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- high5
- ordinateur
- Inscrit le 12 Oct 2016
- 96 messages
Salut.
Je suis dépendant à l'héroïne depuis un moment, cependant, ma consommation est devenue de plus en plus ingérable pour moi pour plusieurs raisons. J'utilise 2 grammes d'héroïne par jour(parfois plus) maintenant et alors c'est déjà difficile à maintenir financièrement, mais c'est plutôt le fait d'être dans "l'illégalité" en tant qu'usager de drogues qui me pose de plus en plus de problèmes. De plus, je n'arrive pas toujours à obtenir de l'héroïne et des fois je suis obligé de passer par des jours de manque, qui sont de plus en plus difficiles à supporter. Ensuite le fait d'être dépendant me pose des problèmes vis à vis de mon travail (quand je me pointe en manque au boulot, ou quand j'ai la peur de me faire arrêter et passer un test salivaire lorsque je conduis alors que je suis sous l'effet de l'héroïne).
J'ai essayé d'arrêter tout seul environ 4 fois depuis le début de l'année. Le problème est que j'arrive à passer le sevrage "physique", mais, au bout d'environ 2 semaines après la fin du sevrage physique, une fois que ça va "mieux", je me remets à prendre de l'héroïne en me disant que ce sera seulement occasionnel et que j'en ferai plus une habitude journalière. Évidemment, au bout de quelques jours, c'est reparti et me revoilà à consommer tous les jours, toute la journée.
J'ai alors décidé d'en parler avec mon psychiatre ainsi que mon médecin généraliste, qui m'ont pris un rendez-vous dans un CSAPA. Ces deux médecins m'ont dit que vu ma situation ce serait bien d'envisager une substitution avec un produit légal et de me faire suivre par un addictologue.
Selon ce que mes médecins m'ont dit, lors du RDV (dans quelques jours), je vais rencontrer une infirmière, ainsi qu'une assistante sociale, mais on ne m'en a pas dit plus. On en vient alors à ma question :
À quoi est-ce que je dois m'attendre ? Comment est-ce que les premiers contacts avec le CSAPA se passent ? J'imagine bien que chaque situation est différente, mais, je voudrais tout de même avoir vos témoignages et savoir comment se sont passés vos premiers rendez-vous dans un CSAPA, juste pour me faire une idée et pour commencer à me préparer psychologiquement.
Merci de m'avoir lu, et merci d'avance pour vos réponses.
Je suis dépendant à l'héroïne depuis un moment, cependant, ma consommation est devenue de plus en plus ingérable pour moi pour plusieurs raisons. J'utilise 2 grammes d'héroïne par jour(parfois plus) maintenant et alors c'est déjà difficile à maintenir financièrement, mais c'est plutôt le fait d'être dans "l'illégalité" en tant qu'usager de drogues qui me pose de plus en plus de problèmes. De plus, je n'arrive pas toujours à obtenir de l'héroïne et des fois je suis obligé de passer par des jours de manque, qui sont de plus en plus difficiles à supporter. Ensuite le fait d'être dépendant me pose des problèmes vis à vis de mon travail (quand je me pointe en manque au boulot, ou quand j'ai la peur de me faire arrêter et passer un test salivaire lorsque je conduis alors que je suis sous l'effet de l'héroïne).
J'ai essayé d'arrêter tout seul environ 4 fois depuis le début de l'année. Le problème est que j'arrive à passer le sevrage "physique", mais, au bout d'environ 2 semaines après la fin du sevrage physique, une fois que ça va "mieux", je me remets à prendre de l'héroïne en me disant que ce sera seulement occasionnel et que j'en ferai plus une habitude journalière. Évidemment, au bout de quelques jours, c'est reparti et me revoilà à consommer tous les jours, toute la journée.
J'ai alors décidé d'en parler avec mon psychiatre ainsi que mon médecin généraliste, qui m'ont pris un rendez-vous dans un CSAPA. Ces deux médecins m'ont dit que vu ma situation ce serait bien d'envisager une substitution avec un produit légal et de me faire suivre par un addictologue.
Selon ce que mes médecins m'ont dit, lors du RDV (dans quelques jours), je vais rencontrer une infirmière, ainsi qu'une assistante sociale, mais on ne m'en a pas dit plus. On en vient alors à ma question :
À quoi est-ce que je dois m'attendre ? Comment est-ce que les premiers contacts avec le CSAPA se passent ? J'imagine bien que chaque situation est différente, mais, je voudrais tout de même avoir vos témoignages et savoir comment se sont passés vos premiers rendez-vous dans un CSAPA, juste pour me faire une idée et pour commencer à me préparer psychologiquement.
Merci de m'avoir lu, et merci d'avance pour vos réponses.
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- Recklinghausen
- Adhérent PsychoACTIF
- Inscrit le 09 Mar 2015
- 6185 messages
Salut,
A mon humble avis ( je ne fréquente pas ces endroits ), se sera pour te prescrire un médicament comme TSO.
Soit de la buprenorphine ( prescription sur 28 jours ), soit de la méthadone ( le début de traitement est apparemment un peu plus contrôlé ).
Va s-y détendu, tout se passera bien et les rendez-vous sont courtois.
Une fois substitué, plus de craintes pour les tests salivaires ou pour trouver un dealos quand la réserve est à sec.
Raconte nous comment c'était ( si t'as envie bien entendu ),
Bon rendez-vous,
Reck.
A mon humble avis ( je ne fréquente pas ces endroits ), se sera pour te prescrire un médicament comme TSO.
Soit de la buprenorphine ( prescription sur 28 jours ), soit de la méthadone ( le début de traitement est apparemment un peu plus contrôlé ).
Va s-y détendu, tout se passera bien et les rendez-vous sont courtois.
Une fois substitué, plus de craintes pour les tests salivaires ou pour trouver un dealos quand la réserve est à sec.
Raconte nous comment c'était ( si t'as envie bien entendu ),
Bon rendez-vous,
Reck.
L'amour d'une famille, le centre autour duquel tout gravite et tout brille.
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- Sufenta
- Adhérent PsychoACTIF
- Inscrit le 11 Apr 2015
- 6267 messages
Salut
Le premier rdv se fait effectivement avec un(e ) infirmier(e), vous allez discuter et elle va évaluer la situation puis en réunion d'équipe il sera discuté si un tso bupre ou metha te sera proposé..
Après tu rencontres en général un psy addicto et vous vous voyez régulièrement pour les renouvèlements d'ordonnances et pour un suivi ..
As tu déjà réfléchi si tu envisages un ttt ? Lequel ?
Amicalement sufenta
Le premier rdv se fait effectivement avec un(e ) infirmier(e), vous allez discuter et elle va évaluer la situation puis en réunion d'équipe il sera discuté si un tso bupre ou metha te sera proposé..
Après tu rencontres en général un psy addicto et vous vous voyez régulièrement pour les renouvèlements d'ordonnances et pour un suivi ..
As tu déjà réfléchi si tu envisages un ttt ? Lequel ?
Amicalement sufenta
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- high5
- ordinateur
- Inscrit le 12 Oct 2016
- 96 messages
Merci beaucoup pour vos réponses, vraiment, et merci beaucoup de vous intéresser à moi. Je m'inquiétais un petit peu et je suis maintenant rassuré, grâce à vous. C'est avec plaisir que je vous raconterai comment ça se passera, si cela vous intéresse bien évidemment.
@Sufenta : J'ai effectivement beaucoup réfléchi à la question du traitement, et s'il s'avère qu'il est nécessaire que j'en prenne un, je n'en suis absolument pas contre. Maintenant, je n'ai aucune idée de quel traitement utiliser. Si j'ai bien compris, ce sera soit la méthadone soit la buprénorphine qui me sera proposé.
Je n'ai aucune idée de quel traitement choisir. D'ailleurs, je comptais faire entièrement confiance à l'équipe du centre pour choisir à ma place quel traitement serait le plus adapté pour mon cas. Même si le traitement par méthadone impose des contraintes (si j'ai bien compris, comme la substance est beaucoup plus contrôlée, il faudra que je me rende régulièrement au centre pour qu'on m'administre le médicament), cela ne me pose aucun problème, de me déplacer et d'aller plus souvent les rencontrer.
Lorsque je n'ai pas d'effet "opiacé", je deviens très anxieux et c'est très désagréable, limite handicapant. Ça me paralyse mentalement au point de ne rien pouvoir faire et de ne pas être productif. Alors qu'avec un effet, même très léger "opiacé" (pas piquer du nez, pas être défoncé, juste l'état "général" si vous voyez ce que je veux dire), je suis capable de travailler, de passer du temps avec mes passions et de trouver la motivation d'être "actif". Le problème, c'est que avec la tolérance que j'ai (à cause du fait que j'en utilise tous les jours sur toute la journée), j'ai besoin de beaucoup d'héroïne pour avoir cet effet "opiacé, pas défoncé / normal", je n'arrive pas bien à m'exprimer, désolé si ce n'est pas clair.
Je vous écris tout ça pour vous détailler plus précisément mon cas, peut être que ça en intéressera certains.
En tout cas, je vous remercie encore, et je retournerai sur ce sujet écrire comment se sera passé le RDV (qui est pour demain).
Bonne fin d'après midi à tous
@Sufenta : J'ai effectivement beaucoup réfléchi à la question du traitement, et s'il s'avère qu'il est nécessaire que j'en prenne un, je n'en suis absolument pas contre. Maintenant, je n'ai aucune idée de quel traitement utiliser. Si j'ai bien compris, ce sera soit la méthadone soit la buprénorphine qui me sera proposé.
Je n'ai aucune idée de quel traitement choisir. D'ailleurs, je comptais faire entièrement confiance à l'équipe du centre pour choisir à ma place quel traitement serait le plus adapté pour mon cas. Même si le traitement par méthadone impose des contraintes (si j'ai bien compris, comme la substance est beaucoup plus contrôlée, il faudra que je me rende régulièrement au centre pour qu'on m'administre le médicament), cela ne me pose aucun problème, de me déplacer et d'aller plus souvent les rencontrer.
Lorsque je n'ai pas d'effet "opiacé", je deviens très anxieux et c'est très désagréable, limite handicapant. Ça me paralyse mentalement au point de ne rien pouvoir faire et de ne pas être productif. Alors qu'avec un effet, même très léger "opiacé" (pas piquer du nez, pas être défoncé, juste l'état "général" si vous voyez ce que je veux dire), je suis capable de travailler, de passer du temps avec mes passions et de trouver la motivation d'être "actif". Le problème, c'est que avec la tolérance que j'ai (à cause du fait que j'en utilise tous les jours sur toute la journée), j'ai besoin de beaucoup d'héroïne pour avoir cet effet "opiacé, pas défoncé / normal", je n'arrive pas bien à m'exprimer, désolé si ce n'est pas clair.
Je vous écris tout ça pour vous détailler plus précisément mon cas, peut être que ça en intéressera certains.
En tout cas, je vous remercie encore, et je retournerai sur ce sujet écrire comment se sera passé le RDV (qui est pour demain).
Bonne fin d'après midi à tous
Dernière modification par high5 (11 juin 2017 à 15:59)
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- high5
- ordinateur
- Inscrit le 12 Oct 2016
- 96 messages
Bonjour à tous.
Je suis désolé de revenir que maintenant sur ce post pour donner des nouvelles, mais j'ai préféré attendre d'être familiarisé avec le CSAPA et le traitement pour avoir un avis plus ou moins global.
Tout d'abord, j'ai été très bien accueilli. L'équipe de mon CSAPA est vraiment remarquable, bien que la plupart du temps je suis en rendez vous avec les médecins et l'infirmière.
Après avoir détaillé mon problème, et certains tests, le médecin qui s'occupait de moi m'a proposé deux traitements : celui à la buprénorphine, et celui avec la méthadone.
J'ai réfléchi, posé beaucoup de questions (d'ailleurs je remercie le médecin d'avoir été aussi patient), pour finalement, sous son conseil, choisir la méthadone. Une des raisons qui m'a poussé vers la méthadone est que me connaissant, avec comme traitement des comprimés (subutex, buprénorphine), j'aurais été tenté de détourner le médicament (en le sniffant, ou autre..).
Du coup, le "grand jour", j'arrive en gros manque, et on me donne 30mg de méthadone pour la première fois, en sirop. 20 minutes plus tard, mon manque a presque entièrement disparu, mais encore mieux que ça : mon envie de consommer de l'héroïne a aussi nettement réduit.
Suivant ce jour, pendant quelques semaines, je réduisais peu à peu ma consommation, et on a fini par trouver un dosage qui me correspond (60mg) dans le sens où je n'ai plus aucune envie de consommer de l'héroïne tant au niveau psychologique, et je n'ai pas le moindre sentiment de manque physique.
D'ailleurs, au bout d'un certain dosage de méthadone (40-50mg), l'héroïne ne me faisait plus aucun effet, même si j'en prenais beaucoup d'un coup, plusieurs fois, à plusieurs moments de la journée, rien, aucun effet. En tout cas, pas l'effet de l'héroïne qui me plaisait.
Cela m'arrive par moment de penser à l'héroïne, à me rappeler son effet que j'ai tant aimé. J'ai toujours pu finir par ignorer ces pensées et continuer à retrouver une vie normale.
Et ça fait maintenant 3 mois que je n'ai pas consommé d'héroïne !
Je suis récemment passé à la délivrance par pharmacie avec ordonnance bihebdomadaire.
Voilà pour mon témoignage.
Bonne journée / soir à tous !
Je suis désolé de revenir que maintenant sur ce post pour donner des nouvelles, mais j'ai préféré attendre d'être familiarisé avec le CSAPA et le traitement pour avoir un avis plus ou moins global.
Tout d'abord, j'ai été très bien accueilli. L'équipe de mon CSAPA est vraiment remarquable, bien que la plupart du temps je suis en rendez vous avec les médecins et l'infirmière.
Après avoir détaillé mon problème, et certains tests, le médecin qui s'occupait de moi m'a proposé deux traitements : celui à la buprénorphine, et celui avec la méthadone.
J'ai réfléchi, posé beaucoup de questions (d'ailleurs je remercie le médecin d'avoir été aussi patient), pour finalement, sous son conseil, choisir la méthadone. Une des raisons qui m'a poussé vers la méthadone est que me connaissant, avec comme traitement des comprimés (subutex, buprénorphine), j'aurais été tenté de détourner le médicament (en le sniffant, ou autre..).
Du coup, le "grand jour", j'arrive en gros manque, et on me donne 30mg de méthadone pour la première fois, en sirop. 20 minutes plus tard, mon manque a presque entièrement disparu, mais encore mieux que ça : mon envie de consommer de l'héroïne a aussi nettement réduit.
Suivant ce jour, pendant quelques semaines, je réduisais peu à peu ma consommation, et on a fini par trouver un dosage qui me correspond (60mg) dans le sens où je n'ai plus aucune envie de consommer de l'héroïne tant au niveau psychologique, et je n'ai pas le moindre sentiment de manque physique.
D'ailleurs, au bout d'un certain dosage de méthadone (40-50mg), l'héroïne ne me faisait plus aucun effet, même si j'en prenais beaucoup d'un coup, plusieurs fois, à plusieurs moments de la journée, rien, aucun effet. En tout cas, pas l'effet de l'héroïne qui me plaisait.
Cela m'arrive par moment de penser à l'héroïne, à me rappeler son effet que j'ai tant aimé. J'ai toujours pu finir par ignorer ces pensées et continuer à retrouver une vie normale.
Et ça fait maintenant 3 mois que je n'ai pas consommé d'héroïne !
Je suis récemment passé à la délivrance par pharmacie avec ordonnance bihebdomadaire.
Voilà pour mon témoignage.
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