Bonjour à tous Je vous explique mon problème. Mon fils souffre d'un sévère TDAH reconnu par toute une équipe pluridisciplinaire (centre référent des troubles des apprentissages dirigé par un neuropédiatre hospitalier) et un neuropédiatre privé qui tous nous conseil de le médicamenter avec de la ritaline (à 10mg en lp seulement les jours d'école). Or il a également un suivit SESSAD pour ses rééducations. (orthopnoniste, psychomotricien, psy, éducatrice,...le tout à l'école sur le temps scolaire et prises en charge intégrale par la sécu). Et ce SESSAD est issue d'une fondation religieuse qui ne reconnait pas l'utilité d'une substance dite "psychotrope" pour le soin des enfants par "principe religieux", car ils assimile le traitement à d ela drogue (ce qui n'est absolument pas le cas pour les enfants TDAH). Jusqu'à maintenant à chaque fois qu'un enfant a été médicamenté par ritaline pour son TDAH, le SESSAD refuse de continuer les soins et ne prend plus l'enfant en charge, c'est arrivé à de nombreuses familles obligé de reprendre toute les prises en charge en libérale (avec un cout et un investissement très important). Pour résumer, si nous acceptons le traitement nous perdons toute la prise en charge sessad (le neuropédiatre est obligé d'informer le médecin du sessad si ordonnance de faite), c'est un chantage de la part du sessad et de nombreux parents se sont retrouvés ainsi sans plus aucune prise en charge du jour au lendemain par ce sessad.. Je suis tombée sur votre forum et donc je me tourne vers vous pour savoir si quelqu'un avait une idée pour au moins nous permettre de tester le traitement ritaline ne serait ce que quelque jours pour savoir si ça lui fait du bien (il parait que l'effet sur la concentration est immédiate) pour au moins savoir si on prends le risque ou pas de se perdre la prise en charge du sessad. Avez vous des conseils, SVP?
Ritaline sans prescription médicale pour TDAH possible?
Non, c’est inenvisageable sans ordonnance, et d’autant moins que ce sont des ordonnances particulières, vous l’aurez remarqué si vous avez la prescription entre les mains.
J’ai envie de dire, que soit vous faites confiance aux médecins qui ont reçu votre fils, et proposent ce traitement pour son TDAH, soit vous en remettez (et vous remettez votre fils) à ce SESSAD et son protocole de soins.
Personnellement, je sais ce que je ferais, et je ne donnerais pas une once de crédibilité à une structure qui subordonne la santé mentale à des injonctions de nature religieuse. D’autant plus qu’elles sont erronées : la Ritaline à doses prescrites par un médecin est un médicament. Pas une "drogue" comme on vous le fait entendre. Même si comme d’autres médicaments, celui-ci peut être détourné de son usage, mais ce n’est pas l’histoire de votre enfant.
Si ces gens qui ont une vision obscurantiste de la santé réprouvent les psychotropes, j'espère que par cohérence, ils ne fument pas (de tabac) et ne boivent pas une goutte d'alcool. Soit dit en passant...
Et je ne comprends pas qu’une structure qui fonctionne sur des subventions de l’Etat puisse se permettre de commenter et réprouver une prescription médicale sur la base d'arguments idéologiques. Ce n’est pas leur affaire, leur rôle se situe ailleurs. Ne pouvez-vous pas vous diriger vers un autre SESSAD ?
En fait, c'est surtout à vous de voir si vous pensez que la Ritaline est inadaptée à un enfant, ou pas. C'est quelque chose qui fait débat, vous ne seriez pas la première à vous poser la question du bien-fondé de la prescription de Méthylphénidate à un enfant, mais sur des bases moins fumeuses que des considérations religieuses. C'est en tout cas un médicament efficace, mais qui n'est pas anodin, et que vous ne pourrez pas tester "juste pour voir" à moins de vous le procurer sur le Deep Web ou ailleurs, sans garantie de sa composition.
bienvenue sur le forum de Psychoactif, qui est un lieu de Réduction des Risques (et donc qui va difficilement, à mon humble avis, pouvoir vous donner une solution au problème complexe exposé, qui dépasse le cadre du forum...)
pour aller dans le même sens que Gilda, je rajoute que les traitements des TADAH sont très encadrés...et sont l'objet de protocoles assez stricts...du fait notamment que les médicaments mettent plus ou moins longtemps à faire leur action et donc, un essai "pour voir" ne serait pas objectif. Il est nécessaire que le traitement soit pris sur plusieurs mois pour voir les évolutions...
je m'interroge aussi ++ sur ce SESSAD, avec un fondement religieux assez...arriéré de mon point de vue... votre enfant y trouve t -il son compte ? pourquoi vouloir un traitement si cela convient ?
bon courage en tous cas...
il y a des jours étranges il y a des jours, j'm'étrangle Surtout...ne pas se biler sur la route... Psychoactif ? Faut s'abonner là, vite !!
J'ajouterai, en sus de ce qu'a très bien exprimé Gilda, que le traitement à la ritaline du fait de ses éventuels effets secondaires, ne doit pas être pris à la légère et nécessite un suivi médical.
À mon humble avis, si le corps médical, se basant sur un consensus solide à propos des bienfaits de la ritaline sur les symptômes du tdah, propose un traitement, j'aurais tendance à leur faire plus confiance qu'en une thérapie se basant sur une explication divine du monde.
En outre, pourquoi ne pas essayer dans le cadre de la prescription médicale? Si ça n'est pas concluant rien n'oblige à maintenir le traitement.
Je ne saurai que trop déconseiller de jouer l'apprenti chimiste avec un enfant, c'est déjà suffisamment pénible de vivre avec ses troubles. Mais il semblerait que la ritaline a beaucoup d'effet positif et je trouverai ça dommage de ne pas essayer dans le cadre d'un suivi médical bien entendu.
Bonne journée !
Edit: AMHA (au cas où)
Dernière modification par Gentle Iron (24 juillet 2017 à 15:04)
«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)
À partir du moment où un professionnel de santé spécialisé pense qu'un traitement médicamenteux peut aider l'enfant dans son développement et dans la réussite de ses études, je ne vois pas pourquoi remettre en cause leur jugement.
Par contre, les SESSAD ou Service d'Education Spéciale et de Soins À Domicile sont des associations reconnues et subventionnées par l'Etat.
Il est totalement hors de question de parler d'une religion quelconque et ee s'opposer au droit d'un enfant à bénéficier d'un traitement médical.
D'ailleurs, de nombreux enfants atteint de handicap bénéficient d'un traitement médicamenteux pour réussir une intégration plus facile au sein de la société.
Les membres du SESSAD n'ont pas à faire ce genre de chantage car leur existence est régie par le décret n° 89- 798 du 27 octobre 1989.
Je le répète, ces structures sont " sponsorisées " par l'Etat.
Dans le cas où un tel chantage site serait fait, je vous conseille de vous tourner vers la consultation d'un avocat et de ne pas manquer de porter plainte contre la personne qui gère cet organisme et qui ose prendre ce genre de décision qui sont contraire aux droits de l'Enfant.
Ppur en revenir à la Ritaline, elle peut se révéler très utile quand un enfant à des difficultés de concentration à l'école ou qu'il n'arrive pas à " rester en place " pendant le cours.
C'est assez antagoniste de ce qu'on peut attendre d'une amphétamine car l'enfant atteint de TDAH est plus posé alors qu'un autre serait plutôt stimulé avec ce genre de molécule.
C'est pour cela qu'il vous est proposé qu'il consomme dans un premier temps ce médicament les jours où il sera scolarisé.
Je vous conseille de faire confiance envers le milieu médical.
Et de ne pas accepter un quelconque chantage aux médicaments car votre enfant doit continuer à bénéficier du SESSAD, qu'il ait un traitement médical ou pas.
Bon courage dans vos démarches,
Reck.
L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.
J’ajoute à tout ce qui a été dit (mais le médecin a du vous expliquer ça en détail) que le TDAH est, pour faire court, un trouble défini par un déficit de dopamine. Le méthylphénidate (Ritaline) est un inhibiteur de la recapture de la dopamine. Ainsi, sur son action, la dopamine se trouve en plus grande quantité dans les synapses : donc, il n’y a pas plus de dopamine, elle se trouve juste au bon endroit, là où quelqu’un atteint de TDAH ne peut l’avoir parce que son métabolisme particulier l’en empêche. Voilà comment fonctionne ce médicament. Ce n’est pas comme une amphétamine qui leurre le système dopaminergique en prenant la place de la dopamine.
Voilà un petit schéma qui explique sommairement la différence, et l'action du méthylphénidate et des amphétamines :
Je pense que les gens qui qualifient la Ritaline de drogue ne font pas autant de chichis avec les inhibiteurs de la recapture de sérotonine, à savoir les antidépresseurs, qui fonctionnent de la même façon sur cet autre neurotransmetteur. Mais je suppose que logiquement, ils refusent les anesthésies parce que la kétamine est une drogue. Non ?
Si le diagnostic de votre enfant est juste, il manque de dopamine. Et s’il est suivi par des médecins compétents, son dosage sera adapté à son cas, il ne sera en aucune façon un drogué mais un enfant pour qui un équilibre défaillant en dopamine aura été rétabli. Il aura juste bénéficié d’une médication adaptée à son cas, et je n’ose imaginer par quoi l’auraient remplacée les illuminés qui réfutent le bien que fait cette molécule à beaucoup de gens. Des yaourts au soja et de la sophrologie ?
Je rejoins Reck sur le fait que ce genre de chantage absurde et dangereux devrait être signalé.
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