Sevrage de méthadone: méthode brutale!

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prescripteur homme
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Le plus souvent le sevrage se passe assez bien quand on mets le temps et la technique (methode chinoise notamment).
Le plus gros problème c'est "après" !! (..quelques semaines ou mois..). Les décès comme ceux que raconte Ziggy ne sont pas rares. C'est pourquoi le probleme principal du sevrage n'est pas "comment" mais "pourquoi". Et le fait de pouvoir se sevrer (comment le faire ?, etc..) ne doit pas occulter les dangers du post-sevrage. En bref, ce n'est pas parce qu'on peut le faire qu'il faut le faire.
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S'il n'y a pas de solution, il n'y a pas de problème. Devise Shadok (et stoicienne)

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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prescripteur a écrit

Le plus souvent le sevrage se passe assez bien quand on mets le temps et la technique (methode chinoise notamment).
Le plus gros problème c'est "après" !! (..quelques semaines ou mois..). Les décès comme ceux que raconte Ziggy ne sont pas rares. C'est pourquoi le probleme principal du sevrage n'est pas "comment" mais "pourquoi". Et le fait de pouvoir se sevrer (comment le faire ?, etc..) ne doit pas occulter les dangers du post-sevrage. En bref, ce n'est pas parce qu'on peut le faire qu'il faut le faire.
Amicalement

Je n'avais pas vu ce message du Prescripteur, que je souligne car, Oui très bonne approche.

Beaucoup de gens diminuent doucement parce que c'est prévu sans même vraiment savoir pourquoi et arrêtent dans la foulée, comme si c'était la suite logique des choses. Mais au fond on ne s'interroge pas assez sur l’intérêt à  arrêter... diminuer jusqu'au palier biologique ne réclame aucun effort et permet de réduire les effets secondaires, c'est donc très intéressant. Mais arreter? 

Quand on consomme de la came, il y a de multiples avantages à  cesser la conso donc il faut le faire... par contre, concernant la meth, de mon point de vue quelques mgs de methadone apportent plus qu'ils n’enlèvent : les petites doses sont finalement faites pour durer car peu d'effets secondaires, normalité totale, aucune anesthésie affective et néanmoins un petit supplétif en endorphines qui illumine tres discrètement la vie et permet de maintenir le fauve endormi....

de plus en plus, meme si je suis encore jeune, je n'ai aucun mal à  me projeter prendre de la meth toute ma vie si il le faut, pas à  grosse dose bien sur, mais 5 mg par exemple, si ca me fait du bien (et je sais à  quel point ca peut faire toute la différence et rendre la vie meilleure), ca n'a aucune toxicité, c'est améliore la santé, ca rallonge meme la durée de vie : mais à  quoi bon s'en priver ??? intellectuellement en tout cas, je ne vois pas de raison. Sur le plan moral, certains diront que "ca reste une dépendance" et donc que c'est forcément mauvais pour l'estime de soi, qu'il est meilleur de faire sans. C'est donc totalement infondé!

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s'arrêter pour être sans arrêt frustré d'un vide en soit qui pousse à  la conso ?

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filousky homme
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ziggy a écrit

de plus en plus, meme si je suis encore jeune, je n'ai aucun mal à  me projeter prendre de la meth toute ma vie si il le faut, pas à  grosse dose bien sur, mais 5 mg par exemple, si ca me fait du bien (et je sais à  quel point ca peut faire toute la différence et rendre la vie meilleure), ca n'a aucune toxicité, c'est améliore la santé, ca rallonge même la durée de vie : mais à  quoi bon s'en priver ??? intellectuellement en tout cas, je ne vois pas de raison. Sur le plan moral, certains diront que "ca reste une dépendance" et donc que c'est forcément mauvais pour l'estime de soi, qu'il est meilleur de faire sans. C'est donc totalement infondé!

Je te lis avec le plus grand intérêt Ziggy, étant profondément en accord avec ce que tu écris. Par contre, là , je me permets de reprendre ton argumentaire. Pourquoi : "pas à  grosse dose bien sûr" ?
Pourquoi imposer une telle limite ? Parce que 5 mg par exemple n'est pas anodin.

Si je réagis, c'est qu'à  titre personnel, après 13 ans de méthadone, je me sens hyper à  l'aise avec, mais à  un dosage de 120 mg que je vais faire redescendre autour de 60 mg bientôt (fin de ma trithérapie VHC). Ayant besoin d'au moins trois mois pour me "retaper" des 48 semaines de cette thérapie et ayant 7 kilos à  retrouver, je vais prendre mon temps avant de commencer la descente (au début 10 mg par 10 jours et à  partir de 80 mg, 5 mg par 10 jours jusque cela coince et là  je remonte de 5 ou 10 et y reste le temps qu'il me faudra. Peut être que dans 6 mois, la vie m'aura apporté une raison valable de me sevrer avec succès pour mieux vivre une nouvelle situation, mais sans cela, aucun problème : à  vie.

Mon expérience faite il y a 6 ans environ de descente lente m'a montré un retour de l'anxiété naturelle et de mon côté "dépressif" à  partir de 40 mg. Pour moi, 5 mg est loin, loin, loin et je ne me pose pas vraiment de questions. Je fonctionne, vis tous les jours, mange, aime, dort, tombe amoureux, fais de la moto, coupe mon bois, que sais-je ?

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ziggy homme
Michel HAmBurger avec nous
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Salut FIL,

Ma réponse était un peu plus loin dans le texte ... Je vais developper un peu mieux pourquoi j'ai écrit ça. Bien sur je parle pour moi, par rapport à  mon vécu et ça n'a que vocation à  être remis en question selon le vécu, bien sûr ! 

J'écrivais ici que pour moi [i]" les petites doses sont naturellement faites pour durer car peu d'effets secondaires, normalité totale, aucune anesthésie affective et néanmoins un petit supplétif en endorphines qui illumine très discrètement la vie et permet de maintenir le fauve endormi....  "[/i] Ce qui sous entend qu'à  dosage assez haut, pour moi, les effets secondaires restent quand même palpables, constipations fréquentes etc...

c'est clair que ces petits désagréments sont de l'ordre du pipi de chat comparés à  une vie de défonce permanente (fatigue exhaustive et moral en berne, et pas qu'un peu!) - donc très bien tolérés au démarrage mais au fil des semaines une fois la tempête passée, quand tout rentre dans l'ordre, ces petites choses peuvent apparaitre comme de plus en plus contraignantes... notamment la transpi excessive au moindre effort, les effets parfois sensibles sur le libidinal, l'émotivité un peu engourdie (etc...). Certains usagers en font meme tout une croisade en justifiant par là  leur besoin d'arreter le traitement.

Pour ma part, j'ai trouvé une solution qui marche pas mal du tout. J'utilise ces signaux pour m'aider à  conduire mon traitement, c'est comme un baromètre... Quand je commence à  sentir une lassitude et un poids plus important d'effet secondaires, c'est souvent signe que je vais mieux et que j'aspire à  progresser dans mon "mieux-être". Alors je diminue un peu. De fil en aiguille, je peux diminuer assez fortement sans perdre de confort mais au contraire en l'améliorant. A la fin je culmine à  5 mg, qui toute chose égale à  elle meme par ailleurs, dose qui me stabilise et me fait ressentir la meme sensation d'équilibre qu'une dose plus forte, tout simplement parce que mon besoin (qui a doucement diminué) est en phase avec ce que je prends - avec comme grand bénéfice d'avoir moins d'effets secondaires et aussi l'impression psychologique de "cheminer", ce qui n'est pas négligeable en terme de rassurance etc...

Je remarque qu'en sortant d'une période de consommation intense, peu importe les effets secondaires, ce qui importe c'est de se stabiliser , et le bien-être généré par la meth est dix fois supérieur à  la "petite" gêne qu'elle occasionne. Ce n'est qu'une fois que tout va mieux que ces désagréments ont la place d'émerger dans mon champ de vision.

J'ai vécu la meme chose avec les AD : au début, ca me faisait tellement de bien de retrouver mon désir de vivre sans être taché de pessimisme que j'acceptais les effets secondaires non désirables mais une fois l'état dépressif disparu, j'avais l'impression que la médication devenait plus un frein au bien être qu'un levier. Mon médecin de l'époque m'avoua que c'était normal et signe d'une levée de la dépression, que le corps n'avait plus besoin de la molécule. Et forcément que les avantages disparaissent, les petits désavantages peuvent proportionnellement devenir plus important dans le ressenti.

Aussi, je remarque que jusqu'à  présent, j'ai toujours eu naturellement cette démarche à  chercher la meilleure zone, le meilleur rapport qualité/dose. Je remarque qu'il y a un comme un pallier (les médecins l'appellent le seuil biologique) qui est très facile d'atteindre sans perdre un milligramme de confort mais en dessous duquel la moindre diminution fout la merde. Pour moi c'est autour des 10-15 mg. Il y a quelques temps c'était 7-8 mg et avant encore 4-5mg. Il y a bien des années avec le subutex c'était pour moi 1 mg. Je pouvais passer de 16 à  1 mg en trois mois sans la moindre sueur, mais le passage de 1 à  0.8 mg s'avérait etre un calvaire. Et cela n'était pas qu'une simple question de proportion, puisque je pouvais sans soucis faire un palier de 16 à  8 mg sans trop en chier (50% de baisse) alors que 1 à  0.8mg était... rude rude. On m'expliqua alors cette notion de palier. Je présume donc que si le choix est une substitution à  vie, autant la faire avec le maximum de confort et pour moi, cela se situe juste au dessus du palier, là  ou l'efficacité de la molécule reste pleine (apres habituation) tout en étant le plus faible possible en effet secondaires....

Les meilleures périodes de ma vie ont été celles vécu à  ces dosages là  où très clairement mon confort de vie était maximal et certainement supérieur à  celui d'une personne sevrée/clean g^race au léger supplétif en endorphines tout en ayant le luxe de fonctionner à  la normale, avec dans mon cas, aucun effet de désagréments perceptibles...

Deux fois j'ai réussi à  atteindre cet équilibre parfait, et deux fois (à  mon plus grande regret) la décision du corps médical a été de me pousser à  en finir avec ces petites doses, deux fois j'en ai plus ou moins chié pour le faire, deux fois ma qualité et confort de vie en a pris un sérieux coup dans les dents... et deux fois, j'ai raccroché à  la came comme une brute (à  plus ou moins long terme). Et à  l'heure d’aujourd’hui, je sais que ça va prendre des mois pour sortir à  nouveau de l'accoutumance à  mes multiples flash quotidien, heureusement je sais qu'il y a moyen d'aller vraiment tellement mieux grâce à  nos TSO à  part que la prochaine fois, je n’arrêterai pas de sitôt, je connais maintenant la valeur de l'équilibre et quand je l'aurai à  nouveau, ce coup là , je ne le troquerai pour rien au monde, ni contre de la came ni contre l'illusion de l'abstinence...

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filousky homme
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Merci Ziggy pour cette réponse très complète. Tu m'ouvres les yeux sur un autre possible que celui que j'avais imaginé.

Ce que tu écris  de ton rapport avec la méthadone et le résultat obtenu avec le bas dosage dans ton cas est à  mettre parallèle avec ce que je décris de ma relation avec les benzodiazépines avec lesquelles, le meilleur effet que je puisse obtenir se trouve dans des bas dosages et m'encombre dès que j'augmente.

Nos vécus racontés sincèrement apportent bien plus que la lecture de tous les études "scientifiques/médicales" effectuées. Nous pouvons témoigner de notre réalité perçue et vécue et non issue d'une théorisation sortie tout droit des livres écrits par d'autres dont on ne peut savoir si eux-même ont un savoir livresque ou une vraie connaissance vécue en plus .

En tous cas, ma croyance passée est en train d'en prendre un coup.

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Malang homme
Toxico-situationniste
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86 messages

gooldenyears a écrit

Merci beaucoup pour cet article prescripteur !

Au delà  du risque d'OD accru, j'avais cru comprendre, quand on me disait que "j'avais risqué ma vie", que le sevrage brutal de méthadone en lui même m'aurait pu être fatal, or, j'ai toujours entendu que les sevrages opiacés, bien que spectaculaires, n'etaient pas mortels. J'ai sûrement mal compris ce que les autres forumeurs m'ont dit, d'où mon questionnement.

Salut Goldenyears,

Ton témoignage m'est précieux car rares sont les personnes qui entreprennent des sevrages aussi brutaux. BRAVO. Effectivement de 100mg à  zéro c'est balaise mais si tu a entrepris ça c'est que tu avait en toi une forte motivation intérieure. La rechute ? Pas grave ! Çà  fait parti du trip de la défonce, l'important c'est d'être à  l'aise dans sa vie et tu as vachement de recul par rapport à  ton vécu donc quoiqu'il arrive tu en tireras toujours quelque chose de positif. Ton témoignage m'est particulièrement précieux car j'en suis à  3 semaines passant de 30mg à  O sans palier. Je suis arrivé sur le site au 8eme jour quand j'ai commencé à  trainer  mes jambes comme des boulets. On me promet la dépression, grâce à  ton témoignage et à  ceux que j'ai trouvé en errant sur ce site je l'attends. big_smile De pied ferme et moi aussi je ne compte rien lâcher! Merci. merci-1 merci-1 merci-1


Il y a mille façons de se perdre ou de se trouver dans ce monde ; mais putain, quel est l'intérêt de vivre si on ne peut pas dire qu'on les a toutes essayées ( Joà«l Williams ) "Du sang dans les plumes".
Personne ne me donne mon âge mais qui me rendra ma jeunesse ?

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gooldenyears
Nouveau Psycho
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58 messages

Bonsoir tout le monde,

Je suis revenue par hasard sur le topic et ai pu lire les nouveaux messages. Ayant également aperçu plusieurs topics évoquant l'arrêt brutal de la méthadone je suis revenue donné succintement des nouvelles et mon opinion sur le sujet, presque deux ans après cette expérience.

Aujourd'hui à  nouveau sous méthadone, depuis mars 2013 si je ne me trompe pas, je suis en train de diminuer PROGRESSIVEMENT mon traitement. Pas vraiment dans l'optique d'arrêter mais au moins d'atteindre un dosage un peu moins élevé. Aussi je diminue très progressivement, le but étant de ne pas me précipiter surtout si c'est pour me revoir revenir à  la case départ!
Aujourd'hui je ne regrette pas mon expérience de l'arrêt brutal mais je ne la réitererai au grand jamais ! Plutôt inconsciente et têtue que de prendre une telle décision, ça m'a fait plus de mal que de bien, mis à  part ce défi envers moi même comme quoi je pouvais etre capable de "quelque chose". Cependant pas de quoi être fière d'un tel "exploit" (à  prendre au second degré).
Si je devais donner quelques conseils à  ceux qui envisagent un tel sevrage, je leur dirais que je comprends cette envie de se débarrasser de la métha une bonne fois pour toute mais tant qu'à  le faire, autant le faire au mieux car le sevrage brutal à  haut dosage (c'est le seul que je connaisse) est EXTREMEMENT douloureux et je ne pense pas me tromper en vous disant qu'il peut vous emmerner droit à  l'HP, ce qui, pour ma part, fut presque le cas. On le sait, ce n'est que rarement qu'on parvient à  ses fins dans la précipitation. Je n'ai qu'une chose à  dire, oui, c'est faisable, mais dans quelles conditions !
Prenez soin de vous, de votre corps et mettez toutes les chances de votre côté. Il existe des alternatives pour arrêter la méthadone en douceur. Ce ne sont que des conseils...
Dans tous les cas, bon courage à  vous et faites au mieux pour vous !

Bon début de semaine à  tous et toutes.

Dernière modification par gooldenyears (03 juin 2014 à  02:07)

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bon rappel

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nicolas46200 homme
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Inscrit le 02 Jun 2014
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et ben dis donc sevrage brutal de 100 mg, c'est vraiment ultra violent, j'ai lu ton premier message avec le détails des douleurs pendant la période de sevrage, t'es une guerrière, c'est incroyable, moi qui crois galérer avec mon sevrage brutal de 30mg, c'est de la pisse de moineau a coté du tiens.

vraiment félicitation.

par contre j'ai vu que tu avais repris la méthadone, pourquoi tu as fait ça ?

La sagesse est la petite soeur de la connaissance.

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gooldenyears
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J'ai repris la méthadone pour la simple et bonne raison que cinq mois après le premier jour de sevrage, je ne pouvais toujours pas fermer l'oeil, j'étais complétement apathique et donc sous antidépresseur et somnifères.
D'un commun accord avec mon psychiatre au csapa nous avons décidé que c'était plus simple de virer tous les cachetons et retourner...sous sub. A l'époque je commençais à  rêver d'opiacés pour souffler un peu après ces cinq mois difficiles.
J'ai déconné avec le sub et au bout d'un mois, reoutr à  la case départ avec la méthadone...

Bonne ou mauvaise solution? Aucune idée, toujours est-il qu'aujourd'hui, je me sens bien sous métha et tente de faire les choses différemment.
Le sevrage brutal, à  mes yeux en tout cas, on ne le fait qu'une fois. En regardant en arrière par la suite, on se dit qu'on a vraiment été barré au vu de la douleur engendrée !

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jindian homme
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Inscrit le 24 May 2014
38 messages
salut goldenyears et merci pour ton post et ta sinceritée,moi meme en plein sevrage en ce moment:ma derniere prise de metha date du 25 avril dernier,apres je suis repassé a l'hero (en sniff)et le 18 mai fut le 1er jour sans cam ou tso jusqu'a aujourdhui,

decidé a me sevrer definitif,apres 15jours "clean" je vois que je n'ais fait que 5% du boulot!!!!aujourdhui,rien a voir avec les 5 premiers jours,mais toujours les symptomes (bien attenués quand meme) du manque:pas de force,aucunes envies,l'impression de ne pas voir la sortie du tunnel ....

bon maintenant je pense que j'en suis au stade du "post sevrage"

je ne peut dire que je suis "guerit",cependant je fait mon max pour tenir le coup,meme si je sais que cest "un coup a vie"s'abstenir tout le reste de ma life...

j'espere revenir sur pa dans 6 mois-1ans-10ans et faire partie du pourcentage de ceux qui ce sevrent a la dure...

vos experiences m'aide et me font beaucoups reflechir,merci a tous!!!

"life its not the way,the way its the life..."

traveling is the best way to live...

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MissTrip femme
Nouveau Psycho
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103 messages
(garçon* > ceci est le compte d'une amie)

Pour ma part, après 13 ans de conso dont 2 à  6 mois de sub, et 2 ans de meth à  70 (pour "finir", qui m'ont fort aidé à  avancer sur vraiment différents plans), ms les déplacements trop réguliers ("chercher son "petit" besoin") me rappelant trop cette "addiction générale", j'ai donc :
_ de la 8éme à  la 4ème semaine avant sevrage total : passé de 60 à  10 environ
_ de la 4ème à  x : consommé juste héro en diminuant
_ arrivé à  x : diminuer sur 4/5 jours a "l'édulcorant codeiné" pr conclure

> Environnement : squat auprès de plage et soleil pendant 2 mois, amie fiable et aidante, un peu de sous en poche, et l'âme du guerrier (qui à  prévu tt de même une pharmacie pr les troubles qui était à  venir ..*que l'on connait), ms la metha aura tt de même pris le dessus sur l'intensité de ce passage (durée physique : jusqu'à  4 semaines et qqs, le tt aura eu tt de même des moments roses (merci l'entourage).

> Me voici 3 mois + tard : rabla 3x idem occasionnellement depuis, le mental est là  (je vaccille tt de mm "au moins" 2x / semaine sur d'autres prod + festifs. Ms j'aurais juste pensé la flamme suffisamment ré-animée à  cette heure pr enchaîner boulot/appart + rapidement.  Ms mon âme continu de dire "f***" à  ces maux qui ne sortent ni d’Ève ni d'Adam, et je trace ma route avec amour,  toujours.

*une c*nnerie est une c*nnerie, ms celle-ci est du genre à  graver l'esprit, le plus dur est de l'enfoncer ds une vieille malle, et surtt de l'y laisser.  Meilleures volontés pour vs.

Dernière modification par MissTrip (23 décembre 2014 à  06:48)

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shunky homme
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Inscrit le 09 Sep 2015
2 messages
salut a tous

exact le parcours pour la decroche de la metha est complique...la phase aigue ( le manque n est rien ) par rapport  a ce qui suis... plus de forces..le morale en berne..obsede de donner la recompense au cerveau. ..mais tenir, se raccrocher a tt ce qui vous donnera du positive...apres moi j suis un peu perdu, car apres quasi 20 annees d h et autant de metha... il y a la phase de deprimequi dure des semaines, des mois, voir plus..   mais au bout du compte quand savoir apres quasi la moitie de mon existence sous produits...  quand et comment pourrai je savoir  quand je serai "normal"...je n ai plus de repere,,mm si dans ma jeunesse j etais un mec speed,  avec la peche   mais les annees et les produits sont passer sur moi depuis...je ne sais plus...peut etre  jet mm si la metha je trouve que c est une belle merde...reprendre un traitement de maintenance a vie  a dose minimum juste pour m rapprocher de la chaleur d Helene.....

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gooldenyears
Nouveau Psycho
Inscrit le 15 Dec 2012
58 messages
Shunky,

Je ne peux que tenter de te comprendre mais je ne suis pas à  ta place et même si Hélène nous rapproche, nos problématiques sont toutes différentes ainsi que notre rapport au produit. Lorsque j'ai écrit ce premier post, il y a deux ans il me semble, je n'avais, enfin je le considère, pas arrêté pour les bonnes raisons, juste peut-être pour me prouver quelque chose et démontrer au autres que je n'étais pas celle qu'il considérait être la dernière des junkies malgré ma jeune conso. En fait je me considérais moi-même comme telle, Hélène avait été comme un coup de foudre et je n'imaginais plus ma vie sans elle tant je l'avais fantasmée durant des années.

J'ai une autre problématique, celle d'avoir commencé jeune et de m'être construite uniquement pour et à  travers ça. La métha n'était que la maigre substitution à  cette vie si longtemps rêvée et idéalisée. Il m'est arrivé tout un tas de déboires également qui ont facilité ma descente...

En janvier dernier, à  seulement 22 ans, je n'avais qu'une envie: celle de tout lâcher. On m'a alors proposé l'EMDR, une thérapie aux résultats impressionnants aux dires des médecins. Je leur ai dit ok, mais c'est mon dernier espoir, après j'arrête les frais.

C'est dur de ne pas se connaître, de vivre comme un spectre, d'être obligé de tomber dans les bras d'Hélène, la seule qui parvient à  nous réconforter. Heureusement pour moi, l'EMDR, qui fonctionne de façon réellement impressionnante, m'a redonné la rage de vivre en l'espace de trois mois. J'ai atteint le bonheur, ce que j'avais en vain, laissé tomber, si rapidement que cela m'a même dérouté. Je te jure que je ne l'aurais plus jamais attendu et c'est venu lorsque je ne l'attendait plus.

A raison de deux séances par mois, je me suis peu à  peu retrouvée... Ma plus grande question a été de savoir qui j'étais réellement, la tox, ou quelqu'un d'autre ? Mais alors qui ? L'EMDR m'a apporté tout ce que je n'espérais plus: la réponse à  cette question. Et je l'ai trouvé par moi-même.

Aujourd'hui, j'ai le projet, entouré par les médecins, d'arrêter la méthadone à  nouveau. J'ai retrouvé cette confiance qui me m'avait si longtemps délaissée.

Je n'ai pas vécu ta vie, j'ai déjà  eu assez de ma courte existence tourmentée si je puis dire, mais je peux t'assurer une chose: ne laisse pas tomber. La vie pour moi, c'était un peu marche ou crève, alors j'ai marché, par défaut, peut-être parce que trop lâche pour abandonner certaines fois.

Au final, même si la quête effrénée du bonheur nous anéantie lorsque nous n'y parvenons pas dans les délais que nous nous étions fixés, sache que le bonheur lorsque qu'il est réel, pur, sain, utilise l'expression que tu veux, et  bien je peux te dire que tout ça vaut vraiment le coup.

Il faut trouver chaussure à  son pied. Pour ma part la parole et les médocs avaient leurs limites, c'est l'EMDR a été mon réel tremplin, et au final, jtout ça je le dois d'abord à  moi-même. Car si tu as la chance d'avoir des béquilles, qui décide de marcher sinon toi ? Toi seul, dans le bien comme dans le mal, peut décider de tes choix, et je peux te dire que quand tu atteins ton grâal, quel qu'il soit, c'est tellement gratifiant, une bonne dose d'endorphines naturelles et rien ne vaut ça, même pas Hélène.

Je n'aurais jamais crû remonté la pente un jour, et aujourd'hui, en l'espace de quelques mois, en si peu de temps, tout ceci me parait si loin. Non vraiment, ne désespère jamais de ce que la vie a à  t'apporter. Marche, juste pour le bonheur que tu atteindras un jour, je peux te l'assurer.

Toi seul sait ce qui est réellement au mieux pour toi. Tu es, comme je le dis souvent, ton pire ennemi, mais également ton meilleur compagnon. Quand tu doutes, écoutes ta raison, elle est là  pour rationaliser tes craintes, tes peurs et tes vices...

Bon courage, vraiment, et plein de bonne choses, de bonnes rencontres, je te souhaite d'atteindre ce que nous recherchons tous par tous les moyens: le bonheur.

Rien n'est jamais éternel, le bonheur comme le malheur, et la résilience, c'est justement l'art de naviguer entre les torrents. Ce n'est pas de moi, c'est de Cyrulnik, lui aussi m'a beaucoup aidé par ses livres wink Aujourd'hui ses écrits prennent tout son sens....

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smok homme
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Inscrit le 16 Sep 2017
1 message
Salut a vous,
je suis a la fin du deuxiéme mois de mon sevrage brutal (90 a 000) apres 15 jours d'hallu aussi fortes que pérturbante (amis qui n'existe pas, un sol  fleurie de l'autre coté de ma fenêtre bien que je j'habite au 7éme  étage et d'autre choses plus folle les une que les autres), j'ai décidé d'appeler les urgence hier sur les conseil d'une infirmière d'un centre pour sdf ou je venait chercher de quoi manger car j'était incapable de me fondre dans la masse du monde des gens "normaux" vu mon état. Elle a tiltée quand je lui ai parlé du voyage dans le temp que j'avais fais la veille.

Bref, depuis hier soir les médecins m'on filé du Valium et des trucs anti grippaux et force et de constaté que depuis ce matin je n'ai plus d'hallu cool. je crois qu'une cure est a suivre.mais  je ne sait encore pas vraiment de quoi demain sera fais.

]Si vous avez une idée de ce a quoi je doit me préparer maintenant mérci de me passer le mot...
Bon sevrage a tous ceux qui ce lance, et gardez la tête haute.

Kindly,

SmoK.

Dernière modification par smok (16 septembre 2017 à  17:48)

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nakmway homme
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Inscrit le 26 Dec 2017
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j'ai lu avec beaucoup d'intérêt tous ce qui est dit mais un truck me fait un peux tilter beaucoup de personnes veulent arrêter mais là question pourquoi arrêter ? sans penser et à préparer l'après il m'a fallu 11ans pour le comprendre et même avec une grosse préparation physique et un planning très bien planifié et la méthode chinoise même à 0,2% d'une soixante l'arrêt je l ai senti cert pas hardcore mais sa étais très éprouvant mentalement et physiquement mais je sais pas si c'est grâce à mon ancien cadre de vie de sportifs de haut niveau qui m a permis d'arrêter mais je l ai préparé comme si je préparerai les championnats du Monde,sa reste une image mais je l'ai préparé ainsi et 11 ans de méthadone c'est très long j'étais a 120 mg et de 120 à 20 en 5 mois une pause d'un mois et méthode chinoise tout en préparant un après sa pas était simple mais c'est largement possible mais en 11ans j'avais essayé 2 fois avec échec comme beaucoup d'entre nous !!!! mais jamais une seule reprise ou envie d'h et je ne fréquentais plus aucunes personnes qui consommaient est ce que sa m'a aidé sûrement.le cast j'ai très vite compris qu'il fallait pas y allait en permanence car vous êtes obligé de rencontrer d'anciennes connaissances et sa vous donnera forcément des envies (je parles pour moi,je dis pas que c'est une obligation car sans eux j'aurais peut-être pas pu m'en sortir mais être en permanence avec des gens qui sont vraiment très durement touchés par de lourd traitement d'anxiolitique méthadone depakot, tercian,bref je critique aucunement mais de moi même j'ai tous de suite voulu sortir de ce contexte et trouver un bon médecin qui gérait bien le sujet un arrêt brutal c'est le mur assuré avec la metha j' ai essayé 2 fois sa n à pas marché et un amis très proche est décédé en n arrêtant aux bout de six semaines à craqué et est décédé d'une overdose de méthadone car il a repris à sont dosage 40mg y c'est jamais réveillé) 27ans moi j'ai un peux de chance je déteste l'alcool et je fume pas donc après si en plus de votre traitement vous buvez même que de temps en temps, fumé des joints avec une paire d'anxiolitique il faut déjà réglé sa avant même de penser à arrêter.moi sa fait 6 mois que j'ai arrêté et tous c est remis en place naturellement et le sport c'est un très bon fabricant d'andorphine donc plus vous en faite plus vite vous vous rétablissez bref pour finir la méthadone pas nocif j'étais monté a125kg toutes mes dents sont bouffé la je suis repassé à 84kg et croyez moi Sava beaucoup mieux mais sa prend du temps et y faut surtout bien ce connaître et savoir si y a pas une dépression ou autre troubles de l'anxiété avant même d'arrêter car c est un très bonne antidépresseurs et une bonne béquille.......moi à 20 mg je me sentais très bien mais avec un traitement pour voyager c'est hyper compliqué c'est une des premières raison de mon arrêt après le sport la patience et la sagesse j'ai perdu tellement d'amis prenez votre temps mais c'est pas impossible d'arrêter lentement et avec une bonne préparation d'après j' en suis là preuve donc croyez en vous mais ne faite rien sans y réfléchir mais u échec c'est pas forcément une mauvaise expérience sa vous aidera pour la prochaine fois mais le mental c'est la meilleure des armes......smiley-gen013

mon but est uniquement d'aider chaques personnes à trouver par mes erreurs passés de trouver la meilleure façon de se sortir de la substitution et j'en sur de l'héroïne....

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