re salut
effectivement, question épineuse pour toi...
peut-être faut-il faire simple ? te pointer le jour de l'admission, faire le test (si jamais il y a test) et si ce dernier est positif, jouer la carte de la sincérité...ainsi que celle de la motivation !!
UNE consommation, ponctuelle, c'est pas forcément une rechute !! c'est un écart par rapport à ton projet de ne plus consommer...démarche dans laquelle tu es puisque tu fais le choix d'aller dans des lieux pour ça (même avec de l'ambivalence, on s'en fout...tu es DANS la démarche)
si jamais la cure où tu dois aller est "ancienne école", avec règlement strict...bin l'admission se fera pas et point...mais si tu fais entendre toute ton ambivalence, ta difficulté au moment où tu as consommé, ce que ça génère comme culpabilité et comme interrogations sur ton projet de soin...si tu as en face des soignants réceptifs et pas trop coincés dans le règlement de leur instituion...je ne vois pas pourquoi on te dirait non...
si c'est un lieu qui souhaite que les gens soient déjà sevrés en arrivant...c'est probablement (en partie j'imagine) qu'ils n'ont pas les moyens techniques d'assurer des
sevrages sur le versant médical (notamment pour l'
alcool où ça peut parfois tourner mal, avec DT, épilepsies et compagnie)...mais la
coke, c'est pas pareil !! il n'y pas forcément besoin de tout une armada de médecins pour éviter la réanimation (conséquence du
sevrage alcool quand il est mal géré pour les consommateurs très dépendant physiquement)
la dépendance à la
cocaïne (certains sur le forum peuvent en témoigner et d'après ce que j'en ai compris), c'est très MENTAL : le
craving, qui est le besoin irrépressible de consommer, est là dans toute dépendance mais pour la
coke, c'est manifeste, ça te lâche pas pendant un moment...
les risques strictement physiques liés à l'arrêt de c sont bien moindres d'après ce que j'en sais...même si c'est un moment désagréable, on est bien d'accord...
"mentir" en addictologie, c'est surtout ne pas se rendre service à soi-même...normalement (mais là je mets PLEIN de nuances), les soignants de cette discipline singulière sont assez à l'écoute pour qu'on n'ait pas besoin de tergiverser ou de raconter des sornettes...mais je peux me gourrer...enfin dans ma pratique, ça m'arrive de dire aux gens que s'ils n'arrivent pas à DIRE ce qu'il leur arrive VRAIMENT (et parfois ce qu'ils consomment VRAIMENT), je ne peux les aider qu'à moitié voire pas du tout...et que les jugements, la société, leur entourage, etc...leur en fournissent déjà largement et donc qu'avec moi, ils peuvent (s'ils le souhaitent) essayer de LÂCHER un peu de LEUR vérité...
amicalement