quand on sait qu'après le sevrage, un logement, un boulot, une vie calme et sans soucis primordiaux vous attendent plutôt que la galère de se retrouver à  la rue à  mendier pour bouffer...

Dernière modification par Mascarpone (16 juin 2017 à  10:41)


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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prescripteur homme
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C'est ce que Coluche avait bien vu  Amicalement

Dieu a dit : il y aura des hommes blancs, il y aura des hommes noirs, il y aura des hommes grands, il y aura des hommes petits, il y aura des hommes beaux et il y aura des hommes moches, et tous seront égaux ; mais ça sera pas facile… Et puis il a ajouté : il y en aura même qui seront noirs, petits et moches et pour eux, ce sera très dur !

    Le blouson noir, Coluche, album Coluche : l'intégrale, vol. 2, 1989 chez Carrère.


S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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Recklinghausen homme
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6185 messages
Salut,

Euh... T'es vraiment sur qu'il est préférable d'avoir de la caillasse plutôt que d'être dans la misère financière ?

Ne serait ce que pour payer le produit, qui est cher vu qu'il est prohibé.

Et pour ce qui est des soins, aujourd'hui c'est plutôt un lavement du sang à  base de transfusion. Un peu à  l'image de ce qui se passait dans le monde du sport de haut niveau lorsqu'il était question de cacher les prises de produits interdits ( à  l'heure actuelle, c'est plus simple, les produits employés ne sont pas encore prohibés ).

Il existe un documentaire à  ce sujet qui est assez éloquent :





La conclusion du documentaire sur le périple de ces deux couples de toxicomanes injecteurs est limpide.

@ +


Reck.

L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.

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Anonyme7507
Invité

Mascarpone a écrit

Ceci est une pseudo étude amateur Mascarponienne issue tout droit de ma propre expérience de vie et de laquelle j'ai tiré les conclusions suivantes:

Je ne sais pas maintenant, mais dans ces années là  (1970 jusqu'à  la fin des années 80), mieux valait être issu et (ou) évoluer dans des milieux aisés ou dits, classe moyenne haute, que dans les milieux ouvriers, chômeurs et immigrés de basse extraction pour réussir à  survivre en étant toxicos jusqu'aux années 2000...

Je m'explique:

Au fil de ces années j'ai bien évidemment croisé et rencontré des dizaines (voire même des centaines) de toxicos (des plus atteints aux simples usagers trés occasionnels)...

Parmi tous ceux là , il y a eu des prostitué(e)s, des dealers, des poissonniers, des assureurs,des artistes, des travestis, des cadres sups, des patrons, des maraichers, des étudiants, des sportifs, des artisans, des ouvriers, des voleurs, des chômeurs, des mères au foyer, des gens célèbres et même des flics et  j'en passe...

Mais ça n'est pas de toutes ces rencontres le plus souvent très éphémères dont je veux parler ici.

En effet, étant moi-même issu d'un milieu ouvrier, je me suis retrouvé à  partager mes aventures toxicomaniaques principalement entre 2 zones et 2 types de populations d'usagers radicalement opposées:

D'un côté de ma banlieue (celle où je suis né et où j'ai été élevé) il y avait toute une faune issue du même milieu que moi, et à  l'autre bout, une autre faune venant, elle, de milieux bien plus favorisés (et avec laquelle j'ai partagé bien plus de choses, ma copine et toute sa bande en faisant partie) à  savoir, d'un côté: Bois-Colombes, Colombes, Asnières, Gennevilliers et de l'autre, Courbevoie, La Garenne-Colombes et les "beaux quartiers" pavillonnaires de Colombes et Bois-Colombes en contraste avec les citées HLM que l'on trouve aussi dans ces 2 villes et qui n'ont rien avoir...

Un jour, bien des années après, ça m'a sauté aux yeux! eek
Entre le Sida, les suicides, les od et les hépatites  en 20 ans ça a été une véritable hécatombe de tous les côtés...
Sur une cinquantaine de personne de chaque côté de mes banlieues, il doit en rester à  peine une vingtaine encore en vie...Et à  3 exceptions près (dont 1 sous tri thérapie depuis 20 ans, une sous méthadone depuis + de 15 ans et 1 atteinte de l'hépatite c et alcoolique) qui ont d'ailleurs émigré bien loin de ces banlieues pour sauver leur peau,les 17 autres (excépté moi et mon meilleur pote) étaient issus de la 2eme catégorie (celle des "gosses de riches" et des banlieues pavillonnaires)

A ma petite échelle, cette "étude statistique" Mascarponienne dont  la conclusion saute aux yeux m'a amené à  penser, que, oui, il y a bien une évidente corrélation entre le milieu dont on est issu et où l'on évolue et la façon dont on s'en sort (ou pas) avec la défonce (l'héroine tout au moins), du moins, dans ces années là  où les TSO n'existaient pas et où le sida et l'hépatite c faisaient leurs 1ers pas dans les médias

Mon idée là  dessus aprés y avoir beaucoup réfléchi, est que c'était bien plus facile de se shooter à  l'héroine en passant entre les gouttes et les embûches mortelles de ces années là , quand tu avais des parents pour veiller un minimum au grain (en te nourrissant correctement même quand toi, tu n'avais pas de fric pour ça, en te mettant un toit sur la tête, en t'envoyant décrocher ou changer d'air dans les meilleures cliniques ou dans des lieux paradisiaques à  l'autre bout du globe quand tu avais un coup de mou ou un éclair de lucidité et de ras le bol de cette vie là , en te poussant à  te soigner et à  prendre correctement tes traitements (le peu qu'il y avait...) quand tu étais séropo etc etc...

Qu'en plus, tu avais des parents pour te trouver éventuellement un boulot parce qu'ils étaient bien branchés, ou même pour te filer assez de fric pour ne pas avoir à  voler pour pecho ta came, ou même , au pire fache-non-non des parents à  qui tu pouvais piquer 100 balles par ci 100 balles par là  sans qu'ils s'en aperçoivent...

En effet, il y a eu moins de contaminations tout de même chez cette catégorie là  et surtout, moins de morts suite à  ces contaminations (les gens se soignaient, et surtout avaient moins de stress et une vie plus équilibrée malgré tout, que ceux d'en face qui devaient voler, braquer, mendier, dealer, galérer ne serait ce que pour se loger et se nourrir sans parler de la came évidemment hmm...

De plus, les shooteuses à  l'époque coutaient dans les 10 balles et étaient dures à  trouver, alors quand on avait déjà  passé la journée à  galérer pour trouver la dope, le toit, les clopes, la bouffe..., la shooteuse à  10 balles hmm (J'ai vu bien plus de manquement à  l'hygiène et de partages sauvages de seringue (même entre séro et non séro surpris ) côté "banlieue pauvre" que côté "banlieue riche")

Pareil en me remémorant tout ça, je constate qu'autant l'écrasante majorité des morts côté "pauvres" est due au sida et hépatites, autant de l'autre côté les morts sont dues aux suicides et aux od...

Et même si ces constatations concernent mon vécu et rien qu'une centaine de personnes, j'aurais tendance, moi, à  en faire une généralité sur ce qu'on a vécu ces années là  en tout cas, tellement les différences de destins sont flagrantes. Perso, si je m'en suis si bien sorti et idem pour les 4 potes les plus proches de l'époque, c'est parce qu'on a bien plus fréquenté les fils et filles de "bourges" que les zonards et par conséquent, plus pris leurs habitudes et modes de vie...

Constat pas trés surprenant selon moi, mais tout autant affligeant cependant...sad

Et oui, même en matière de stup, comme de bien d'autres choses, quoi qu'il arrive , mieux vaut ne pas avoir de problème d'argent en plus de tout autre problème...Mieux vaut être riche que dans le besoin quand on est handicapé, malade ou même complètement con, on s'en sortira toujours mieux que celui qui n'a pas un kopek...big_smile

Comme je disais dans un autre thread, la perspéctive d'aller en chier pour décrocher ou faire un break sera toujours plus motivante s'il est question d'aller le faire au soleil sur une plage de rêve, qu'enfermé dans une piaule sordide de Ste Anne ou tout autre HP. Et il sera toujours plus encourageant de s'y lancer quand on sait qu'après le sevrage, un logement, un boulot, une vie calme et sans soucis primordiaux vous attendent plutôt que la galère de se retrouver à  la rue à  mendier pour bouffer...

Complètement d'accord avec toi , j'explique mon anecdote aussi de deux freres dans mes connaissance .
Ils ont vendu de l'heroine blanche a l'époque il ya de sa longtemps a la période ou gérard depardieux prenait de l'heroine il était jeune c'était dans les année ou il a fait sa saga de film comique avec l'acteur pierre richard , il me semble que c'est dans les année 70 .
Ces deux frères vendait d'aprés eux de la trés bonne heroine pure a 86% d'aprés les saisi de la police , c'était la fameuse époque ou le gramme ce vendait a 1300 franc le grammes , c'était l'anniversaire de gérard depardieu il a louer une boite de nuit pour lui et ces proches , et a cet époque il prenait de l'heroine , il a acheter 10 gramme cash a mon pote pour sa soirée , donc déja en ayant l'argent il y'avait moyen d'avoir un produit propre , en plus de sa il jamais était stresser de part sa consomation qu'aujourd'hui il en prend plus du tout , aprés je ne suis pas dérrière lui pour le voir mais je pense qu'il fait que boire du vin .
Comme quoi le fait d'avoir eu plus de facilité a consommer la peut etre amené a décrocher plus facilement aprés ya plein d'autre paramètre qui rentre en compte mais ce qui est clair c'est que quand on a l'argent c'est beaucoups moins compliqué.

 

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zenoupazen homme
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76 messages
Salut à  toi Mascarpone.

On a connu visiblement les mêmes années et je n'irai pas contredire tes statistiques personnelles dont je présume d'instinct et d'expérience aussi (mais après tout ce ne sont que des visions subjectives) qu'elles ne sont pas fausses.

Toutefois, toutes statistiques mises à  part, je t'assure qu'une fois sous terre, le côté du périph où tu es né importe peu...

Mais oui, clairement, pouvoir bénéficier d'un certain appui familial peut être aussi une aide pour éviter de basculer, je pense en avoir bénéficié et je ne cracherai donc pas dans la soupe.

Je me souviens aussi d'une des premières définitions de la dépendance que j'avais lu à  l'époque, d'un certain Olivenstein du centre Marmotan à  Paris (et auteur d'un livre "il n'y a pas de drogué heureux" je crois), à  savoir que la dépendance est la résultante de la rencontre d'une personnalité, d'un produit et d'un environnement/contexte (dont socio-culturel). Comme quoi c'est quand même plus compliqué que ça malgré tout.

Amicalement.

ZP

Dernière modification par zenoupazen (16 juin 2017 à  22:40)

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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4222 messages

zenoupazen a écrit

Mais oui, clairement, pouvoir bénéficier d'un certain appui familial peut être aussi une aide pour éviter de basculer, je pense en avoir bénéficié et je ne cracherai donc pas dans la soupe.

ZP

Il n'était pas question ici de bascule, car riches ou pauvres on a tous basculé wink Mais ce qui m'a le plus frappé dans tout ça c'est que même si il y a eu quasiment la même hécatombe d'un côté comme de l'autre, les raisons du décès n'étaient clairement en majorité, pas les mêmes...

Du côté zone, l'écrasante majorité est morte du sida et d'hépatite alors que de l'autre côté, même si il y avait aussi de nombreux séropos, ils en mourraient nettement moins et certains, même, sont toujours en vie aujourdhui...Et je ne pense pas que ce soit parce que les 1er ont été "plombés" par des souches plus virulentes...Pendant que les "pauvres" succombaient les uns après les autres à  leurs maladies, les "riches" se suicidaient ou faisaient des od dues le plus souvent à  des mélanges malvenus (alcool, benzos et came...)


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zenoupazen homme
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76 messages
Oui on a tous basculé mais c'est mieux quand tu as un bout de berge un peu solide à  proximité pour te raccrocher et pouvoir souffler un peu, plutôt que de tomber de charybde en scylla.

Après, le bout de berge il est pas forcément lié au fric. Ca peut être aussi une vraie présence, de la communication, ou tout simplement de l'attention. Ca coûte pas cher tout ça et les vraies valeurs sont à  mon avis plutôt là  où y a p'tet moins de fric (ou pas, c'est p'tet pas la question) mais plus d'humain.

J'ai côtoyé les 2 côtés aussi, des squatts aux belles propriétés. J'ai vu des parents plein de fric mais qui n'étaient jamais là  pour leurs enfants. Un de mes potes qui est mort, ses parents avaient un chouette appart dans les quartiers chics de Paris.

Pardon, je disserte comme ça me vient, sans forcément chercher à  analyser.

Dernière modification par zenoupazen (17 juin 2017 à  06:00)

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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zenoupazen a écrit

Après, le bout de berge il est pas forcément lié au fric. Ca peut être aussi une vraie présence, de la communication, ou tout simplement de l'attention. Ca coûte pas cher tout ça et les vraies valeurs sont à  mon avis plutôt là  où y a p'tet moins de fric (ou pas, c'est p'tet pas la question) mais plus d'humain.

J'ai côtoyé les 2 côtés aussi, des squatts aux belles propriétés. J'ai vu des parents plein de fric mais qui n'étaient jamais là  pour leurs enfants. Un de mes potes qui est mort, ses parents avaient un chouette appart dans les quartiers chics de Paris.

Pardon, je disserte comme ça me vient, sans forcément chercher à  analyser.

Bien sûr! Moi idem et je suis d'accord avec toi (d'ailleurs, je viens, moi, du côté obscur wink et ma mère à  été jusqu'à  s'endetter pour moi à  une époque. Mais comme je disais, ça n'est pas de ça que je voulais parler, mais de ces histoires de décès vraiment différentes...


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ElSabio homme
Antifa...narchiste
Inscrit le 02 Dec 2016
1288 messages
Bonjour aux quinquas (et aux autres ^^),


Je partage vos points de vue puisque faisant partie de cette génération d'usagers, j'ai connu tout ça dès le début des 80's quand j'ai eu 17 ans.

Comme souvent dans un tel parcours, on rencontre tout un tas de gens issus de différentes classes sociales et moi-même je n'ai pas fait exception à  la règle.

Il est vrai que certains de mes amis de défonce sont partis également et dans les conditions décrites précédemment mais je ne dirais pas qu'il y avait une corrélation entre la nature des décès et la condition sociale, certains pourtant nantis, ont eu les mêmes déboires (VIH, VHC) et des moins nantis (comme bibi) s'en sont sortis (miraculeusement) sans trop de dégâts. 

Il y a une chose dont je me souviens, c'est qu'à  l'époque, on avait le produit mais on galérait pour le matériel, pas de stéribox, peu ou pas moyen d'acheter des pompes, sans parler du reste.
Je me dit souvent que j'ai eu une chance incroyable de ne pas récupérer une hépatite (au mieux) même si j'ai morflé autrement.

Mais en tout cas, côtoyer des gens friqués aidaient bien en cas de galère de thune, j'avais la filière, ils avaient la monnaie et tout notre petit monde s'éclatait joyeusement.
Certains sont devenus des amis, d'autres sont tombés encore plus bas et ont rompu les liens avec leurs familles, comme quoi, le pognon n'épargne pas tout.

Je considère que j'ai vécu une époque où l'on se prenait moins la tête mais où il y avait un réel travail à  faire pour ce qui concernait la RdR car se repasser une pompe était ordinaire, c'était ça ou rien donc on se débrouillait avec les moyens du bord.

Alors oui, être nantis (et UD) à  cette époque pouvait prévenir des dangers classiques mais c'est à  mon sens loin d'être une règle, en général, suivant la mentale que tu avais, ça passait ou ça cassait...



Bien amicalement.

« La liberté des autres, étend la mienne à l'infini ».
Mikhaïl Bakounine

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