Mon (dés)amour pour les Benzos

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Anonyme6693
Invité
    Ceci est mon témoignage, en aucun cas j'incite à la consommation de benzo de manière récréative, ou même de le mixer avec l'alcool car j'ai faillis perdre la vie moult fois comme ça. Je délivre ce témoignage parce que je vois énormément de sujet posant des questions sur la consommation de benzo en tant que molécule récréative. Ce n'est pas une molécule récréative c'est une molécule pharmaceutique qui peut aider des gens avec un suivis médical, ce que je n'ai pas fais. Merci au gens qui prendront le temps de me lire, je voulais délivrer ce moment de ma vie depuis quelques mois, et je sens que c'est le bon moment.

    J'ai connu les benzo il y a quelques années, je les utilisaient de "manières récréatives" durant quelques mois.

     Tout à dérapé quand j'ai faillis perdre un membre de ma famille avec qui je vivais et qui en utilisait. A ce moment de ma vie, j'espèrais m'en sortir réellement, je ne prennais quasiment plus rien à part de la codeine (a cette époque elle etait toujours en vente libre), alcool et cannabis.

    J’étais au travail, début de matinée quand on m'appris qu'une personne de ma famille avait été hospitalisé sans que je sache pourquoi. C'est uniquement le soir que le couperet est tombé et que j'ai su que c'est un avc qui a terassé une des personnes que j'aime le plus dans ma vie. Je vivais avec elle, et j'me suis retrouvé tout seul pendant plus d'un mois, avec une reserve quasi illimité de tranxene 10mg en stock.

    A cette époque je devais commencer un nouveau taff et je me devais d'être la tout les jours pour m'en sortir. C'est alors qu'une consommation complètement déraisonné c'est installé. J'allais tout les jours au travail avec 4/5 tranxene en stock, et après la journée j'allais voir cette personne à l'hopital pour ensuite rentré chez moi. Je me levais vers 5h pour rentrer chez moi vers 10h.

Quand la soirée commenceait c'etait l'orgie qui commenceait. Des litres d'alcools, des dizaines de mg de benzo et beaucoup de pétards. Et j'arrivais toujours à me lever le matin pour assurer le taff. Puis le soir, la veille de mon dernier jour j'ai abusé plus que d'habitude, et je me suis retrouvé à 9h du mat à l'hosto ayant frolé une depression respiratoire, complétement fracassé, incapable d'allé au travail.

    Après cette experience, j'ai tenté d'arrêter l'alcool et mon medecin m'a prescrit du xanax pour éviter le delirium tremens. J'ai toujours eu des benzos de façon officieuse, la c'etait officiel et c'est la ou j'ai faillis me perdre dans mon addiction.

    Pendant un an j'ai consommé du xanax comme des smarties accompagné de toutes sortes d'alcools. Pendant un an j'ai vécu les pires descentes de ma vie (la descente xan+alcool est la plus atroces). J'suis monté a des dizaines de cachets par jours en 0.25 ou en 0.5.

Pendant un an j'ai vécu dans le brouillard, pendant un an quand venait le soir j'était incapable de me tenir de debout, de parler correctement, subir les pires trous noirs de ma vie, j'ai dis les choses les plus atroces à mes proches, pendant un an j'ai lutté contre le manque physique du xan qui a une action très rapide et disparait aussi tot qu'il arrive dans le sang. J'en suis arrivé à mélanger la codeine, le xanax et l'alcool ensemble.

    Puis après la lune de miel, vint l'arrêt obligatoire. J'etais à deux doigts de perdre mon taff, mes amis et ma famille.

    Pour stopper tout ça, j'ai du m'y prendre sur 5mois. 5mois ou le manque physique me faisait péter les plombs, j'avais l'impression que mon cerveau allé exploser à cause des migraines, des sueurs froides constantes, et un rebond d'anxiété de malade (j'y reviendrais plus tard) sans compter les stimulis que mon cerveau créait le soir quand je vouais dormir (voix, bruits, etc...) . Après moult tentatives, et un arret par palier j'ai reussis à arrêter le xan pendant quelques temps.

    Et après?
Depuis je consomme toujours de l'alcool, ce qui entraine chaques fois un craving de benzo de malade ou je pourrais meme mettre fin à mes jours tellement que ce sentiments rends fou.
Je consomme encore du tranxene 5 une fois de temps en temps parce que l'addiction psy est installé.
Et quand je consomme, je ne ressens quasiment plus les effets des benzos directement. J'en suis à un point ou je peux boire les 3/4 dune bouteille de sky avec du tranxene et ne pas ressentir la descente le lendemain.

    Qu'est ce que je peux en retirer de cette histoire?

Je suis rentré dans une spirale d'autodestruction que je voulais abandonner, depuis 2ans les benzos font partis de ma vie, j'ai des rebonds d'angoisse de malade mental ou je sens la mort rodé autour de moi la nuit, ça a perturbé 10xplus mon sommeil alors que je suis insomniaque de base. En aucun cas ce ne m'a aidé, récréativement parlant, ni dans les soins parce que ça catalysé toutes mes angoisses. Maintenant je me retrouve avec une addiction de plus sur le dos, en plus de l'alcool et de la codeine.
 

Anonyme6408
Invité
Salut et merci pour ton témoignage.

Pour les benzos, t'as jamais essayé de passer au Prazépam (Lysanxia) ? En ce qui me concerne j'ai décroché de toutes mes addictions aux (rc) benzos grâce à ça. Comme ça monte lentement y a peu de risques d'abus et ça permet au moins de régler le problème de l'effet rebond (du tranxene dans ton cas). En plus ça reste un des rares benzos que les médecins n'hésitent pas trop à ajouter à l'ordo.

Porte toi bien
 

Anonyme6693
Invité
Merci pour ta réponse,

A vrai dire, je ne demande plus de benzo à mon doc, de peur de réouvrir la boite de pandor et d'y passer pour de bon.

Je dois rentrer en formation pour quelques mois et je ne peux pas y couper. J'aurais  l'occasion d'arrêter l'alcool à ce moment la et tout les autres trucs (sauf le bedot haha). Mais si je n'y arrive pas, je pense allé en desintox quelques temps après pour prendre le problème en face.
 

Anonyme6408
Invité
Salut,

A vrai dire, je ne demande plus de benzo à mon doc, de peur de réouvrir la boite de pandor et d'y passer pour de bon.

Bwarf, la boîte de Pandore avec le prazépam c'est tout au plus un kinder surprise : récréativement parlant c'est nul et faudrait s'enquiller une dizaine de plaquettes + pas mal d'alcool pour y passer. Honnêtement, à moins d'avoir déjà arrêté et fait le deuil des benzos, tu perds pas grand-chose à demander une boîte de prazépam à ton toubib, afin de voir comment tu gères le truc et comment se passent tes angoisses.

Porte toi bien

 


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