Bonjour Caminante,
J'ai été une très grosse consommatrice de
cannabis, durant ces 30 dernière années, j'ai toutefois réussi à m'arrêter complètement, plusieurs fois au cours de ces longues années, sans aucun traitement médicamenteux. Et pourtant, je fumais des splifs comme des
cigarettes. Bon, ça tu connais !
Alors, ces arrêts momentanés et sans raisons sont assez flous, mais je pense que j'avais trouvé d'autres satisfactions dans ma vie, et il m'arrivait de fumer quand un
joint me passait sous le nez, mais c'était rien en comparaison de ma consommation habituelle, je n'en achetais plus, en tout cas ! J'ai eu ma période où j'étais très impliquée dans mon travail, entourée de créativité et de beaucoup de contacts en rapport avec cette occupation, et sans même m'en apercevoir je ne fumais quasiment plus.
Un arrêt dont je me souviens très bien est celui que j'ai fait lors de ma grossesse, pourtant je vivais avec un dealer il y avait donc du matos à profusion, mais là évidemment on est très motivée, et ce fut un peu dur au début, puis plus du tout, j'ai arrêté la consommation de
tabac et tout ce qui pouvait pensais m'être nuisible, j'avais 30 ans et abusé fortement d'énormément de drogues dîtes dures, dès mon plus jeune âge, que j'avais très peur, en fait d'avoir un bb à gros problèmes physiques. J'ai allaité durant 18 mois, donc aucune consommation à part quelques taffes volées par-ci par -là, mais avec les hormones on ne peut pas juger, j'étais juste bien, pleine de projets, ce qui me manquait le plus était le
tabac, (que j'ai repris de suite après m'être mise d'accord avec ma fille qu'elle était trop grande maintenant ), surtout que dès qu'elle avait soif, elle arrivait et remontait mon T-shirt, pour boire, c'était plutôt gênant, en fait. Donc, une fois la décision prise , ma 1ère action fut d'aller au bureau de
tabac et je n'ai plus jamais réussi à m’arrêter. Je dois dire que stopper le
tabac à d'énormes effets sur moi, je suis irritée, colérique presque et c'est insupportable. LES années suivantes, outre une très forte recrudescence en autres drogues et continuellement sous traitement de BZD,
TSO (subu), et toutes sortes d'hypnotiques, je fumais comme un sapeur à nouveau.
Bien, que ma fille était en pleine santé physique, psychologiquement c'était une autre histoire, à 14 elle fumait du
shit quotidiennement à mon grand désespoir, elle était trop jeune, son cerveau allait en avoir des séquelles, mais les ados ne sont pas faciles à gérer, d'autant que j'étais seule, à 15 ans, après une TS, 1 semaine de coma, elle a fait un mois de psychiatrie, là où moi-même j'avais fait mon plus horrible
sevrage en 2009, puis elle est rentrée à la maison et cette fois c'était insoutenable, elle ne faisait plus rien, avec mon psy nous décidâmes de l'envoyer 1 an dans un centre pour ados en difficultés psy, mais légèrement atteint ou en voie de guérison, elle n'était sous aucun traitement, mais sa consommation de
cannabis continuait, elle réussissait très bien à l'école, mais au bout de 8 mois elle s'est fait renvoyer après avoir été avertie une bonne trentaine de fois que ça n'allait plus le faire ! Et c'est là, que moi j'ai arrêté toute consommation de
shit, sans syndrome de
sevrage non plus, sans béquille chimique, juste de la haine envers ce produit qui gâchait la vie de mon unique enfant, elle avait repris contact avec son géniteur dealer notoire, qui la fournissait en veux tu en voilà là j'avais de mon côté repris mes vielles habitudes: mon toubib=mon dealer, mais j'ai continué sans
cannabis, jusqu'à aujourd'hui, sans problèmes et quand ma fille que j'avais mise à la porte 2 années avant son BAC estimant que si son père venait détruire tout ce que j'avais tenté de construire, elle n'avait qu'à se débrouiller avec lui. J'ai été sans pitié, et je ne gérais que le côté administratif de sa personne. Bon, j'ai un peu dérapé sur la vie de ma fille, mais elle a vraiment été le facteur déclencheur de mon arrêt brutal. Bien sûr j'étais sous médocs, mais, j'affirme que ce n'est pas une aide, puisque j'ai testé les 2 méthodes avec et sans prises de béquilles. Je n'ai pas de syndrome de
sevrage, c'est d'ailleurs ce qui ressort des articles de l'Apo (merci pour ces infos).
Je te souhaite d'y parvenir, la solution je crois, se trouve en nous-même, et si tu dois être soutenu, cherche un moyen, mais évite les benzos (mes ennemis éternels) ou de remplacer par l'
alcool (j'en ai vu des cas !)et c'est pas joli comme spectacle ! Je fais grand cas des cliniques d'addictologie, et me laisse volontiers enfermer quelques temps quand je ne gère plus ma vie, mais ce n'est que parce-que j'ai la chance d'avoir une telle clinique à quelques kilomètres de chez moi, qui est très agréable au quotidien !
En espérant que j'apporte une petite pierre à ton édifice. A bientôt !
Dernière modification par Sangdencre (22 août 2018 à 17:10)