Alcool pour sevrage de benzo ?

Spontanément, ça me paraît être une très mauvaise idée. Tu as beau détester ça pour le moment, ça peut vite changer, surtout si tu te mets en tête que c'est une consommation thérapeutique. Avis personnel.
Pourquoi ne pas faire un sevrage dégressif ? Avec un benzo à longue demi vie par exemple ? Ça m'a l'air beaucoup plus safe dans ton cas...

Oui j'imagine bien que dit comme ça ça à l'air d'être une belle idée de merde. Le truc c'est que j'ai pas envie de courir les médecins, tous leur raconter en espérant qu'ils aient un peu pitié et qu'ils me filent du valium le temps du sevrage. Je pourrais prendre un benzo avec une demi vie un peu plus longue sur un site de RC mais généralement ça se vend minimum par 100mg, et je sais très bien qu'il va falloir que j'arrive vers la fin du pochon pour commencer à me dire "bon allez cette fois c'est bon j'arrête", ça va juste m'enfoncer un peu plus dans la dépendance si je fais ça, je me connais très bien à ce niveau là.

C'est pour ça que pour moi là c'est alcool ou sevrage à la dur, il me reste 4/5mg d'etizolam si jamais ça va vraiment pas mais je sais qu'à la dur je vais quand même avoir du mal à faire mes activités sereinement pendant 1 ou 2 semaine, ce qui est toujours chiant.

Enfaite je pensais prendre un shot ou 2 d'un alcool fort pur style vodka ou gin avant de dormir (je sais que ça peut paraitre irréaliste pour certains mais pour moi l'alcool pur est un véritable poison, ça me brule tous les système digestif et je n'y trouve aucun plaisir, même les effets de l'alcool ne m'amusent pas plus que ça) en espérant que ça titille assez mes récepteurs gaba histoire de dormir et d'éviter les effets secondaires du sevrage. Si ça marche dans un sens, pourquoi pas dans l'autre ?
Ca fait + de 10 ans que je passe ma vie entouré de personne qui boivent sans boire une goutte ou alors vraiment quand je me sens obligé et honnêtement pour moi c'est une des pires drogues qu'on puisse consommer. Mais après tu as raison faut toujours faire attention quand on a des petits problèmes avec la drogue, merci de ta réponse en tout cas

EDIT :

Annabelle a écrit

Pas besoin d'aimer l'alcool pour devenir alcoolique. C'est l'ivresse qui rend accro, pas le goût.

C'est bien pour ça que j'ai relativement confiance en moi par rapport à ce produit, je n'y vois absolument aucun intérêt, à la limite je préfère reprendre les benzo ou me défoncer au ghb plutôt que de consommer ce truc...
Mais c'est vrai que si je me force à boire une petite quantité tous les soirs je pourrais peut être m'y habituer je sais pas...

Enfaite j'aimerais surtout savoir si ça a un quelconque intérêt pour mon problème de sevrage ? Parce que si c'est pour boire tous les soirs mais que je me retrouve quand même en sensation de manque ça n'a strictement aucun intérêt :p

Dernière modification par Cobe (24 août 2017 à  20:52)

Salut @Cobe

L'alcool n'a jamais été une solution viable pour arrêter quelque chose. En tout cas c'est dangereux.
Je ne te souhaite pas l'expérience du délirium tremens. Le sevrage des benzo est cela dit bien compliqué aussi.

Trois mois c'est pas la mort en effet, mais réduis progressivement, sans alcool. Je précise car si tu commences aussi à boire pour réduire le manque du à la réduction de la dose, le mélange benzo+alcool est très mauvais pour ton foie et ton cerveau

Et puis...

Mais c'est vrai que si je me force à boire une petite quantité tous les soirs je pourrais peut être m'y habituer je sais pas...

Certaines personnes sont alcooliques, et il y en a sur ce forum. Fais attention et réfléchis à ce que tu dis: Tu nous parles de te forcer à prendre régulièrement quelque chose d'addictif et de dangereux, jusqu'à ce que tu aimes ça ? Autrement dit tu veux te créer une deuxième addiction pour sortir de la première ?

J'espère que je ne suis pas trop sec, mais j'ai peur que tu ne prennes pas le problème dans le bon sens. Réduis progressivement les benzos et reste-en là.

Ce n'est que mon avis et en aucun cas un conseil - les medecins conseillent , moi je donne mon avis :

Alors, ça aurais un sens de boire un coup si tu entamais un sevrage GABAergique trop sec et que tu risquais des complications séveres : épilepsie, déliriums tremens, mort, etc.. sinon non. A première vue et d'après tes dires, ca ne me semble pas être le cas.

Dans tout les cas, tu risquerais de devenir alcoolique et il ne faut pas pour ça que tu apprécies le gout, ni particulièrement l'ivresse alcoolique.
Même si tu étais dans le cas de figure ci-dessus, c'est la moins bonne des solutions, c'est de l'ordre de l'alcoolique qui va boire du parfum pour ne pas se taper de crise de manque: une solution à l'arrache, aux conséquences hasardeuses.

Si c'est vraiment tu cherches a limiter les dégats comme tu dis, va voir UN medecin, soit honnête avec lui, et instaure avec lui un protocole de sevrage degressif avec un benzo à demi-vie longue et définissez les limites. Tu n'as pas a esperer, c'est le protocole de sevrage des benzo en principe! C'est ta meilleure carte a jouer..
Tu risques,sur le long terme, avec la solution que tu proposes, de faire plus que courrir les medecins et, au contraire, de "maximiser les degats".

Quant a ton raisonnement : Les benzo données lors d'un sevrage alcoolique ont de plus longues demi-vies et un 'spectre d'action' moins large que l'alcool.
On donne bien de la methadone pour arreter l'hero, mais je n'ai jamais vu donner de l'hero pour arreter la metha; bien que ça doive marcher, tu t'imagines qu'il y ait des raisons.

Bonne chance.

Dernière modification par charliz (25 août 2017 à  03:40)

Cobe a écrit

pour le coup je pense que les raisons sont surtout administratives ou légales et non médicales. On propose aussi du sub à de petits codéïnoman, sur le papier ça ressemble quand même à une sacré mauvaise idée et pourtant ça aide pas mal de gens qui ne peuvent pas se permettre le sevrage à la dur ou progressif.

Rien que la demi-vie, l'euphorie et tout le tralala mais oui, avec l'administation, la loi et les mentalités ça serait difficile d'envisager l'hero pr un sevrage metha mais je pense pas qu'il y ait que ça

Bonne soirée!

Dernière modification par charliz (25 août 2017 à  04:12)

Cobe je ne connais pas l'etizolam, mais saches que l'alcool n'agit pas que sur le recepteur GABA donc la dépendance est à priori plus hard tu en trouve partout pas besoin de te pointer chez ta blouse blanche, en plus c banalisé un max, et tu risque de prendre les 2 en même temps car l'association est courante en fait mauvais pour ta libido le bide et la cervelle bon ça c accessoire donc tant qu'affaire diminuer les benzo est la meilleurs idée quitte à switcher de molécules pour garder somme toute un effet le souci principal sera ton sommeil les cauchemars  et les nuits a transpirer mais c faisable selon le temps et les quantités prises, pour moi c cuit ça fait 22 ans, bonne chance

J'avais oublié ce topic, j'en profite pour faire un petit compte rendu :

Donc j'ai bien fait mon sevrage à la dur, le gros des effets a duré 5/6 jours. Quand j'étais au plus mal j'ai bu l'équivalent de 2/3 shot de vodka ce qui est largement assez pour quelqu'un qui ne boit jamais. Résultats, ça me calme effectivement quelques heures, pas de quoi sauter au plafond mais les angoisses étaient bien moins présentes ainsi que mon hypersensibilité auditive et visuelle. Mais le gros des symptômes étaient toujours bien présents.
C'est clairement pas le produit miracle qui va vous faire dormir tranquillement et vivre votre vie comme si de rien n'était mais ça m'aura permis d'avoir un peu de répit au milieu de l'enfer qu'est le sevrage de benzo à la dur.

Maintenant tout le monde l'a répété sur ce topic mais je le reprécise quand même : c'est une idée à la con qui se rapprochait + de l'expérience que d'une véritable tentative de substitution. Je "savais" à peu près ce que je faisais, si vous êtes susceptible de remplacer les benzo par l'alcool à terme (qui pharmacologiquement est bien sale comparé aux benzo donc ça serait bête) ou de mélanger benzo et alcool il est évident que ce n'est pas à faire.
D'ailleurs je dirais même que le sevrage à la dur de benzo n'est pas à faire tout court vu le calvaire que c'est même pour une "petite" addiction et les risques que ça comporte (la mort pour les cas extrêmes). Le sevrage progressif avec un benzo à demi vie longue est ce qu'il y a de plus simple à faire et surement le plus efficace sur le long terme.

Bref c'est une fausse bonne idée que je recommande pas spécialement

C'est surprenant que tu aies arrêté l'étizolam en si peu de temps, tu arrivais à fonctionner « à peu près » normalement ou tu souffrais le martyr ?

En tout cas, pour répondre à ta question, je conseillerais l'alcool pour un sevrage brutal uniquement aux personnes non-alcooliques, pour une durée très courte et uniquement avant le coucher pour limiter les insomnies. Les nuits blanches empirent les symptômes de manque et rendent paranoïaques après 2, 3 ou 4 nuits sans dormir plus de 2 heures.

Mais le mieux reste un neuroleptique, ça ne provoque aucune dépendance. À utiliser à fortes doses s'il le faut pendant 1 à 2 semaines puis l'arrêter du jour au lendemain. Il n'y a pas d'effets de manque aux neuroleptiques. Demandez conseil à un médecin, psychiatre ou addictologue.