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jojo36 a écrit
J'ai beaucoup lu qu'il n'y avait pas de différence entre les variétés de champi; mais la semaine dernière, j'ai pris 2 g de golden teacher (encore jamais testés) et n'ai ressenti aucun boldy load (sensation physique) alors que je le trouvais assez intense pendant mes précédentes expériences avec le même dosage, ce qui m'a vraiment étonné.
Donc est-ce que vous ressentez toujours un body load dans la montée? Est-ce que le body load est selon vous lié aux effets (pas de body load = pas d'effet)? Est-ce que le body lod diffère selon la variété, ou le mode de production, méthode de stockage etc?
En fait y a autant de différences entre les variétés de cubensis qu'entre chaque flush d'un même pain, et chaque expérience...
Par contre, à la longue, on finit par ressentir des nuances propres à chaque variété, mais c'est très subtil.
Le body load peut varier aussi, ça peut dépendre de ta digestion, de ton état d'esprit, etc.
En général les cubensis ont tout de même beaucoup plus de body load que les autres psilocybes et les panaeolus, comme les cyanescens, azurescens et bien entendu notre psilo local qui pousse dans les champs à vache, le semilanceata. Et certains cubensis ont plus de body load que d'autres. Je me souviens d'un voyage avec les "PF Red Spore", le body load était tellement intense que je suis resté paralysé pendant 1 bonne demi-heure quand ils sont montés. Bon, on avait chargé aussi, on avait pris 5g chacun
Perso je sais que les cubensis montent quand je ressens de la lourdeur dans les bras, les jambes et enfin tout le corps, mais tout cela est contrôlable avec l'expérience. Il faut pour cela ne pas se laisser embarquer dans le "délire", rester centré (en position de méditation), et autres techniques "chamaniques" ou "spirituelles".
jojo36 a écrit
Consterné par ce manque de bodylod, je me suis dit que les champs n'avaient plus d'effet (même si je ressentais une légère modification des perceptions),après 1H20 j'ai alors pris 1,5 g de ceux de que je prends habituellement. J'ai alors ressenti une montée classique, puis d'un coup je me suis retrouvé pendant 5 secondes dans un monde blanc (comme dans une scène du film matrix) avec un gros champs sec à coté de moi. Je n'avais jamais eu ce genre de vision. Apparemment des personnes expérimentées ou des médecins savent expliquer certaines visions : j'ai lu sur le fofo que voir des lettres ou chiffres "flotter" dans l'air est révélateur d'une prise substance dans un état de manque de sommeil et que c'était bien connu.
Je souhaite savoir si la mienne a d’après-vous une explication?
lol, ne pas croire les gens qui "savent expliquer" ce genre de choses. Le voyage psychédélique est beaucoup trop personnel que pour que l'impression d'une personne soit valide pour quelqu'un d'autre.
jojo36 a écrit
J'ai ensuite entendu une voix/pensée qui me disait en gros "cette-fois si t'en a trop pris, tu va y laisser des plumes", et j'ai commencé à débattre avec moi-même en boucle sur les critères de jugement de la folie. Je n'ai pas d'antécédent psy et le lendemain tout allait bien mais je pense que je dois faire un break..
Si en tout tu étais à 4g, c'est que tu commences à jouer dans la cour des "grands". À ce genre de doses, l'ego (le mental/intellect) a de plus en plus de difficultés à garder le contrôle, et des pensées angoissantes peuvent remonter. C'est tout à fait normal, c'est pour cela que les champignons sont considérés comme une grande médecine par les guérisseurs/chamanes mexicains. Pour prendre ce genre de doses, il faut avoir soit une grande expérience des champignons et surtout une grande connaissance de soi et de sa propre psyché, soit être guidé par quelqu'un d'expérience lors d'une cérémonie chamanique. Dans les deux cas, le "set and setting" est fondamental : dans le calme, lumière tamisée, pas de TV ou d'ordi/internet, avec une musique appropriée ; éviter la grosse techno qui tache, le hard rock/metal, la variété/pop/radio pour privilégier la musique douce, par exemple des mantras tibétains/indiens, du chant traditionnel chamanique (icaros amazoniens par exemple), ou à la limite, de la trance psychédélique cool. Surtout rien de hardcore, parce que les champis vont t'emmener dans des états d'esprits vraiment pas zen...
Dans tous les cas écoute ton ressenti : si tu sens que tu dois faire un break, surtout fais le. Et ne reprend des champis que quand tu en as vraiment envie, histoire de pas te dégoutter.
J'ai comme l'impression que ton utilisation de cette médecine extraordinaire va évoluer.
Quelle belle aventure
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janis a écrit
Je me permets de rebondir sur un point : tu n attends pas assez longtemps entre deux prises. 1a 3 semaines c est trop peu. Du coup ton cerveau s habitue, tu montes les doses etc. Attention de ne pas finir par faire que des trips blancs, qui ne démarrent jamais vraiment.
Bien entendu, les expériences varient de personne à personne, mais dans mon cas (et celui de beaucoup d'autres gens avec qui j'ai échangé à ce sujet), la tolérance aux champignons est beaucoup plus courte, de l'ordre de 6-7 jours. C'est à dire qu'il me suffit d'attendre 7 jours après un voyage pour ressentir les effets pleinement sans monter les doses.
J'ai fait 2 expériences à ce niveau.
Pour la première, j'ai testé le champignon tous les jours pendant 6 jours.
Le 2ème jour, même dose que le premier, expérience plus faible.
3ème jour, j'ai monté la dose et l'expérience était quasi identique à celle du premier jour.
4ème jour, j'ai encore monté la dose et l'expérience était encore plus faible que le 2ème jour.
5ème jour, j'ai encore monté la dose et l'expérience était quasi nulle.
6ème jour, j'ai encore monté la dose et je n'ai absolument rien senti.
Pour la deuxième expérience, j'ai espacé les prises de 3 jours, puis 5, 6, 7.
Il n'y a qu'à partir de 6 ou 7 jours entre les prises que je ressentais l'expérience pleine.
Je parle ici de la tolérance physiologique à la psilocybine, mais il n'y a pas que cet aspect à prendre en compte, voir ma réponse ci-dessous.
Dernière modification par SillyCone (18 juillet 2018 à 05:37)
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jojo36 a écrit
Merci beaucoup Sillycone pour ce retour!
Avec joie :)
jojo36 a écrit
Je trouve que maintenant les trips ont en général beaucoup moins de relief que les premiers, et le " plaisir "est moins intense (j'espace entre 1 à 3 semaines). Les premiers m'ont beaucoup appris sur la manière dont je devais organiser ma vie et m'ont permis de redécouvrir la beauté du monde, maintenant je tourne souvent en boucle sur des sujets sans importance, et avec le recul j'ai parfois l'impression de perdre mon temps et de ne plus "apprendre "grand chose... J'ai l'impression que c'est la désillusion ou que mes espoirs étaient probablement trop grands, ou que je dois plus espacer.
Perdre ton temps, non, je ne crois pas. La médecine fait toujours son travail, que tu t'en rendes compte ou pas.
Plus espacer, je ne pense pas non plus, cfr ma réponse à Janis ci-dessus.
Tes espoirs étaient probablement trop grands ? Aaaah, là on s'approche plus de la leçon que les champignons sont sans doute en train de t'enseigner.
L'espoir est un des maux de la boîte de Pandore, un piège de l'ego, un abandon de notre pouvoir personnel. Ne pas avoir d'attentes est le moyen le plus direct vers le bonheur, qui n'est autre que de profiter de l'instant présent exactement tel qu'il est, sans le comparer à d'autres moments du passé que l'on voudrait voir se rejouer. L'espoir est le meilleur moyen pour être déçu, c'est le contraire de l'acceptation de ce qui EST, ici et maintenant, car le moment présent est la seule chose qui existe. Tout le reste n'est qu'illusion créée par le mental !
jojo36 a écrit
Est-ce que d'après toi (et les autres), la médecine dont tu parle peut trouver un terme? Est-ce le voyage fini à un moment? Est-ce qu'il y a un aboutissement à tout cela? Ou tu penses que les champs ont toujours quelque chose à nous apporter, dire, guérir (dans l'optique d'un usage non récréatif), même après x prises?
Non, il n'y a pas d'aboutissement, même après 50 ans de prise régulière ! Mais il se peut qu'après quelques années, tu aies appris assez du champignon pour trouver tout seul le chemin vers ton bonheur et que tu ne ressentes plus le besoin d'en prendre pour toi. Alors tu peux, si tu te sens appelé dans cette voie, apprendre à guider les autres avec le champignon et devenir guérisseur (on pourrait dire chaman mais ce mot est tellement galvaudé qu'il ne veut plus rien dire.)
Mais attention, c'est un véritable sacerdoce, la voie est raide et en même temps c'est le plus beau métier du monde... Beaucoup d'appelés, peu d'élus, et ça ne s'apprend pas seul, c'est quelque chose qui se transmet de guérisseur en guérisseur après un long apprentissage. Sur cette voie, pas de livres, que de la transmission directe par l'expérience.
Par contre, il ne faut pas attendre du champignon qu'il fasse le travail à notre place. Le champignon est là pour nous faire prendre conscience, mais c'est à nous à ramener ces enseignements dans la matière, d'intégrer ce que nous avons vu dans notre quotidien. Si l'on ne fait pas ce travail en aval, on reste dans le mental, et il se peut alors que le champignon ne nous apporte pas grand chose de plus. Il faut intégrer la leçon du jour avant que la médecine nous en distille une nouvelle.
Dans ce sens là, oui, il peut être bon d'espacer les prises. L'apprentissage se fait souvent par paliers, comme quand on apprend à jouer un instrument de musique. Il y a des moments où on a l'impression de stagner, stagner et stagner encore, et un jour, paf, un déclic et on passe au palier suivant et là un nouvel Univers s'ouvre. Parfois il est utile de faire une pause quand on apprend d'un instrument, et quand on reprend, on réalise qu'on est meilleur qu'au moment où on a arrêté de jouer et ce sans toucher une corde ou... une touche.
L'intégration de l'expérience est à mon sens le mot clé ici.
On est ici sur cette terre pour vivre l'expérience de la matière, même si notre essence est spirituelle...
Dernière modification par SillyCone (18 juillet 2018 à 05:49)
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Dernière modification par SillyCone (18 juillet 2018 à 06:01)
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