Premier RDV en CSAPA

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Dreamyn
Psycho junior
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La semaine dernière je me suis pointé dans un CSAPA, sur un coup de tête (en réalité, à mon réveil, j'ai regardé mes boîtes de Tramadol et de Valium pour savoir combien j'en avais bouffé la veille et je me suis dit que je partais en vrille alors j'ai pris ma caisse avant de réfléchir et de risquer de changer d'avis).

Au CSAPA, j'ai d'abord vu une dame qui m'a assailli de questions (pourquoi je venais là, quelle était ma problématique et plein d'autres trucs du genre). Je ne sais pas vraiment ce que je veux en ce moment alors devant toutes ces questions j'ai paniqué. Je suis restée muette et alors que j'étais déjà prête à repartir, elle m'a dit que je pouvais parler à sa collègue si je voulais. Sa collègue m'a pas posé de questions (ouf) elle m'a décrit la structure et à cherché à me mettre à l'aise (on est sorti dehors pour que je puisse fumer). Je lui ai raconté vite fait mon histoire avec la codéine puis elle m'a donné un RDV dans une semaine.

Hier, je suis allée à son RDV mais je ne sais pas vraiment quoi en penser. J'avais choisit ce CSAPA parce qu'il disaient s'occuper des addictions pharmacologiques (et aussi parce qu'il était loin de mon lieu de travail) mais la dame que j'ai rencontrée n'a pas l'air de s'y connaitre du tout. Par exemple, elle m'a demandé par quelle voie je prenais la codéine alors que de ce que je sais il n'y a pas des millions de possibilité. Bref, je lui ai expliqué que mon problème actuel était de ne plus arriver à gérer mes conso de "palliatif à la codéine" (j'ai tendance à avoir une conso compulsive quand je tourne au Skenan ou au Tramadol puis je suis obligée de prendre du Valium avec le Tramadol pour limiter le risque de convulsion car je dépasse les doses recommandées et surtout ce mélange me donne furieusement envie de boire (-> svp, ne faites pas ce mélange c'est dangereux) alors que je ne bois presque plus depuis que je tourne à la codéine, autrement dit depuis 8 ans).

Pour sa défence, il faut dire que cette dame est éducatrice et pas médecin. D'ailleurs, je pense que si j'ai réussi à lui parler c'est bien parce qu'elle n'était pas médecin car j'ai une peur panique de tout ce qui est psy (-chologue, -chiatre). En faite, j'en ai pas rencontré depuis 11 ans et surtout j'en ai jamais vu de mon plein gré (et ceux que j'ai vu m'ont bien traumatisé mais ça c'est une longue histoire). Elle m'a demandé si j'avais déjà pensé à passer à la méthadone et m'a filé un RDV avec une addicto dans un mois.

De la méthadone??? Il y a quand même une grande différence entre codéine et méthadone, on joue pas dans la même cour. Je ne comprends pas, puis d'ailleurs j'en veux pas de sa métha. En plus, je lui ai bien précisé que je n'ai pas d'adresse fixe, comment peut-elle imaginer qu'on puisse mettre en place un traitement comme ça alors que je passe mon temps à changer de région.Puis un RDV avec un addicto dans un mois, un mois, UN MOIS ! Elle me dit que ma situation n'a pas l'air urgente, mouais je sais pas, en tout cas je vais avoir le temps d'en faire de la merde en un mois... Je désespère...

En lisant les posts parlant de codéine sur PA ces derniers mois, j'ai cherché une solution qui pouvait me convenir mais avec mon absence de domicile fixe je n'ai rien trouvé de satisfaisant. Ma situation facilite le nomadisme médical mais je sais bien que c'est pas une solution à long terme, puis lorsque je ne chope pas de codéine, mes conso ont tendance à dégénérer. Je suis paumée et je suis pas sûre, plus sûre, qu'aller en CSAPA soit une bonne idée...

Merci à ceux qui lisent/survolent mes romans (et même si ce n'est pas lu ça me fait du bien d'étaler ma merde avec des mots)

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Mouhaha femme
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1 message
Salut, déjà c'est cool que d une part tu en parle et d'autre part que t es fait la démarche d aller dans un centre.
Dommage que tu soit tomber sur des gens pas très compétents apparament. ..mais essai de persévérer
Moi j essai de convaincre mon mec d aller  oirun addictologue pour arrêter la came mais du coup c est pas gagné. ..

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Serge30003 homme
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75 messages
Bonjour Dreamyn,

Pour moi aussi la date du premier RDV en CSAPA approche (sur le même "sujet", usage de Codeine)
Je suis en Région Parisienne, et le CSAPA que j'ai choisi, grace à des conseils avisés :) est celui de Villeneuve la garenne.

Je ne manquerais pas de te faire un retour,

bon courage a toi !

Dernière modification par Serge30003 (21 septembre 2017 à  08:13)


" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

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pierre
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De la méthadone??? Il y a quand même une grande différence entre codéine et méthadone, on joue pas dans la même cour.

Si ! et c'est se leurrer profondément que de penser que vous ne seriez pas des tox !

La codeine et le tramadol sont dit des opiacés "faibles" par rapport à leur traitement de la douleur. Sinon ils génèrent des addictions aussi fièrent que les autres opiacés ! D'ailleurs je ne vous apprend pas que la codeine se transforme en morphine dans le corps.

D'ailleurs il suffit de faire un tour sur le site pour constater que c'est les usagers qui sont passé sous metha ou buprenorphine après l'arrêté de 13 juillet (la mise sous ordonnancede la codeine) qui s'en sortent le mieux !

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thecheshirecat homme
Psycho sénior
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839 messages
Je plussoie Pierre.
On est un certain nombre de codéinomanes sous buprénorphine (cherche les sujets de Tag'ada par exemple), et Gentle Iron est en train de nous faire un retour sur l'initiation de son TSO méthadone sur son blog, si jamais tu cherches des témoignages.
On a aussi des gens à qui on a prescrit du dicodin (Dihydrocodéine) en tant que TSO, même si c'est un peu plus exotique (c'est le cas de PsyAgentDouble de mémoire).

Foutu citron.

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Dreamyn
Psycho junior
Inscrit le 20 Sep 2017
295 messages
Oui, mais comment initier un TSO si je passe mon temps à changer de région. On va me demander de venir régulièrement au CSAPA et je ne pourrai pas sad
Après, quand j'étais dans ma période "je prends tout ce qui passe" j'avais une copine qui m'avais refilé un peu de son sub et j'avais détesté l'effet.
Je sais pas vraiment quoi en penser...

@ The Cat, depuis le passage de ce p****n d'arrêté, je lis tous les messages de Psychoactif et de Psychonaut qui se rapportent à la codéine dans l'espoir de trouver une alternative qui me convienne, du coup j'ai déjà lu les témoignages dont tu parles. Mais merci quand même :)

Edit: Je suis venue à la codéine sur le tard. Pour moi la codé c'était plutôt un moyen de gérer ma vie (cf ma présentation), une "substitution" à mes "délires" de jeunesse (combo opis-benzo-alcool, à ne pas faire, svp) qui sont assez incompatibles avec la méthadone, à ce que je crois savoir

Dernière modification par Dreamyn (21 septembre 2017 à  10:40)

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Gentle Iron
Maison Sucrée Maison
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Salut Dream,

Je me permets d'intervenir parce-que le sujet me concerne un peu, du moins à propos de la méthadone, disons du switch codéine/méthadone.

Pour ma part après 8 ans d'héroïne, 1 an de buprénorphine, 1 an sobre et 10 ans de codéine à des doses très modérées, je suis depuis lundi sous méthadone.

C'est une question de dosage. Mes consommations tournaient aux alentours de 100mg à 120mg de codéine base, ce qui correspond pour une personne qui métabolise bien la codeine à 10/12 mg de morphine (c'est assez variable d'une personne à l'autre et même d'une prise à l'autre c'est une moyenne).
C'est une dose de playmobile. J'ai démarré la méthadone lundi, à 5mg, le plus petit dosage et aujourd'hui on a augmenté à 10mg parce-que ça ne couvrait pas la nuit.

Encore une fois ce sont  des doses de playmobile car il y a des chances que je stabilise à 10mg. En général les doses d'imprégnation sont 4 à 5 fois supérieures à 5mg et les doses de stabilisation sont beaucoup plus élevé que 10mg en général.

N'empêche que je me sens au moins aussi bien, voir mieux que sous codéine. En fait jusqu'à présent, la journée, je me sentais mieux que sous codéine, c'est juste la nuit qu'était difficile. On va voir à 10mg si du coup ça couvre la nuit.

Je préfère largement prendre mes 10mg de méthadone le matin et un peu de guarana (Elisa si tu me lis je pense bien à toi), je n'ai pas de up & down comme avec la codéine, mon humeur est stable, je ne consomme plus 200mg de caféine par jour (enfin hier peut-être j'ai bu deux cafés alors que j'en bois jamais d'habitude) et plus du tout de paracetamol. L'inconvénient avec la méthadone c'est qu'il ne faut pas du tout picoler, c'est hautement déconseillé. Alors pour moi c'est possible si je suis full opi. Ça devrait même potentiellement me tenir à distance de l'alcool. Le temps d'imprégnation de la méthadone ça demande un peu de lutter parce-qu'en général la dose d'introduction est un peu faible par rapport au besoin. Pour ma part, si au final j'ai une récompense je peux tenir (si j'suis en chien et qu'il n'y a pas récompense au bout par contre je peux avoir la descente large). Donc j'ai pas trop pensé à l'alcool au final malgré la dose un peu légère de méthadone.
Après c'est très personnel ce genre de chose et ce qui fonctionne pour moi ne fonctionne pas pour tout le monde bien entendu.

Pour moi, le gros avantage de la méthadone par rapport à la codéine, c'est qu'il n'y a pas de grosse montée euphorique (oui vous avez bien lu avantage), du coup mon humeur est beaucoup plus stable. Je suis globalement de bonne humeur sur l'ensemble de la journée, même pas ronchon. Je me rends compte que les downs jouaient beaucoup sur mes nerfs.

Je me sens bien. Alors qu'avec la buprénorphine je me sentais juste pas mal, jamais bien.

Malgré la fatigue liée aux troubles du sommeil dont je souffre, partiellement soulagés et entretenus par la consommation de codéine et dernièrement aggravés par les états de sevrage, je suis de bonne humeur. Les gens ne m'agacent plus, je suis patiente, d'ailleurs je suis plutôt appréciée au csapa pour ça, j'attends toujours sagement.


Alors la méthadone c'est pas la molécule extrême des drogués de l'enfer, c'est un opioïde puissant qui nécessite d'être manié avec précaution (la dose létale pouvant être assez basse pour une personne naïve aux opiacés/opioïdes), comme il en existe d'autres. C'est un tso qui convient à de nombreuses personnes, je connais au moins une personne, CSP+ qui a bénéficié d'un tso méthadone pour décrocher de la codéine. Sans cette info d'ailleurs le chemin qui m'a mené au csapa n'aurait peut-être pas été aussi rapide. Parce-que je flippais vraiment de la buprénorphine, encore une fois c'est lié à un contexte très personnel et une période charnière de ma vie et ça ne signifie absolument pas que la buprénorphine c'est pas bien, ça convient à énormément de personnes, c'est un rapport très personnel au traitement.

J'ai écrit un pavé ^^

C'est mon premier jour à 10mg, ça me rend prolixe.

Bonne journée.

«À mesure que l'on monte en haut de la société, il s'y trouve autant de boue qu'il y en a par le bas ; seulement elle s'y durcit et se dore.» Honoré de Balzac (1834)

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Dreamyn
Psycho junior
Inscrit le 20 Sep 2017
295 messages
Merci pour vos réactions et ton témoignage, Gentle Iron. Ça alimente mes réflexions même si j’ai l’impression de tourner en rond.

D’abord, pour clarifier, quand j’ai dit que la codéine et la méthadone ne jouaient pas dans la même cour, je ne voulais pas dire que les codéinomanes n’étaient pas des tox alors que la méthadone est un traitement de tox. J’ai probablement pas su exprimer correctement le fond de mes pensées puis mon raisonnement était peut-être, sans doute un peu bancal.

Pour moi passer à la codéine c’était passer à un opiacé moins fort (j’ai commencé par la Sophidone puis j’ai aussi tourné avec le Tramadol, le Skenan, la came). Dans le sens d’une diminution, progressive pour moi passer à la codéine c’était une avancée (bon les faits puisque je suis restée 8 ans à prendre les même doses j’ai pas continué de diminuer). Après comme me l’a fait remarquer Gentle Iron la puissance découle surtout de la dose. Du coup si la métha est un TSO ce serait plus à cause de sa demie vie longue que de sa puissance ? Dans mon esprit repasser à un opi plus puissant c’est faire un pas en arrière mais j’ai peut-être tord...

Je sais bien que tous les opiacés génèrent des addictions, la codéine comme la méthadone, mais j’ai tellement entendu d’histoires sur l’impossibilité de décrocher de la métha. Après c’est peut-être que des histoires… J’ai pas une grande connaissance des TSO mais tous les gens que je connaîs qui ont décroché des opiacés sont passés par le sub et moi j’aime pas l’effet du subutex. La métha ça me fait peur pour ça mais surtout à cause du risque d’OD en cas de mélange avec les benzo ou l’alcool. Je sais pas, avec la codéine j’avais pas particulièrement envie de boire mais bon en ce moment je me fais pas vraiment confiance...

Après passer à la métha c’est le moyen de retourner dans la légalité, ça c'est un point important, c’est d’ailleurs que m’avait permis la codéine quand elle était en vente libre. Mais avec la codéine j’avais pu retrouver une stabilité sans avoir à parler à qui que ce soit. Je crois que la méthadone c’est délivré au jour le jour avec un suivit très strict. Et moi, je panique rien qu’à l’idée de devoir rencontrer des psy, des gens qui peuvent avoir un certain contrôle sur ma vie… Puis en ce moment je bouge trop souvent pour pouvoir me pointer tous les jours dans un CSAPA. Du coup, je ne suis pas sûre que c’est adapté à ma situation.

Quand tu dis, Gentle Iron, qu’avec la métha il n’y a pas de up and down, pas d’euphorie, ça me donne pas vraiment envie d’essayer. Même si j’ai des sautes d’humeur parfois violentes, j’aime le rush et puis j’aime pas les opis tous plats, comme la morphine pour moi c’est seulement par défaut. Bon on perd un peu l’euphorie quand on consomme depuis longtemps, mais grâce au DXM, je baissais régulièrement ma tolérance ce qui me permettait de rester à une dose constante, entre 250 et 300 mg de codé base par prise, sans complètement perdre les effets (après la codéine c’est quand même assez capricieux, une même dose ne fait pas toujours le même effet). L’aspect up and down me dérange pas plus que ça, en faite ça me permet de me sentir "vivante", ouais je sais c’est con thinking

Ce qui me dérange le plus dans ma conso actuelle c’est le retour de l’angoisse de l’approvisionnement et ça me fait perdre le contrôle de ma conso. Avec la codéine, c’était facile car il y a des pharmacies partout du coup j’arrivais à me contenter de codé uniquement. Maintenant je suis toujours en mode "bon aujourd’hui tout va bien, j’ai récupéré ce qu’il me faut, mais demain ?" Ça occupe toutes mes pensées et puis avec ce stress je me mets à consommer plus et à faire des mélanges. Cette conso me fait faire de la merde, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir mon taf longtemps et du coup je ne sais pas si je vais pouvoir me choper un appart.

Avec la codéine, j’ai repris mes études, je venais tous les jours au taf, je m’étais remise à faire du sport. Je faisais du karaté deux à trois fois par semaine et les jours d’entraînement, je ne prenais rien pendant la journée puisque je pouvais tenir 24h sans rien avant les premier symptômes physiques. J’avais une vie "normale". Maintenant, je deviens incapable de prévoir mes conso, quand je chope je fais des calculs et je me dis c’est bon là je suis tranquille pour 3 jours mais quand je me réveille le lendemain et que je constate ce que j’ai pris la veille, je me dis qu’il faut encore que je trouve un nouveau plan. Je suis souvent trop défoncée pour gérer une vie "normale". Puis, courir les médecins c’est beaucoup plus chronophage et plus énergivore que de courir les pharmacies. Maintenant, je me retrouve à mentir et à voler, j’en ai honte sad

Tout est en train de s’écrouler, je me remets à penser à la came. Ma situation ne me conviens pas, je ne sais pas trop quoi faire alors je cherche des alternatives mais en faite je ne suis pas sûre d’être prête à passer sous TSO. En faite je ne sais pas vraiment ce que je veux... Mais bon ça fait du bien d’écrire.

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Mascarpone homme
Vieux clacos corse pas coulant
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Dreamyn a écrit

Dans mon esprit repasser à un opi plus puissant c’est faire un pas en arrière mais j’ai peut-être tord...

Ce qui me dérange le plus dans ma conso actuelle c’est le retour de l’angoisse de l’approvisionnement et ça me fait perdre le contrôle de ma conso.. Maintenant je suis toujours en mode"bon aujourd’hui tout va bien, j’ai récupéré ce qu’il me faut, mais demain ?" Ça occupe toutes mes pensées et puis avec ce stress je me mets à consommer plus et à faire des mélanges. Cette conso me fait faire de la merde, je ne sais pas si je vais pouvoir tenir mon taf longtemps et du coup je ne sais pas si je vais pouvoir me choper un appart.

Tout est en train de s’écrouler, je me remets à penser à la came. Ma situation ne me conviens pas, je ne sais pas trop quoi faire alors je cherche des alternatives mais en faite je ne suis pas sûre d’être prête à passer sous TSO. En faite je ne sais pas vraiment ce que je veux... Mais bon ça fait du bien d’écrire.

Si je puis me permettre wink Tout ce que j'ai quoté là de ton laïus, prêche pourtant vraiment en faveur d'un TSO comme seul moyen, dans l'urgence, de te sortir de l'angoisse du lendemain...Selon moi, tu es déjà accro à un opiacé, donc de ce côté là, tu n'y perdra rien et comme tu le dis, suite à cet arrété, tu ne vis vraiment plus sereinement du tout ton addiction, aussi pour te laisser le temps, sans sombrer et "faire de la merde" comme tu dis, de réfléchir à ce que tu veux vraiment, l'option pour un TSO ne serait pas un luxe ni une erreur .Avis perso
De plus, en ce qui concerne le "retour en arrière", tu y es de toute façon puisque tu dis que tu ne gères plus rien et que tu repenses même à l'héro, argument de plus, selon moi, pour ne pas tergiverser sur metha VS codé wink


Qui pète plus haut que son cul, fini par se chier dessus!
Le pire con, c'est le vieux con, car on ne peut rien contre l'expérience!
Ce qui est bien chez les félés, c'est que de temps en temps ils laissent passer la lumière!

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PsyAgentDouble femme
Agent sous couverture
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473 messages
Si la bupre ou la méthadone te font peur, dis le à l'addicto. Suggère lui de te laisser sous codéine.

Moi comme " tso" j'ai du dicodin...en gros chuis sous codéine rembourse par la sécu..chuis à 240mg se dicodin donc à peu près l'équivalent de fe que je prenais en moyenne avant.

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
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En effet, prend le temps d'exprimer à tes interlocuteurs du moment vraiment tes besoins et difficultés. Si on explique, on n'est pas sûr d'être compris ou cru. C'est un fait, il faut faire avec, insister, parfois changer d'interlocuteur. Mais si on n'explique pas, on est vraiment sûr de ne pas être entendu wink

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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Dreamyn
Psycho junior
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@ PsyAgentDouble: Je ne connais pas le dicodin pourrais-tu me donner plus d'informations. Tu semble trouver que c'est grosso-modo comme la codé mais peux-tu me dire
- est-ce qu'il y a un effet plafond comme la codé?
- est ce qu'il rend les redrop inutiles comme la codé?
- il me semble que ce médoc n'existe qu'en lp, est-ce que tu l'ecrases pour le prendre? (tu n'es pas obligée de répondre à ça)
- est-ce qu'il fallait que tu te rende au CSAPA tous les jours / toutes les semaines au début ou tu as directement eu une prescription plus longue?

Dernière modification par Dreamyn (29 septembre 2017 à  01:54)

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Dreamyn
Psycho junior
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Il y a deux jour j’ai encore rencontré l’éducatrice du CSAPA que j’avais vu la dernière fois mais je ne sais toujours pas trop quoi en penser, ni où je veux aller.

Cette fois là elle m’a posé des questions. Elle m’a demandé comment je me procurais de la codéine ou du Tramadol alors je lui ai expliqué que je faisais la tournée des médecins pour avoir des prescriptions. Elle insistait pour savoir si je disais la vérité à ces médecins ou si je mentais. Oui, j’ai passé des heures et des heures à raconter des salades à des médecins. J’en ai honte et je lui ai dit. Je m’étais dit qu’ici au CSAPA, je serai franche car je ne serais pas jugée, mais non sad

Elle m’a demandé si j’espérais que l’addicto que je vais rencontrer me prescrive de la codéine juste avant d’ajouter qu’elle n’est pas là pour ça. Puis elle m’a enchaîné, elle a insinué que j’allais continuer à faire la tournée des médecins même si je voyais l’addicto, qu’elle ne serait qu’un nouveau médecin parmi d’autres et qu’il fallait tout d’abord que je veuille que ma situation change. J’ai explosé. Je lui ai demandé si elle croyait vraiment que ça m’amusait de mentir sans arrêt, de passer des heures à attendre dans des cabinets médicaux, de claquer les thunes que j’ai pas dans des consultations parce que j’ai peur de perdre la CMU si la sécu se rend compte que je vois presque un médecin par jour. Je lui ai aussi dit que depuis l’arrêté, je perdais le contrôle de mes conso et je ne parvenais plus à gérer mon travail. Elle m'a dit que si tout partait en cacahouète c’est parce que j’ai un comportement masochiste puisque je sais ce que j’ai à faire pour ne pas tout planter. Et voilà, "masochiste", encore une fois, ça me sort par les yeux mad

J’ai fini par lui dire que de toute façon elle pouvait annuler le RDV avec l’addicto puisque je vais me faire opérer ce jour là (la dernière fois que j’ai été voir un dentiste, pour une ordo, il m’a trouvé deux abcès qui seraient causé par les dents de sagesses qui me restent). Puis, je lui ai aussi dit que je pensais qu’elle pensait que ça ne servait à rien que je vienne en CSAPA et que de toute façon je pensais ça aussi (quand j’en ai marre, les mots sortent toujours un peu trop vite de ma bouche roll). Elle m’a dit que je pouvais pas savoir ce qu’elle pense et elle a tenté de rattraper le coup en changeant de sujet (bon j’explose vite mais je redescends vite). Puisque je ne voulais pas avoir de rancœur je lui ai dit que je ne suis pas masochiste, que j’aimais pas entendre ça et que je l’avais déjà trop souvent entendu. Je crois qu'elle a compris et la discussion est repartie calmement drapeau-blanc

Elle m’a demandé si j’avais prévu de parler de ma dépendance à l’anesthésiste et au chirurgien. Je lui ai dit que je faisais face à un dilemme entre le dire pour éviter de souffrir et ne rien dire pour récupérer de la codéine, mais que je risquais de bouffer en journée la prescription d’une semaine sans être sûre de ne pas avoir de douleurs et puis surtout j’allais douiller après. Elle m’a conseillé d’en parler et j’ai suivit son conseil quand j’ai vu le chirurgien et l’anesthésiste aujourd’hui. J’avais déjà eu une anesthésie qui s’était pas trop bien passée à cause de ça, alors entre cette peur et les conseils de l’éduc du CSAPA, je crois que j’ai fait le bon choix. Du coup, par deux fois il m'a fallu raconter tout ce que je consomme et voir les sourires en coins quand j'ai dit tout doucement "j’ai une petite tolérance aux opiacés" puis les regards choqués quand ils apprennent combien de Tramadol j’avale en une journée. Alors que j’espérais juste lâcher ça en toute discrétion, il a fallut que je fasse une prise de sang pour contrôler les hépatites et le VIH et la première ligne de mon dossier d’admission est "patient avec facteur de risque : drogue, opiacé, toxicomanie".

Bref pour en revenir au RDV au CSAPA, l’éducatrice pense quand même que ce serait bien que je rencontre l’addicto alors elle m’a trouvé un RDV dans deux semaines. En lisant vos commentaires, je me mets à penser qu’une substitution au Dicodin ne serait peut-être pas forcément une si mauvaise idée, mais je ne sais vraiment pas comment aborder le sujet avec l’addicto. Je suis peut-être douée pour mentir aux médecins mais quand il faut dire la vérité à quelqu’un qui a un certain "pouvoir" sur moi j’angoisse et il n’y a plus personne. Comment faire pour qu’elle n’aie pas l’impression que je veuille faire d’elle mon nouveau dealer tout en lui glissant ce que j’aimerais avoir ? Si je lui dit que j’ai peur de la méthadone à cause du risque d’OD, est-ce que ça ne sous-entends pas que je pense déjà que je vais rechuter ? Si je choisis l'option TSO, il faudra que je donne mon nom au CSAPA, du coup est-ce que mon médecin traitant sera prévenu du traitement mis en place ?

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PsyAgentDouble femme
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Inscrit le 21 Jul 2017
473 messages
Salut,

Moi mon médecin traitant n'est pas au courant pour le csapa.
Ils ne connaissent même pas son identité.

En revanche vaut mieux qu'il sache ce que tu prends pour éviter les interactions non?

En tout cas bravo pour l'anesthésiste ! J'aurais pas réussi perso.

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Anonyme95 femme
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Inscrit le 25 Jul 2017
254 messages
Les CSApA garantissent l'anonymat, peu importe qui les appelle...

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Serge30003 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Bonjour à tous,

Pour ma part j'ai donné mon identité complète lors de mon inscription au CSAPA de Villeneuve-la-garenne. Etat civil, situation maritale, enfants ...
Ca me semble nécessaire pour créer le lien de confiance, et indispensable pour obtenir une ordonnance de toute manière ?
Après effectivement, mea culpa, je ne me suis pas posé la question de l'usage qui en sera fait. J'espère qu'effectivement l'anonymat est garanti :)

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pierre
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17505 messages
Bien sûr que les CSAPA ne transmettent pas les coordonnées des usagers.

Ensuite on peut donner le nom qu'on veut au CSAPA.  Par contre quand on demande une ordonnance, si on veut être remboursé, il faut donner son vrai nom au médecin du CSAPA

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Dreamyn
Psycho junior
Inscrit le 20 Sep 2017
295 messages
Merci pour vos réponses.

Pour l'instant je n'ai pas osé donner mon nom de famille au CSAPA que je fréquente mais puisque je vais rencontrer un addicto dans une semaine, il faudra que je lui donne si je veux essayer une substitution. L'éducatrice que je vois pour le moment m'a dit que le CSAPA devait (ou pouvait, je ne suis pas sûre d'avoir compris) signaler à mon médecin traitant toute prescription de TSO (peut-être pour éviter les interactions entre médoc ou pour éviter les prescriptions multiples, je ne sais pas). Je ne vais jamais voir mon médecin traitant pour obtenir des prescriptions d'opiacés mais ça me dérangerait vraiment qu'il soit au courant de mon addiction. C'est mon médecin depuis des années (et il a aussi été le médecin de presque toute ma famille) et surtout il m'a déjà dit qu'il se sentait mal par rapport à la prise en charge que j'ai subit il y a quelques années alors je préférerais ne pas en rajouter.

@ ceux qui ont fait l'expérience de la substitution au Dicodin, j'aimerais bien avoir un peu plus d'info à ce sujet car c'est peut-être une alternative que je pourrais envisager.
- est-ce que le Dicodin a un "effet plafond" comme la codé?
- est ce que le Dicodin rend les redrop inutiles comme la codé?
- est-ce qu'il faut se rendre au CSAPA tous les jours / toutes les semaines au début de la mise en place du traitement ou on peut avoir directement une prescription plus longue? (Comme je bouge pas mal je n'ai pas toujours la possibilité de me présenter au CSAPA super souvent)

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Dreamyn
Psycho junior
Inscrit le 20 Sep 2017
295 messages
Personne pour plus d'info sur la substitution au Dicodin?
J'aimerais surtout savoir comment aborder le sujet avec l'addito que je vais voir et quelles sont les modalités d'initiation de ce TSO (venir au CSAPA tous les jours / toutes les semaines / tous les 15 jours?)

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Monark65
Nouveau membre
Inscrit le 05 Oct 2017
6 messages

Serge30003 a écrit

Bonjour à tous,

Pour ma part j'ai donné mon identité complète lors de mon inscription au CSAPA de Villeneuve-la-garenne. Etat civil, situation maritale, enfants ...
Ca me semble nécessaire pour créer le lien de confiance, et indispensable pour obtenir une ordonnance de toute manière ?
Après effectivement, mea culpa, je ne me suis pas posé la question de l'usage qui en sera fait. J'espère qu'effectivement l'anonymat est garanti :)

effectivement, je pense que pour développer une relation de confiance, il est préférable de décliner son identité. n'oublions pas qu'on a en face de soi un conseiller également. si garder l'anonymat vous est utile, faites le ainsi.

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Serge30003 homme
Nouveau Psycho
Inscrit le 08 Sep 2017
75 messages
Hello,

J'en saurais plus ce soir pour ce qui est du DICODIN - j'ai un RDV en CSAPA avec le médecin qui s'occupe de moi.

Bien cordialement,

" Donner de l'amour et garder la Foi " (c) Psy

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Dreamyn
Psycho junior
Inscrit le 20 Sep 2017
295 messages
Il y a deux jours j’ai enfin rencontré l’addicto du CSAPA où je suis suivie. J’étais vraiment angoissée à l’idée de parler à cœur ouvert avec un médecin mais bon elle avait l’air sympa. Elle était à l’écoute sans donner une impression de jugement alors du coup c’était pas si dur au final, on va dire que je m’attendais vraiment à pire.

Encore une fois, il a fallu que je raconte mes conso, mon parcours, la galère depuis l’interdiction de la codé en vente libre... Je lui ai aussi parlé de ma phobie des psy en tout genre liée à mon passé. J’ai évité les détails trop douloureux mais en gros j’ai balayé toute ma vie. Elle ne m’a pas interrompue et elle m’a posé des questions intelligentes. Elle était tellement perspicace qu’elle a finit par me faire pleurer mais bon elle avait l’air compréhensive, elle m’a regardé sans dégoût, ni pitié, ce qui m'aurait fait fuir. Elle m’a dit que je prenais beaucoup sur moi et qu’elle avait l’impression que j’allais de l’avant, que je voulais m’en sortir. Moi, je sais pas.

Elle avait l’air compétente parce que je n’ai pas eu besoin de lui expliquer ce qu’était une douille puis quand je lui ai dit que je m’était inscrite sur un forum d’auto-support pour usager de drogue elle m’a parlé d’ASSUD. Ça m’a rappelé des vieux souvenirs parce qu’avant que je découvre Psychonaut et Psychoactif, quand j’ai eu un accès internet en 2009, ASSUD et Techno + ont été mes premières rencontres avec la RdR, avec leurs stands, leurs plaquettes sur le sniff propre et puis les "roule ta paille". Puis, quand je lui ai dit que je m’étais inscrite sur Psychoactif et elle m’a dit connaître ce forum.

Je lui ai dit que sur Psychoactif on me conseillais d’envisager un passage sous substitution mais que je savais pas vraiment ce que je voulais et elle m’a dit qu’elle me verrait bien avec un TSO elle aussi. Je lui ai parlé de mon horreur de l’effet du sub et de ma peur des OD avec la méthadone, surtout en ce moment car je ne me fait pas trop confiance au niveau de mes conso. Elle m’a répondu qu’elle ne voulais pas me faire prendre de risque et que le traitement à la méthadone était bien encadré. Je lui ai rappelé que j’avais pas de domicile fixe et que je naviguais entre plusieurs régions si bien qu’un suivit régulier n’était pas aisé. Elle m’a répondu qu’au début il fallait venir tous les jours pour ajuster le traitement mais qu’après ce n’était plus la peine de venir aussi régulièrement.

Je lui ai aussi parlé de la substitution au Dicodin mais ça n’avais pas l’air de l’emballer. Je ne connais pas grand-chose au Dicodin alors ce n’était pas vraiment facile pour moi de me lancer sur ce sujet et au final je ne suis même pas sûre que ce traitement me serait adapté. Si la prescription maximum journalière est de 4 cachets de 60 mg de dihydrocodéine tartrate (correspondant à 40 mg de dihydrocodéine base) et que la dihydrocodéine base est deux fois plus forte que la codéine base, ça voudrait dire qu’au maximum je pourrais avoir 160 mg de dihydrocodéine base / jour ce qui correspondrait à 320 mg de codéine base / jour, ce qui est bien loin de ma conso quotidienne.

Du coup je crois que la limite de prescription du Dicodin rend ce TSO peu adapté à ma situation. Avant l’arrêté j’étais plutôt à 500-600 mg de codé base / jour (voire 800 mg / jour quand j’abusais) mais depuis l’arrêté je dérape, quand je tourne à la codé en ce moment je prends plutôt autour de 1100 – 1200 mg / jour (en trois prises) et quand je tourne au Tramadol je perds complètement le contrôle de ma conso, je passe ma journée à gober des cachets. Sur le forum je lis des avis défavorables sur les effets du Dicodin alors je n’arrive pas à savoir si ce TSO me conviendrait.

Bref, j’ai dit à l’addicto que je ne savais pas vraiment ce que je voulais pour l’instant, qu’il fallait que j’y réfléchisse d'abord. Elle ne m’a pas forcé à me décider rapidement et elle m’a donné un RDV vendredi prochain. J’étais stressée comme tout à l’idée de rencontrer ce médecin mais j’en suis sortie plutôt soulagée. Elle ne m’a pas mis sous pression, elle ne m’a pas demandé de lui dire mon nom, elle ne m’a pas forcé à quoi que ce soit. Du coup, ça va, au final je suis assez rassurée :)


Edit: L'addicto m'a également proposé de me mettre sous antidépresseur, ce que j'ai refusé. Je sais pas, ça me fait peur ce genre de médocs... C'est peut-être stupide mais ça me fait repenser à tous ces psy qui cherchent à te lobotomiser, te dicter ce que tu devrais penser ou comment tu devrais te comporter, et pire, juger de la "normalité". Bon elle ne m'a pas forcé la main, mais je sens que ce n'est qu'une partie remise... et ça me travaille. Bref, je verrai bien vendredi.

Dernière modification par Dreamyn (14 octobre 2017 à  02:56)

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Syam homme
गोविन्द राधे राधे श्याम गोपाल राधे राधे
Inscrit le 26 May 2015
3358 messages
J'avoue que ce CSAPA est très décevant. D'où les éducs se permettent de préjuger de ce que tu vas faire quand tu auras un TSO? Comment peuvent ils ignorer qu'il existe la bupré qui permet justement aux personnes qui ont du mal de ne pas (ou du moins difficilement) ajouter des opiacés à leur TSO pour cause d'incompatibilité? Et en quoi ça les regarde même? Pourquoi considérer ton cas comme "non urgent"? (Bon pour leur décharge ils ont peut-être à traiter en urgence des cas vraiment dramatiques, mais en tout cas la formulation est plus que maladroite) etc...

Après avec le médecin ça se passe mieux. Je suis content.

Bon pour tes inquiétudes, un traitement de substitution n'est pas incompatible avec des déménagements fréquents. Tu peux commencer à te faire prescrire par exemple la buprénorphine par le CSAPA et ensuite quand tu déménages, si tu n'as pas envie ou si c'est trop long d'obtenir un RDV dans un nouveau CSAPA, pas de problème, n'importe quel médecin généraliste pourra continuer ton traitement et normalement le fera sans discuter, c'est le protocole classique et tout baigne.

Pour tes doutes sur la méthadone, il faut avouer qu'ils *peuvent* être fondés, du moins dans un sens, c'est effectivement un médicament qu'il faut utiliser avec beaucoup de précautions, avec un investissement sérieux. Si cela te fait peur tu peux envisager d'en rester à la bupré qui est moins délicate (moins de risque d'OD, pas BESOIN d'un protocole de soin très rigoureux etc). En première intention la bupré est plus logique me semble-t-il dans ton cas, mais c'est à déterminer avec le médecin en fonction de tes besoins spécifiques.

Bon je vois que les choses s'arrangent on dirait peu à peu pour toi, mais si tu as des questions ou inquiétudes, n'hésite pas à faire appel à nous.

= = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = = =

PS :

Dream : "Je lui ai dit que sur Psychoactif on me conseillais d’envisager un passage sous substitution"

Oh, je voulais quand même te dire (ce n'est pas du tout un reproche puisque tu as bien formulé ta phrase "sur psychoactif") que "Psychoactif" en tant que site ou association, ne te conseille pas un TSO. Des personnes qui ont déjà vécu ces choses ou qui ont une longue expérience avec ce sujet t'ont peut-être conseillé le TSO. Mais l'équipe de psychoactif ne prend jamais parti pour dire "telle solution est meilleure que telle autre" et j'apprécie que tu aies bien fait la différence pour ne pas laisser entendre que nous faisons des "recommandations".

Ce que fait l'équipe de psychoactif c'est de décrire aussi objectivement que possible les avantages et inconvénients des diverses options, sans y mettre de notion morale, pour t'aider TOI à décider ce que tu veux de la façon la plus éclairée possible. Ainsi sur psychoactif, des gens peuvent te donner des conseils, mais l'entité PSYCHOACTIF en elle-même ne te recommande pas d'arrêter de faire les médecins ou de leur mentir, ne te recommande pas de prendre un TSO etc. Elle te dit juste que faire le tour des médecins pour faire ce qui est considéré comme un "mésusage" (par la loi pas par nous) est potentiellement un délit et peut apporter tels et tels problèmes, et t'indique que le TSO peut te permettre de retrouver une situation légale et éviter toutes les difficultés que tu rencontres, avec tels avantages et tels inconvénients. On peut aussi te rassurer sur certains aspects du TSO ou de sa mise en place.
Ensuite par dessus viennent se greffer des conseils d'usagers à usagers que la plateforme rend possibles, mais si quelqu'un te conseille le TSO, il ne le fait pas comme représentant de psychoactif. Chacun a la possibilité ici de te donner les conseils qu'il estime adaptés en son âme et conscience, autant dans un sens que dans l'autre. Je suppose que tu as bien saisi la nuance, car effectivement de notre côté, on préfèrerait que les usagers de Psychoactif ne laissent pas entendre que psychoactif a une position qui consiste à conseiller le TSO. Nous sommes sans parti-pris à part celui d'une information aussi complète et objective que possible, basée sur l'expérience des usagers et libre de tout concept moral (pas parce qu'on est contre la morale mais parce que ce n'est pas notre domaine, nous considérons que c'est à l'usager de se faire sa propre idée, et s'il veut des conseils moraux, il peut s'adresser à sa famille, son église, son avocat, à d'autres usagers de psychoactif en qui il a confiance, bref qui il veut... mais ce n'est pas la mission de Psychoactif!)

Par exemple en tant qu'usager de psychoactif je pourrais te dire quels sont les avantages qui peuvent exister du point de vue de l'utilisateur à préférer un approvisionnement illégal en codéine par rapport au TSO. Mais ça ne veut pas dire que je conseille ou encourage à le faire. C'est juste qu'en tant qu'usagers, on a constaté que les TSO ne sont pas la panacée et peuvent dans certains cas poser des problèmes que la codéine acquise illégalement ne pose pas. Ainsi il est évident que l'illégalité a de gros inconvénients (notamment les risques judiciaires) mais nous ne sommes pas un forum de morale ou de maintien de l'ordre, à chacun son rôle (le maintien de l'ordre est aussi nécessaire, je ne suis pas contre l'état et les lois, mais ce n'est pas mon domaine) et le rôle de PA c'est seulement un forum d'information sur les usages de drogues, et ce sans parti-pris, à part celui que quelles que soient les consommations et leur éventuelle légalité ou non, nous encourageons toujours à réduire les risques pour la santé avec le savoir-faire ou le matériel de prévention adéquat :)

Prends soin de toi.

Psychoactif propose l'analyse de vos produits (effets indésirables ou inhabituels) de manière anonyme, gratuite et par courrier (dispositif SINTES). psychoactif.org/sintes

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