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La France expulse vers la mort une personne porteuse du VIH
Pour la première fois depuis des années, l’administration française a pris la décision d’expulser une personne malade porteuse du VIH vers un pays où elle ne pourra pas être soignée. Cette expulsion vers la mort a été décidée contre l’avis officiel que le médecin de l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII) avait pourtant adressé au préfet compétent. Interpellés par des associations et des citoyen.nes, les ministères de l’Intérieur et de la Santé n’ont pas empêché cette expulsion.
La personne visée vivait en France depuis plus de 10 ans et avait bénéficié de titres de séjour pour soins. Condamnée à une peine d’emprisonnement, elle avait rencontré de grandes difficultés pour faire renouveler son titre de séjour en raison de l’impossibilité d’accomplir ce type de démarche depuis une prison. Un rendez-vous en préfecture lui avait toutefois été accordé courant janvier 2018, postérieurement à sa sortie prévue.
Tout s’accélère lorsque, peu de temps avant cette levée d’écrou, le préfet lui notifie une obligation de quitter le territoire français à destination de son pays d’origine. Cinq jours plus tard, au moment où cette personne s’attendait à retrouver la liberté et à poursuivre ses démarches administratives, le préfet prend la décision de l’enfermer au centre de rétention administrative du Mesnil-Amelot, en vue de son expulsion.
Constatant le risque mortel en cas de renvoi, le médecin de l’unité médicale du centre de rétention (UMCRA) saisit rapidement son homologue de l’OFII d’une demande de maintien sur le territoire pour soins. Dix jours plus tard, le médecin de l’OFII confirme la position de l’UMCRA et rend un avis préconisant le maintien en France, faute d’accès effectif aux soins nécessaires dans le pays d’origine de l’intéressé.
Mais, seul habilité à pouvoir décider d’annuler l’expulsion, le préfet décide de passer outre cet avis médical : fin janvier, cette personne gravement malade est embarquée de force à bord d’un vol à destination de son pays d’origine. Aucun ministère, dûment alerté, n’aura agi pour empêcher cette expulsion mortelle.
L’expulsion d’une personne porteuse du VIH vers un pays où elle ne peut se soigner constitue une atteinte gravissime au droit à la vie. Des années de combats associatifs et citoyens avaient permis de mettre fin à ces pratiques dramatiques ; elles ne sauraient renaître aujourd’hui. Les associations signataires demandent la garantie qu’une protection absolue soit accordée aux personnes gravement malades ne pouvant se soigner dans leur pays d’origine, et qu’il soit mis fin à toute mesure d’expulsion contre l’avis des autorités médicales françaises.
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Source : ODSE
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ElSabio a écrit
Une centaine de vues et pas un seul commentaire ?!
Woowoowooh ! ne repars pas vers un pétage de plomb, toi hein !
Je le lis à l'instant cet article, et le truc qui me vient à l'esprit est que c'est une mesure d'expulsion illégale.
J'irai interroger l'ami Google à ce propos.
Pour le reste, l'implication, la non-implication, la solidarité, ben... elle n'est pas toujours dirigée vers ce qu'il y a de plus essentiel ou scandaleux. Mais dire ça c'est comme dire que je viens de découvrir l'eau tiède, non ?
On en a d'ailleurs parlé il y a peu de temps sur un autre sujet un peu trop déserté à notre goût...
Keep cool :)
Bonne soirée toi aussi
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Séropos, réfugiéEs, leur république vous préfère mortEs !
Depuis le 30 janvier, l’université Paris 8, à Saint-Denis, démontre, à la suite d’universités en régions, qu’une autre manière d’accueillir les migrantEs est possible. Des migrantEs en concertation avec des étudiantEs ont organisé l’occupation de salles du bâtiment A, faisant la démonstration qu’il est concevable d’ériger un modèle alternatif à celui imposé par le gouvernement. Alors que la « Circulaire Collomb » et la loi « Asile et immigration » consternent associations et individuEs par l’ampleur de leurs volets répressifs ; l’occupation du bâtiment A rappelle que l’enfermement n’est pas la seule politique migratoire imaginable, mais une des pires. Act Up-Paris, en soutien aux migrantEs et aux étudiantEs, appelle à respecter le sanctuaire de Paris 8. Nous déplorons les échecs pourtant annoncés des politiques migratoires gouvernementales comme européennes et soutenons toute alternative progressiste qui pourrait mener vers une sortie de la politique du contrôle des corps et du tout répressif et carcéral. Quel lieu plus propice qu’une université pour expérimenter ? L’occupation de Paris 8 répond à une urgence, à laquelle l’Etat répond en installant des camps de rétention.
Cette politique dite « migratoire » est indigne et raciste.
L’urgence est aussi sanitaire, les réfugiéEs demeurent exposéEs à l’épidémie de sida et aux hépatites. L’occupation de Paris 8 répond donc aussi, à cette urgence sanitaire. Les étudiantEs solidaires pallient les manquements des pouvoirs publics en offrant à ces réfugiéEs un accueil humain et digne. ? Les matraques et flashballs n’ont pas leur place dans les campus. Tout acte de solidarité est bien plus légitime qu’une politique d’enfermement systématique. Les actions spontanées de la société civile, en l’occurrence du monde étudiant, sont essentielles à la sauvegarde des libertés fondamentales.? Il ne revient pas à la présidente de l’université Paris 8 de décerner des certificats de légitimité aux différents acteurRICEs de l’occupation. Diviser pour mieux régner est d’autant plus criminel lorsque les vies de réfugiéEs sont en jeu.
Les universités appartiennent aux étudiantEs et non aux corps administratifs. Les premierEs concernéEs doivent conserver le rôle principal. Act Up-Paris exige :
. le respect par les services de l’État de l’occupation de Paris 8,
. l’abrogation de tout délit de solidarité,
. la régularisation des migrantEs, conformément à leurs demandes,
. l’accès à un logement ainsi qu’aux études, aux soins et aux droits,
. la reconnaissance par le département de la Seine Saint Denis du statut de mineurEs aux enfants désignéEs comme telLEs.
. conformément aux demandes des migrantEs, la suppression du « Dispositif d’Évaluation des Mineurs Isolés Étranger »
. l’arrêt des déportations des migrantEs.
Nous refusons l’idée que des compagnies en uniforme fassent entrer leur brutalité aveugle dans les écoles.
La violence d’Etat n’a pas sa place dans les universités, de même qu’elle n’a pas sa place dans la gestion des flux migratoires
Sources :
https://www.lexpress.fr/actualite/socie … 35440.html
https://www.lien-social.com/L-expulsion … rs-malades
https://www.nouvelobs.com/rue89/rue89-n … cture.html
https://www.actupparis.org/2018/02/07/s … re-mortes/
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Gilda a écrit
Woowoowooh ! ne repars pas vers un pétage de plomb, toi hein !
Non, ce n'est pas du tout ça, c'est juste que parfois, je suis écœuré qu'il n'y ait pas davantage de réactions, ce n'était pas, je le répète un coup de gueule, et si je n'avais pas posté une réponse, je me dis que quasiment personne n'aurait laissé un avis.
Gilda a écrit
Je le lis à l'instant cet article
Je ne reproche rien à personne et encore moins à toi, chacun est libre de penser ce qu'il veut, c'est juste que quand je me suis aperçu qu'il y avait 100 vues et pas de commentaire, ça m'a déçu.
Missy a écrit
merci ElSabio pour ce texte
Il ne faut pas me remercier, j'ai trouvé l'objet de ce communiqué tellement injuste qu'il m'a semblé utile de le partager sur PA.
Miky a écrit
De ce que j'ai pu lire, si le traitement serait disponible dans le pays d'origine de la personne, la France à le droit d'expulser la personne.
Ok mais là, c'est exactement le contraire puisque le préfet qui a autorisé l'expulsion l'a fait sciemment, tout en sachant que le traitement serait indisponible dans le pays de destination, c'est vraiment ignoble d'agir de cette façon, c'est surtout ça que je voulais dénoncer.
Merci à vous pour vos commentaires.
Bien amicalement.
Dernière modification par ElSabio (27 février 2018 à 13:16)
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