1
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Sufenta a écrit
Ou après un rapport non protégé, lorsqu'il y a risque
Pour résumer c'est aussi le ttt pour une trie thérapie d'urgence qui se prend pendant 1 mois et qui limite le risque de développer une infection au VIH s'il y a eu rapport(s) non protégé(s).
C'est délivré par les urgences ou par un smit (service de maladies infectieuses et tropicales) généralement dans les 24/48H après le(s) rapport(s) ..
Ca, c'est le TPE (Traitement Post-Exposition) et c'est différent. La PrEP (Prophylaxie Pré-exposition) se prend avant le rapport. Contrairement au TPE, c'est une bithérapie (Entricitabine + Ténofovir). En plus, le schéma de prise est différent et beaucoup moins lourd que le TPE.
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par Assoactis (24 juillet 2017 à 17:12)
Hors ligne
Yog-Sothoth a écrit
Je vais essayer de créer un psychowiki sur la prep. Pour ça, j'aurais besoin de témoignages, et notamment :
1- Pourquoi vous avez décidé de vous mettre à la prep ?
2- Qu'est ce que ça a changé dans votre sexualité ?
3- Influence ou pas sur votre prise de produit ?
4- Le regard des partenaires sexuels
5- Le regard des proches
6- Les consultations à l'hopital
7- Les éventuels effets secondaires, en particulier les complications rénales
8- Autre chose que vous désirez partager ?
Avant tout, j'aimerai rappeler une chose: la PrEP n'est pas qu'une simple prise de comprimé, même si la plupart des médias ont cru intelligent de "vendre le produit' comme cela.
C'est une bithérapie (Truvada) associée à un accompagnement médical, visant à améliorer les connaissances des intéressé.es sur les façons d'éviter les contaminations (capote comprise) et donc, faire baisser les contaminations chez les gays, les HSH (Hommes ayant des rapports avec d'autres hommes), les trans, mais aussi les femmes, particulièrement les femmes de l'Afrique subsaharienne, particulièrement touchées par les contaminations. Ces groupes sont les plus touchés actuellement par le VIH.
La PrEP est autorisée dans quelques pays (USA, France, Afrique du Sud entre autre) et l'ONU et Onusida poussent à sa mise en place de part son efficacité. Il y a eu des contaminations sous PrEP, mais elles sont extrêmement rares.
1- Mes prises de risque lors de mes relations sexuelles se faisaient plus fréquentes depuis 2008 et je flippais à l'idée de me contaminer et de contaminer. Mon partenaire principal à l'époque était séropo indétectable.
J'ai découvert l'essai Ipergay de l'ANRS début 2012 et j'ai été accepté dans l'essai, je n'étais plus en couple. Depuis septembre 2015 (Ipergay s'est terminé en juin 2015), je bénéficie de la PrEP dans son cadre officiel, tout en utilisant la capote avec certains de mes partenaires qui le veulent.
2- Une plus grande confiance en moi, une plus grande tranquillité par rapport aux contaminations, une plus grande connaissance des mécanismes de transmission et de protection vis à vis des IST de manière générale (Stratégie de Réduction des Risques / SRR), un retour à une sexualité plus versatile, plus d'angoisses pour aller faire mes tests sanguins (test tout les 3 mois VIH, Hépatite C, Chlamidia, Gonno, Syphilis). Je sais que je limite les possibilités de contamination de mes partenaires grâce aux tests réguliers.
3- Pas vraiment, je consomme peu. L'avantage de la PrEP, c'est une protection personnelle, si je prend des produits, quoi qu'il arrive, je sais que je ne serai pas contaminé si je ne mets pas de capote.
4- Très variable. Je n'en parle pas forcément. La plupart de mes partenaires connaissent et l'acceptent / approuvent. Quelques rejets, assez tristes : les gars pensent se protéger en baisant entre séronegs "clean*" alors qu'une personne séronégative doit être considérée la plupart du temps comme séro-interrogative vu la fenêtre très large pour une contamination: il vaut mieux baiser sans capote avec un séropo traité qu'avec un "séroneg" qui ne s'est pas testé depuis plusieurs mois / années (probabilité importante que ce dernier soit déjà séropo ou en pleine séroconversion). On trouve beaucoup de déni et d'idées fausses (cf. "Truvada whores").
* "clean": j'utilise ici pour le contexte, c'est un terme que je déteste et n'utilise pas vu qu'il implique que son opposé soit "unclean ou dirty" et qu'il porte atteinte aux séropos.
5- Je ne m'en cache pas dans mon entourage amical et ce, depuis quelques années. Par contre, je n'en ai pas parlé au niveau familial: si j'ai été parfaitement accepté par ma famille, je considère que je n'ai pas à parler de mes pratiques sexuelles aux personnes de ma famille et ce, depuis bien avant la PrEP. Si je pense que je dois le faire un jour, ça ne sera pas un problème pour moi de le faire.
6- Elles sont rapides et le personnel est très compétent (je suis suivi à l'hôpital Tenon, Paris). Les consultations peuvent depuis mars 2017 être faites chez un médecin de ville s'il est compétent en la matière. J'ai par contre l'impression que mon expérience d'Ipergay aide. Pour les personnes qui découvrent la PrEP depuis 2015, j'ai parfois des doutes sur la compréhension du schéma de prise.
7- Je n'ai pas eu d'effets indésirables, et cela dès le début d'Ipergay (j'étais sans le savoir dans le bras Truvada de l'essai). Pas de prise / perte de poids, pas de cauchemars ou rêves étranges, pas de diarrhées. J'ai pris le traitement en continu sur de longues périodes mais aussi à la demande. Actuellement, je suis en prise à la demande (comme Assoactis, je suis en couple plutôt stable et je n'ai pas bcp de partenaires extérieurs).
Les études montrent qu'entre 9 et 15% des personnes ont des effets indésirables. Pas besoin de flipper avant de commencer donc, la majorité des personnes n'ont pas de problèmes.
Pour les effets secondaires que provoque le Truvada, je n'ai eu ni pb rénaux, ni de déperdition de de densité de masse osseuse ce qui sont les effets secondaires connus du Truvada. La prochaine molécule de Gilead (TAF) elle devrait avoir une pression plus faible. Elle est actuellement en test.
8- Particulièrement intéressant sur ce forum, une chose à savoir, c'est que le Truvada n'a pas d'interaction avec l'alcool ou les drogues. Il est plutôt considéré comme neutre d'après tout ce que j'ai pu entendre ou lire au niveau des interactions au fil de ces 5 dernières années (médecin, accompagnateur aides etc.). J'ai pris des produits, bu des coups et je n'ai jamais eu aucune mauvaise surprise.
Il faut faire simplement attention à bien respecter les deux schémas de prise utilisés (continu ou à la demande) et à manger avec pour une assimilation plus rapide (cf. ci-dessous).
Autres choses intéressantes à connaître:
Il faut s'abstenir de consommer certaines choses en même temps car celles-ci atténuent son assimilation et donc son efficacité: le charbon végétal ou les médicaments contre les douleurs d'estomac qui forment un emplâtre (type malox).
Le pamplemousse aussi a mauvaise réputation, mais plutôt chez les séropos mais les avis médicaux que j'ai pu entendre sont assez discordants. L'important c'est de ne pas les consommer en même temps que les comprimés, mais en décalé, ça reste apparemment possible.
Il ne faut pas hésiter à demander à son médecin.
Pour éviter une pression trop importante sur les reins, il faut aussi faire attention avec les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdes) de type Voltaren, surtout si on est sportif et sujet à utilisation régulière. Il faudrait une très grosse consommation de ces produits pour provoquer des problèmes d'interaction, mais là encore, toujours demander à son médecin.
Seuls deux schémas de prise existent: prise à la demande et prise en continu. Ce sont les deux seuls à avoir été actuellement testés et prouvés comme efficaces dans le monde.
Oubliez les autres schémas entendus par le pote du pote croisé en backroom à Berlin.
Il est possible que le schéma de prise à la demande disparaisse en France malgré ses avantages, et ce n'est pas pour une question d'efficacité.
Au niveau Europe / USA, seul la prise en continue est proposée.
Pour information:
Prise en continu: (7x1, puis 1+1+1…)
- Un comprimé tous les jours pendant 7 jours avant le premier rapport non protégé, puis continuer aux mêmes heures la prise de comprimés (+/- 2 h: OK), qu'on ait prévu ou non des rapports dans les jours / semaines à venir.
Pour les femmes, le schéma est un peu différent, il faut prendre 21 jours avant de pouvoir commencer les rapports non protégés (21x1, puis 1+1+1….
Ce schéma est plus lourd pour le corps, le mental (et les finances si l'on est pas remboursé).
Prise à la demande: (2+1+1…)
De 24 à 2h avant le rapport non protégé, prise d'une double dose "de charge" soit 2 comprimés. 24h après la première prise, prendre un comprimé. 48h après la première prise, prendre un comprimé.
> Si les rapports sont répétés quotidiennement, prendre chaque jour un comprimé, toujours à la même heure (+/- 2h: OK). On passe dans les faits en prise en continu. L'important c'est que les rapports soient toujours encadrés par la prise de comprimés.
Si on n'a pas de rapports dans les jours ou semaines suivants, on peut arrêter la prise.
Si on reprend les rapports quelques jours plus tard, deux possibilités:
a- le dernier rapport était il y a moins de 7 jours: on ne prend qu'un comprimé avant le prochain rapport puis de nouveau un comprimé 24h après puis de nouveau un 24h après.
a- le dernier rapport était il y a plus de 7 jours: on reprend deux comprimés, "double dose de charge" avant le prochain rapport (tjs entre 24h à 2h avant) puis de nouveau un comprimé 24h après puis de nouveau un 24h après.
Quelques petites choses pratiques:
- des apps permettent de gérer ses prises, pour éviter d'oublier des prises.
AT PreP (développée par Action Traitement) ou Medisafe.
AT PrEP comporte aussi une réglette d'interaction avec des produits et médicaments.
- avoir un pilulier à la maison peut être pratique aussi
- on peut aussi trouver sur internet ou chez Aides un mini pilulier étanche pour partir en soirée ou en court week-end sans s'inquiéter de trimballer le flacon entier avec soi.
Ne pas oublier que la PrEP protège seulement celui qui s'en sert correctement.
Ses détracteurs parlent beaucoup du coût (pour la personne ou pour la société). En France où la PrEP est remboursée et il faut savoir que la Sécu ne paie pas le même prix à Gilead qu'un simple particulier (le prix officiel n'a pas bougé depuis 2012, soit ~500€ par mois pour 30 comprimés).
Le générique du Truvada est attendu cet année et il sera donc à l'avenir produit pour beaucoup moins cher que le princeps.
Il est aussi important de savoir que le coût de la PrEP est beaucoup moins important que le prix des soins et traitements pour des personnes contaminées. Si la France et les USA ont déterminé que le rapport coût/bénéfice était intéressant, ce n'est pas pour rien.
Je ne parlerai pas ici de la question de la capote, de son utilisation et de son coût par rapport à la PrEP, ni des IST car ce n'est pas le sujet et ça pousse en général certains trolls à sortir du bois.
Autant créer un autre fil ici ou aller ailleurs pour en parler.
Amusez-vous, testez-vous, protégez-vous !
Voilà ce que je peux dire sur mon expérience de la PrEP.
Dernière modification par littlefraker (25 juillet 2017 à 15:30)
Hors ligne
Hors ligne
Dernière modification par littlefraker (29 juillet 2017 à 12:30)
Hors ligne
Hors ligne
Hors ligne
1
[ Forum ] PsychoWiki sur la PrEP
|
5 | |
[ Forum ] Chemsexe Slam Cisih et Prep
|
15 | |
[ Forum ] Chemsex - A la recherche constante d'occasions pour du Chemsex
|
4 | |
[ PsychoWIKI ] La Prep : Indications, risques, témoignages | ||
[ PsychoWIKI ] PsychoWIKI, le wiki de Psychoactif |