[ Expériences ]

Le potentiel psychédélique du cannabis

Salut, hier soir j'ai tiré une douille de blueberry gum, seul chez moi (et tant mieux ça s'y prêtait) aux alentours de 2h du mat. J'avais pas fumé depuis extrêmement longtemps (de toute façon je fumais pas beaucoup, et surtout des trucs de mauvais qualité) et j'avais en plus une bonne weed. Sauf que je m'attendais à tout sauf ce que j'ai vécu.

J'avais une conscience extrêmement décuplée de ce qui se passait, mon environnement, mes pensée fusaient par myriade, je visualise avec profondeur tout le processus de ma pensée, comme elles se fondaient l'une dans l'autre sans discontinuité, l'étonnement de tout ces mouvements mentaux. Sauf qu'au lieu d'être simplement dans un état introspectif, je délirais mon monde, j'avais l'aspect absurde et drôle que peut donner la weed, la lourdeur de l'indica et sa lenteur, la stimulation de la sativa, et pour ces deux autant d'un point de vue physique que mental (flot de pensées, grande conscience, atmosphère surréaliste, amnésie sur de courts instants, du mal à suivre un fil de pensée, corps lourd, etc... tout un inventaire de choses opposées qui se fusionnaient pourtant dans un trip qui me semblait logique). Rien de visuel, pas d'hallucinations, mais je percevais toute de même d'une manière nouvelle ce qui m'entourait, dans la manière dont j'interprétais les choses.
J'avais en fait l'impression d'être dans un espèce de trip magrittesque, d'absurdités paradoxales et à la fois drôle.
Et le goût de la weed m'étant resté dans la bouche (mais vraiment le goût de la plante quoi, pas un faux goût de combustion dégoûtant) j'avais l'impression d'y trouver dans ce goût comme une sorte de miroir de ce qu'était l'action de la weed. Comme si son goût et son action étaient deux faces d'une même pièce, l'un n'allant sans l'autre. Et ce goût colorait tout le paysage de mon trip, sa sentimentalité en somme, et quelque chose qui me paraissait presque ancestral, antérieur à la place moderne que la weed a dans notre société qui semble la banaliser (dès lors j'ai compris le rapport chamanique de la plante).

Comme j'ai pris un peu tard hier soir ça fait qu'à l'instant même où j'écris je ressens toujours un léger high.
Cela dit je me demande l'impacte que le trip peut avoir après, car j'ai l'impression que l'amnésie tend à rendre ce trip uniquement momentané, et peu propice à être médité a posteriori.

Dernière modification par aube (13 septembre 2018 à  20:10)